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Dynamique de prise de Decisions en Afrique - Institute for Security ...

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L’UA et l’IGAD se sont <strong>en</strong>gagées dans la mission pour le<br />

mainti<strong>en</strong> <strong>de</strong> la paix <strong>en</strong> Somalie sans qu’aucune d’elle n’ait<br />

<strong>de</strong> mandat soli<strong>de</strong> ou n’y trouve <strong>de</strong>s intérêts. Ces <strong>de</strong>ux institutions<br />

se sont <strong>en</strong>gagées car les États-Unis et d’autres<br />

acteurs extérieurs leur avai<strong>en</strong>t fait <strong>de</strong>s promesses d’ordre<br />

politique et fi nancier. Dans la mesure où ces acteurs<br />

extérieurs infl u<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t <strong>de</strong> façon majeure la <strong>prise</strong> <strong>de</strong> décision<br />

régionale <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong>, ils <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t éviter d’avoir<br />

recours à <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s interv<strong>en</strong>tions <strong>for</strong>cées avec<br />

les pays et organisations africains si ce n’est pas dans les<br />

meilleurs intérêts du contin<strong>en</strong>t.<br />

Un dialogue approprié avec l’UA et les CER africaines<br />

est nécessaire pour évaluer la nature d’un problème et<br />

trouver la meilleure solution. Ce n’est pas uniquem<strong>en</strong>t la<br />

faute <strong>de</strong>s acteurs extérieurs. L’<strong>Afrique</strong> <strong>de</strong>vrait être capable<br />

et désireuse <strong>de</strong> donner le ton au niveau régional. Mais<br />

si les nations africaines ne souhait<strong>en</strong>t pas coopérer plus<br />

étroitem<strong>en</strong>t ni transférer davantage <strong>de</strong> pouvoir au niveau<br />

régional et contin<strong>en</strong>tal, l’espoir <strong>de</strong> voir adoptées <strong>de</strong>s<br />

politiques appropriées, équilibrées et effi caces concernant<br />

les questions d’ordre régional est mince.<br />

Pour y parv<strong>en</strong>ir, un pouvoir exécutif plus <strong>for</strong>t et plus<br />

effi cace se révèle indisp<strong>en</strong>sable au niveau régional et contin<strong>en</strong>tal.<br />

Nous avons déjà fait référ<strong>en</strong>ce aux secrétariats<br />

et comités nationaux plus haut. L’audit interne publié<br />

par l’UA <strong>en</strong> 2007 prés<strong>en</strong>te <strong>de</strong>s conclusions semblables.<br />

Le rapport d’audit appelait à davantage <strong>de</strong> continuité<br />

politique et à un vrai lea<strong>de</strong>rship dans l’Assemblée afi n<br />

<strong>de</strong> stimuler le processus d’intégration, et émettait <strong>de</strong>s<br />

recommandations semblables pour la Commission. 5<br />

L’un <strong>de</strong>s plus grands défi s consiste à concilier les<br />

intérêts nationaux <strong>de</strong>s 53 états africains au sein <strong>de</strong> l’UA.<br />

Ce point fi gure égalem<strong>en</strong>t dans le rapport d’audit <strong>de</strong> l’UA<br />

qui précise que «les états membres n’ont pas incorporé<br />

<strong>de</strong> stratégies d’intégration dans leurs programmes,<br />

Retour vers le futur<br />

Les défi s <strong>de</strong>s CER et <strong>de</strong> l’UA<br />

politiques et institutions à tous les niveaux». 6 Une analyse<br />

du niveau national <strong>de</strong>vrait t<strong>en</strong>ir compte <strong>de</strong> plusieurs<br />

acteurs nationaux tels que les lea<strong>de</strong>rs individuels qui<br />

peuv<strong>en</strong>t infl u<strong>en</strong>cer la <strong>for</strong>mulation <strong>de</strong> politiques régionales,<br />

comme l’ont déjà fait les anci<strong>en</strong>s prési<strong>de</strong>nts Mbeki<br />

et Obasanjo. Les partis politiques, la communauté <strong>de</strong>s<br />

aff aires et autres élém<strong>en</strong>ts nationaux et étrangers particip<strong>en</strong>t<br />

à la défi nition <strong>de</strong>s intérêts et stratégies nationaux.<br />

Ceux-ci représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong><br />

continuité plutôt que <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ruptures avec le passé,<br />

que le transfert <strong>de</strong> pouvoir se fasse au sein ou <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors<br />

du système. Ainsi, par exemple, l’arrivée au pouvoir du<br />

Prési<strong>de</strong>nt Zuma <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> du Sud n’a <strong>en</strong>traîné aucun<br />

changem<strong>en</strong>t politique notable.<br />

Autre défi pour les organisations régionales africaines<br />

: leur caractère inclusif. Le fait qu’un état n’ait qu’à<br />

faire partie géographiquem<strong>en</strong>t d’une région pour pouvoir<br />

<strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir membre <strong>de</strong> certaines CER et <strong>de</strong> l’UA constitue<br />

un problème dans la mesure où les diff ér<strong>en</strong>ces signifi catives<br />

nuis<strong>en</strong>t à l’effi cacité <strong>de</strong>s organisations. C’est <strong>en</strong><br />

particulier le cas <strong>de</strong>s pays qui sont membres <strong>de</strong> plusieurs<br />

CER. Ceux-ci doiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eff et s’<strong>en</strong>gager vis-à-vis <strong>de</strong><br />

plusieurs organisations et <strong>de</strong> leur infrastructure. Cette<br />

multi-appart<strong>en</strong>ance se révèle égalem<strong>en</strong>t problématique<br />

<strong>en</strong> raison <strong>de</strong>s valeurs et logiques diff ér<strong>en</strong>tes qui motiv<strong>en</strong>t<br />

les diverses CER et les phases d’intégration économique<br />

dans lesquelles elles se trouv<strong>en</strong>t. C’est ce qu’affi rme<br />

égalem<strong>en</strong>t le rapport d’audit interne <strong>de</strong> l’UA. Bi<strong>en</strong> que<br />

certaines questions ai<strong>en</strong>t été soulevées concernant le<br />

modèle d’intégration linéaire actuel, il était évi<strong>de</strong>nt pour<br />

les participants qu’une fois que les CER atteign<strong>en</strong>t un<br />

certain niveau d’intégration, il <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t diffi cile d’intégrer<br />

un certains nombre d’<strong>en</strong>tre elles.<br />

Cette situation n’est pas non plus sans conséqu<strong>en</strong>ce<br />

pour les CER <strong>en</strong> tant que «blocs <strong>de</strong> construction» <strong>de</strong><br />

Rapport <strong>de</strong> la Confer<strong>en</strong>ce 13

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