ETUDE ENVIRONNEMENTALE DU BARRAGE DE LOM ... - IUCN
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<strong>ETU<strong>DE</strong></strong> <strong>ENVIRONNEMENTALE</strong> <strong>DU</strong> <strong>BARRAGE</strong> <strong>DE</strong> <strong>LOM</strong> PANGAR<br />
Etude des Alternatives : Révision et Actualisation – Juillet 05<br />
29/135<br />
la coordination de la gestion avec celle des trois autres barrages de régulation de la<br />
Sanaga : Mbakaou, Bamendjin et La Mapé,<br />
la garantie d'un volume minimal dans la retenue pour préserver les populations de<br />
poissons.<br />
4.4.2 Gestion actuelle des réservoirs de La Mapé, Bamendjin et Mbakaou<br />
Concernant la gestion des réservoirs, il est important de souligner que c’est bien le plus<br />
souvent l’année hydrologique postérieure à une année très sèche qui pose problème, si ellemême<br />
n’est pas très pluvieuse comme par exemple pour les deux années consécutives de<br />
1983-84 sur la Sanaga. Les années sèches, on ne dispose en moyenne que de 4500 à 4800<br />
hm 3 pour remplir les réservoirs qui ont pourtant une capacité totale de 7000 hm 3 . Il peut alors<br />
manquer environ 2500 hm 3 ces années sèches, auquel s'ajoute le déficit dû aux difficultés de<br />
gestion du bassin, estimé à 10 à 15 % par Coyne et Bellier.<br />
Le plus souvent en Afrique tropicale, le bilan annuel est quasiment nul pour un réservoir entre<br />
l’évaporation et les apports directs des précipitations sur le plan d’eau.<br />
Description des réservoirs<br />
Dans la situation présente, seuls les barrages de La Mapé (sur La Mapé), Bamendjin (sur le<br />
Noun) et Mbakaou (sur le Djérem) permettent une régulation partielle du bassin de la Sanaga.<br />
Les principales caractéristiques de ces réservoirs sont données au chapitre 4.2.1.<br />
Ces barrages sont gérés par AES-Sonel, dont le service responsable de la régulation de la<br />
Sanaga est basé à Douala. Ce service a été rencontré lors des visites de terrain, et nous a<br />
expliqué le mode de gestion actuel, tel que présenté ci-après:<br />
Dans le mode de gestion présent de la Sanaga, le réservoir de Mbakaou est identifié sous<br />
l'appellation "Lac 1", tandis que les réservoirs de La Mapé et Bamendjin sont regroupés sous<br />
l'appellation "Lac 2".<br />
Le fait d'avoir regroupé les réservoirs de La Mapé et Bamendjin est justifié par le<br />
comportement inter-annuel similaire de ces 2 réservoirs (les deux présentent un module<br />
moyen légèrement inférieur à leur volume utile) et par leur distance comparable par rapport à<br />
Song Loulou. A titre de comparaison, la retenue de Mbakaou est plus éloignée de Song<br />
Loulou, et le volume moyen de ses apports représente près de quatre fois son volume utile.<br />
Les objectifs de régulation sont exprimés en "débits visés" mensuels à Song Loulou (et donc à<br />
Edéa), calculés sur la base de courbes de charge mensuelles.<br />
L'année de régulation commence en novembre, en fin de saison des pluies, quand les<br />
réservoirs ont atteint leur niveau maximal. Un état des stocks, ainsi qu'une analyse statistique<br />
du début de la décrue, permettent d'établir une prévision des débits d'étiage pour la saison<br />
sèche.<br />
Durant la saison sèche, les apports du Bassin Versant Intermédiaire (le "BVI", qui correspond<br />
au bassin versant de la Sanaga non contrôlé par des retenues) sont complétés par un débit de<br />
base en provenance de Lac 1 (Mbakaou), puis par des ajustements en provenance de Lac 2,<br />
quand les débits relâchés par Lac 1 transitent à Goyoum (le temps de propagation de Goyoum<br />
à Song Loulou est de 5 jours).<br />
Des pertes par transit, estimées à 5 %, sont prises en compte dans le calcul des débits fournis<br />
par les ouvrages.<br />
ISL – OREA<strong>DE</strong>-BRECHE – SOGREAH