ETUDE ENVIRONNEMENTALE DU BARRAGE DE LOM ... - IUCN
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<strong>ETU<strong>DE</strong></strong> <strong>ENVIRONNEMENTALE</strong> <strong>DU</strong> <strong>BARRAGE</strong> <strong>DE</strong> <strong>LOM</strong> PANGAR<br />
Etude des Alternatives : Révision et Actualisation – Juillet 05<br />
Les débits déstockés (en moyenne de 200 m 3 /s par an) à la retenue de Lom Pangar, le seront<br />
essentiellement pendant la saison sèche, pour réguler la Sanaga. La gestion du réservoir pour<br />
la régulation imposera, les années déficitaires, de turbiner le débit réservé de 25 m 3 /s en<br />
saison humide et environ 300 à 350 m 3 /s en saison sèche ; ce qui implique que les années<br />
déficitaires et en saison humide, on sera amené à limiter la production journalière ( 7 MW) sur<br />
le réseau Est.<br />
Nota : Il est important de rappeler que pour cette option A, un turbinage imposé pendant les<br />
périodes de remplissage, impliquera certaines années un risque de non-remplissage et par<br />
voie de conséquence une diminution de la production en saison sèche à Song Loulou et Edéa.<br />
Seule une interconnexion entre Yaoundé et Bertoua permettrait d’éliminer cette contradiction<br />
49/135<br />
Option B : Interconnexion au RIS<br />
Une interconnexion au RIS de 250 Km (de Yaoundé à Bertoua) permettrait des économies<br />
substantielles d’énergie fossile en saison sèche, pour un coût supplémentaire de raccordement<br />
de l’ordre de 25 GFCFA. Dans ce schéma, il est possible (sans contrainte sur la gestion du<br />
réservoir) de transférer en saison sèche le surplus d’électricité de l’usine de pied vers le RIS et<br />
l’inverse en saison humide (pour éviter de déstocker prématurément de l’eau). Pour le passage<br />
de 50 à 125 MW, un surcoût de construction de l’ordre de 27 GFCFA est à prévoir.<br />
Ainsi pour une production d’environ 400 à 450 GWh (dont 350 GWh garantis) et un coût total<br />
compris entre 75 et 80 GFCFA, le coût de revient du kWh pour cette usine de pied de barrage<br />
de 125 MW serait de l’ordre de 20 à 22 FCFA/kWh (au taux d’actualisation de 10%) livré aux<br />
deux postes principaux de Yaoundé et de Bertoua.<br />
La mise en service partielle ou totale de cette usine interconnectée au RIS serait possible pour<br />
2013.<br />
Pour le système, cette option A (125 MW) pourrait être complémentaire, en terme de<br />
production saisonnière, d’un suréquipement hydroélectrique (Song Loulou ou Nachtigal) ou<br />
d’un ouvrage intermédiaire non complètement régulé (Noun1 et 2, Memve’Elé, etc.).<br />
La réalisation de cette usine de pied à 125 MW permettrait d’améliorer fortement le ratio « CO2<br />
/ kWh » pour le projet de Lom Pangar, vis à vis de ses concurrents thermiques.<br />
ISL – OREA<strong>DE</strong>-BRECHE – SOGREAH