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ntmm DIMANCHE-ILLUSTRÉ MIUIUIMINIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIMHIMIIIIIIIMIIIIIII 4 llllllllll»ll^llllllllllllll^lIllHllllllllllllllllll«"»■^>'"« ,,, "" , " , " ,,, "" , " , " , "" ^ 3 DE CEMBRE 1933 III,I„„<br />
LE CHIEN<br />
DE<br />
DON ANTONIO<br />
par<br />
THÉO CHRISTIAN<br />
Vous avez un bien beau chien, Don<br />
Antonio, dis-je à mon ami,<br />
— C'est un chien de votre<br />
pays, cher ami. C'est un beauce<br />
ron. Je l'ai ramené voici cinq ans<br />
et il s'est très bien acclimaté au Mexique.<br />
C'est un solide compagnon et d'une fidélité<br />
à toute épreuve. Il se ferait tuer pour moi<br />
et je l'aime tellement que j'ai failli mourir<br />
de faim pour lui sauver la vie.<br />
Don Antonio caressa la tête de Negro :<br />
— Te souviens-tu de cela, vieux camarade<br />
?<br />
» Figurez-vous, poursuivit l'hacendero,<br />
qu'il y a trois ans une bande de coquins opérait<br />
à moins de cent kilomètres d'ici. Ils<br />
étaient une vingtaine, mais ils menaient la<br />
vie dure aux fermiers qui se trouvaient dans<br />
leur rayon d'action. Vols de troupeaux, pillages-<br />
d'haciendas isolées où les hommes<br />
étaient peu nombreux, assassinats, etc., ils ne<br />
reculaient devant rien.<br />
» Le gouverneur de l'Etat décida d'en<br />
finir avec eux et prépara une expédition.<br />
» Mais ce haut fonctionnaire, désireux<br />
d'épargner la vie des soldats et des hommes<br />
de police, dressait des plans pour s'emparer<br />
des bandits sans perdre de monde.<br />
» Il rêvait de les faire tomber dans une<br />
embuscade.<br />
» Cela retarda beaucoup l'expédition.<br />
De sorte qu'après avoir, par prudence, longtemps<br />
différé un voyage que je devais faire<br />
dans la zone d'opérations des bandits, je dus<br />
me mettre en route.<br />
» Je m'arrêtai dans une hacienda appartenant<br />
à un de mes amis et y passai la première<br />
nuit de mon voyage.<br />
» Le lendemain, au moment de partir, je<br />
m'aperçus que Négro n'était pas là. J'attendis<br />
pendant une heure son retour, mais en<br />
vain.<br />
» Je dus, mon temps étant limité et tenant<br />
à passer de jour dans la région des bandits,<br />
me remettre en route. Je recommandai à mes<br />
amis de qarder mon chien quand il reparaîtrait<br />
à l'hacienda.<br />
» Vers la fin de l'après-midi, ayant poussé<br />
mon cheval, qui avait beaucoup de fond,<br />
j'atteignis sans encombre une région où ceux<br />
que je craignais ne s'étaient jamais hasardés.<br />
» Soudain, au détour d'un petit bois j'entends<br />
crier :<br />
» — Haut les mains !<br />
» Il n'y avait rien à faire : j'étais pris.<br />
» Ils étaient là une dizaine, le fusil au<br />
poing.<br />
» Fuir ? Mon cheval eut été abattu avant<br />
d'avoir fait dix mètres. Me défendre ? Avant<br />
que j'aie sorti mon automatique j'aurais été<br />
criblé de balles.<br />
» Il valait mieux faire contre fortune<br />
bon cceur et faire payer par les miens la<br />
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UN CONTE D'ACTION<br />
rançon, si les bandits ne se montraient pas<br />
trop gourmands.<br />
» A moins que l'expédition du gouverneur<br />
de l'Etat ne vint à point me délivrer.<br />
» Aux dernières nouvelles on disait qu'elle<br />
était sur le point de se mettre en route.<br />
» — Don Antonio, me dit le chef avec<br />
ironie, nous vous attendions !<br />
» Le lendemain, dans la montagne, il vint<br />
me dire à combien il fixait ma rançon :<br />
» — Il faut écrire à votre famille qu'elle<br />
me fasse parvenir dix mille pesos dans le<br />
plus court délai.<br />
» — Dix mille pesos ! m'écriai-je, mais<br />
je serais ruiné.<br />
» Dans l'après-midi il revint me trouver<br />
et me dit :<br />
» — Nous partons en expédition tout à<br />
l'heure. Je vous laisse pour deux jours sous<br />
la garde de Juan. Je suis tranquille, personne<br />
ne viendra vous chercher ici. Juan vous fera<br />
à manger, mais comme il sera seul avec vous,<br />
souffrez qu'on vous mette aux fers pendant<br />
ces deux jours. A l'heure des repas votre<br />
gardien vous libérera les mains.<br />
» N'essayez pas d'en profiter pour taquiner<br />
Juan, c est un garçon qui ne comprend<br />
pas la plaisanterie. Il serait capable de vous<br />
casser la tête.<br />
» Deux jours passèrent, puis trois, puis<br />
quatre et la bande ne revenait toujours pas.<br />
» Juan était d'une heumeur exécrable. Manifestement<br />
ce retard ne lui disait rien qui<br />
vaille.<br />
» Le cinquième jour, n'y tenant plus, il<br />
partit en quête de renseignements.<br />
» Pour ma part, je commençais à soupçonner<br />
la vérité.<br />
» La bande, capitaine en tête, avait dû tomber<br />
dans une embuscade tendue par le gouverneur<br />
et être capturée ou massacrée jusqu'au<br />
dernier homme par la police et les<br />
troupes lancées à sa poursuite.<br />
» Vers onze heures, ce matin-là, j'aperçus,<br />
sur l'étroit plateau où ie me trouvais, un<br />
animal qui se glissait dans les buissons à une<br />
trentaine de mètres de l'endroit où je gisais<br />
sur le sol pieds et mains attachés. Cela<br />
m'inquiéta fort je vous l'avoue. Je ne savais<br />
pas à quel genre de fauve j'avais affaire,<br />
mais je n'étais pas rassuré du tout. Etre dévoré<br />
vif sans pouvoir se défendre ou tenter<br />
de fuir me paraissait le comble de l'horreur.<br />
» L'animal se rapprochait sans se démasquer<br />
et à mesure qu'il avançait, mon inquiétude<br />
augmentait. ■<br />
» Soudain, il jaillit des buissons et se précipita<br />
vers moi...<br />
» C'était Négro ! Le brave animal avait<br />
mis quatre jour» à me retrouver. Après<br />
m'avoir couvert de caresses il flaira mes<br />
fers et se coucha près de mol avec l'intention<br />
évidente de me protéger contre tout péril.<br />
» Une heure après, Juan arrivait. Dès que<br />
Négro l'aperçut, il se leva tous crocs dehors.<br />
Je le calmai de la voix. Malheureusement,<br />
Juan, lui, n'obéissait pas à ma voix.<br />
» — Juan, lui criai-je, c'est mon chien.<br />
. » ■— Que ce soit votre chien, ou celui du<br />
diable, je vais le tuer, dit-il en portant la<br />
main à sa ceinture.<br />
» J'avais à choisir, et à choisir rapidement,<br />
entre mon chien, ami fidèle, qui déjà<br />
m'avait sauvé la vie, et un bandit, une brute<br />
innommable, qui n'aurait pas hésité une seconde<br />
à m'envoyer une balle dans la tête si<br />
ma mort avait pu lui être utile.<br />
» Mon choix, vous l'avouerai-je, fut fait<br />
instantanément. Et pourtant, au même instant,<br />
j'eus la vision de l'affreuse mort qui<br />
m'était réservée.<br />
» Juan mort, j'étais inexorablement<br />
condamné à mourir de faim sur ce plateau<br />
escarpé où personne, comme le disait si bien<br />
le chef des bandits, ne.viendrait jamais me<br />
chercher.<br />
» Je n'hésitai cependant pas une seconde,<br />
ei criai de toutes mes forces : attaque, Négro,<br />
attaque !<br />
D'un bond, le chien fut sur l'homme et sa<br />
mâchoire de loup se referma sur la main qui<br />
débouclait déjà l'étui de l'automatique. j<br />
» Juan poussa un cri inhumain de douleur<br />
et de fureur. Il tenta, de la main gauche de<br />
saisir le chien à la gorge, mais celui-ci était<br />
trop bien dressé pour se laisser prendre. Il<br />
lâcha prise pour napper la main gauche de<br />
l'homme.<br />
» Négro n'avait saisi, dans sa terrible cisaille,<br />
que les doigts, mais un flot de sang<br />
s'échappait maintenant de cette main que le<br />
bandit regardait avec effroi. De sa droite le<br />
sang coulait aussi, mais moins abondamment.<br />
Cependant, il ne semblait pas pouvoir<br />
en faire usage non plus. Le chien, les crocs<br />
en bataille, était devant lui, prêt à sauter au<br />
moindre mouvement.<br />
» — Juan, crai-je, si vous voulez sauver<br />
votre vie, approchez-vous de moi de manière<br />
à ce que je puisse, de ma main, saisir<br />
votre automatique et votre fusil. Après vous<br />
détacherez mes fers...<br />
» —■ Ah ! ça non, jamais de la vie, me<br />
répondit-il avec fureur. Je vais tuer votre<br />
sale chien.<br />
» Ne pouvant déboucler l'étui de son pistolet<br />
avec ses mains blessées, il essaya de<br />
prendre son fusil qu'il avait en bandoulière.<br />
» C'était la guerre à mort.<br />
» — Attaque, Négro, attaque !<br />
» A partir de cet instant, le bandit n'eut<br />
plus une seconde de répit II s'efforçait de<br />
se défendre à coup de pieds, mais pas une<br />
fois sur dix il ne parvenait à toucher Négro<br />
qui lui faisait le plus cruelles blessures aux<br />
bras, aux jambes et aux cuisses.<br />
» L'homme et la bête étaient couverts de<br />
sang, mais c'était du sang de l'homme seulement.<br />
» Bientôt l'adversaire de Négro commença<br />
à faiblir. J'eus pitié de lui.<br />
» — Juan, faites ce que Je vous ai dit et<br />
je rappelle le chien.<br />
» — Non, non, non. Et votre compte à<br />
vous est bon, me cria-t-il... Quand le chef<br />
reviendra...<br />
» — Il ne reviendra jamais, allez. Il est<br />
pris avec toute la bande.<br />
» Ce que je venais de lui dire sembla<br />
augmenter sa rage et son désespoir. Il chargea<br />
le chien les mains en avant, fou de<br />
colère, ne sachant plus ce qu'il faisait.<br />
» Souple, le chien l'évitait sans peine.<br />
Saisi à la jambe l'homme chancela et s abattit,<br />
et Négro le saisit à la gorge. Il y eut<br />
une courte lutte à terre...<br />
» Trente secondes après il abandonnait<br />
son adversaire inerte sur le sol et revenait<br />
vers moi sanglant, le poil encore hérissé et<br />
en retournant à tout instant pour voir si son<br />
ennemi était bien mort.<br />
» Voleur de grands chemins, plusieurs<br />
fois meurtrier, Juan, cependant, avait payé<br />
courageusement de sa vie sa fidélité à ce<br />
qu'il pensait être son devoir.<br />
» Des heures affreuses commencèrent<br />
pour moi. Je n'avais plus de pourvoyeur et,<br />
fers aux pieds, fers aux mains, j'étais enchaîné<br />
à un gros arbre 1<br />
» Combattant héroïque, dévoué jusqu'à la<br />
mort de son maître, Négro, aussi intelligent<br />
qu'un chien peut l'être, ignorait pourtant le<br />
partage fraternel de la nourriture qu'il allait<br />
chercher aux environs. Chaque jour je le<br />
vovais partir à la chasse. Le pays était<br />
extrêmement giboyeux. Il revenait, visiblement<br />
repu, sans s'apercevoir que la faim tordait<br />
mes entrailles.<br />
» Le cadavre de Juan commençait à devenir<br />
incommodant et des vautours tournoyaient<br />
dans les airs au-dessus du plateau.<br />
Ma présence et celle du chien les<br />
empêchait de s'approcher du cadavre.<br />
» Le ouatrième jour, alors que somnolent<br />
je n avais même plus la force de me<br />
désespérer, j'entendis un ronflement d'avion.<br />
» Le pilote faisait exécuter à son appareil<br />
des cercles de plus en plus serrés en se<br />
rapprochant du sol du plateau. Te me soûle-vai<br />
à demi et lançai des- appels.<br />
» De l'avion, on me fit des signes pour<br />
montrer que l'on m'avait vu,<br />
» J'étais sauvé !<br />
» Dans la soirée, on vint me chercher.<br />
On enterra Juan à l'endroit même où il gisait.<br />
» Si le capitaine des bandits, dans l'espoir<br />
sans doute de s'attirer la clémence des<br />
juges, n'avait révélé qu!il m'avait laissé à<br />
la garde de Juan, à l'endroit où sa bande<br />
se réfugiait, j étais perdu...<br />
THÉO CHRISTIAN.<br />
L'homme le plus heureux<br />
de la terre<br />
Et il a 70 ans !<br />
Cet homme n'a plus de rhumatismes. A<br />
70 ans, il dort, boit et mange bien. Il se considère<br />
comme l'homme le plus heureux de la<br />
terre. Nous reproduisons textuellement sa<br />
lettre :<br />
« Voilà deux grands flacons de SeLs Kruschen<br />
que je prends sur les conseils de ma<br />
nièce et, depuis, je vais chaque jour de mieux<br />
en mieux. Il y a peu de temps encore je souffrais<br />
de rhumatismes articulaires qui m'empêchaient<br />
de dormir. Maintenant, je dors, bois<br />
et -mange comme par le passé, quoique âgé<br />
de 70 ans. Je suis l'homme le plus heureux 3e<br />
la terre. » — L de N..., de Rouen.<br />
Les sels Kruschen stimulent toutes vos<br />
fonctions. Ils obligent, doucement mais sûrement,<br />
votre foie, vos reins, votre intestin à<br />
vous débarrasser des déchets et impuretés, notamment<br />
de l'acide urique, cause reconnue dea<br />
rhumatismes. Votre sang se trouve ainsi purifié,<br />
vivifié, et il vous remplit, de la tete<br />
aux pieds, de cette merveilleuse sensation de<br />
force et de bien-être que connaissent tous les<br />
habitués de Kruschen. Dès demain, commencez<br />
à prendre votre « petite dose », c'est une<br />
nouvelle vie qui commencera pour vous.<br />
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