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Histoire de l'humanité, volume IV: 600-1492 ... - unesdoc - Unesco

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<strong>600</strong> – <strong>1492</strong><br />

en compte les aspects culturels et techniques, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production fondamental<br />

et les stratégies <strong>de</strong> subsistance, la superficie cultivée et, surtout,<br />

la <strong>de</strong>nsité estimée <strong>de</strong> la population (on sait que la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population est<br />

<strong>de</strong> 2 à 5 habitants pour 1 000 kilomètres carrés dans le cas d’une économie<br />

<strong>de</strong> chasse-cueillette, <strong>de</strong> 7 à 15 habitants aux 10 kilomètres carrés dans les<br />

régions essentiellement habitées par <strong>de</strong>s éleveurs noma<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 1 ou 2 habitants<br />

au kilomètre carré dans les régions <strong>de</strong> culture sur brûlis et, enfin, <strong>de</strong><br />

3 à 10 habitants au kilomètre carré lorsqu’une agriculture stable côtoie <strong>de</strong>s<br />

formes primitives d’artisanat et <strong>de</strong> commerce ; la liste n’est pas exhaustive).<br />

Ainsi, tous les chiffres donnés dans ce texte ne serviront qu’à fournir <strong>de</strong>s<br />

indications générales.<br />

Il convient <strong>de</strong> rappeler en ce début <strong>de</strong> chapitre que, au commencement<br />

<strong>de</strong> l’ère chrétienne, la Terre abritait <strong>de</strong> 170 à 185 millions d’êtres humains<br />

environ, du moins selon les estimations moyennes. Au début du vii e siècle, ce<br />

chiffre s’était semble-t-il élevé à 195 – 220 millions (tableau 1). La croissance<br />

démographique était donc très faible. Par comparaison, la population <strong>de</strong>s États-<br />

Unis est passée <strong>de</strong> 170 à 190 millions d’habitants entre 1957 et 1964, ce qui<br />

représente une augmentation près <strong>de</strong> neuf cents fois plus rapi<strong>de</strong>. Les facteurs<br />

d’une telle faiblesse <strong>de</strong> la croissance démographique seront présentés plus loin,<br />

<strong>de</strong> même que les principales caractéristiques <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong> la population<br />

entre mais aussi à l’intérieur <strong>de</strong>s continents. Pour l’instant, nous retiendrons<br />

que les trois grands foyers <strong>de</strong> concentration humaine au cours <strong>de</strong>s six premiers<br />

siècles <strong>de</strong> l’ère chrétienne étaient, d’abord, le bassin méditerranéen ainsi que<br />

les pays européens situés au nord et à l’ouest <strong>de</strong> l’Italie qui étaient passés<br />

sous domination romaine, ensuite l’In<strong>de</strong> du Nord et, enfin, la Chine. Ces trois<br />

régions abritaient plus <strong>de</strong>s trois quarts <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> la planète.<br />

L’évolution <strong>de</strong>s statistiques démographiques dépend <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grands<br />

facteurs : le taux <strong>de</strong> natalité et le taux <strong>de</strong> mortalité. La différence entre ces<br />

taux représente le taux d’accroissement naturel (qui peut être positif comme<br />

négatif) <strong>de</strong> la population. Le taux <strong>de</strong> natalité est lui-même déterminé par <strong>de</strong>s<br />

facteurs extrêmement complexes, notamment physiologiques, psychologiques<br />

et sociologiques. Ils ont une influence sur l’âge moyen du mariage,<br />

le regard porté sur le célibat, la fréquence <strong>de</strong>s relations sexuelles, le statut<br />

respectif <strong>de</strong>s familles sans enfants et <strong>de</strong>s familles prolifiques, le recours à<br />

<strong>de</strong>s moyens contraceptifs et à l’avortement, etc.<br />

Il importe également <strong>de</strong> mentionner ici les normes religieuses dominantes :<br />

celles-ci influaient fortement sur les taux <strong>de</strong> natalité dans la mesure où elles<br />

orientaient les priorités d’une société, déterminaient l’âge et les conditions<br />

générales du mariage, spécifiaient <strong>de</strong>s schémas familiaux, instauraient <strong>de</strong>s<br />

tabous sur les relations sexuelles à certaines pério<strong>de</strong>s, définissaient les attitu<strong>de</strong>s<br />

vis-à-vis <strong>de</strong>s familles sans enfants, etc. Le rôle joué à cet égard par <strong>de</strong>s religions<br />

primitives telles que l’animisme, le fétichisme et le totémisme ou même par

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