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dimanche 3 décembre

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■ LE 3 DECEMBRE 1933 •■■ iiii:iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiii IIIIIIIMII ONZIÈME ANNÉE : N 3$£J^.*<br />

7<br />

DIMANCHE ILLUSTRE<br />

ENTRE NOUS\±£2iÉL£^hJu:<br />

L<br />

E conseiller municipal du quartier du<br />

Roule, M. Guillaumin, vient de poser<br />

une question écrite au préfet de la<br />

EUX cent vingt avions et hydravions de<br />

D commerce, parmi lesquels des trir<br />

moteurs récents nous valent l'attention du<br />

monde (50 sont actuellement en construction<br />

aux fins de remplacer les monomoteurs<br />

Bréguet et bimoteur Lioré Ollivier) ; un<br />

nombre d'avions de tourisme qu'il est impossible<br />

de prévoir, mais permis d'espérer important,<br />

une armée de l'air de 1.665 appareils<br />

dont beaucoup sont à remplacer par des types<br />

plus rapides ou plus puissants, voilà qui<br />

nécessite une étude incessante des aéroports<br />

et de leur aptitude permanente à remplir leur<br />

mission. Une loi sur les servitudes aériennes<br />

vient d'être déposée à cet effet, elle réglemente<br />

notamment la hauteur des obstacles à<br />

l'entour des ports aériens, dont rien ne doit<br />

venir gêner ni le trafic, et notamment les<br />

deux opérations principales de celui-ci, le<br />

décollage et l'atterrissage, ni la signalisation<br />

; elle sera du plus haut intérêt... qu'on se<br />

souvienne plutôt de l'accident du regretté<br />

comte de La Vaulx. D'autre part, l'évolution<br />

technique de l'aéronautique impose pour<br />

ainsi dire, tant dans le domaine national que<br />

dans le domaine international une constante<br />

revision des conventions. Cette revision fait<br />

encore partie de l'organisation de l'Air, matière<br />

éminemment fluctuante dans un cadre<br />

illimité, zone d'aopel dont la stratosphère est<br />

Vhinterland. A quiconque estimerait que trop<br />

de lenteur y est apportée, il n'est que" de<br />

rappeler que le statut international de la mer<br />

a mis des siècles à s'établir, et qu'on se<br />

trouve, comparativement en matière de<br />

« droit de l'Air » assez avancé.<br />

A. LORBERT.<br />

RÉFLEXIONS<br />

I<br />

Seine et au préfet de police sur ce qu'il<br />

considère comme<br />

Champs-Elysées.<br />

une profanation des<br />

Cet édile estime que la Voie triomphale<br />

est la victime d'un modernisme déplorable :<br />

il réprouve les enseignes lumineuses, les terrasses<br />

des cafés, l'invasion du business. Et il<br />

évoque le souvenir du temps où les Champs-<br />

Elysées ignoraient ces bariolages, ces vulgarités,<br />

ces bousculades, où rien n'attentait<br />

à leur aristocratique beauté..<br />

Que répondront les préfets ?<br />

Ils ne peuvent répondre que ceci :<br />

— Trop tard ! Les Champs-Elysées sont<br />

conquis par le commerce sous la plupart de<br />

ses formes : c'est un des effets de la marche<br />

vers l'ouest et comment refouler les occupants<br />

? Il faut plutôt prévoir que ceux-ci se<br />

renforceront et que l'avenue historique sera,<br />

dans quelques années, le nouveau « Boulevard<br />

» de Paris.<br />

Telle est bien, en effet, la situation et<br />

il est impossible non seulement de changer<br />

quoique ce soit au présent, mais encore de<br />

conjurer un àvenir qui n'a d'ailleurs rien de<br />

tellement détestable.<br />


ntmm DIMANCHE-ILLUSTRÉ MIUIUIMINIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIMHIMIIIIIIIMIIIIIII 4 llllllllll»ll^llllllllllllll^lIllHllllllllllllllllll«"»■^>'"« ,,, "" , " , " ,,, "" , " , " , "" ^ 3 DE CEMBRE 1933 III,I„„<br />

LE CHIEN<br />

DE<br />

DON ANTONIO<br />

par<br />

THÉO CHRISTIAN<br />

Vous avez un bien beau chien, Don<br />

Antonio, dis-je à mon ami,<br />

— C'est un chien de votre<br />

pays, cher ami. C'est un beauce<br />

ron. Je l'ai ramené voici cinq ans<br />

et il s'est très bien acclimaté au Mexique.<br />

C'est un solide compagnon et d'une fidélité<br />

à toute épreuve. Il se ferait tuer pour moi<br />

et je l'aime tellement que j'ai failli mourir<br />

de faim pour lui sauver la vie.<br />

Don Antonio caressa la tête de Negro :<br />

— Te souviens-tu de cela, vieux camarade<br />

?<br />

» Figurez-vous, poursuivit l'hacendero,<br />

qu'il y a trois ans une bande de coquins opérait<br />

à moins de cent kilomètres d'ici. Ils<br />

étaient une vingtaine, mais ils menaient la<br />

vie dure aux fermiers qui se trouvaient dans<br />

leur rayon d'action. Vols de troupeaux, pillages-<br />

d'haciendas isolées où les hommes<br />

étaient peu nombreux, assassinats, etc., ils ne<br />

reculaient devant rien.<br />

» Le gouverneur de l'Etat décida d'en<br />

finir avec eux et prépara une expédition.<br />

» Mais ce haut fonctionnaire, désireux<br />

d'épargner la vie des soldats et des hommes<br />

de police, dressait des plans pour s'emparer<br />

des bandits sans perdre de monde.<br />

» Il rêvait de les faire tomber dans une<br />

embuscade.<br />

» Cela retarda beaucoup l'expédition.<br />

De sorte qu'après avoir, par prudence, longtemps<br />

différé un voyage que je devais faire<br />

dans la zone d'opérations des bandits, je dus<br />

me mettre en route.<br />

» Je m'arrêtai dans une hacienda appartenant<br />

à un de mes amis et y passai la première<br />

nuit de mon voyage.<br />

» Le lendemain, au moment de partir, je<br />

m'aperçus que Négro n'était pas là. J'attendis<br />

pendant une heure son retour, mais en<br />

vain.<br />

» Je dus, mon temps étant limité et tenant<br />

à passer de jour dans la région des bandits,<br />

me remettre en route. Je recommandai à mes<br />

amis de qarder mon chien quand il reparaîtrait<br />

à l'hacienda.<br />

» Vers la fin de l'après-midi, ayant poussé<br />

mon cheval, qui avait beaucoup de fond,<br />

j'atteignis sans encombre une région où ceux<br />

que je craignais ne s'étaient jamais hasardés.<br />

» Soudain, au détour d'un petit bois j'entends<br />

crier :<br />

» — Haut les mains !<br />

» Il n'y avait rien à faire : j'étais pris.<br />

» Ils étaient là une dizaine, le fusil au<br />

poing.<br />

» Fuir ? Mon cheval eut été abattu avant<br />

d'avoir fait dix mètres. Me défendre ? Avant<br />

que j'aie sorti mon automatique j'aurais été<br />

criblé de balles.<br />

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trop gourmands.<br />

» A moins que l'expédition du gouverneur<br />

de l'Etat ne vint à point me délivrer.<br />

» Aux dernières nouvelles on disait qu'elle<br />

était sur le point de se mettre en route.<br />

» — Don Antonio, me dit le chef avec<br />

ironie, nous vous attendions !<br />

» Le lendemain, dans la montagne, il vint<br />

me dire à combien il fixait ma rançon :<br />

» — Il faut écrire à votre famille qu'elle<br />

me fasse parvenir dix mille pesos dans le<br />

plus court délai.<br />

» — Dix mille pesos ! m'écriai-je, mais<br />

je serais ruiné.<br />

» Dans l'après-midi il revint me trouver<br />

et me dit :<br />

» — Nous partons en expédition tout à<br />

l'heure. Je vous laisse pour deux jours sous<br />

la garde de Juan. Je suis tranquille, personne<br />

ne viendra vous chercher ici. Juan vous fera<br />

à manger, mais comme il sera seul avec vous,<br />

souffrez qu'on vous mette aux fers pendant<br />

ces deux jours. A l'heure des repas votre<br />

gardien vous libérera les mains.<br />

» N'essayez pas d'en profiter pour taquiner<br />

Juan, c est un garçon qui ne comprend<br />

pas la plaisanterie. Il serait capable de vous<br />

casser la tête.<br />

» Deux jours passèrent, puis trois, puis<br />

quatre et la bande ne revenait toujours pas.<br />

» Juan était d'une heumeur exécrable. Manifestement<br />

ce retard ne lui disait rien qui<br />

vaille.<br />

» Le cinquième jour, n'y tenant plus, il<br />

partit en quête de renseignements.<br />

» Pour ma part, je commençais à soupçonner<br />

la vérité.<br />

» La bande, capitaine en tête, avait dû tomber<br />

dans une embuscade tendue par le gouverneur<br />

et être capturée ou massacrée jusqu'au<br />

dernier homme par la police et les<br />

troupes lancées à sa poursuite.<br />

» Vers onze heures, ce matin-là, j'aperçus,<br />

sur l'étroit plateau où ie me trouvais, un<br />

animal qui se glissait dans les buissons à une<br />

trentaine de mètres de l'endroit où je gisais<br />

sur le sol pieds et mains attachés. Cela<br />

m'inquiéta fort je vous l'avoue. Je ne savais<br />

pas à quel genre de fauve j'avais affaire,<br />

mais je n'étais pas rassuré du tout. Etre dévoré<br />

vif sans pouvoir se défendre ou tenter<br />

de fuir me paraissait le comble de l'horreur.<br />

» L'animal se rapprochait sans se démasquer<br />

et à mesure qu'il avançait, mon inquiétude<br />

augmentait. ■<br />

» Soudain, il jaillit des buissons et se précipita<br />

vers moi...<br />

» C'était Négro ! Le brave animal avait<br />

mis quatre jour» à me retrouver. Après<br />

m'avoir couvert de caresses il flaira mes<br />

fers et se coucha près de mol avec l'intention<br />

évidente de me protéger contre tout péril.<br />

» Une heure après, Juan arrivait. Dès que<br />

Négro l'aperçut, il se leva tous crocs dehors.<br />

Je le calmai de la voix. Malheureusement,<br />

Juan, lui, n'obéissait pas à ma voix.<br />

» — Juan, lui criai-je, c'est mon chien.<br />

. » ■— Que ce soit votre chien, ou celui du<br />

diable, je vais le tuer, dit-il en portant la<br />

main à sa ceinture.<br />

» J'avais à choisir, et à choisir rapidement,<br />

entre mon chien, ami fidèle, qui déjà<br />

m'avait sauvé la vie, et un bandit, une brute<br />

innommable, qui n'aurait pas hésité une seconde<br />

à m'envoyer une balle dans la tête si<br />

ma mort avait pu lui être utile.<br />

» Mon choix, vous l'avouerai-je, fut fait<br />

instantanément. Et pourtant, au même instant,<br />

j'eus la vision de l'affreuse mort qui<br />

m'était réservée.<br />

» Juan mort, j'étais inexorablement<br />

condamné à mourir de faim sur ce plateau<br />

escarpé où personne, comme le disait si bien<br />

le chef des bandits, ne.viendrait jamais me<br />

chercher.<br />

» Je n'hésitai cependant pas une seconde,<br />

ei criai de toutes mes forces : attaque, Négro,<br />

attaque !<br />

D'un bond, le chien fut sur l'homme et sa<br />

mâchoire de loup se referma sur la main qui<br />

débouclait déjà l'étui de l'automatique. j<br />

» Juan poussa un cri inhumain de douleur<br />

et de fureur. Il tenta, de la main gauche de<br />

saisir le chien à la gorge, mais celui-ci était<br />

trop bien dressé pour se laisser prendre. Il<br />

lâcha prise pour napper la main gauche de<br />

l'homme.<br />

» Négro n'avait saisi, dans sa terrible cisaille,<br />

que les doigts, mais un flot de sang<br />

s'échappait maintenant de cette main que le<br />

bandit regardait avec effroi. De sa droite le<br />

sang coulait aussi, mais moins abondamment.<br />

Cependant, il ne semblait pas pouvoir<br />

en faire usage non plus. Le chien, les crocs<br />

en bataille, était devant lui, prêt à sauter au<br />

moindre mouvement.<br />

» — Juan, crai-je, si vous voulez sauver<br />

votre vie, approchez-vous de moi de manière<br />

à ce que je puisse, de ma main, saisir<br />

votre automatique et votre fusil. Après vous<br />

détacherez mes fers...<br />

» —■ Ah ! ça non, jamais de la vie, me<br />

répondit-il avec fureur. Je vais tuer votre<br />

sale chien.<br />

» Ne pouvant déboucler l'étui de son pistolet<br />

avec ses mains blessées, il essaya de<br />

prendre son fusil qu'il avait en bandoulière.<br />

» C'était la guerre à mort.<br />

» — Attaque, Négro, attaque !<br />

» A partir de cet instant, le bandit n'eut<br />

plus une seconde de répit II s'efforçait de<br />

se défendre à coup de pieds, mais pas une<br />

fois sur dix il ne parvenait à toucher Négro<br />

qui lui faisait le plus cruelles blessures aux<br />

bras, aux jambes et aux cuisses.<br />

» L'homme et la bête étaient couverts de<br />

sang, mais c'était du sang de l'homme seulement.<br />

» Bientôt l'adversaire de Négro commença<br />

à faiblir. J'eus pitié de lui.<br />

» — Juan, faites ce que Je vous ai dit et<br />

je rappelle le chien.<br />

» — Non, non, non. Et votre compte à<br />

vous est bon, me cria-t-il... Quand le chef<br />

reviendra...<br />

» — Il ne reviendra jamais, allez. Il est<br />

pris avec toute la bande.<br />

» Ce que je venais de lui dire sembla<br />

augmenter sa rage et son désespoir. Il chargea<br />

le chien les mains en avant, fou de<br />

colère, ne sachant plus ce qu'il faisait.<br />

» Souple, le chien l'évitait sans peine.<br />

Saisi à la jambe l'homme chancela et s abattit,<br />

et Négro le saisit à la gorge. Il y eut<br />

une courte lutte à terre...<br />

» Trente secondes après il abandonnait<br />

son adversaire inerte sur le sol et revenait<br />

vers moi sanglant, le poil encore hérissé et<br />

en retournant à tout instant pour voir si son<br />

ennemi était bien mort.<br />

» Voleur de grands chemins, plusieurs<br />

fois meurtrier, Juan, cependant, avait payé<br />

courageusement de sa vie sa fidélité à ce<br />

qu'il pensait être son devoir.<br />

» Des heures affreuses commencèrent<br />

pour moi. Je n'avais plus de pourvoyeur et,<br />

fers aux pieds, fers aux mains, j'étais enchaîné<br />

à un gros arbre 1<br />

» Combattant héroïque, dévoué jusqu'à la<br />

mort de son maître, Négro, aussi intelligent<br />

qu'un chien peut l'être, ignorait pourtant le<br />

partage fraternel de la nourriture qu'il allait<br />

chercher aux environs. Chaque jour je le<br />

vovais partir à la chasse. Le pays était<br />

extrêmement giboyeux. Il revenait, visiblement<br />

repu, sans s'apercevoir que la faim tordait<br />

mes entrailles.<br />

» Le cadavre de Juan commençait à devenir<br />

incommodant et des vautours tournoyaient<br />

dans les airs au-dessus du plateau.<br />

Ma présence et celle du chien les<br />

empêchait de s'approcher du cadavre.<br />

» Le ouatrième jour, alors que somnolent<br />

je n avais même plus la force de me<br />

désespérer, j'entendis un ronflement d'avion.<br />

» Le pilote faisait exécuter à son appareil<br />

des cercles de plus en plus serrés en se<br />

rapprochant du sol du plateau. Te me soûle-vai<br />

à demi et lançai des- appels.<br />

» De l'avion, on me fit des signes pour<br />

montrer que l'on m'avait vu,<br />

» J'étais sauvé !<br />

» Dans la soirée, on vint me chercher.<br />

On enterra Juan à l'endroit même où il gisait.<br />

» Si le capitaine des bandits, dans l'espoir<br />

sans doute de s'attirer la clémence des<br />

juges, n'avait révélé qu!il m'avait laissé à<br />

la garde de Juan, à l'endroit où sa bande<br />

se réfugiait, j étais perdu...<br />

THÉO CHRISTIAN.<br />

L'homme le plus heureux<br />

de la terre<br />

Et il a 70 ans !<br />

Cet homme n'a plus de rhumatismes. A<br />

70 ans, il dort, boit et mange bien. Il se considère<br />

comme l'homme le plus heureux de la<br />

terre. Nous reproduisons textuellement sa<br />

lettre :<br />

« Voilà deux grands flacons de SeLs Kruschen<br />

que je prends sur les conseils de ma<br />

nièce et, depuis, je vais chaque jour de mieux<br />

en mieux. Il y a peu de temps encore je souffrais<br />

de rhumatismes articulaires qui m'empêchaient<br />

de dormir. Maintenant, je dors, bois<br />

et -mange comme par le passé, quoique âgé<br />

de 70 ans. Je suis l'homme le plus heureux 3e<br />

la terre. » — L de N..., de Rouen.<br />

Les sels Kruschen stimulent toutes vos<br />

fonctions. Ils obligent, doucement mais sûrement,<br />

votre foie, vos reins, votre intestin à<br />

vous débarrasser des déchets et impuretés, notamment<br />

de l'acide urique, cause reconnue dea<br />

rhumatismes. Votre sang se trouve ainsi purifié,<br />

vivifié, et il vous remplit, de la tete<br />

aux pieds, de cette merveilleuse sensation de<br />

force et de bien-être que connaissent tous les<br />

habitués de Kruschen. Dès demain, commencez<br />

à prendre votre « petite dose », c'est une<br />

nouvelle vie qui commencera pour vous.<br />

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Les aliments parfaits<br />

des tout-petits.


«HIMIM LE 3 DECEMBRE 1933 iiiiiiiiiniiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiu iiiiiiiuiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim 8 siimiiniiiniiiiiiimiiiMiiiiiniiiiiiniiiinimuiuiiiinMiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin! DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

avait laissé par héritage<br />

sa couronne à<br />

l'infante Isabelle, et<br />

ceci mécontentait<br />

nombre d'Espagnols,<br />

i; L'indiscipliné écolier<br />

d e Tortose sentit<br />

: qu'il y aurait pour lui<br />

4 moyen de gagner son<br />

, pain en s'occupant<br />

; de politique. Vers la<br />

j mi-octobre 1833, sa<br />

i ville natale fut mise<br />

; en émoi par la découverte<br />

d'une consi<br />

piration contre l'autorité<br />

de la nouvelle<br />

; reine ; nul ne s'étonne d'appren-<br />

; dre que l'ancien « famulo » du<br />

< chanoine Prévisia faisait partie du<br />

complot. Le gouverneur de la ville,<br />

e général Berton, était un homme éner-<br />

(ique ; il n'hésita pas une seconde et donna<br />

Le roman de la vie de<br />

A gauche, en haut : Ramon Cabrera, le "Fra D'aoolo" espagnol.<br />

En dessous : le roi don Carlos et l'infante Isabelle II de Bourbon.<br />

En haut, au centre : la citadelle de Morella, siège de la résistant»<br />

carliste et, à droite : l'exécution de la mère du chef partisan.<br />

CABRERA<br />

le " FRA DIAVGLO " espagnol<br />

par ÉMILE PAGÈS<br />

ff ES élections qui .se déroulent actuellement en Espagne, les convulsions<br />

d'un pays où la politique fut toujours remuante, expansive, ardente,<br />

tout ramène en ce moment nos regards vers nos voisins d 9 outre-Pyrénées i<br />

il nous a paru opportun de publier un épisode de la guerre carliste, et<br />

notre collaborateur va esquisser ici la curieuse figure d'un farouche révolutionnaire<br />

castillan, Cabrera, souvent appelé le "Fra Diavolo" espagnol.<br />

:<br />

1 ordre de se saisir des fauteurs de troubles.<br />

Cabrera n'attendit pas la force armée ; il<br />

s'évada et se sauva dans les montagnes,<br />

refuge habituel de tous ceux qui avaient<br />

affairé à la police royale. Dans le maquis<br />

espagnol, il trouva bon nombre de compagnons<br />

de son espèce et apprit que l'insurrection<br />

avait éclaté dans diverses provinces<br />

our donner la couronne à don Carlos.<br />

Ê)éjà, la forteresse de Morella était tombée<br />

aux mains du parti carliste.<br />

La haute sierra, qui sépare les provinces<br />

d'Aragon et de Valence, est composée de<br />

montagnes escarpées et presque toujours<br />

couvertes de neige ; ces montagnes sont<br />

coupées de longs défilés et de vallées<br />

étroites. Morella est bâtie dans une de ces<br />

vallées, sur un rocher qui se détache de la<br />

RAMON CABRERA naquit à Tortose le<br />

chaîne ; le château est juché à la pointe, à<br />

31 août 1810. Cet événement passa<br />

trois cents pieds au-dessus du sol. L'impor-<br />

totalement inaperçu dans la vieille<br />

tance de ce point était extrême, dominant<br />

ville catalane et sa famille — une<br />

le pays de Maestrozgo, et c'est sur lui que<br />

pauvre famille de pêcheurs — fut<br />

devait naturellement se porter les premiers<br />

seule à s en réjouir. Bien entendu, le petit<br />

efforts de la révolte.<br />

Ramon jouit de l'unique bien qu'on pouvait<br />

Aussi, dès l'annonce de la mort du roi<br />

lui donner dès l'enfance, c'est-à-dire d'une<br />

Ferdinand, deux chefs renommés pour leur<br />

liberté illimitée, et ses premiers ébats sur<br />

noble naissance et pour leur position<br />

les bords de l'Ebre dégénèrent vite en ba-<br />

sociale, le baron de Herbes, ancien corrétailles,<br />

dans lesquelles ii révélait déjà un cagidor de Valence, et don Joaquin Llorens,<br />

ractère impétueux de jeune sauvage. alcade de Villaréal, réunirent-ils quelques<br />

Mais le marin, son père, était un ambi- bataillons et se mirent en marche vers le<br />

tieux. Il rêvait de Voir son fils embrasser la Maestrozgo, la bannière de Charles V (don<br />

carrière ecclésiastique. Comme ses moyens Carlos) déployée au vent. Le colonel don<br />

- ne lui permettaient pas de le mettre au col- Victoria Sea, gouverneur de la forteresse<br />

lège et ensuite de 1 envoyer dans une loin- de Morella, soit par sympathie d'opinion,<br />

taine université, il opta pour un genre d'édu- soit parce qu'il ne se crût pas en état de se<br />

cation alors très répandu en Espagne, en défendre, leur ouvrit aussitôt les portes de<br />

plaçant le jeune Ramon en qualité de « fa- la place et ils s'y établirent.<br />

■jmulo » près de don Vincente Presivia, cha- C'est là que se présenta un jour un jeune<br />

poine de la cathédrale.<br />

homme d'apparence<br />

jjj<br />

§<br />

Un « famulo » est une sorte de domestiue<br />

qui reçoit, en échange des services renus,<br />

un enseignement composé d'un peu de<br />

"latin, de théologie et de philosophie, en<br />

somme tout ce qu'il faut pour aspirer un<br />

jour à l'ordination. Cabrera mordait peu<br />

aux études et faisait fi de toute cette science<br />

'livresque. Le bon chanoine avait beau le<br />

prendre par les sentiments et lui faire miroiter<br />

un avenir de calme et de tranquillité,<br />

dans fout Tortose il était impossible de trouver<br />

écolier plus indiscipliné et plus dissipé<br />

rijue son « famulo ». S'agissait-il de quelque<br />

'maison escaladée, d'une dispute dans un<br />

'cabaret, d'un algazîl battu, on était sûr de<br />

trouver Cabrera à l'origine du méfait. En<br />

un mot, le jeune garçon était un franc vaurien.<br />

Aussi, lorsque le temps vint de solliciter<br />

pour lui le sous-diaconat, l'évêque don<br />

Victor Saez s'empressa^t-il de le refuser,<br />

en invoquant mille bonnes raisons.<br />

: On était en 1832. A 22 ans, notre héros<br />

"se trouva un beau matin confortablement<br />

installé dans la rue, sans état et sans argent,<br />

nanti d'une réputation détestable pour seul<br />

et unique bien.<br />

Cabrera ne perdit pas courage pour si<br />

^peu. Il avait foi dans sa fortune et entreprit<br />

de la faire. Les événements devaient<br />

lui en fournir l'occasion; ils se présentèrent<br />

bientôt par l'annonce de la mort du roi<br />

Ferdinand VII. En mourant, ce monarque<br />

- lui et entreprend de se faire plus Intimement<br />

connaître du prétendant. Sa présentation<br />

devant don Carlos ne manque pas de pittoresque.<br />

Il se rend lui-même au quartiergénéral<br />

du prince et demande à lui remettre<br />

en mains propres des dépêches importantes.<br />

Celles-ci ne sont rien moins que les plis<br />

qu'il a enlevés à un courrier que le général<br />

Mina envoyait au gouvernement de Madrid.<br />

Bien entendu, pour s'emparer du message,<br />

Cabrera avait'tué le messager.<br />

Mina était un rude soldat qui avait fait<br />

la guerre d'Espagne contre les Français, Il<br />

ne traita pas la chose en plaisanterie, mais,<br />

usant de représailles, fit saisir à Tortose la<br />

vieille mère et les trois sœurs de Cabrera.<br />

Les malheureuses furent fusillées en 1836.<br />

Fou de rage, saisi par le vertige de la<br />

vengeance, Ramon quitta l'armée carliste et<br />

roupa autour de lui une bande de soldats<br />

Sécidés à combattre les troupes d'Isabelle<br />

jusqu'à la mort. En apparence, ce chef de<br />

bande servait encore le prétendant, mais en<br />

réalité, il visait à sa seule fortune. Il lui<br />

arriva d'écrire de sa main au bas d'un ordre<br />

expédié par don Carlos : « Reçu, mais non<br />

exécuté... Le tout pour le service de votre<br />

Majesté ! ». Et il le retourna ainsi annoté<br />

à l'état-major.<br />

Pendant quelque temps, il exerça une<br />

véritable royauté dans la région de Morella.<br />

Il était très aimé' des populations de ses<br />

domaines ; car il se montrait affable, prévenant<br />

même, envers les paysans.<br />

Bientôt, la réputation de ce nouveau Fra<br />

Diavolo se répandit dans toute l'Espagne.<br />

Des recrues nouvelles affluèrent de toutes<br />

parts, en sorte que Cabrera se vit rapidement<br />

à la tête d une petite armée. Il se fit<br />

nommer général par ses hommes et don<br />

Carlos, voulant le ménager, le confirma<br />

dans ce grade. Mina, lui, ne voyait dans le<br />

révolté qu'un bandit et le traitait comme tel.<br />

Les soldats des deux chefs supportaient les<br />

effets de la lutte farouche de leurs comman-<br />

douce et faible. Ses dants ; tous deux semblaient rivaliser de<br />

cheveux étaient noirs et son teint très brun. cruauté envers les prisonniers que le sort<br />

Petit et maigre, avec une barbe très peu faisait tomber entre leurs mains,<br />

fournie, il jetait les yeux autour de lui avec La fortune semble d'abord sourire au chef<br />

une sorte d'inquiétude ; mais, sans être de bande. Sans coup férir. Cabrera s'empara<br />

remarquable, sa physionomie était des plus d'une foule de villès, de bouî-qs et de châ-<br />

éveillées. Il souriait parfois avec une expresteauxsion de finesse naïve qui n'était pas sans<br />

grâce ; d'ailleurs, mal vêtu d'un mauvais<br />

costume d'écolier, des sandales' aux pieds,<br />

un bâton à la main. Il désirait combattre<br />

les insurgés et se nommait Cabrera.<br />

- Burjazot, faisant dans ces deux rencontre*<br />

une grande quantité de prisonniers et enlevant<br />

un butin immense.<br />

Mina était mort. Cabrera crut alors qu'il<br />

pourrait atteindre à un vaste pouvoir s'il<br />

étonnait encore l'Espagne par de nouveaux<br />

exploits. Mais à ce coup, le sort se déclara<br />

contre lui et, aux environs de Torre-<br />

Bianca, sa petite armée fut mise en déroute<br />

par les chasseurs d'Oporto.<br />

Alors, semant son sang sur l'âpre chemin<br />

des montagnes, il résista avec une énergie<br />

farouche au général Oraa qui cherchait à<br />

entraver sa marche. Enfin, il entrevit la<br />

possibilité de placer don Carlos sur le trône<br />

d'Espagne et de devenir ainsi général en<br />

chef de la nouvelle armée royale. Pour cela,<br />

il faillit s'emparer de Madrid. Avec sa<br />

poignée d'hommes, Cabrera exécuta une<br />

manœuvre hardie qui faillit lui ouvrir les<br />

portes de la capitale. Etonné d'une telle<br />

audace et d'un génie militaire si singulier,<br />

le prince-préten:ant le nomma, par un<br />

décret de 1838, comte de Morella, lieutenant-général<br />

de ses armées, gouverneur des<br />

provinces d'Aragon, Valence et' Murcie.<br />

La roche Tarpéienne est près du Capitole<br />

! Parvenu au faîte des honneurs.<br />

Cabrera devait fatalement tomber.<br />

NFIN, le 6 juillet 1840, une armée entière,<br />

commandée par Espartero, se lança à<br />

E l'attaque et, après des combats acharnés,<br />

le contraignit à se réfugier en France<br />

avec les débris de ses troupes.<br />

Cabrera fut d'abord conduit au château<br />

de Ham où l'on détenait les prisonniers<br />

politiques. Mais le régime de la forteresse<br />

délabrait de plus en plus la santé de cet<br />

homme, à peine âgé de trente ans, mais qui<br />

venait de demander à un corps plusieurs<br />

fois grièvement blessé, des efforts capables<br />

de tuer quiconque. Par humanité, le gouvernement<br />

français l'autorisa à se rendre aux<br />

îles d'Hyères, en 1841.<br />

On pouvait croire que la carrière aventureuse<br />

de ce partisan était terminée. lorsque,<br />

en 1848, un soulèvement des Juntes eut<br />

dans la province dé Valence et en lieu en Espagne. Aussitôt, Cabrera rejoint la<br />

Aragon. Il voulut pousser plus loin et péné- terre natale, jl n* a qu'à paraître pour .troutra<br />

en Andalousie ; mais don Carlos, jaloux ver des hommes disposés à marcher sous ses<br />

de cette gloire naissante, arrêta son élart. ordres. Avec sa petite troupe, il se lance à<br />

Revenu en Aragon, Ramon fut surpris par l'assaut du gouvernement de Madrid et<br />

des forces ennemies bien supérieures en comprend la chimère de son rêve dès la<br />

nombre ; son armée fut battue et dispersée. première bataille. Battu à Pasteral, en 1849,<br />

Comme toujours, le général déploya une il se réfugie en Angleterre, abandonnant à<br />

vaillance de lion, un courage surhumain. jamais l'espoir de revoir la Péninsule.<br />

OMME il savait - écrire, il fut immé- Une grave blessure, le coucha sur le champ En 1850, Ramon, comte de Morella, mit<br />

diatement promu caporal et armé de bataille et il eut à peine la force de se un épilogue inattendu à sa vie mouvemen-<br />

C d'un bon fusil de chasse. Cabrera ne traîner dans les bols, pour assurer sa fuite. tée. En effet', par une union très inattendue,<br />

tarda pas à trouver l'occasion de se servir Il dut son salut à un curé des environs qui il épousa à Londres miss Marianne-Cathe-<br />

de ce fusil qui lui valait déjà des envieux ; le cacha, le soigna, le rendit à la vie. rine Richards, qui lui apportait une fortune<br />

désireux de détruire ce nid de rebelles, le Sa soif de vengeance le mit bientôt sur de 625.000 francs de rente. A la cérémonie<br />

général Berton parut bientôt devant Mo- pied. Encore saignant, il rassembla les nuptiale, le général avait pour témoin<br />

rella. Les Carlistes acceptèrent le combat débris de ses troupes, instaura une disci- S. A. R. l'infant don Juan d'Espagne. Une<br />

qu'il leur offrait et, au pied même de la forpline de fer qu'elles n'avaient jamais con- seule fois, Cabrera essaya de se servir de sa<br />

teresse, à la Pedrera, Cabrera fit preuve nue et, rapidement, il eut en mains dix mille nouvelle fortune pour des fins politiques ;<br />

d'une bravoure remarquable qui lui valut vaillants auxquels il avait insufflé un désir ce fut lorsqu'il se rendit à Naples, tiraillée<br />

en récompense les galons de sergent. de prompte revanche.<br />

par les partis, et qu'il essaya de soulever<br />

Dès lors qu'il a reçu le baptême du feu, rimpotté dans une course vertigineuse, à. son profit ; mais le gouvernement italien<br />

l'ancien famulo sait qu'avant toute chose il se jeta dans la province de Valence, expulsa sans douceur l'irréductible agita-<br />

il possède une âme de chef. Rapidement, rejoignit à force d'étapes ses précédents teur. Revenu en Angleterre, il acheva sa<br />

son nom vole de bouche en bouche, car il vainqueurs et les défit complètement, à vie dans le calme et s étïignit en 1&77 à<br />

se distingue dans tous les combats de la Bunol, le 18 février 1837. Un mois plus Wentworth,<br />

guerre civile. Mais il compte d'abord sur i tard, le 19 mars, il acheva sa victoire à<br />

EMILE PAGES.


l ,,,,, ,,,<br />

Il DIMANCHE-ILLUSTRÉ llllllllllllllll ■•IIIIIIlMtlIllmilMIIMIIIIIMirMHIIIIfMIMMCMIIIIIIIIMIIIIHIIItl t IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMllllllllllllllllllll">IH


■Htltlll LE 3 DECEMBRE 1933 IIIMIIHIIIMIIIIIlIMMIIIIIIIIIIIIIIIIMIlIMMIIIIIIIIIlimilllHIMIimillllllllllllllllll 7 Illllilllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllltlllllllllllll^/I'MIIUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII DIMANCHE-ILLUSTRÉ IIIIIHMl<br />

PROCHAIN NUMÉRO<br />

Aventurer Moderne-r<br />

NiSSON<br />

CHAPITRES PARUS<br />

geait vers un repaire d'émigrés<br />

chinois. Non loin de là<br />

est une colonie russe. Pol<br />

Givrine cherche à s'y renseigner,<br />

mais en vain. 11 rentre<br />

à Paris avec plus d'espoirs<br />

que de renseignements précis.<br />

Sur ces entrefaites, il<br />

rencontre Marie-Rose qui<br />

lui annonce l'assassinat<br />

d'un garde de Qavellier, en<br />

Auvergne. Ce crime aurait<br />

rapport avec l'affaire Jardevin.<br />

Pol Givrine se décide<br />

à partir pour l'Auvergne<br />

avec son ami Jacques<br />

Ecortey. Auparavant,<br />

retournant à Billancourt,<br />

il y est victime d'un mystérieux<br />

attentat. (Lire<br />

Dimanche - Illustré, depuis<br />

le numéro du 15 octobre.)<br />

main à Griotte ou la préserver d'un<br />

branchage.<br />

Au bout de dix minutes de marche<br />

pénible, ils arrivèrent enfin<br />

en terrain découvert. Il ne pleuvait<br />

plus, la lande terne s'étendait devant<br />

eux. Sur la droite, à trois<br />

cents mètres, environ une dépression<br />

faisait deviner les marais. Des<br />

nuages bas encombraient le ciel,<br />

des vapeurs traînaient sur le sol.'<br />

Un frisson secoua la jeune fille.<br />

— Dieu ! que c'est triste ! murmura-t-elle.<br />

■— Lugubre, fit Pol Givrine.<br />

En avant Jacques Ecortey marchait,<br />

l'œil aux aguets, incliné vers<br />

le sol. Il se dirigeait du côté des<br />

marais.<br />

— Que cherche-t-il ? sé demandait<br />

le reporter.<br />

Mais soudain, Marie-Rose lui<br />

Saisit le bras avec un cri étouffé.<br />

-— Là, là ! faisait-elle.<br />

Il regarda dans la direction<br />

qu'elle lui montrait : rien, il ne vit<br />

rien que quelques maigres sapins<br />

en bordure de la forêt, mais un sursaut<br />

de Griotte en lui faisant détourner<br />

la tête, lui montra à dix<br />

pas à peine, trois ombres falottes<br />

qui se mouvaient sans bruit, des<br />

ombres ou des brouillards.<br />

— Les hommes gris ! soupira-tell<br />

e dans un souffle.<br />

Il se jeta en avant, les bras étendus...<br />

Déjà ces formes vagues s'effaçaient,<br />

se résorbaient dans l'ombre<br />

des sapins.<br />

— Mais non, dit Pol d'une voix<br />

mal .assurée. Il n'y a personne, je<br />

Vous assure.<br />

— Excùsez-moi, j'avais cru voir,<br />

balbutia Marie-Rose... Et encore<br />

là,' tenez, voyez, ils se rapprochent.<br />

Les vapeurs flottantes semblaient<br />

Se jouer d'eux, tantôt opaques et<br />

blanches, tantôt : se fondant dans,<br />

l'espace.<br />

Une seconde fois, échappant à<br />

la jeune fille qui voulait le retenir,<br />

Pol Givrine s'élança prêt à saisir...<br />

Ses mains s'agitèrent dans le vide.<br />

I— Vous voyez bien, mademoiselle<br />

Griotte, ce sont des nuages<br />

au ras du sol, rien que des nuages,<br />

il ne faut pas...<br />

Mais lui-même tressaillit, la parole<br />

coupée.., Faible, mais distinct,<br />

un frôlement glissait entre les branches.<br />

— J'ai peur ! haleta Griotte.<br />

— Jacques ! Jacques ! cria le reporter,<br />

est-ce toi ?<br />

Personne ne répondit.<br />

Le glissement furtif se précipita,<br />

se perdit dans la forêt.<br />

Pol Givrine s'efforça de recouvrer<br />

son sang froid pour calmer sa<br />

compagne.<br />

— C'est un animal, sans doute,<br />

dit-il. H ne faut pas être aussi nerveuse.<br />

Nous ne courons aucun danaer,<br />

je vous l'affirme.<br />

" _ Et Cloquet? C'est par ici<br />

qu'on l'a trouvé mort... ou tué...<br />

Pol Givrine saisit son bras.<br />

— Je vous garantis qu'il ne vous<br />

arrivera rien. Mais ces brouillards<br />

dans cette lande déserte, c'est sinistre,<br />

Jacques a eu tort de vous<br />

entraîner ici, {e vais vous reconduire<br />

au taxi, je voudrais seulement<br />

l'avertir. Il n'aurait pas dû<br />

marcher si vite en avant.<br />

De nouveau, il appela :<br />

—• Jacques ! Ohé Jacques ! Oh !<br />

Oh!<br />

Cette fois, une réponse ouatée<br />

leur arriva à travers le brouillard<br />

et presque aussitôt, émergea une<br />

forme imprécise.<br />

Pol sentit sous son bras frémir le<br />

bras de Marie-Rose et il resserra<br />

aussitôt son étreinte.<br />

— Pourquoi ne venez-vous pas ?<br />

demanda Jacques en s'approchant.<br />

Vous est-il arrivé quelque chose ?<br />

— Non, rien fît Pol Givrine,<br />

après une seconde d'hésitation. Et<br />

toi?<br />

— Moi non plus, fit-il, ces nuages<br />

sont hallucinants.,<br />

Il était très pâle et sa voix mal<br />

affermie. Les yeux de Griotte cherchèrent<br />

les siens, mais il détourna<br />

la tête.<br />

— Voulez-vous, quand même,<br />

venir avec moi jusqu'au marais ?<br />

demandat-il humblement.<br />

— Pourquoi quand même ? fit<br />

Pol Givrine avec humeur. Quand<br />

même, quoi ? Tu as filé comme un<br />

lièvre, mademoiselle ne pouvait pas<br />

courir ; avec cette brume on n'y<br />

voit pas à deux pas ; il y a des<br />

pierres, des souches qui sortent de<br />

terre. Ce n'est, vraiment pas une<br />

promenade à offrir à une jeune fille<br />

après une huit de chemin de fer...<br />

— Tu as raison, et je vous fais<br />

toutes mes excuses, mais je dois<br />

absolument venir voir les abords<br />

du marais, et vous qui connaissez<br />

le pays, mademoiselle...<br />

— Oh! par un témps pareil! je<br />

ne connais rien, protesta Marie-<br />

Rose.<br />

—- Vous saurez bien pourtant,<br />

des deux marais voisins reconnaître<br />

celui qui est à votre grand'père.<br />

— Ça oui, je crois, bien qu'ils<br />

se ressemblent beaucoup. En plein<br />

jour, ce serait facile, mais...<br />

—■ C'est tout ce que je vous demande,<br />

dit vivement Ecortey sans<br />

l'écouter davantage. J'ai bien un<br />

plan, mais tout se confond aujourd'hui<br />

dans ce brouillard, et j'ai<br />

peine à m'y reconnaître.<br />

Ils arrivaient, en effet, en terrain<br />

marécageux, le sol spongieux s'enfonçait<br />

sous leurs pas, par place<br />

luisaient de petites flaques d'eau.<br />

— Attention, dit Marie - Rose,<br />

nous approchons et par endroits<br />

les marais sont profonds.<br />

Avec son parapluie elle fâtait le<br />

terrain.<br />

— Il y a deux grands marais,<br />

mais des petits tout autour, on ne<br />

les voit pas bien. Je me souviens<br />

que Cloquet me guidait dans ce dédale.<br />

Il y a des passages, je ne suis<br />

pas sûre de les reconnaître.<br />

— Mais, dit Pol Givrine, que<br />

diable veux-tu aller faire dans ces<br />

marais ? Ce n'est même pas là qu'on<br />

a trouvé le cadavre. Nous avons<br />

dû dépasser l'endroit.<br />

— Attendez, fit Ecortey, sans<br />

accorder la moindre attention à la<br />

sage remarque du reporter.. J'ai<br />

mon plan, nous allons bien voir.<br />

Il tira de sa poche un grand papier<br />

collé sur toile, strié de liqnes<br />

et de pointillés rouges et bleus.<br />

Quelques croix noires semblaient<br />

avoir unè particulière importance.<br />

— Voilà, dit-il, ces croix doivent<br />

se retrouver fichées dans la terre,<br />

ce sont des points de repère.<br />

— Pour repérer quoi ? questionna<br />

encore Pol. Tu ferais mieux<br />

d'aller voir le cadastre à la mairie<br />

et de revenir cet après-midi avec<br />

le garde-champêtre, si tu tiens à<br />

connaître personnellement les limites<br />

de la propriété Dambri. On<br />

gèle ici, mademoiselle est trempée,<br />

c'est absurde...<br />

Il ne cachait pas son mécontentement.<br />

— Enfin, dit Griotte conciliante,<br />

puisque nous avons tant fait que<br />

de venir, regardons votre plan,<br />

monsieur, et cherchons vos croix.<br />

Tous les trois se penchèrent sur<br />

le papier que Jacques tenait étendu<br />

sous ses yeux.<br />

Elle n'acheva pas, secouée soudain d'un frisson nerveux. « Il g a quelqu'un... il y a quelqu'un<br />

derrière nous t murmura-t-elle d'une voix étranglée /... Je le sens... j'en suis... Ah!... ah!...<br />

jeune fille, après une minute d'exavère commencèrent à sonner, à — Alors, je vais apporter, le<br />

men, le nôtre est plus à gauche. Les grands coups espacés qui tombaient café ! Et puis vous devriez dormir<br />

croix sont entre...<br />

comme des larmes.<br />

un moment...<br />

Elle n'acheva pas, secouée sou- Alors, brusquement, se prenant La jeune fille se se fit pas.prier;<br />

dain d'un frisson nerveux. par la main, les trois jeunes gens les émotions diverses de la matinée,<br />

— H y a quelqu'un, il y a 'quel- s'enfuirent vers le Bois-Mort, le bien plus que la nuit en chemin de<br />

qu'un derrière nous ! murmura-t-elle sentier broussailleux, la routé,- l'au- fer, 1 avaient exténuée.<br />

d'une voix étranqlée. Je le sens, j'en to qui les ramènerait dans un monde Aussi, dès. que les jeunes gens<br />

suis... Ah !... ah !...<br />

habité.<br />

m<br />

l'eurent laissée seule, s'étendît-elle<br />

Elle n'avait pas achevé que d'in-<br />

avec volupté sur le grand lit moelnombrables<br />

mains s'abattaient sur<br />

leux que Mélie avait recouvert d'un<br />

eux, des mains menues et agiles<br />

drap parfumé de lavande.<br />

comme des mains de singe, elles<br />

De leur côté, Jacques et Pol<br />

s'agrippaient à leurs bras, à leurs<br />

n'étaient pas fâchés de se retrou-<br />

jambes, glissaient sur leurs visages,<br />

ver seuls et de pouvoir parler libre-<br />

accrochaient leurs cheveux, fouil- A cérémonie funèbre s'était dément des singuliers événements de<br />

laient leurs poches en un clin d'œil, roulée au milieu d'une grande la matinée.<br />

arrachaient le plan des doigts cris- L affluence.<br />

— Eh bien ? fit Pol Givrine, auspés<br />

d'Ecortey ; elles étaient partout De toute la région on était sitôt que, pardessus relevés jus-<br />

ces mains, froides et fuyantes, et venu rendre avec empressement ce u'au menton, ils se trouvèrent hors<br />

pourtant ils ne voyaient rien. Un suprême hommage au pauvre Clo- s: e l'auberge.<br />

épais nuage noir les enveloppait, les quet, non seulement parce qu'il — Eh bien, ce sont les mêmes...<br />

empêchant de voir leurs agresseurs était connu, aimé et estimé dans — Qu'au Panthéon... je n'en<br />

les empêchant de se distinguer eux- tout le pays, mais aussi parce que doute pas. Mais que diable nous<br />

mêmes. L'attaque avait été si brus- sa mort soudaine et quelque peu veulent-ils ?<br />

que qu'ils étaient frappés de stu- mystérieuse inspirait une compas- ; — Là-bas, je ne sais pas... le papeur<br />

et d'angoisse, incapables de se sion mêlée d'inquiétude et de cuquet de thé... peut-être... Ici ? le<br />

défendre, muets d'horreur. Et riosité. Le docteur Vrayron, ap- plan !<br />

comme l'opaque nuage noir les capelé à donner son avis, n'avait pu — Mais qu'est-ce que ce plan,<br />

chait les uns aux autres, chacun se prononcer bien nettement sur enfin, pour lequel tu as tenu, bon<br />

pouvait se croire seul, isolé, séparé cette fin subite ; ce n'était ni une gré malgré à nous entraîner à_ ces<br />

de ses compagnons, livré sans re- rupture d'anévrisme, ni une con- damnés marais ?... Réponds, qu'estcours<br />

à ces étranges et mystérieux gestion cérébrale... D'autre part, on ce que cela signifie ?..: Ce n'est pas<br />

ennemis.<br />

n'avait relevé aucune trace de avec moi, Jacques, aue tu vas faire<br />

Cela ne dura que deux minutes, coups ou blessures. Les autorités des cachotteries... Tu sais quelque<br />

mais ces minutes leur parurent des locales n'avaient pas jugé bon de chose.<br />

siècles, deux minutes d'odieux frô- demander l'autopsie, et comme Le jeune homme secoua la tête.<br />

lements, de bruissements, d'enve- Cloquet était un vieux célibataire — Je ne sai3 rien, j'entrevois<br />

loppements invisibles, de sourds sans proche famille, on avait célé- quelque chose... peut-être... ou plus<br />

chuchotements, deux minutes d'ébré les obsèques, très convenables exactement, M. Dambri, qui m'a<br />

pouvante et de muette terreur. et très recueillies, sans plus appro- imposé la plus stricte discrétion.<br />

Puis tout s'effaça, tout se tut, et fondir les causes du décès. Bien des D'ailleurs, je ne pourrais rien te<br />

aussi soudainement qu'il s'était gens, pourtant, au sortir du cime- dire à présent. Il est deux heures,<br />

abattu sur eux, l'essaim humain tière, hochaient la tête et chucho- je vais lui téléphoner, c'est convenu<br />

s'évanouit, l'épaisse brume noire taient à voix basse.<br />

avec lui.<br />

s'allégea, s'amincit et disparut, ne Marie-Rose, émue, troublée et<br />

— Laisse-moi parler d'abord à<br />

laissant plus sur la lande que les fatiguée, avait demandé une cham-<br />

mon journal, veux-tu? J'en ai pour<br />

traînées livides des brouillards disbre à l'auberge du village et s'y<br />

persés. Peu à peu, les trois silhouet- était fait servir à déjeuner avec ses<br />

dix minutes, et ensuite je retournetes<br />

dés jeunes gens émergèrent de deux compagnons. La maison de<br />

rai à l'auberge.<br />

ces vapeurs. Ils se regardaient pé- son grand'père, distante de huit — Accordé, fit Jacques avec un<br />

trifiés, anéantis, n'osant proférer cents mètres du petit bourg, était<br />

sourire indulgent... à condition<br />

une parole.<br />

trop froide, fermée depuis des mois, pourtant qu'on ne fasse trop atten-<br />

Avaient-ils rêvé ? Les autres pour qu'elle y cherchât un refuge. dre la communication.<br />

avaient-ils été victimes du même De plus, c'était Cloquet qui en Pol Givrine s'imposa de ne re-<br />

mirage, de cet hallucinant vertige? avait la garde et les clefs étaient joindre Mlle Gavellier qu'à deux<br />

A présent qu'autour d'eux, dans restées dans la maison mortuaire heures et demie, ça lui parut un<br />

cette vaste lande, tout était si calme aux volets clos maintenant. temps bien suffisant accordé au<br />

et si désert, que restait-il du cau- Le repas s'achevait, un copieux sommeil.<br />

chemar à peine achevé ? Où était et substantiel repas qui dépassait Aussi fut-ll un peu étonné lors-<br />

le rêve ? Où étyii la réalité ? de beaucoup l'appétit des trois qu'une voix dolente l'eût invité à<br />

Ils demeuraient immobiles, silen- jeunes gens, mais auquel, en bas, entrer de trouver la jeune fille étencieux,<br />

comme frappés de paralysie- dans la grande salle basse et surdue sur le lit, toute enroulée dans<br />

Ce fut Jacques Ecortey qui se chauffée, on faisait grand honneur. sa couverture de voyage.<br />

reprit le premier. Lentement il re- -— Non, vraiment, je ne puis Elle ne fit pas mine de se lever<br />

mua les bras, la tête, regarda au- plus, dit Marie-Rose en repoussant en le voyant, mais elle lui sourit et<br />

tour de lui, distingua sous les son assiette emplie d'une épaisse d'un geste las, lui tendit la main.<br />

brouillards traînants, les flaques crème au chocolat.<br />

-— Ce n'est pas encore l'heure<br />

d'eau, la dépression verdâtre des<br />

•— Mademoiselle n'a rien mangé, de partir, n est-ce pas ? Je voudrais<br />

marais proches.<br />

protesta, l'air navré, la fille aînée me reposer encore, dit-elle, comme<br />

— Je n'ai plus mon plan, dit-il de l'aubergiste qui avait tenu à pour s'excuser. Je crois que j'ai un<br />

enfin d'une voix éteinte... servir elle-même la « jeune demoi- peu de migraine. La nuit de chemin<br />

Pol Givrine, l'air encore hébété, selle » connue et aimée dans tout de fer, ce n'était rien, mais la ma-<br />

eut un geste vague d'impuissance. le pays. Prenez au moins des bistinée, toute la matinée... fit-elle en<br />

Ils jetèrent un regard machinal aucuits, des pommes, des châtaignes insistant sur les derniers mots.<br />

tour d'eux, comme pour le chercher, au lait caillé. C'est bon.<br />

CLAUDE NISSON.<br />

mais ils savaient bien qu'ils ne le — Très bon, Mélie, mais vous<br />

retrouveraient pas.<br />

nous avez fait un tel festin ! Je n'ai (Illustrations dé G DUTRIAC.)<br />

— Voici votre marais, dit la î Au loin, les cloches de Saint-Syl- plus faim, je vous assuie,<br />

(A suivre.).


ittiiiiim DIMANCHE- ILLUSTRÉ miiuiiiiMiiiuiiiiMHiinHtMiiiiiiitriiiiiiiiitiitiitiiiMMHiitiiiiitntiiHiiiiiiiiin 8 iittiiiiunni MMI nniiitri iiiiiMiiiiiiiiiiiittiuiiiuituiMii ÏMIHH"


ENFANTS iiMiniMiutiiiiuHiiiiiiiiniHiiiiuHmiiiiiiiiiiiuiiMMiiMMiiliiiiiiuilllllllllili<br />

G et<br />

9 iiiiiiiMMiiiiinitiMMii 11 ■ 1111 n 11111 ■ 11111, 1111111111111111111 il 1111111 ni DIMANCHE-ILLUSTRÉ munir<br />

PAR ALAIN SA1NT-ÔGAN<br />

INMARCAlANCf<br />

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DIMANCHE-ILLUSTRÉ i iiiiiiiuiiiiiiiiuiiiiiiiiiuiiiiiiiiuiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiuiiiuiiiiiiiiiiiiuiiiiii 10 l^lllllllll^llllllllllUlllMMlllMlllluuluulllllllllllilll^^l^'•»»" , » , "* ,,,,, • ,,,,,,,,,, LE 3 DECEMBRE 1933 miiiMi<br />

En quoi consistent tes conférences du département<br />

de la Seine et où elles ont<br />

lieu ?<br />

ES conférences du département de la Seine<br />

L ont lieu tous les jours de 17 heures à<br />

20 heures, 47, rue Montmartre (2').<br />

Elles ont pour but la préparation des examens<br />

du brevet supérieur (jeunes gens et<br />

jeunes filles).<br />

Tout auditeur doit être muni d'une carte<br />

d'admission spéciale renouvelable tous les<br />

ans.<br />

Les cartes d'admission sont délivrées à la<br />

préfecture de la Seine, direction de l'enseignement,<br />

2, rue Lobau (4' bureau des services<br />

administratifs), le mardi, jeudi et samedi, de<br />

15 heures à 17 heures.<br />

Le jeudi, les conférences ont lieu aussi le<br />

matin de 9 h. 30 à 11 h. 30 et l'après-midi de<br />

14 h. 30 à 19 heures.<br />

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d'offrir des disque3 de premier ordre; il<br />

faut encore qu'il y ait un phono dans le<br />

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CONTRE : TOUX, CATARRHES<br />

BRONCHITES CHRONIQUE:<br />

je voudrais<br />

bien savoir.<br />

Par quel moyens un propriétaire peut-il<br />

faire constater les dégâts occasionnés à<br />

ses arbres fruitiers par l'Imprudence d'un<br />

L<br />

voisin qui avait mis le feu sur ses terres?<br />

us dégâts peuvent être établis dans un<br />

constat d'huissier, ils peuvent également<br />

être prouvés par le témoignage écrit ou même<br />

verbal de personnes honorables non parentes<br />

ou domestiques du propriétaire des arbres.<br />

''. : .'\ ri ~J® : i§ .&'>■■ '■■■•''' V -«":, \-' ;:;<br />

*<br />

Quel fut le fondateur de Jérusalem ?<br />

'ORIGINE de Jérusalem est très controversée. SI les hommes de la classe 1932 apparte-<br />

L Jérusalem fut-elle d'abord Salem que fonda nant au service auxiliaire seront main-<br />

Mechissedech ? Les historiens en doutent. tenus sous les drapeaux, en 1934, pour<br />

Jérusalem, cependant, s'appela d'abord Yebous<br />

ou Jebus à cause des Jebuséens, descendants accomplir une période d'exercices de<br />

de Chanaan qui vivaient sur le mont Sion, ou vingt et un tours ?<br />

fut plus tard Jérusalem.<br />

ÉPONSE affirmative. Cette période commen-<br />

Des l'antiquité la plus reculée, Jérusalem R cera au jour fixé pour la libération de la<br />

s'appelait « la Sainte » et l'époque reste incer- fraction du contingent dont les intéressés font<br />

taine où la ville prit définitivement le nom partie.<br />

qu'elle porte aujourd'hui.<br />

Si le vendeur qui n'informe pas l'acquéreur<br />

d'une propriété que celle-ci est<br />

grevée d'une servitude d'alignement<br />

risque l'annulation de la vente ?<br />

AUF stipulation contraire, le vendeur est<br />

S tenu de garantir les défauts caches et servitudes<br />

non apparentes de la propriété vendue<br />

: l'acquéreur peut donc demander la résiliation<br />

de la vente et la restitution du Pnx à moins qu'il ne consente à garder la chose<br />

en se faisant restituer une partie du prix. Mais<br />

sa demande n'est recevable que s'il y a lieu de<br />

présumer qu'il n'aurait pas acheté s'il avait<br />

eu connaissance de la servitude d'alignement :<br />

il appartient exclusivement aux tribunaux<br />

d'apprécier l'importance relative de la servitude<br />

pour admettre ou rejeter la demande en<br />

résiliation de la vente. Dans ce dernier cas, le<br />

vendeur peut être tenu de rembourser les frais<br />

occasionnés par la vente.<br />

®<br />

Si les engagements sont toujours reçus<br />

dans les corps de troupe de t armée de<br />

terre ?<br />

SOYONS AU COURANT...<br />

A quelle époque fut édifié l'hôtel de la<br />

Monnaie ?<br />

'HÔTEL de la Monnaie, situé quai Conti (an-<br />

L cien quai de Nesles) fut édifié en 1775,<br />

sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Nevers<br />

et de Conti, qui appartenait au ministre Guénégaud.<br />

Antérieurement l'hôtel de la Monnaie était<br />

situé rue de la Vieille-Monnaie, près du Chàtelet.<br />

' La Monnaie €3t le monument parisien qui<br />

possède le plus d'inscriptions latines. Il y en<br />

a deux du côté de la rue Guénégaud qui expliquent<br />

le rôle des quatre éléments dans la<br />

fabrication de la monnaie. Une autre se volt<br />

au-dessus de la porte centrale qui annonce et<br />

garantit les soins minutieux du contrôle. De<br />

chaque côté de la porte se trouvent quatre<br />

bustes représentant les quatre souverains qui<br />

se sont le plus occupés de la question monétaire<br />

: Henri II, Louis XIII, Louis XIV et<br />

Louis XV.<br />


MHUIIII LE 3 DECEMBRE 1933 miiiiiiiiiiiiiimiiiiiiMiMMiiiMiiiiiiiMiiiiiiMHHmi iiiliiiiiiiiiMiiiiiiîin 11 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuii iiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii>nmi»


CMKIIII DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiHiiiiiiiiuitiiiiinnmiiiitiiii n iiiiiHiiiiuiiiiiiiinniiii 12 IIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIII'HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIHIIII iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin LE 3 DECEMBRE 1933 jutiim<br />

UN CONTE GJH<br />

MAUVAIS MOYEN<br />

par Bernard Gervaîse<br />

il<br />

Bourracan se mettait à injurier grossièrement l'infortunée portière<br />

QUELQUES BONS MOTS<br />

L pleut. Les enfants s'amusent à la maison.<br />

I Toute la smala est en rumeur. On entend<br />

une bousculade de meubles, puis des cris de<br />

toute nature, enfin des pleurs et des gémissements.<br />

Une intervention maternelle est nécessaire.<br />

— Eh bien ! mes enfants, quel est ce tapage<br />

? Et toi, Odette, pourquoi pleures-tu ?<br />

— Tu vois, maman, nous jouons aux barricades,<br />

et Edmond veut tout le temps faire le<br />

sergent de ville !<br />

A jeune Monique se promène 'dans le jar-<br />

L din en se parlant à elle toute seule et en<br />

gesticulant beaucoup.<br />

Deux heures sonnent et sa maman l'appelle<br />

pour qu'elle se remette au travail.<br />

— On ! ma petite maman, dit Monique d'une<br />

voix suppliante, permettez-moi de rester encore<br />

quelques minutes... Je suis en train de<br />

me raconter une très belle histoire, et je voudrais<br />

tant en savoir la fin 1<br />

RECOMMANDATION<br />

JE suis vraiment au regret de porter sur des dactylographes, de futurs ténors d'opéra<br />

un de, mes semblables une accusation ou tout autre espèce d'animal bruyant.<br />

aussi grave, mais il serait puéril de le Autant dire, n est-ce pas ? que ses démar-<br />

gssimuler, Stéphane Bourracan est, dans ches ne furent pas, du jour au lendemain,<br />

ute la triste acception du terme, un anor- couronnées de succès.<br />

mal i<br />

Car les choses ont bien changé depuis que<br />

Affligé d'une sorte de phobie, en tous la crise des affaires a mis fin à la crise du<br />

points inconcevable à notre époque de proâ<br />

logement !<br />

rès, ce phénomène anachronique a horreur Voici deux ou trois ans, il était à peu près<br />

u bruit !<br />

impossible de mettre la main sur un local.<br />

C'est ce qui permet d'expliquer l'étrange Aujourd'hui, on en trouve à toutes les<br />

méthode qu il employa lorsque le moment portes, que des écriteaux raccrocheurs ga-<br />

fut venu pour lui de choisir un logis dans rantissent ornés de glaces, fraîchement déco-<br />

la capitale.<br />

rés, pourvus de tout le confort moderne et<br />

Ayant visité les lieux et débattu les prix libres de suite.<br />

avec la concierge, il demandait :<br />

Et dont, néanmoins, aucun amateur ne<br />

— Est-ce que vous loueriez à une per- veut !<br />

sonne possédant un chien ?<br />

Aussi les proprios ne se montrent-ils plus<br />

Si la réponse était affirmative, Stéphane aussLdifficiles que jadis dans le choix de leur<br />

clientèle, préférant un locataire avec chiens,<br />

chats, perroquets, marmaille, etc., à pas de<br />

locataire du tout 1<br />

Mais, comme tous les Individus de son<br />

espèce, Stéphane Bourracan avait beaucoup<br />

de suite dans les idées fixes. C'est pour- Et tu sais, si l'on t'offre à boire n'accepte pas !<br />

quoi ayant cherché avec opiniâtreté, il finit Mais si l'on m'offre à manger ?<br />

par trouver ce qu'il cherchait : un apparte- Ça, tu peux l'accepter !<br />

ment sis dans une maison tellement silencieuse<br />

qu'on y eût entendu voler une mouche<br />

Je peux pourtant pas manger sans boire ! (Dessin inédit de DHARM.)<br />

s'il existait réellement des gens assez stupides<br />

pour voler des mouches !<br />

frotter les mains en songeant avec allégresse<br />

Au sein de cette paisible demeure, Stéphan<br />

à l'état dans lequel il allait retrouver les vic- Petit, tout est petit...<br />

jouissait depuis plusieurs mois d'une trantimes<br />

de sa diabolique invention.<br />

quillité parfaite quand il apprit par la rumeur;<br />

Quand il revint, les mains usées jusqu'au<br />

publique que son voisin de droite M. Niente,,<br />

; trognon mais sûr d'avoir réduit l'ennemi à<br />

venait d'acheter un appareil de T. S. F.<br />

merci, il fut accueilli à deux kilomètres de<br />

Je dis la rumeur publique et non autre-<br />

chez lui par un tapage tel que nul n'en avait<br />

ment, car l'appareil acquis par M. Niente encore jamais ouï.<br />

était un poste pour débutant, un avant-poste<br />

— Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-<br />

si l'on peut dire,, de compîexion particulièt-il à un agent.<br />

rement timide et incapable de se faire enten- — Ça, répondit l'autre, ce sont les<br />

dre au dehors, ainsi que Stéphane Bourracan<br />

klaxons. C'est la grande mode, depuis quel-<br />

put s'en rendre compte en collant, avec un<br />

ques jours, tout le monde en a au moins un<br />

peu de seccotine, son oreille à la cloison. chez soi !<br />

Mais, quelque temps après, M. Niente Alors, Stéphane comprit. Lorsque ses voi-<br />

vendit ce premier instrument pour en achesins avaient entendu les trompettes mécaniter<br />

un autre, un peu plus vigoureux. ques branchées sur le secteur, ils avaient<br />

Puis, quelque autre temps après, il échan- trouvé cela très joli. Et, laissant de côté son<br />

gea ce second engin contre un troisième d'un poste de T. S. F. devenu soudain insipide et<br />

rendement légèrement supérieur.<br />

fadasse, chacun d'eux s'était empressé<br />

Et ainsi de suite, les amateurs de T. S. F. d'acheter à son tour une bonne petite oatte-<br />

étant, comme tous les autres intoxiqués, rarie de klaxons.<br />

pidement victimes de l'accoutumance et de-<br />

BERNARD GERVAÎSE.<br />

vant recourir, pour satisfaire leur fatale passion,<br />

à des doses de plus en plus fortes.<br />

Si bien qu'un jour, il aboutit au poste Météorologie intéressée<br />

n° 1204, de 72 lampes, à superculasse renforcée,<br />

type en usage à l'Institut National<br />

des Sourds-Muets, qui constituait alors la<br />

toute dernière conquête de la science radio-<br />

— Nous préférerions un poste a<br />

téléphonique à lonque portée.<br />

ondes courtes car nous avons un si<br />

Comme un malheur n'arrive jamais seul,<br />

il advint que la voisine de gauche de Sté-<br />

petit appartement.<br />

phane, Mme Papineau, séduite sans doute<br />

(Dessin inédit de GEOXCCS FRONVAL.)<br />

par cet exemple, acheta, elle aussi, un appareil<br />

de T. S; F. plus puissant encore. Car la<br />

UN PEU DE FANTAISIE<br />

science avait fait entre temps de nouveaux<br />

progrès.<br />

E jeune Dêdé a passé l'après-midi chez des<br />

Ensuite, ce fut le tour de la famille Paille,<br />

L amis et raconte, le 6oir, à sa mémé qu'il a<br />

dont les membres étaient, pour Stéphane, les<br />

joué avec un petit chien qui s'appelait Kate.<br />

Sa mémé lui dit que c'était, sans doute, une<br />

voisins d'en dessus.<br />

petite chienne, car, dit-elle, Kate est un nom<br />

Puis le professeur Muche, voisin d'en des-<br />

féminin.<br />

sous.<br />

— Pourtant, lui répond catégoriquement<br />

Et puis de tous les voisins, d'en dessus,<br />

Dédé, Henri Kate était bien un homme !<br />

d'en dessous, d'à côté, d'en face, de la mai-<br />

OLETTE, qui a six ans maintenant, entend<br />

Si bien qu'un jour il aboutit au poste<br />

son, de la rue et du quartier tout entier.<br />

C parier de table Louis XIII, fauteuil<br />

En cette conjoncture, Stéphane suivit la<br />

Louis XV, etc.<br />

ti" 1.204 de 72 lampes à superculasse... procédure ordinairement employée par tous<br />

— Maman, qu'est-ce que c'était Louis XIII T<br />

— C'était un roi, ma chérie.<br />

les citoyens qui pensent avoir à se plaindre<br />

— Et Louis XV ?<br />

Bourracan se mettait à injurier grossièrement de leur voisinage. Il fit de timides remon-<br />

— C'était encore un roi.<br />

l'infortunée portière, puis s'en allait voir plus trances aux co-locataires trop bruyants, des-<br />

— Mais pourquoi qu'c'était toujours les rola<br />

loin.<br />

cendit chez la concierge, vit le propriétaire,<br />

qui faisaient les meubles dans ce temps-là ?<br />

, Sinon, c'est-à-dire dans le cas où les chiens visita le commissaire de police, écrivit à son<br />

étaient prohibés, il ajoutait d'un petit air député et bourra ses oreilles de coton.<br />

IMPLE question :<br />

papelard :<br />

Le tout, en vain.<br />

S —Quelle est la chose que. l'on met sur<br />

la table, que l'on coupe, que l'on sert et que<br />

— Et les chats, chère madame ? Est-ce Alors, il se mit en colère !<br />

l'on ne mange pas ?<br />

que l'on peut avoir des chats quand on ha- — Ah ! Ces abrutis aiment le potin !<br />

— C'est un jeu de cartes.<br />

bite votre maison ?<br />

s'écria-t-il. Eh .bien ! ils vont être servis ! Je<br />

, .Les chats étant, eux aussi, interdits, il vais leur en faire, moi aussi, du potin, et<br />

posait encore la même question relativement l'on verra qui sera fatigué le premier !<br />

État civil<br />

aux perroquets, aux serins, aux enfants, aux Après quoi, il acheta trois klaxons d'autos,<br />

machines à écrire et aux élèves du Conser- des klaxons électriques qu'il brancha sur le<br />

vatoire.<br />

— J'ai envie d'aller faire un tour<br />

secteur au moyen d'un dispositif adéquat,<br />

Tout ceci — le moins perspicace de nos mit le truc en marche et partit en voyage dans les magasins... Va-t-il faire beau ?<br />

lecteurs l'a déjà deviné — constituant une sans oubliefde fermer sa porte à double tour — Non ! Pluie, orage, grêle et bour-<br />

ruse mise en œuvre par le singulier maniaque affn que «personne ne pût venir interrompre le rasques !...<br />

pour s'assurer qu'il n'aurait jamais le désa- concert ainsi organisé.<br />

(Dessin inédit de ROBERT BLACK).<br />

grément d'habiter un immeuble abritant des Ce voyage dura quinze jours, durant les-<br />

chiens, des chats, des oiseaux, des gosses. quels Stéphane Bourracan ne cessa de se<br />

— Je viens d'avoir un enfant...<br />

— Son nom ?<br />

■— Jacques.<br />

— Sa profession ?<br />

(Dessin inédit de L.uc Cm)


«ni»» LE 3 DECEMBRE 1933 ""«"""••"•■''""«■•"••«'nnMiimiiiiiiniitiiiimiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiit 13 iiiHiiiiMiiiiiiiiiiniiiiimiHtiiMiiiiiitiinii ttiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiientuiiii» DIMANCHE-ILLUSTRÉ iimiai<br />

— C'est bien ici qu'on offre<br />

20.000 francs à la personne qui retrouvera<br />

un collier de perles ?<br />

Un Connaisseur<br />

— Vous me croirez si vous voulez,<br />

mais tout modeste qu'il vous semble ce<br />

petit vase-là a plus de deux mille ans !<br />

— Non ! Mais sans blague I II ne<br />

faudrait pas essayer de me la faire, à<br />

moi !... Nous ne sommes qu'en 1933 !<br />

(Dessin inédit de DAVINE.)<br />

Escarmouche<br />

— Les hommes ? Ah ! parlez-en !...<br />

Ce sont tous de gros égoïstes !... Ils<br />

veulent tous avoir une femme avec de<br />

l'argent !...<br />

— Oh ! vous les calomniez, ma chère<br />

amie L. Je vous assure que bien souvent<br />

l'argent leur suffirait !...<br />

(Dessin inédit de S.-M. BERTIN.)<br />

L'OFFRE ALLÉCHANTE... ET LE PETIT ACOMPTE<br />

— Tiburce... le petit n'a plus rien à se mettre..,<br />

il lui faut des vêtements.<br />

— Oui monsieur, entrez donc,<br />

Mme la baronne va être contente...<br />

(Dessin inédit de JITLHÈS.)<br />

LA MARIÉE EST OBÉISSANTE...<br />

... Et une femme qui veut gar- — Où va-t-elle ?...<br />

der son mari doit s'occuper de son — Remettre du charbon dans la cuifoyer...<br />

Sinière !... (Dessin inédit de ROBERT BLACK.)<br />

LES "BLEUS"<br />

— Et alors, mon ami, vous êtes content, la soupe est bonne, vous vous<br />

plaisez à la caserne ?<br />

— Ma foi, mon colonel, ça pourrait aller si n'y avait pas un enfant de<br />

bédouin qui vient tous les matins jouer du clairon dans la cour pendant qu'on<br />

roupille comme des bienheureux f... (DESSIN LNÊDIT DE D HAEM .)<br />

LES PARENTS MÉTICULEUX<br />

— Ce petit costume est tout à fait mignon.,<br />

Nous ne trouverons pas mieux.<br />

{Dessin Inédit de L. KERN.)<br />

— Vous avez retrouvé mon collier ?<br />

— Non, mais je vais le chercher, je viens seulement vous<br />

demander un acompte sur les 20.000 francs.<br />

Un petit prodigue<br />

— Voyez donc, Florinde !... Qu'at-il<br />

dans sa tasse ? Mais ce sont des<br />

pièces de monnaie !... J'espère qu'il ne<br />

va tout de même pas boire ça !...<br />

(Dessin inédit de JIJLIIÈS.)<br />

Fermeture<br />

— Voyons ! Sapristi ! J'ai bonne<br />

mémoire et je connais le quartier ! Il<br />

y avait bien un bureau de tabac, ici<br />

dans le temps !...<br />

— Si I Si 1 Mais la maison est fermée<br />

à présent !...<br />

(Dessin inédit de RAFPRAT.)<br />

— Ah ! c'est un modèle pour garçonnet de huit à<br />

dix ans... Alors, attendons un peu pour l'essayer...<br />

le petit n'aura ses huit ans qu'à mint lit I...


■NiHiii DIMANCHE-ILLUS1 RÉ iwiiuiiimsi mu ■ iiiiiiiiiiii m m ■ munis 14 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIMIIIIIIIIIMIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIll III<br />

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= Loterie nationale et distribuera à un certain nombre d'entre eux des billets des 6", T et =<br />

g 8° tranches. —<br />

Pour participer à la distribution des billets de la 6* tranche, nos lecteurs n'auront qu'à =<br />

= nous faire connaître leurs prénom, nom, lieu et date de naissance en les inscrivant sur un bulletin =<br />

s qu'ils trouveront dans un prochain numéro de Dimanche-Illustré et sur lequel ils colleront =<br />

ss — ou coudront — rroi's bons qu'ils trouveront, également, dans ce numéro et les suivants. =<br />

Aucune autre formalité.<br />

| ATTRIBUTION DES BILLETS |<br />

3 Pour attribuer les 250 billets dont npus disposons dans la 6' tranche, nous opérerons de la =<br />

— façon suivante : —<br />

g; Nous ferons tirer au sort, dans nos bureaux, par M' Lesage, huissier, 23, rue de Clêry, 3<br />

3 à Paris, et successivement : =<br />

3 1° Une lettre prise dans l'alphabet et qui sera l'initiale des prénoms ; 3<br />

2° Une lettre prise dans l'alphabet et qui sera l'initiale des noms propres ; 3<br />

3° Une lettre prise dans l'alphabet et qui sera l'initiale des lieux de naissance ;<br />

= 4° Un nombre de deux chiffres compris entre 1 et 31 et qui sera celui du quantième du =<br />

= mois de naissance ; =<br />

5" Un nombre compris entre 0 et 9 et qui sera celui du dernier chiffre du millésime de 3<br />

3 l'année de naissance. . =<br />

3 Tout lecteur ayant réalisé les conditions imposées au présent règlement et dont le premier 3<br />

== prénom inscrit commencera par la première lettre tirée, aura droit, en principe, à un billet de 3<br />

= 100 francs de la 6* tranche de la Loterie nationale.<br />

3 Mais si le nombre de gagnants est supérieur à celui des 250 billets que nous attribuons à =<br />

= cer'e série, nous les départagerons au moyen de la deuxième lettre tirée {celle des noms), 3<br />

= puis, s'il est nécessaire au moyen de la troisième lettre {celle du lieu de naissance), 3<br />

3 puis, s'il le faut encore, au moyen du premier nombre tiré {celui du quantième) et, enfin, s'il =<br />

~ est indispensable de poursuivre l'élimination, au moyen du deuxième nombre tiré {celui du der- 3<br />

~ nier chiffre du millésime.)<br />

3 Exemple : =<br />

3 Supposons que nous ayons tire : 3<br />

3 T. D. Y. — 22 — 7 3<br />

= 7'ous les lecteurs dont le premier prénom commencera par T {Théodore, Théophile, etc.), 3<br />

= seront qualifiés. Mais si leur nombre excède 250, nous ferons jouer, pour en éliminer un certain 3<br />

= nombre, la deuxième lettre tirée, D, dans l'exemple donné. Ainsi, les 250 billets ne seraient dis- 3<br />

3 tribués qu'à ceux qui, ayant un prénom commençant par T, auront un nom commençant par =<br />

= D. {Dupont, Durant, etc.). 3<br />

3 Si le nombre de nos lecteurs était encore supérieur à 250, nous poursuivrons l'élimination 3<br />

g jusqu'à la troisième lettre tirée {celle du lieu de naissance), un Y dans notre exemple (Yvetot, 3<br />

g Ypcrt, etc.), puis, le quantième de la date de naissance, 22 dans notre exemple (22 janvier, 3<br />

g 22 mars, etc.), puis, enfin, du nombre correspondant au dernier chiffre du millésime, 7 dans 3<br />

g nofre exemple (1897, 1907, etc.). =<br />

Dans le cas où la première lettre étant tirée, le nombre des bénéficiaires resterait inférieur 3<br />

g à cetui des 250 billets à répartir, il serait procédé a autant de tirages d'une nouvelle initiale des g<br />

3 prénoms qu'il serait nécessaire pour l'attribution totale des prix.<br />

| OBSERVATIONS |<br />

3 Au cas où, par suite d'ex-œquo parmi les derniers lecteurs classés, le nombre des béné- g<br />

3 ficiaires serait supérieur à 250, un tirage au sort effectué entre eux par M* Lesage départagerait 3<br />

g définitivement les ayants droit. g<br />

g Le fait de participer, pour nos lecteurs, à cette distribution gratuite de billets que nous g<br />

3 sommes heureux de faire entre un certain nombre d'entre eux, implique l'acceptation de toutes 3<br />

g les clauses de notre règlement. g<br />

Le classement des réponses reçues étant minutieusement établi et le tirage étant effectué par 3<br />

g les soins d'un officier ministériel, il ne sera donné suite à aucune réclamation. g<br />

Dans les prénoms et noms doubles ou composés, seule comptera la première lettre du pre- 3<br />

g micr prénom ou nom. La particule ne comptera pas. Le patronyme ou le nom de ville commen- g<br />

3 çant par « Saint » sera compté à la lettre « S » comme dans le dictionnaire ; l'ordre du die- g<br />

3 tionnaire sera adopté d îme façon générale pour les noms composés de villes. ~<br />

CONDITIONS ET DELAIS D'ENVOI DES BULLETINS<br />

Tout bulletin, pour participer valablement au tirage des billets de la Loterie nationale de g<br />

g la 6" tranche, devra nous parvenir, par la poste, avant le 27 <strong>décembre</strong> 1933 {date de la poste). 3<br />

g Ce bulletin sera public dans le numéro du 17 <strong>décembre</strong> 1933. g<br />

g Sur ce bulletin, le lecteur devra coller ou coudre, comme nous l'avons dit. à l'emplacement g<br />

3 désigné, trois des bons qui seront publics dans ce numéro (page 4), et les deux suivants. 3<br />

g Sur ce bulletin le lecteur indiquera, en outre, en tenant compte des indications qui y seront —<br />

g portées, et sous peine de nullité, son prénom usuel, son nom, sa ville ou commune de naissance, g<br />

S la date (quantième, mois et millésime) de sa naissance. 3<br />

g L'envoi sera fait sous enveloppe affranchie et fermée, non recommandée et qui portera la 3<br />

g mention suivante: « Dimanche-Illustré Concours des Initiales, 18, rue d'Enghien, Paris (10 e ). =<br />

PUBLICATION DE LA LISTE DES BENEFICIAIRES<br />

Nous publierons dans notre numéro du 14 janvier 1934, la liste des 250 lecteurs, à qui S<br />

g auront été attribués gratuitement les 250 billets de là Loterie nationale (6" tranche) que nous g<br />

5 avons réservés pour eux. Ces lecteurs recevront leurs billets par lettré recommandée expédiée à g<br />

3 partir de cette date et avant le tirage. g<br />

3 NOUS FERONS CONNAITRE DANS UN NUMERO PROCHAIN LES CONDITIONS =<br />

S A REMPLIR POUR BENEFICIER DES BILLETS DES 7' ET 8* TRANCHES. 3<br />

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dans le Journal Médical de Vienne); Les<br />

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d'Or.)<br />

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les Vers. Ces parasites de l'intestin, souvent<br />

ignorés de la mère, torturent les enfants<br />

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pour des toilettes ou d'autres moyens de<br />

me rendre séduisante.... mais j'ai toujours pris<br />

très grand soin de mon teint. Je suis sûre que<br />

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J'emploie toujours la Pondre Tokalon. Elle<br />

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Belga" pour croquer | "PULVÉRISE" pour cuire<br />

Quel genre de pieds<br />

avez-vous?.<br />

Quand vos<br />

pieds brûlent et vous<br />

font mal — ou que des cors, des<br />

oignons,<br />

des callosités élancent<br />

m*<br />

et cuisent,<br />

piongez'sinîplement vos pieds dans un bain<br />

aux Saltrates Rodell. La douleur s en va et le<br />

bien-être survient, à mesure que les sels curatifs<br />

etoxygénés en retirentacideset poisons.Toute<br />

—-*"^ brûlure, toute<br />

enflure et toute sensibilité<br />

cessenten 3 minutes.Cors et<br />

callosités s'amollissent à tel point que vous pouvez<br />

les extirper en entier et avec leur racine.<br />

Essayez ce soir ce bain de pieds aux Saltrates<br />

Bodell. Votre sommeil sera plus profond, vous<br />

marcherez avec plaisir, vous danserez avec joie.<br />

A quoi rêvent<br />

les garçons ?<br />

FABRICATION<br />

FRANÇAISE<br />

$ Seras-tu ingénieur, architecte, constructeur ?<br />

Te sens-tu attiré vers l'aviation, l'automobile, la<br />

mécanique ? Alors demande à tes parents de<br />

t'offrir cette année une boîte de Meccano.. Ils ne<br />

te la refuseront pas, si tu leur exposes tes<br />

projets... et si tes notes de classe sont à la hauteur !<br />

0 Meccano, jouet scientifique par excellence,<br />

est basé sur les principes mêmes de la mécanique.<br />

Il te permettra de construire des milliers<br />

de mécanismes et de machines fonctionnant<br />

comme dans la réalité: ponts roulants, grues,<br />

ascenseurs, tours métalliques, etc.. Meccano est<br />

à la portée de toutes les bourses. Mais demande<br />

le vrai Meccano. Boîtes de 7 fr. 50 à 2.400 fr.<br />

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N°00 (189modèles). - 24. »<br />

N°0 (343modtles). - 33. »<br />

N» 1 (573 mod. les) - 65. »<br />

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N»3 (687mode les) - 170. »<br />

NM ( 753 mode les) . 320. »<br />

N"5 (798 modèles) - 430 »<br />

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vous recevrez gratuitement ce superbe<br />

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Le foyer de vo're Deville<br />

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les fuites m civet. Un<br />

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votre bourse «I<br />

vie), ce n'est pas une<br />

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DIMANCHE-ILLUSTRÉ RETRIBUE LES PHOTOGRAPHIES<br />

QUI LUI SONT ENVOYÉES PAR SES LECTEURS DÈS QU'ELLES ONT ÉTÉ PUBLIÉES


«muni DIMANCHE-ILLUSTRÉ IIÏIHIIIIIIHUIIIII iiiiiiiiiiiimiiiiiitii ■iniiiiiiiniiiiiiitiiiiiiii» |g iiiiiiiiiiiiiiiiin mi iiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii LE 3 DÉCEMBRE 1933<br />

POUR VOS ETR<br />

GRAMOPHONE N° 97<br />

Phonographe portatif « La Voix de son Maître », monté<br />

dans une valise légère gainée en simili-cuir noir. Moteur<br />

d'entraînement permettant de passer un disque de 30 cm.<br />

Dispositif d'arrêt automatique. Diaphragme métallique.<br />

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sur courant alternatif. Montage superhétérodyne 7 lampes.<br />

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puissance et de netteté. Ebénisterie en noyer verni avec<br />

motifs métalliques. Poste ultraiperfectionné.<br />

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nement électrique. Arrêt automatique du disque à la fin<br />

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électrodynamique ultra-puissant<br />

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PROJECTEUR PATHÉ-BABY<br />

Appareil familial de cinématographie destiné à la projection<br />

de films spéciaux de 9 mm. 5 pouvant s'acheter ou<br />

se louer. Il fonctionne sur le courant continu ou alternatif.<br />

Un moteur spécial (prix : 250 francs en supplément)<br />

assure le déroulement automatique du film.<br />

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V mensualités de 56 fr.<br />

SONORETTE<br />

Voici un joyeux compagnon ! Partout II sera prêt à<br />

fonctionner sur tous courants continus ou alternatifs.<br />

Son poids minime de 4 kilos permet de le transporter<br />

toujours avec soi en voyage. C'est un superhétérodyne<br />

5 lampes assurant la réception des radio-concerts français<br />

et étrangers en fort haut-parleur électrodynamique.<br />

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mensualités de 90 fr.<br />

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SONORA ANTI-FADING<br />

Superhétêrodyne 10 lampes fonctionnant sur courant<br />

alternatif. Toutes commandes lumineuses. Haut-parleur<br />

électrodynamique spécial ultra-puissant. Montage antlfading<br />

assurant une réception de puissance constante.<br />

Réception de tous les radio-concerts.<br />

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GRAMOPHONE N° 102<br />

Appareil portatif fabriqué par la Compagnie du Gramophone,_<br />

monte dans une valise gainée en simili-cuir noir<br />

(supplément : 75 francs pour le galnage rouge ou<br />

bleu), muni d'un moteur ultra-robuste, d'un diaphragme<br />

perfectionné à membrane métallique, etc.<br />

800<br />

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mensualités de 70 fr.<br />

MARCONI<br />

175<br />

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Appareil 6 lampes construit par la Compagnie du Gramophone<br />

et fonctionnant sur courant altenatif. Montage<br />

anti-fading. Détection spéciale WESTECTOR. Cadran lumineux<br />

étalonné avec les noms des stations. Haut-parleur '<br />

électrodynamique, licence T, H.<br />

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5, Rue Scribe, PARIS-OPÉRA<br />

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MARCONI 6 lampes anti-fading et un dispositif pick-up<br />

avec moteur électrique d'entraînement. Haut-parleur<br />

electrodynamique, licence T. H, avec dispositif de réglage<br />

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