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N° 3062 - LUNDI 23 NOVEMBRE 2009<br />
AHMED MEHAOUDI<br />
CORRESPONDANT DE LA VOIX<br />
Le Ballet National Algérien débarque sur les<br />
bords <strong>de</strong> la Mekerra et se produira sur les planches<br />
du TRSBA, ce soir, renouant avec les danses populaires<br />
vu à travers la danse contemporaine, spectacle<br />
<strong>de</strong> jeunes danseurs qui certainement ravira<br />
les férus <strong>de</strong> la chorégraphie et expression corporelle.<br />
Cette manifestation entre dans le cadre d’une<br />
tournée à travers les willayas et répon<strong>de</strong>nt à l’engouement<br />
<strong>de</strong> notre public pour ce patrimoine<br />
immatériel d’autant que le contexte <strong>de</strong> liesse<br />
<strong>La</strong> <strong>Voix</strong><br />
Il y a 31 ans, El Hadj M’hamed El Anka tirait sa révérence<br />
Le maître incontesté<br />
<strong>La</strong>CULTURE<br />
De<br />
<strong>La</strong> <strong>Voix</strong> <strong>de</strong> <strong>l’Oranie</strong><br />
PAGE 13<br />
<strong>de</strong> la chanson chaabi<br />
G.MORAD<br />
A l’âge <strong>de</strong> 12 ans, il sera contraint <strong>de</strong><br />
CORRESPONDANT DE LA VOIX quitter définitivement l’école pour se<br />
consacrer au travail. Le musicien Si<br />
Le 23 Novembre 1978 disparais- Said <strong>La</strong>rbi, qui était un élément <strong>de</strong><br />
sait à Alger, à l’âge <strong>de</strong> 71 ans, Aït l’orchestre du Cheikh Mustapha<br />
Ouarab Mohamed Idir Halo, plus Nador, autorisa le jeune enfant à as-<br />
connu par tous les mélomanes alsister aux fêtes animées par le grand<br />
gériens sous le sobriquet <strong>de</strong> El Hadj maître <strong>de</strong> l’époque, à tel point que<br />
Mohamed El Anka, une <strong>de</strong>s plus son assiduité fut remarquée par le<br />
gran<strong>de</strong>s figures <strong>de</strong> la musique algéri- cheikh qui le convia même à intégrer<br />
enne et le maître incontesté <strong>de</strong> la son orchestre en jouant du « tar »<br />
chanson chaabi. Ses célèbres titres (tambourin). Sa passion pour la<br />
« El Hamdoulillah ma Bqach musique et son sens du rythme lui<br />
listi’mar fi bladna », « El hmam elli permettront <strong>de</strong> brûler les étapes et<br />
rabitou » ou « Sobhan Allah ya ltif » d’animer avec l’orchestre <strong>de</strong>s céré-<br />
<strong>de</strong>meurent <strong>de</strong>s chansons phares et monies <strong>de</strong> mariage. Après le décès <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s références du patrimoine musi- cheikh Nador, c’est El Anka qui<br />
cal algérien. Sa contribution à l’en- prendra la place du maître dans<br />
richissement et à la vulgarisation <strong>de</strong> l’orchestre. C’est en 1928 que El Anka<br />
la chanson chaabi est incontestable. fit pour la première fois la rencontre<br />
Il a su apporter une dose particulière du grand public. Il enregistre alors<br />
et unique <strong>de</strong> fraîcheur dans l’inter- plusieurs disques 78 t chez Columprétation<br />
<strong>de</strong>s qacidates et dans l’inbia. Il sera alors connu sur tout le terstrumentalisation.<br />
Hadj M’Hamed<br />
El Anka est né le 20 mai 1907 à la<br />
Casbah d’Alger, au sein d’une famille<br />
mo<strong>de</strong>ste originaire <strong>de</strong> la localité <strong>de</strong><br />
ritoire national et à l’étranger. En<br />
1037, il fit le pèlerinage à <strong>La</strong> Mecque.<br />
Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la 2e Guerre mondiale,<br />
il sera appelé à diriger la for-<br />
Photo D.R.<br />
Feu Hadj M’hamed El Anka restera l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s figures <strong>de</strong><br />
la musique algérienne<br />
Béni Djennad dans la wilaya <strong>de</strong> Tizi- mation <strong>de</strong> musique chaabi <strong>de</strong> Radio<br />
Ouzou. Il sera placé par ses parents Alger. En 1955, il entre au Conserva- aura <strong>de</strong>s noms qui <strong>de</strong>viendront plus artistique, El Hadj El Anka a inter-<br />
dans une école coranique puis fera toire municipal d’Alger pour en- tard célèbres, à l’instar <strong>de</strong> Amar prété près <strong>de</strong> 360 qacidas et enreg-<br />
ses étu<strong>de</strong>s primaires dans les seigner la musique chaâbi.<br />
Lâachab, Hassen Said, Rachid istré plus <strong>de</strong> 130 disques. Il meut le<br />
quartiers <strong>de</strong> la Casbah et Bouzaréah. Parmi ses premiers élèves, il y Souki... En cinquante ans <strong>de</strong> carrière 23 novembre 1978, à Alger.<br />
Dans le cadre d’une tournée à travers le pays<br />
Le Ballet National Algérien à Sidi Bel-Abbès<br />
S.DJELLOUL<br />
CORRESPONDANT DE LA VOIX<br />
L’histoire retiendra qu’en cette nuit du 18 novembre<br />
2009 le peuple algérien a fêté l’exploit<br />
triomphal <strong>de</strong> ses guerriers du Sahara qui ont<br />
battu en match barrage décisif les enfants<br />
d’Oum Ed Dounia. De l’autre côté du bled Oum<br />
Keltoum, les hommes <strong>de</strong> culture, journalistes et<br />
artistes <strong>de</strong> surcroît n’ont pas digéré cette <strong>de</strong> faite<br />
historique sur une terre où coule le Nil <strong>de</strong>puis<br />
<strong>de</strong>s siècle. Curieusement, ils ont traité les Algériens,<br />
gouvernement, représentants du peuple<br />
et peuple, <strong>de</strong> tous les adjectifs péjoratifs. Pire<br />
encore, le syndicat <strong>de</strong>s musiciens a déclaré la<br />
rupture <strong>de</strong> ses relations avec les artistes algériens.<br />
Alors messieurs les hommes <strong>de</strong> culture<br />
égyptiens ont omis que les valeurs universelles<br />
condamnent la violence quelles que soient ses<br />
couleurs et <strong>de</strong>sseins. Pourquoi ont-ils agressé vi-<br />
générale donnera un goût particulier à cette<br />
soirée haute en couleurs, en costumes et en ovation.<br />
Melle Sabrina Natouri, responsable <strong>de</strong> ces<br />
tournées, nous dira sa joie immense <strong>de</strong> sillonner<br />
le pays avec les 33 membres <strong>de</strong> l’équipe et se disent<br />
« honorés » <strong>de</strong> présenter le terroir algérien<br />
dans sa diversité pour les milliers <strong>de</strong> spectateurs<br />
à rencontrer. Rappelons que Bel Abbès présente,<br />
durant la saison estivale, le Festival international<br />
<strong>de</strong>s danses populaires et peut se targuer d’être<br />
une capitale <strong>de</strong> ces arts populaires et cette opportunité<br />
sera un régal pour les associations locales<br />
lesquelles n’atten<strong>de</strong>nt que ce genre <strong>de</strong><br />
programme pour échanger <strong>de</strong>s expériences artis-<br />
Que les musiciens égyptiens le sachent !<br />
olemment les joueurs algériens en pleine capitale<br />
d’un pays arabe, musulman et d’histoire ?<br />
Encore, faut il dire, à ce syndicat, qui a gardé le<br />
silence <strong>de</strong>vant ces violences, l’Algérie est un pays<br />
méditerranéen qui a son histoire, sa culture et<br />
unité. Le parallélisme est déjà schématisé. Vous<br />
avez Ab<strong>de</strong>lwahab, nous avons Ahmed Wahbi et<br />
les Algériens ont été victimes durant la tragédie<br />
d’une conspiration émanant <strong>de</strong> la terre d’Egypte<br />
qui a semé la haine et la division entre les enfants<br />
algériens. Hélas, les enfants <strong>de</strong> novembre<br />
savent comment sortir <strong>de</strong>s circonstances difficiles<br />
avec le titre <strong>de</strong> vainqueur. Que nos frères<br />
égyptiens sachent que nous vivons ensemble<br />
dans un mon<strong>de</strong> où la culture <strong>de</strong> la non violence<br />
est le prix Nobel <strong>de</strong> la paix. Une leçon est venue<br />
<strong>de</strong> l’occi<strong>de</strong>nt, plutôt <strong>de</strong>s USA, son professeur est<br />
le révérend Dr Martin Luther King, produit <strong>de</strong><br />
l’église pourtant et non d’El Azhar.<br />
Maintenant que les petits pharaons ont<br />
tiques dans le domaine. A Sidi Bel Abbès, faut-il<br />
le souligner, nous découvrons <strong>de</strong>s jeunes qui<br />
osent s’exprimer dans les nouvelles tendances,<br />
telles la Tektonik, à l’exemple <strong>de</strong> Daddy ou <strong>de</strong>s<br />
éléments <strong>de</strong> la Capoeira, drivés par Djamel Djebbari,<br />
du rap <strong>de</strong> Filofènomène Chawki, et bien<br />
d’autres qui arrivent et ce ren<strong>de</strong>z -vous dansant<br />
offrira sans conteste <strong>de</strong>s instants «hyper réalistes»<br />
sous, peut-être, le foisonnement <strong>de</strong> refrains<br />
sur les «Verts» qui envahissent nos artères,<br />
célébrant notre qualification à la Coupe du<br />
mon<strong>de</strong>. Ce passage d’artistes algérois et<br />
bélabésiens tombe à point nommé pour continuer<br />
la fête en chantant et en dansant.<br />
<strong>La</strong> leçon du 18 novembre a été magistrale<br />
à l’Algérie<br />
dévoilé leur haine envers ces Algériens qui continuent<br />
<strong>de</strong> fêter leur triomphe aux notes <strong>de</strong> la<br />
L’Agenda <strong>de</strong> la semaine<br />
Théâtre Régional<br />
AEK Alloula<br />
Mardi 24 Novembre<br />
à 15 h00<br />
«Malik el Haïran»<br />
<strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>lkhalek Houari<br />
Vendredi 27 Novembre<br />
à 10 h00<br />
«Malik el Haïran»<br />
<strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>lkhalek Houari<br />
Crasc<br />
Dimanche 22<br />
Novembre à 9h30<br />
Conférence<br />
«Le harcèlement moral en milieu<br />
du travail»<br />
Mardi 24 Novembre<br />
à 12H00<br />
Table ron<strong>de</strong> (Ecole Beaux Arts<br />
<strong>de</strong> Mostaganem)<br />
«L’art et ses<br />
enseignements ; quelles perspectives<br />
?»<br />
Mardi 24 Novembre<br />
à 14H00<br />
Table ron<strong>de</strong><br />
«Le proverbe algérien entre<br />
formulation vieille et pratique<br />
jeune»<br />
Mercredi 25 Novembre<br />
à 14H00<br />
Table ron<strong>de</strong><br />
«Les prénoms <strong>de</strong>s<br />
personnages littéraires»<br />
Centre Culturel<br />
Français<br />
Du dimanche 22 au Jeudi 24<br />
novembre<br />
Exposition Photos<br />
«Territoires intimes»<br />
par Mariette Chauvin<br />
Photo D.R.<br />
Des hommes <strong>de</strong> culture, journalistes et artistes égyptiens, n’ont pas digéré la défaite face<br />
gasba et galal laissant ainsi le luth égyptien<br />
moisir.