Guide pigeons en ville - Natureparif
Guide pigeons en ville - Natureparif
Guide pigeons en ville - Natureparif
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
38 Le nourrissage régulier des <strong>pigeons</strong><br />
LES ENJEUX<br />
L’ARTICLE 120 DES RÈGLEMENTS<br />
SANITAIRES DÉPARTEMENTAUX<br />
L’article 120 des règlem<strong>en</strong>ts sanitaires départem<strong>en</strong>taux interdit le nourrissage des<br />
<strong>pigeons</strong> et des chats. Il serait intéressant de tirer le bilan de son efficacité : l’adoption de<br />
cet article a provoqué le fait que certains nourrisseurs opèr<strong>en</strong>t de nuit et/ou <strong>en</strong> se dissimulant<br />
et <strong>en</strong> distribuant de grandes quantités de graines.<br />
En outre, la nourriture des oiseaux ne se limite pas à celle apportée par les nourrisseurs,<br />
ils profit<strong>en</strong>t aussi des restes alim<strong>en</strong>taires des citadins et d’autres sources de nourriture.<br />
La part relative de l’alim<strong>en</strong>tation des <strong>pigeons</strong> apportée par les nourrisseurs reste <strong>en</strong>core<br />
inconnue.<br />
Article 120 du Règlem<strong>en</strong>t sanitaire du Départem<strong>en</strong>t de Paris, p. 112 :<br />
« Il est interdit de jeter ou de déposer des graines ou nourriture, <strong>en</strong> tous lieux<br />
ou établissem<strong>en</strong>ts publics, susceptibles d’attirer les animaux errants ou sauvages<br />
ou redev<strong>en</strong>us tels, notamm<strong>en</strong>t les chats ou les <strong>pigeons</strong> ; la même interdiction<br />
est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble<br />
ou d’un établissem<strong>en</strong>t lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour<br />
le voisinage ou d’attirer les rongeurs.<br />
Toutes mesures doiv<strong>en</strong>t être prises pour empêcher que la pullulation de ces<br />
animaux soit une cause de nuisance et un risque de contamination de l’homme<br />
par une maladie transmissible ainsi que de propagation d’épidémie chez les<br />
animaux () »<br />
De nombreux déf<strong>en</strong>seurs des oiseaux demand<strong>en</strong>t la suppression de l’article 120, pour<br />
que les soins donnés aux <strong>pigeons</strong> <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t dans le cadre de procédures pacifiées et non<br />
dans une pseudo-clandestinité culpabilisante qui n’empêche pas les pratiques de se<br />
poursuivre. Cep<strong>en</strong>dant selon AERHO, supprimer l’article 120 aujourd’hui déboucherait<br />
sur un nourrissage <strong>en</strong>core plus anarchique au mom<strong>en</strong>t où se développ<strong>en</strong>t les approches<br />
de médiation permettant de construire des cons<strong>en</strong>sus locaux qui aménag<strong>en</strong>t de fait son<br />
application ; ainsi, un certain nombre de <strong>ville</strong>s s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t dans la signature de chartes<br />
de bonnes pratiques avec les nourrisseurs de chats et de <strong>pigeons</strong>.<br />
Dans ce contexte, le mainti<strong>en</strong> du principe d’interdiction du nourrissage demeurerait un<br />
élém<strong>en</strong>t qui favorise <strong>en</strong> pratique la construction de nouveaux cons<strong>en</strong>sus, y compris avec<br />
les nourrisseurs des <strong>pigeons</strong> ou des chats. Le débat reste néanmoins ouvert.