10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

Achen Georg Nicolaj (1860-1912) école danoise - Intérieur - Paris, musée d'Orsay © RMN - photo : Jean-Pierre Lagiewski cocneption : Claire Masset, PBA 2008
10 octobre . 2008 2009 . 11 janvier
Les maîtres scandinaves & finlandais en France - 1870 / 1914
Dossier de presse
Place de la République - 59000 Lille - France
Ouvert : lundi, 14 h - 18 h. Du mercredi au dimanche, 10 h - 18 h
Fermé le lundi matin, mardi et certains jours fériés.
www.pba-lille.fr

Sommaire
Edito p 3
Informations p 4
Echappées Nordiques p 5
Sélection de notices et repères biographiques p 6
Ecole danoise p 6
Ecole finlandaise p 9
Ecole norvégienne p 11
Ecole suédoise p 14
Autour de l’exposition p 17
Œuvres présentées p 19
Liste des images disponibles pour la presse p 22
Contacts presse
Lille, Palais des Beaux-Arts
Mathilde Wardavoir / Giulia Franchino
18 bis rue de Valmy 59 000 Lille
Tel : 33 (0)3 20 06 78 18
mwardavoir@mairie-lille.fr
Paris, Partenaires / Rmn
Sylvie Poujade / Marie Senk
49 rue Etienne Marcel 75 001 Paris
Tel : 33 (0)1 40 13 44 69 / 62 38
Partenaires.rmn@rmn.fr
dossier de presse • Echappées Nordiques |

Edito
Ces dernières années, des expositions monographiques ou collectives ont mis à l’honneur les peintres scandinaves. A
travers un choix inédit de 105 œuvres issues des musées français, des tableaux pour la plupart mais aussi des dessins,
des gravures et des sculptures, l’exposition présentée par le Palais des Beaux-Arts de Lille apporte une dimension
originale et passionnante : en illustrant à merveille le génie de l’art nordique, elle témoigne de la fascination réelle
que cet art a exercé sur les Français, tant l’attachement à la nature y est profond, l’aspiration mystique aux valeurs
de la vie, prégnante, et vive, la richesse du langage plastique.
Les collections françaises reflètent un évident engouement national pour l’art scandinave et finlandais dans le contexte
artistique international si foisonnant au cours des dernières décennies du XIXe siècle. Les travaux scientifiques de Frank
Claustrat nous ont révélé ce fonds original, cohérent et divers, les peintures cohabitant avec les dessins, estampes
et sculptures ; il doit sa naissance à la politique d’acquisitions menée par l’Etat pour le musée du Luxembourg et les
musées de province à la fin du XIX°siècle.
Cent ans plus tard, les musées français font preuve d’un regain d’intérêt pour les écoles étrangères du Nord; ainsi, le
musée des beaux arts de Rouen s ‘est porté acquéreur de trois œuvres nordiques : Portraits de Willumsen et de Holsoe
de Vilhelm Hammershoï, La vague de Frits Thaulow et le Portrait de femme en robe noire de August Hagborg de 2002
à 2007. L’intense activité du musée d’Orsay a certes préparé le terrain : les achats de Munch (1986), Hammershoï
(1996 et 2000), Jansson et Acke (2000), Strindberg (1981, 2002) souvent prétexte à des expositions monographiques,
explorent désormais la mouvance avant-gardiste de l’art nordique, incomprise en son temps et délaissée par le
musée du Luxembourg.
"Echappées nordiques" raconte la profondeur des échanges et des liens d’estime unissant artistes français et nordiques,
ces derniers leur servant de Cicérone dans leur pays, comme lors de la mémorable exposition sur l’art français à
Copenhague en 1888.
Le catalogue de l’exposition s’attache à reconstituer les écoles danoise, finlandaise, norvégienne et suédoise au
travers de ces collections françaises. Les conservateurs des quatre pays, Peter Norgaard Larsen, Riitta Ojanperä,
Marit Lange et Per Hedstrom ont enrichi cette présentation de leurs connaissances nordiques en histoire de l’art.
Car, l’une des curiosités d’”Echappées nordiques” est de souligner combien la sensibilité française a été source de
décalage avec l’histoire de l’art nordique.
L’authenticité et la valeur spirituelle des œuvres des nordiques ne pouvaient que séduire les Français d’alors… et les
séduiront aujourd’hui.
Annie Scottez - De Wambrechies,
Conservateur en chef chargé du département des XVIIIe et XIXe siècles
au Palais des Beaux-Arts de Lille
dossier de presse • Echappées Nordiques |

Informations
Palais des Beaux-Arts de Lille
Place de la République
59000 Lille - France
L’exposition ”Echappées nordiques” est présentée du 10 octobre 2008 au 11 janvier 2009 :
Tarifs (individuel)
Audioguide
Exposition : 6.5 euros - 5 euros
Exposition + collections permanentes : 8 euros - 6.5 euros
Exposition : 10 euros - 8 euros
Exposition + collections permanentes : 11 euros – 9 euros
Horaires ouvert tous les jours de 10h à 18h
Fermé le mardi toute la journée et le lundi matin
Renseignements + 33 (0)3 20 06 78 00 / www.pba-lille.fr
Direction du Palais des Beaux-Arts Alain TAPIÉ
Conservateur en chef du patrimoine
Directeur du musée des Beaux-Arts de Lille et de l’Hospice Comtesse
Commissariat de l’exposition Commissaire général de l’exposition
Annie SCOTTEZ - DE WAMBRECHIES
Conservateur en chef chargé du département des XVIIIe et XIXe siècles
au Palais des Beaux-Arts de Lille
Commissaire scientifique
Frank CLAUSTRAT, Maître de conférences en histoire de l’art contemporain,
Université Paul-Valéry, Montpellier 3
Catalogue 216 pages, 130 illustrations, 29 euros, éditions d’art Somogy
Cette exposition est soutenue par l’Etat - Fonds National d’Aménagement et de Développement du Territoire
(FNADT), par le Ministère de la Culture et de la Communication et le Conseil Régional Nord-Pas de Calais.
Elle bénéficie du soutien des ambassades de Danemark, de Finlande, de Norvège et de Suède et du Conseil
Nordique des ministres.
Labellisée ”Saison culturelle européenne”, l’exposition a reçu la participation de Culturesfrance et est organisée
avec la contribution exceptionnelle du musée d’Orsay.
Elle est réalisée grâce au mécénat de la Caisse d’Epargne Nord France Europe, de GDFSUEZ et les enseignes de
pharmacies Viadys et PharmaRéférence.
La SNCF et Transpole sont partenaires transports, Métro et Télérama, partenaires médias.
Le catalogue de l’exposition a été réalisé grâce au concours de Norden ainsi que celui de UPMKymmene
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Echappées Nordiques
Les maîtres scandinaves et finlandais en France
1870-1914
Texte de Annie SCOTTEZ - DE WAMBRECHIES, commissaire général de l’exposition
Entre 1870 et 1914, Danois, Finlandais, Norvégiens et Suédois affluent en France afin de parfaire leur formation
artistique, délaissant l’Allemagne et l’Italie. Ces artistes découvrent Paris, alors capitale des arts, mais arpentent aussi
la Bretagne, la Normandie, la Manche et la Picardie. Par la qualité, l’authenticité et la fraîcheur de leur production,
s’attachant à représenter la vie quotidienne en France puis celle de leur pays natal, ils séduisent les maîtres français
(Rodin, Puvis de Chavannes, Monet, Cazin, Gauguin…). Les Expositions Universelles de Paris, en 1889 et en 1900 leur
accordent la consécration. Dans le sillage de cet engouement, l’Etat français va alors acquérir nombre d’œuvres qui
constituent un fonds remarquable réparti aujourd’hui entre le musée d’Orsay et de nombreuses collections publiques
françaises.
L’exposition s’organise d’une manière thématique et chronologique qui démontre comment ces artistes nordiques
vont constituer une nouvelle école riche de ses propres valeurs : en première partie est évoquée la France rurale,
forte de ses coutumes telle que les Scandinaves la découvrent, l’arpentent, y séjournent dès les années 1870, formant
l’une des colonies les plus considérables et les plus solidaires. A Paris ou à Grez-sur-Loing, à Pont-Aven, ou sur la côte
d’Opale, ils expérimentent la voie de la modernité en réaction au conservatisme des académies de Copenhague,
de Stockholm et de Düsseldorf.
S’impose ensuite la section dédiée aux territoires de Scandinavie et de Finlande, peints par les artistes de retour
dans leur pays, dans la décennie 1880-1890, affermis par l’expérience française au contact essentiel d’un Bastien-
Lepage ou d’un Manet. Ils élaborent une vision nouvelle, le plein-airisme où prime l’étude scrupuleuse de cette
fameuse lumière naturelle, blanche et si cristalline ; les bois, les lacs, la mer, les fjords deviennent un immense atelier
à ciel ouvert. Ensuite, de nouveau direction la France, pour exposer leurs œuvres aux Salons ou aux Expositions
Universelles.
La dernière séquence de l’exposition montre l’évolution de la peinture de plein-air vers un langage symbolique
autour de 1890-1900 ; nous abordons les rives de l’imaginaire nordique et ses représentations de l’âme où percent
les singularités nationales tel l’intimisme des Danois, l’intériorité mystique des Finlandais, le lyrisme métaphysique des
Suédois et l’âpreté grandiose des Norvégiens.
Dans cet ensemble original et de qualité, composé de portraits émouvants, de scènes familières et intimes, de vastes
paysages de neige ou de mer, surgissent les noms prestigieux de Vilhelm Hammershøi et de Peder Severin Krøyer pour
le Danemark, Albert Edelfelt et Ville Vallgren pour la Finlande, Frits Thaulow, Edvard Munch, Johanes Grimelund pour
la Norvège, Hugo Salmson, August Hagborg, August Strindberg et Anders Zorn pour la Suède.
Les musées français possèdent un fonds nordique d’une surprenante richesse dont ”Echappées nordiques” livre un
florilège. Toutes les œuvres présentées – à l’exception d’un Jansson- appartiennent au sol français ! à la différence
des expositions récentes consacrées au sujet mais fondées sur les collections nordiques, dont la remarquable et
pionnière "Lumières du Nord" au musée du Petit Palais à Paris, en 1987 !
Entre naturalisme et impressionnisme, les artistes nordiques ont créé leur esthétique, le plein-airisme, qui puise ses
racines dans leur environnement naturel et culturel. Cette école du plein-air a été perçue comme l’école du ”juste
milieu”, selon la formule de Léonce Benedite, dotée bien sur de particularismes, du fait de l’histoire mêlée de ces
pays et de leur parenté géographique, à l’image de la suédoise Anna Boberg inspirée par la Norvège.
”Echappées nordiques” nous dévoile l’atmosphère et l’âme scandinaves et finlandaises ; elle témoigne ainsi de
l’indéniable part des nordiques à l’histoire de l’art moderne en Europe.
Ancrée aux portes de l’Europe du Nord, et forte de son ouverture internationale, Lille crée ici l’événement en
célébrant l’art nordique exclusivement à partir d’un trésor propre aux musées français.
Cette exposition bénéficie du soutien des ambassades de Danemark, de Finlande, de Norvège et de Suède ainsi
que de celui du Conseil nordique des ministres. Elle a reçu le label Saison culturelle européenne et a été organisée
grâce à la participation exceptionnelle du musée d’Orsay.
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Sélection de notices et repères biographiques
Textes de Frank CLAUSTRAT, commissaire scientifique de l’exposition
Ecole danoise
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Danemark s’impose en littérature avec des figures majeures comme Søren
Kierkegaard qui ouvre de nouveaux horizons à la philosophie, et Hans Christian Andersen qui élève le conte au
niveau du témoignage sociologique. Dans le domaine de la critique un rôle essentiel est joué par Georg Brandes,
dont les écrits et l’enseignement introduisent dans la vie littéraire danoise le naturalisme et l’impressionnisme que
pratiqueront Henrik Pontoppidan et Herman Bang. Ce dernier rencontrera Monet en 1895 en Norvège.
A l’Âge d’Or danois, synthèse de néo-classicisme et de romantisme non dénuée de qualités, succèdent une peinture
réaliste officielle et une autre progressiste, incarnée, entre autres, par Fritz et Anton Melbye que fréquente Camille
Pissarro (né dans les Antilles danoises). Lorentz Frølich, qui réside longtemps à Paris (de 1851 à 1875), est un ancien
élève de Thomas Couture, l’ami de Manet et de Degas. Antérieurement à 1882, des articles de Georg Brandes
traiteront de la transformation opérée dans les arts plastiques par le japonisme et l’impressionnisme. Puis, le critique
Karl Madsen, futur directeur du musée des Beaux-Arts de Copenhague, s’efforcera de faire comprendre l’Ecole
impressionniste au public scandinave.
Une meilleure connaissance de la peinture moderne est une des conséquences du mariage de Gauguin en 1873
avec une Danoise, Mette Gad. Sa sœur Ingeborg Gad épouse le peintre norvégien Frits Thaulow et, à Paris, toutes
deux accueillent leurs compatriotes. Ainsi, en 1877, et avant même qu’il n’adopte l’impressionnisme, Gauguin a
fait la connaissance de Karl Madsen. Gauguin séjourne à Copenhague de décembre 1884 à 1885, laissant à sa
femme les toiles impressionnistes qu’il collectionnait. Le peintre Peder Severin Krøyer, un ami de Gauguin, est, avec
le Norvégien Christian Krohg, le chef de file de l’Ecole plein-airiste puis symboliste de Skagen, village côtier situé à
l’extrémité nord du Danemark. Les œuvres les plus téméraires s’attacheront à traduire l’ensoleillement des dunes au
printemps et les crépuscules bleutés de l’été. Les scènes d’intérieurs, de lumière douce ou d’atmosphère paisible,
empreintes d’intimisme et de nostalgie, caractérisent l’Ecole danoise contemporaine.
Dans la dernière décennie du XIXe siècle, le mouvement symboliste gagne le Danemark qui sait se démarquer
du symbolisme français. Dans cette nation luthérienne, le symbolisme prend une orientation morale ; ainsi Vilhelm
Hammershøi montre-t-il l’atmosphère quasi religieuse d’intérieurs austères habités par des personnages presque
fantomatiques. La gamme des valeurs (brun, noir, blanc) évoque Carrière tout en gardant son originalité par la
maîtrise d’une lumière extatique. Julius Paulsen, autre intimiste de talent, privilégie une lumière tamisée. Mogens
Ballin, converti au catholicisme a, lui, de façon indirecte, été marqué par Gauguin et l’Ecole de Pont-Aven. Ses
paysages bretons sont proches à la fois par la mise en page et par les couleurs des œuvres de Sérusier, mais gardent
leur spécificité dans l’atmosphère rendue, presque magique.
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GEORG NICOLAJ ACHEN
Biographie
Frederikssünd (Danemark), 1860 – Copenhague (Danemark),
1912
Elève de l’Académie des arts (1877-83 ) en même temps que
Hammershøi, Paulsen et Ilsted, Achen suivit ensuite les cours
de P.S. Krøyer aux Ateliers libres (1883-85). Durant les années
1880, il se consacra principalement à la peinture de paysage,
mais après un grand succès critique en 1890, il s’orienta vers
le portrait. Il allait devenir pendant les décennies suivantes un
des portraitistes les plus demandés. On note dans ses meilleurs
tableaux, portraits ou peintures d’intérieurs avec figures de
femme de dos, une nette influence de l’univers de son ami
Hammershøi. Achen ne laissa pas une grande production, sans
doute en raison de son tempérament inquiet, qui lui fit traverser
des crises sérieuses et de longues périodes d’inactivité.
Peter Nørgaard Larsen
Intérieur, 1901
Huile sur toile ; 65.5 x 48.5 cm, Paris, Musée d’Orsay
…Caractéristique d’une part de la production du peintre,
laquelle lui valut l’estime des collectionneurs de son temps,
Intérieur diffuse un sentiment précieux de poésie teintée de
mélancolie, malgré le caractère réaliste, soigné et strict de la
composition. Au delà des personnages féminins et solitaires
aperçus en contre-jour à l’arrière-plan, tournant le dos, la
lumière naturelle s’immisce à pas feutré dans la salon, faisant
vibrer l’atmosphère intime du lieu. Hammershoï poussera, quant
à lui, cette paisible peinture d’atmosphère d’intérieurs jusqu’à
l’épure.
Annie Scottez – De Wambrechies
MOGENS BALLIN
Biographie
Copenhague (Danemark), 1871 – Hellerup (Danemark), 1914
Ballin suivit un enseignement privé auprès de Viggo Pedersen,
mais le véritable coup d’envoi de son évolution artistique fut la
découverte de la collection privée de Mette Gad (épouse de
Gauguin), à l’occasion de cours de français chez elle. En 1889, il
partit à Paris où, grâce aux contacts de Gad, il entra en relation
avec les représentants du synthétisme, entre autres Sérusier et
Denis. En été 1891, il partit pour la Bretagne avec Jan Verkade,
où tous deux firent de la peinture de paysage synthétiste. En
1993, Ballin se convertit au catholicisme à Florence et prit le nom
de Francesco. Il fut un des principaux illustrateurs de la revue
symboliste Taarnet ( La Tour ). Inspiré par les idées de Morris et de
Ruskin sur la création d’objets utilitaires à partir de métaux bon
marché, il travailla essentiellement à l’artisanat d’art à partir de
1899. Après avoir vendu son atelier en 1907, il se consacra au
travail pédagogique à l’école catholique de Copenhague.
P.N. Larsen
Paysage breton, vers 1891, Huile sur papier ; 38 x 32 cm,
Saint-Germain-en-Laye, Musée du Prieuré
…A partir des instructions synthétistes de Paul Sérusier et d’un
tableau qu’il lui aurait offert (Paysage. Bretagne, 1891), Ballin
peint en Bretagne à deux reprises. En 1891, il séjourne d’abord
à Pont-Aven, puis au Huelgoat (à partir de juin, où il rencontre
le peintre et céramiste Georges Rasetti) et au Pouldu (où il
rencontre Maxime Maufra et Charles Filiger). En 1892, il séjourne
à Auray, Vannes et Saint-Nolff. Ses rares peintures, généralement
non signées, sont des paysages d’atmosphère éminemment
mystiques, où la lumière joue un rôle majeur. Dans l’œuvre
exposée, Ballin insiste sur le contraste du ciel doré, crépusculaire,
et le premier plan, plongé dans la pénombre.
Frank Claustrat
VILHELM HAMMERSHøI,
Biographie
Copenhague (Danemark), 1864 – Copenhague (Danemark),
1916
Déjà formé au dessin par des professeurs réputés, Hammershøi
étudie à l’académie des Beaux-Arts de Copenhague entre
1879 et 1884, tout en suivant les cours des Ateliers libres, sous
la direction de Krøyer, entre 1883 et 1885. En 1887, il voyage
en Hollande et en Belgique. Il visite Paris deux ans plus tard, à
l’occasion de l’Exposition universelle où il présente quatre toiles.
Le refus qu’il essuie l’année suivante à l’exposition officielle de
Charlottenborg l’amène à constituer une société d’artistes
indépendants qui organise des expositions que salueront
notamment le critique français Théodore Duret et, plus tard,
Rainer Maria Rilke. Si l’artiste voyage à travers l’Europe …, il
poursuit ses recherches sans lien concret avec les avant-gardes
des grands foyers européens. La qualité unique de sa peinture est
perçue cependant par quelques collectionneurs, parmi lesquels
Alfred Bramsen, qui, dès 1888, acquiert des tableaux de sa main
et qui, au fil du temps, en réunira un ensemble exceptionnel.
Nourri de la peinture d’Eckersberg et des grands maîtres de
l’Âge d’or danois, tout comme de l’art de Vermeer dont la
redécouverte est alors récente, Hammershøi a construit, dans
une palette resserrée et avec une extraordinaire concentration
de moyens, un univers de dépouillement, d’intériorité et de
silence, aussi bien dans ses paysages, que dans ses scènes
d’intérieur, ses vues d’architectures et ses portraits.
Ferdinand Willumsen (1865-1958) à table, Huile sur carton ;
42 x 31 cm, Rouen, Musée des Beaux-Arts
Au recto et au verso de ce carton, Hammershøi a esquissé la
pose de deux des modèles de Cinq portraits, l’œuvre la plus
ambitieuse de sa carrière, peinte en 1901-1902 (Stockholm,
Thielska Galleriet). Il s’est attaché à fixer l’allure générale des
personnages et non leur physionomie. Il n’a pas même ébauché
les yeux du modèle principal : le peintre Jens Ferdinand
Willumsen, la figure centrale de ce monumental portrait de
groupe qui réunit cinq hommes immobiles vêtus de costumes
sombres, assemblés autour d’une table recouverte d’une nappe
blanche qu’éclaire vivement la lueur des bougies. En faisant
pivoter son support, Hammershøi a repris ici le motif des mains
croisées qui, dans l’œuvre définitive, se referment autour d’un
verre de genièvre… L’esquisse de Rouen présente une facture
vigoureuse et presque schématique qui diffère sensiblement
de la manière plus fondue de l’œuvre définitive. La découpe
tranchante de la silhouette de Willumsen et son caractère
puissamment symétrique annoncent bien cependant, le parti
retenu dans le grand tableau : la pose du modèle est d’autant
plus frappante qu’elle constitue le seul élément rigoureusement
frontal de toute la composition.
Diederik Bakhuÿs
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PEDER SEVERIN KRøYER
Biographie
Stavanger (Norvège), 1851 – Skagen (Danemark), 1909
Né en Norvège et formé à l’Académie royale des Beaux-Arts
de Copenhague, puis dans l’atelier de Léon Bonnat à Paris
(1877-1879), Krøyer séjourne dès 1882 à Skagen, village situé à
la pointe nord du Danemark, petit paradis de sable fin et de
lumière vertueuse. C’est là qu’il met le Plein-airisme au service de
scènes de la vie des pêcheurs, ou d’artistes nordiques, réunis en
une colonie fraternelle en quête d’expérimentation collective.
Pour autant, Krøyer expose très régulièrement à Paris jusqu’en
1903 : aux salons des Artistes Français et de la Société Nationale
des Beaux-Arts, comme à la Galerie Georges Petit. Son succès
sera international. Il repose en grande partie sur des paysages
symbolistes dits « d’atmosphère », au bleu profond, révélateurs
d’états d’âme universels. En cela, il poursuit la tradition intimiste
de l’Ecole danoise.
Le départ des pécheurs, ou Bateaux de pêche, Skagen, 1884,
Huile sur toile ; 160 x 245 cm, Paris, Musée d’Orsay
Au cours de l’été 1881, après avoir passé presque quatre ans
à l’étranger, Krøyer revient au Danemark…. Skagen, bourgade
de pêcheurs située à l’extrémité septentrionale du Jutland,
accueille depuis la fin des années 1870 un groupe d’artistes
nordiques passionnés de modernité. Attiré par la qualité de la
lumière et inspiré par la vie solitaire et austère des pêcheurs,
Krøyer y réalise ses œuvres les plus célèbres. Bateaux de pêche,
Skagen, 1884, est remarquable par la lumière crépusculaire qu’il
diffuse, d’un bleu fort singulier. L’Ecole danoise moderne se voit
ici clairement définie à partir de la lumière du Nord, appelée
à devenir un véritable mythe, jusqu’à son apothéose dans la
culture symboliste à la fin du siècle.
Frank Claustrat
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Ecole finlandaise
Le peintre Albert Edelfelt et le sculpteur Ville Vallgren – les deux plus grandes figures finlandaises au sein de la colonie
artistique nordique en France – ont pleinement participé à l’élaboration de deux mouvements capitaux dans
l’histoire de l’art du XIXe siècle - le plein-airisme et le symbolisme - tout en s’attachant à définir une authentique
identité nationale.
Dans un pays qui, après plus de six siècles de domination suédoise, était passé sous l’autorité russe en 1809, la question
identitaire fut cruciale dans la définition de l’art finlandais tout au long du XIXe siècle et même au-delà de son
indépendance, proclamée le 6 décembre 1917. Dans ce contexte politique spécifique, les relations des artistes du
Grand Duché de Finlande avec l’étranger – de Paris surtout – ont été déterminantes.
Albert Edelfelt – chantre du combat patriotique – devint un chef de file du style plein-airiste, une esthétique qui
permettra de révéler la singularité géographique, culturelle et politique de son pays. Ses paysages du Golfe de
Finlande, d’archipels, de lacs et de forêts, exécutés avec brio, lui apporteront une reconnaissance internationale au
Salon comme aux Expositions universelles. Avec leur lumière limpide et leur étonnant pouvoir d’analyse, les paysages
d’Edelfelt constituent une ode au pays et à ses habitants. Ses modèles ne sont pas sans rappeler ceux que l’on
retrouve dans la littérature d’Aleksis Kivi (1834-1872), comme son roman titré Les Sept frères (1870) qui décrit à merveille
le caractère téméraire des paysans. Dans ses paysages d’atmosphère des années 1890, d’esprit symboliste, la nature
joue davantage un rôle de suggestion, comme miroir des états d’âme et des aspirations de tout un peuple.
Dans le registre du portrait, Edelfelt saura aussi insuffler une touche de modernité en représentant son modèle en action
dans son milieu quotidien et baigné d’une lumière naturelle. Ce plein-airisme dit « d’intérieur » est magistralement
illustré par le portrait de Louis Pasteur, acheté par l’Etat français, et qui lui vaudra non seulement la Légion d’honneur
mais également de très nombreuses commandes privées.
Les années 1890 correspondent à un âge d’or finlandais sur le plan culturel, dans les beaux-arts, la musique (Jean
Sibelius), mais aussi dans les lettres. L’univers imaginaire du Kalevala (et notamment de sa mythologie) devient une
source d’inspiration majeure mais pas unique. Le sculpteur Ville Vallgren – dont le séjour à Paris durera plus de trente
ans (en 1902 il obtient la nationalité française) – exposera par exemple, au Salon de 1889, la légendaire Aïno fuyant
l’amour du vieux Vaïnämoïnen. Ensuite, il se tournera vers un symbolisme de mystère et de grâce plus universel, se
spécialisant dans de petites figurines féminines, longilignes, délicatement ondulantes, plongées dans une douleur
retenue sans gandiloquence. Sa participation au Salon de la Rose + Croix ainsi que l’admiration de Rodin pour
son œuvre assureront à Vallgren une célébrité que peu d’artistes étrangers, installés en France, ont connu à cette
époque.
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ALBERT EDELFELT,
Biographie
Porvoo (Finlande), 1854 – Haikko (Finlande), 1905.
Albert Edelfelt est né au domaine de Kiiala à Porvoo, sur la côte
méridionale de la Finlande – une région qu’il affectionna durant
toute sa vie. Le père d’Edelfelt était un architecte d’origine
suédoise, et sa mère la fille d’une famille de commerçants et
d’armateurs. Dans les années 1870, Edelfelt abandonna ses
études universitaires et se dirigea vers la peinture qu’il étudia
avec A. von Becker et B. Lindholm. En 1873, il s’installa à Anvers
pour se perfectionner dans la peinture historique. En 1874, il
gagna Paris où il séjourna plus de quinze ans. Ses premières
œuvres sont des peintures historiques, dont La Reine Blanche,
présentée à l’Exposition universelle de 1878. En 1880, la toile
Convoi d’un enfant reçut une médaille de troisième classe
– ce fut la première médaille jamais reçue par un Finlandais. A
partir des années 1880, Edelfelt connut un succès en tant que
portraitiste et réussit à mettre un pied sur le marché de l’art
américain grâce à J. S. Sargent. En 1881, il reçut une commande
de portraits de la famille impériale russe, qui donna suite à
plusieurs autres commandes des membres de la haute société
de Saint-Pétersbourg. En 1896, Edelfelt y réalisa le portrait de
l’empereur Nikolaï II. Parmi les œuvres majeures de la fin de sa
carrière, on peut noter l’illustration du roman Récits du souslieutenant
Stool (Vänrikki Stoolin tarinat) de J. L. Runeberg et les
fresques de la salle des fêtes de l’université de Helsinki.
Service Divin au bord de la mer, 1881,Toile ; 122 x 178 cm
Colmar, Préfecture du Haut-Rhin (dépôt du musée d’Orsay)
Après Convoi d’un enfant, réalisée deux ans plus tôt, cette
peinture est le second grand paysage de plein air d’Edelfelt,
commencé en Finlande pendant l’été 1881. Lors d’une traversée
en bateau dans sa région natale, Edelfelt avait aperçu une
messe célébrée en extérieur. Dans l’œuvre finale, la scène
est minutieusement construite à partir de plusieurs esquisses.
L’immense toile était transportée tous les matins à l’endroit choisi
par Edelfelt pour peindre, à deux kilomètres de son domicile. La
lumière dispensée d’un ciel à moitié voilé adoucit les ombres…
La nouvelle approche d’Edelfelt consistait à déterminer les
couleurs et les valeurs de la peinture sur la base de l’observation
et de l’étude minutieuse de la nature, et à représenter la réalité
tridimensionnelle de l’image avec le dessin et les formes.
Journée de Décembre, 1892, Huile sur toile ; 52 x 87 cm, Paris,
Musée d’Orsay
En Finlande, Edelfelt n’est traditionnellement pas considéré
comme un peintre de paysages même s’il fut un précurseur
incontesté de la peinture en plein air. Dans les années 1890, la
génération qui lui succéda, et notamment Akseli Gallen-Kallela
et Pekka Halonen, ont donné une nouvelle définition de la
peinture de paysage finlandaise. Selon leurs idéaux, le paysage
finlandais représente une nature sauvage, sans trace d’une
présence humaine. Edelfelt, lui, était surtout un peintre des
paysages culturels. Dans ses œuvres, on trouve presque toujours
des signes de l’action des hommes, de la navigation ou de
l’industrie. Ce sont en même temps des images de la nature et
d’une Finlande en pleine modernisation, de plus en plus ouverte
vers l’étranger. Journée de décembre met en scène le paysage
environnant le domicile d’Edelfelt dans un quartier résidentiel du
sud de Helsinki. En 1889, le peintre avait en effet quitté Paris pour
se réinstaller en Finlande. Comme dans ses premières peintures
en plein air, son regard se dirige ici aussi de la plage vers la mer et
l’horizon. La peinture représente une saison où les journées sont
courtes et où le soleil ne monte jamais très haut dans l’horizon.
Dans ce tableau, d’une ambiance immobile, la lumière pâle
du soleil hivernal se reflète à la surface de l’eau, pas tout à fait
gelée, dans les couleurs du crépuscule.
Louis Pasteur, 1885, Huile sur toile ; 154 x 126 cm, Paris, musée
d’Orsay (dépôt du musée du château et du domaine de
Versailles)
Edelfelt a peint le portrait de Louis Pasteur à la demande de
son fils Jean-Baptiste, en mai-juin 1885. Les portraits de sujets
peints dans leur environnement habituel, savamment composés
mais donnant une impression d’instantané, étaient devenus
la marque de fabrique d’Edelfelt dès le début des années
1880. L’interaction entre le modèle et son environnement
fonctionnait parfaitement dans les portraits des membres de
la famille tout comme dans ceux peints sur commande. Jules
Bastien-Lepage, qu’Edelfelt considérait depuis toujours comme
le meilleur portraitiste de France, a grandement influencé la
façon dont ce dernier appréhendait l’art du portrait. Pour
Edelfelt, il était évident que Louis Pasteur devait être représenté
au travail, dans son laboratoire de l’Ecole normale supérieure.
La pièce est inondée d’une lumière vive provenant de la droite
et qui souligne le visage et les mains du modèle ainsi que les
récipients en verre qui sont utilisés dans le travail de laboratoire.
Au fur et à mesure des esquisses, le nombre de ces récipients
a augmenté et un microscope a été ajouté à la composition.
Le portrait est bien celui de Pasteur mais en même temps, c’est
une image pleine d’admiration pour la recherche en sciences
naturelles, pour l’intelligence, la lucidité et les méthodes précises
d’expérimentation qu’elle requiert... .
Riitta Ojanperä
VILLE VALLGREN,
Biographie
Porvoo (Finlande), 1855 – Helsinki (Finlande), 1940
Ville Vallgren a travaillé à Paris pendant plus de trente ans.
L’Exposition universelle de 1889 marque un tournant dans la
carrière du jeune Finlandais qui y tisse ses premiers liens avec le
milieu artistique français. Vallgren pratiquait différentes formes
de sculpture. Le symbolisme poétique des années 1890 est
généralement considéré comme sa période de gloire. Ses petites
figurines féminines, sculptées avec beaucoup de délicatesse,
sont touchantes de justesse dans leur mise en scène de grands
moments de la vie. Vallgren a produit également des objets
d’art, caractéristiques de l’art nouveau, décorés de femmesfleurs
symboliques. A son grand plaisir, il eut aussi l’occasion
de concevoir des cheminées, des luminaires et de l’argenterie
pour des particuliers parisiens. Certaines de ses œuvres ont
été présentées dans les expositions de la galerie Art Nouveau
de Bing et de Rose+Croix, ainsi qu’à l’occasion de nombreux
événements artistiques internationaux. En 1902, Vallgren reçut la
nationalité française mais il se réinstalla en Finlande à partir de
1913.
Mendiante,v1892, Bronze ; 21 x 18 x 20.5 cm, Paris, Musée
d’Orsay
Ce petit bronze maternité a été inspiré par une scène aperçue
sur les marches d’une église. Une jeune mère pauvre observe
le nourrisson qu’elle porte dans ses bras, emplie d’amour
– mais aussi d’une grande inquiétude. Vallgren avait la faculté
de s’émouvoir facilement et a été, à juste titre, défini comme
un sculpteur d’émotions. Il achevait ses œuvres lui-même
en s’occupant de la ciselure et de la patine. Il fit plusieurs
expériences dans son atelier et obtint ainsi des magnifiques
patines de couleur. Cette œuvre fit la joie de l’artiste puisqu’elle
fut achetée et exposée au musée du Luxembourg, le premier
musée au monde consacré uniquement à l’art contemporain.
A cette époque, en 1893, les sculpteurs étrangers n’y étaient
représentés que par le belge Meunier et Vallgren lui-même.
Dans le milieu artistique, ce musée était considéré comme la
porte d’entrée au Louvre.
Marja Supinen
dossier de presse • Echappées Nordiques | 10

Ecole norvégienne
La Norvège, malgré ses liens privilégiés avec le Danemark et la Suède, garde tout au long du XIXe siècle des traditions
populaires profondément enracinées, tout en sachant se tourner vers la modernité offerte par le continent européen.
Jusqu’en 1870, les artistes se sont expatriés pour faire carrière en Allemagne (Johan Christian Dahl à Dresde, Ludvig
Munthe et Hans Gude à Düsseldorf). L’exaltation des paysages locaux et le goût du folklore, lesquels vont de pair
avec le développement des sentiments patriotiques, s’inscrivent plus nettement encore dans le programme plastique
et idéologique des jeunes peintres dès qu’ils prennent connaissance, en France, des mouvements naturaliste et
impressionniste.
A Paris, comme leurs confrères nordiques, les artistes norvégiens s’inscrivent dans une académie libre (entre autres
l’Académie Julian) ou dans l’atelier du peintre Léon Bonnat, dont l’enseignement académique sera contrebalancé
pour la découverte de la peinture de plein-air, celle-ci les conduisant à réviser leur technique et à éclaircir leur
palette. Leur tendance à peindre plus clair se remarque au Salon de 1886, notamment avec les toiles de Hans
Heyerdahl, citées par le critique d’art Jules Laforgue. Frits Thaulow prend connaissance des théories impressionnistes
par l’intermédiaire de Gauguin, dont il devient le beau-frère par son premier mariage avec Ingeborg Gad. A
l’automne 1883, Thaulow organise à Modum une académie de plein-air où viendront travailler Edvard Munch et
Halfdan Strøm.
Comme beaucoup de Nordiques, Thaulow expose au Salon, à l’Exposition internationale des peintres français et
étrangers organisée par la Galerie Georges Petit, puis au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts présidé par Puvis
de Chavannes. A Paris, Edvard Diriks est un familier de la Closerie des Lilas située dans le quartier de Montparnasse,
et à Grez-sur-Loing, de la colonie d’artistes nordiques, anglo-saxons et japonais. Les beautés naturelles du Nord,
qu’un grand nombre de touristes veut connaître, constituent les sujets de prédilection de la peinture norvégienne
en cette fin de siècle. Le charme irréel des nuits d’été, la plastique géologique des fjords, les paysages marins avec
leurs nuages en flocons balayés par les vents, la neige immaculée sur les campagnes sauvages, trouvent d’excellents
interprètes. Les Norvégiens Thaulow, Grimelund, Diriks, Smith-Hald bien sûr, mais également la Suédoise Anna Boberg
et le Français Claude Monet. En 1895, la splendeur de la nature norvégienne émerveille Monet qui profite de la
présence de l’un de ses beaux-fils pour y faire un voyage de travail. Il réside alors chez la femme de l’écrivain
Bjørnstjerne Bjørnson, non moins célèbre que le poète et auteur dramatique Henrik Ibsen. Leur amour de la nature et
du peuple norvégiens rejoint celui de leur compatriote le compositeur Edvard Grieg.
La peinture norvégienne est, à la fin du XIXe siècle, dominée par la personnalité d’Edvard Munch. Celui-ci a été en
contact avec l’avant-garde française, mais son tempérament expressionniste trouvera ses disciples en Allemagne
avec le groupe Die Brücke et celui du Blaue Reiter. L’angoisse devant la nature, tant physique qu’humaine,
qu’exprime l’oeuvre de Munch ne conduit pas automatiquement à un sentiment de destruction, mais à une effusion
d’émotions favorable à une renaissance spirituelle. L’expressionnisme austère des années 1890 évolue vers une forme
plus optimiste de l’existence que l’Histoire de l’art nordique retient sous le nom de « vitalisme », dans la logique même
de la tradition plein-airiste scandinave.
dossier de presse • Echappées Nordiques | 11

JOHANNES (MARTIN) GRIMELUND
Biographie
Vestre Aker [Oslo] (Norvège), 1842 – Garches [Paris] (France),
1917.
Johannes Grimelund était le fils de l’évêque de Trondheim.
Il étudia la théologie et travaillait comme professeur quand il
décida de devenir artiste. En 1871 il partit à Karlsruhe où il fut
jusqu’en 1874 l’élève privé de Hans Gude. Sans doute faut-il
y voir l’influence de ce peintre paysagiste si le choix du jeune
peintre se porta surtout sur les paysages. En 1872, Grimelund
fit ses débuts à Christiania Kunstforening (Société des Arts
de Christiania). En 1875 il alla à Paris et participa dès 1876 au
Salon. Il continua ensuite à exposer au Salon presque tous les
ans jusqu’au tournant du siècle. Grimelund se maria avec une
Française et vécut le restant de sa vie en France, même s’il aimait
peindre en Norvège, l’été. Il voyagea également beaucoup en
France, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Belgique.
Norvège, bord d’un fjord au printemps, 1896, Huile sur toile ;
46 x 65 cm, Nemours, Musée Château
Qu’y a-t-il de plus caractéristique pour la nature norvégienne
que les fjords grandioses de la côte ouest ? Ici, Johannes
Grimelund a choisi de représenter ce motif sous son jour le plus
idyllique. C’est une belle journée de printemps et les sommets
enneigés se reflètent dans les eaux calmes du fjord. Au fond
dans la vallée, l’on aperçoit un glacier qui tombe presque à
pic dans le fjord. Quelques habitations, ici et là, et des arbres
fruitiers en fleurs. Cette conception du paysage n’est pas sans
rappeler celle de son maître à Karlsruhe, Hans Gude. Les trois
toiles exposées font partie d’un remarquable ensemble de six
toiles inédites conservées au musée de Nemours.
Ann Falahat
EDVARD MUNCH
Biographie
Løten (Norvège), 1863 – Ekely (Norvège), 1944
La vie de Munch sera faite de voyages (notamment en France,
entre 1885 et 1914), de rencontres, de succès, mais aussi de
dépressions, décelables dans sa peinture qui ne tolère aucune
concession. Peintre et graveur, Munch s’est formé à l’Ecole
royale de dessin de Khristiania (Oslo) puis à Paris dans l’atelier de
Léon Bonnat (1889-1890). Dans ses portraits, il donne l’exemple
d’un naturalisme libéré par la couleur, le dessin et la lumière.
Ses paysages et tranches de vie transgressent successivement
le plein-airisme, l’impressionnisme et le symbolisme. Sa manière
expressionniste, dont l’influence a été plus évidente en
Allemagne qu’en France, implique un rapport quasi physique
avec la toile. Les vibrations colorées et les coups de pinceaux
vifs traduisent une énergie mentale intense, entre angoisse
existentielle et espérance vitaliste.
Le Penseur de Rodin dans le jardin du docteur Linde à Lübeck,
1907, Toile ; 122 x 78 cm, Paris, musée Rodin
Le Penseur de Rodin dans le jardin du docteur Linde à Lübeck,
1907, démontre que Munch est, au début du XXe siècle, à la
recherche d’un nouveau langage pictural et de nouveaux
enjeux. La palette est joyeusement colorée et lumineuse, le
coup de pinceau énergique et précis (caractérisé, au second
plan, par l’entrecroisement des horizontales et des verticales).
Le docteur Linde et sa famille sont nerveusement esquissés, par
contrasteavec la netteté des contours du Penseur, symbole de
l’homme nouveau. Le choix du sujet - un nu en pleine nature
- permet à Munch d’évoquer les principes élémentaires de la
philosophie vitaliste, très répandue au tournant du siècle… .
Frank Claustrat
FRITHJOF SMITH-HALD
Biographie
Kristiansand (Norvège), 1846 – Chicago (Etats-Unis), 1903.
Frithjof Smith-Hald reçut sa première formation artistique à
Christiania au sein de l’École royale de dessin et à l’École de
peinture de J.F. Eckersberg. Il rejeta ses plans de carrière de
commerçant pour se consacrer uniquement à la peinture
et, après s’être formé en Norvège, il poursuivit ses études à
Karlsruhe et Düsseldorf. En 1876, il se rendit à Paris où il découvrit
et s’enthousiasma pour les nouveaux courants artistiques. En
1878, il s’installa même à Paris avec son épouse et abandonna
rapidement sa façon de peindre, telle qu’il l’avait apprise en
Allemagne, pour se rapprocher du naturalisme des artistes
français qui exposaient au Salon. Smith-Hald aimait à peindre
son pays natal, ses paysages côtiers et la vie quotidienne des
pêcheurs norvégiens, mais ses tableaux représentant les côtes
de la Manche rencontrèrent un franc succès en France. Dans
les années 1870-1880, il exposa très régulièrement au Salon des
Artistes français à Paris, obtint de bonnes critiques ; plusieurs de
ses toiles furent achetées par des musées français telles Lever de
lune ( Rouen, musée des beaux-arts, 1884), Soir d’Octobre en
Norvège (Bordeaux, musée des beaux-arts, 1886), Nuit d’été en
Norvège (Reims, musée des beaux arts, 1888). Smith-Hald vécut
en France jusqu’en 1890.
Le vieux filet, 1884,Toile ; 135 x 200 cm, La Rochelle, Musée des
Beaux-Arts
Les deux tableaux présentés sont spectaculaires. Leur taille ainsi
que la palette monochrome, la lumière douce du couchant
contribuent à créer une atmosphère si particulière. Le titre Le
vieux filet (cat. 47) invite lui-même à la nostalgie : suspendu
entre deux piquets sur la grève, le vieux filet de pêche est
raccommodé avec soin par la femme du pêcheur ; le dos
tourné au spectateur, elle est plongée dans son travail. La scène
est baignée par la chaude lumière du soir reflétée par la mer.
La composition ressemble à la précédente, avec la plage au
premier plan, puis la mer sous un ciel assez haut et nuageux.
La conception descriptive du motif chez les peintres naturalistes
et leurs mises en page élaborées ne convenaient pas aux
compositions simples mais majestueuses de Smith-Hald qui
retiennent surtout l’attention par la qualité de leur atmosphère
lumineuse, le sujet essentiel. Les œuvres du Norvégien reçurent
un bon accueil du public et des critiques français et c’est
précisément cette année-là, en 1884, que dans le cadre d’une
exposition à Nice il obtint la médaille d’or.
Ann Falahat
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

FRITS THAULOW
Biographie
Christiana (Oslo), 1847 – Volendam (Pays-Bas), 1906
Thaulow se rend à Copenhague en 1870 pour s’y former à la
peinture de marines auprès de Sørensen. Il fréquente un temps
l’atelier de Hans Gude à Karlsruhe en 1874, avant de gagner Paris
où il épouse Ingeborg Gad, la belle-sœur de Gauguin. Marqué
par Bastien-Lepage et le courant naturaliste, il mène dans les
années qui suivent une carrière itinérante, entre l’Angleterre,
l’Allemagne, la Belgique et la Scandinavie, avant de se fixer à
nouveau en Norvège en 1882. Il y reste pendant dix ans au cours
desquelles il approfondit son expérience du plein air et multiplie
les initiatives en faveur de la peinture nouvelle. Séparé de sa
femme, il se remarie avec Alexandra Lasson en 1886. En 1892,
l’artiste et sa famille s’établissent en France. Thaulow y rencontre
très vite le succès, passe des accords avec la galerie Georges
Petit et noue des contacts avec les milieux d’avant-garde, en
particulier avec Rodin, Monet et Puvis de Chavannes. Il travaille
notamment en Picardie, dans les environs de Montreuil-sur-Mer,
puis, après 1894, dans le pays de Caux. Il fait partie des membres
fondateurs de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1890. Il
est l’un des rares peintres scandinaves qui aient entretenu des
liens directs avec le mouvement impressionniste et c’est par
son entremise que bien des Norvégiens de passage à Paris sont
entrés en contact avec l’art français.
Diederik Bakhuÿs
Une vieille fabrique sous la neige en Norvège,1892, Pastel sur
papier collé ; 64 x 96 cm, Paris, musée d’Orsay
A partir de 1883, Thaulow expérimente le pastel qui lui permet
de saisir la fugacité des multiples variations lumineuses sur la
neige. Sans doute exécutée en janvier 1892, quelques mois
avant le départ de l’artiste pour Paris, la vue s’attache aux rives
de la rivière Lysaker, à l’ouest d’Oslo. Thaulow en réalise là aussi
plusieurs variantes comme à son habitude, ayant déjà peint des
fabriques au bord de cette rivière au cours de l’hiver 1882-1883.
Dans son précis d’histoire de la peinture au XIX° siècle, Léonce
Bénédite avoue son admiration pour le « beau pastel Vieilles
fabriques(sic) sous la neige, qui exprime cette faculté rare de
traduire les neiges, les dégels, les frissons de l’hiver. » Mauclair
qui reprochait à Thaulow les « facilités d’une virtuosité excessive
au détriment de ses qualités foncières » à partir du moment où
il devient célèbre à Paris, admet malgré tout que son « pastel
(est) si savoureux par sa riche matière et ses oppositions de
blanc et de rouge sombre ».
Annie Scottez – De Wambrechies
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

Ecole suédoise
Pour les artistes suédois, Paris devient un centre d’attraction majeur quelques années avant 1870. Beaucoup y
résident de longs mois chaque année. Alfred Wahlberg, Hugo Salmson, August Hagborg, Wilhelm von Gegerfelt
s’inspirent du réalisme de plein air tel qu’il s’exprime dans l’oeuvre des peintres actifs en Normandie ou à Barbizon,
mais en l’adaptant au goût consensuel du Salon, carrière internationale oblige.
Dans les années 1880-1890, le nombre de Suédois travaillant en France est considérable, dépassant la centaine en
1889. Peindre sur le motif devient le credo et ils choisissent comme villégiature préférée Grez-sur-Loing, non loin de
Moret où vit Sisley. A Grez, ils côtoient des peintres canadiens, américains, irlandais, qu’ils retrouvent périodiquement
en Bretagne, à Pont-Aven, à Concarneau ou encore à Bréhat, île de la Manche au large de Paimpol. La connaissance
de l’impressionnisme, qui commence son irrésistible ascension avec les expositions de Durand-Ruel, puis celles de la
galerie Georges Petit, les délivre du naturalisme de Jules Bastien-Lepage dont ils étaient très proches. Son oeuvre
sincère comme ses bons conseils seront déterminants dans l’évolution de leur parcours artistique.
Sur la recommandation de Bastien-Lepage, les artistes suédois retourneront dans leur pays natal où ils choisiront
souvent de s’installer en pleine campagne, spectaculaire atelier à ciel ouvert. Ils peignent les provinces originales
qui offrent d’admirables motifs et des paysages variés : la Scanie, la Dalécarlie (Carl Larsson y réalisera une oeuvre
pleine de fraîcheur sur le thème du foyer familial), le Bohuslän dans le sud du pays, jusqu’à la Laponie à l’extrémité
nord (avec Helmer Osslund, un ancien élève de Gauguin en quête lui aussi de civilisation ancienne intacte). Les
vastes horizons des forêts de sapins, les grands espaces, les nuits aux lumières incomparables, un folklore nettement
différencié, leur apparaissent comme autant d’éléments picturaux nouveaux, dignes de représenter un mode de
vie moderne.
Pour traduire leurs impressions, les artistes suédois utilisent à la base les principes du plein-airisme, c’est-à-dire peindre
sous une lumière authentique et troublante la vie quotidienne où qu’elle soit et sous toutes ses formes. Le peintre
animalier Bruno Liljefors, par exemple, avec ses aigles des mers et ses oies en plein vol, ou encore ses renards à l’affût,
saisis à l’aurore ou au crépuscule, doit peut-être au Japonais le trait d’audace synthétique de la silhouette et le
raffinement de la caresse de la matière (plume ou pelage), mais il doit plus encore à l’étude et à la vie de et dans
la nature. Pour lui, l’animal sauvage se suffit à lui-même, symbole de liberté et de survie dans un milieu superbe mais
hostile.
Anders Zorn, artiste virtuose cosmopolite, est aussi un poète nomade, spécialiste de la peinture de nu dans le paysage
estival. Son art est d’abord celui d’un paysan de Mora, d’un frais et vif Dalécarlien. Ses modèles de prédilection, des
femmes aux formes généreuses qui se baignent toutes nues entre les rochers, lui permettent d’étudier les effets de
lumière sur le corps humain. Zorn les voit simplement telles qu’elles se présentent en sortant du bain. Ce sont sans
doute là les tout premiers nus féminins modernes d’où toute convention mythologique ou érotique a disparu. Cette
thématique nouvelle annonce sur le plan artistique l’esthétique vitaliste et, simultanément, sur le plan sociologique,
un mode de vie sain et sportif au grand air, toujours d’actualité.
Au tournant du siècle, August Strindberg saura mieux qu’aucun autre faire la transition entre le plein-airisme et le
symbolisme. En d’autres termes, il l’affirmera en 1897 : ” C’est (…) à moi de jeter la passerelle ente le naturalisme et le
supranaturalisme en proclamant que celui-ci ne constitue qu’un développement de celui-là.” Ses paysages marins,
déchirés par des lumières extatiques, sont l’expression même de l’impact de la nature nordique sur l’homme et de
ses états d’âme les plus extrèmes. Comme la lumière du Nord, l’homme moderne est fondamentalement ambivalent
et, de surcroît, perpétuellement exposé aux manoeuvres menaçantes du destin. Le XXe siècle lui donnera raison
et reconnaîtra son esthétique visionnaire lorsque seront créées les premières oeuvres relevant de l’expressionnisme
abstrait.
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

ANNA BOBERG
Biographie
Stockholm (Suède), 1864 – Stockholm (Suède), 1935
Fille et épouse d’architectes célèbres, Boberg débute sa carrière
en Suède (après une brève formation parisienne à l’Académie
Julian) dans les arts décoratifs (fresque, tapisserie, céramique,
verrerie). Durant l’été 1901, un voyage aux îles Lofoten (suivi
d’une trentaine jusque dans les années 1920), situées aux
confins de la Norvège, à 68 degrés de latitude Nord, oriente sa
production post-impressionniste vers la peinture de paysages
quasi arctiques avec fjords et lumière boréale. Boberg extrait de
ses « vedute polari » un monde imaginaire proche parfois de
l’abstraction. Dans cet esprit, elle dessine en 1923 des costumes
pour le ballet Bergakungen (Le Roi de la Montagne), d’Hugo
Alfvén. Boberg peindra aussi des paysages de Suède, de Suisse,
de Palestine, d’Italie et de France. Son œuvre est en grande
partie conservée au Nationalmuseum de Stockholm.
La crique mystérieuse, Huile sur toile ; 75.5 x 95.5 cm, musée des
Beaux-Arts de Chambéry (dépôt du musée d’Orsay)
L’œuvre de la Suédoise Boberg, subtilement composée
d’empathie avec la nature, incarne magistralement l’imaginaire
nordique. Ses paysages magiques des îles Lofoten, qu’elle peints
entre 1901 et la fin des années 1920, diffusent un climat physique
et spirituel singulier qui fera du Nord scandinave un véritable
mythe. Dominés par des fjords majestueux et une lumière boréale
extraordinaire, les « vedute polari » de Boberg apparaissent
comme l’essence même de la nordicité et du paradoxe que cela
induit : vivre dans un environnement sublime mais le plus souvent
hostile. En outre, l’atmosphère originale qui se dégage de ces
paysages fascine par sa duplicité. Elle est à la fois extérieure
et intérieure à l’homme, un espace complexe composé d’un
environnement naturel exceptionnel mais également d’un
sentiment variable, de fascination ou de crainte. Le concept
d’atmosphère prend donc ici une dimension mentale favorisant
simultanément la contemplation et la méditation. Ces visions
insolites, qui transcendent en permanence la réalité, éblouiront
le public parisien à de nombreuses reprises (entre autres, Le treuil
primitif, sera présenté en 1906 à la Galerie des artistes modernes,
Splendeur arctique et La crique mystérieuse, le seront au Salon
d’Automne de 1924).
Frank Claustrat
CARL LARSSON
Biographie
Stokcholm (Suède), 1853 – Falun (Suède), 1919
Peintre, aquarelliste, illustrateur et graveur, Larsson se forme à
l’Académie royale des Beaux-Arts de Stockholm puis en France
à partir de 1877. Membre de la Société des Artistes, opposée
au conservatisme de l’Académie de Stockholm, il expose
entre 1878 et 1895 au Salon des Artistes Français, à la Société
Internationale chez Georges Petit ainsi qu’au Salon National des
Beaux-Arts. L’Exposition du Livre au Salon d’Automne de 1913 le
consacre comme illustrateur de livres pour enfants. Installé un
temps à Grez-sur-Loing, Larsson apporte sa contribution à l’étude
du plein-air dans de remarquables aquarelles d’une grande
fraîcheur. La majeure partie de sa production est redevable au
Japonisme et à l’Art Nouveau. Un trait sinueux et une palette
lumineuse caractérisent aussi bien ses portraits, scènes de genre
que ses décorations murales.
La céramique, 1886, Aquarelle sur papier ; 92.5 x 61 cm
Reims, Musée des Beaux-Arts (dépôt du musée d’Orsay)
Les œuvres de Carl Larsson évoluent rapidement de la pratique
du plein-air au plein-airisme, une déclinaison de l’impressionnisme
qui insiste davantage sur l’harmonie entre l’homme et la nature.
La céramique, 1886, réalisée à Stockholm, en est un bon exemple.
L’épouse de l’artiste, Karin, est représentée en train de peindre
sur une assiette, assise dans son jardin, avec pour toile de fond
l’archipel de Stockholm. En outre, la revendication sociale du
modèle accentue la modernité de la scène d’extérieur.
Frank Claustrat
HUGO (FREDRIK) SALMSON
Biographie
Stockholm (Suède), 1843 – Lund (Suède), 1894
Durant sa formation à l’Académie des Beaux Arts de Stockholm,
Hugo Salmson s’est concentré sur la peinture d’histoire. En
1867, il reçut une bourse de voyage qui lui permit de se rendre
à Paris. Son ambition était de connaître le succès au Salon. En
France, son modèle le porta à l’étude du plein air et il embrassa
un réalisme de Salon. C’est donc avec des descriptions de
scènes de genre que Salmson fit sa percée. De retour en Suède,
il poursuivit dans le même esprit. La campagne française fit
place à celle de la Scanie, mais la différence ne semble pas très
importante. Salmson avait la réputation, parmi les peintres de sa
génération, d’être le plus doué sur le plan technique.
A la barrière de Dalbye, à Skane, 1884, Toile ; 91 x 81 cm, Paris,
Musée d’Orsay
La peinture représente une jeune fille et trois enfants à côté
d’une barrière dans un pré. Deux des enfants portent leurs
regards vers le spectateur, mais le visage de la jeune personne est
détourné. Le garçon est en train de fourrer quelque chose dans
son bonnet. Par bien des côtés, ce tableau rappelle une œuvre
précédente, La petite glaneuse. Les personnages portent des
vêtements simples et usés, l’horizon est situé trop haut sur l’image
pour qu’il soit possible d’apprécier où se termine l’espace. En
plus de son caractère de description de genre, la peinture est
une illustration de l’art de rendre à l’huile sur toile les étoffes et
les matières. Salmson fait partout démonstration de son habileté
technique, depuis les pierres et le bois de la barrière jusqu’aux
vêtements des personnages. L’effet d’illusion est saisissant. Il est
évident, ici comme pour les autres toiles, que Salmson, marqué
par Jules Bastien-Lepage, a effectué au préalable des études
d’après nature.
Carl-Johan Olsson
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

ANDERS ZORN
Biographie
Mora, 1860 - Mora, 1920.
Elevé par ses grands parents, fermiers à Mora, en Dalécarlie, Zorn
entre vers quinze ans à l’Académie royale des beaux-arts de
Stockholm où il se forme avec aisance à l’aquarelle. A partir de
1881, il débute une vie de voyageur qui le mènera en Espagne,
Italie, Turquie, Algérie, Maroc lui ouvrant les portes d’une carrière
internationale. Pourtant, Zorn gardera toujours ancrées ses
attaches natales, séjournant l’été en Suède. De 1882 à 1885, il
s’installe à Londres, puis à Paris de 1888 à 1896 ; il y acquiert
rapidement une notoriété considérable de portraitiste, étant
bien introduit dans le monde artistique, politique et financier ; il se
lie d’amitié particulièrement avec Rodin, Besnard, Bracquemont
et fait partie des membres fondateurs étrangers de la nouvelle
Société nationale des beaux-arts en 1890, avec le Finlandais
Albert Edelfelt. En 1896, Zorn s’établit définitivement à Mora, mais
continue cependant à parcourir l’Europe, l’Afrique du Nord ; la
découverte des Etats Unis en 1893 l’incite à y retourne cinq fois
de suite. En 1906, la galerie parisienne Durand-Ruel lui consacre
une rétrospective mémorable. Maîtrisant aussi bien le portrait, le
nu féminin et la scène populaire que les techniques artistiques
les plus diverses (peinture à l’huile, aquarelle, gravure, sculpture),
Zorn privilégiera toujours la peinture de plein-air, source d’une
énergie vitale qu’il pare d’une résonance symboliste au fil des
années, notamment dans ses eaux-fortes.
Femme nue se coiffant, Huile sur toile ; 90 x 40 cm, Paris, musée
d’Orsay
De retour en Suède en 1896, Zorn aime exalter les coutumes de
son terroir, ici une toilette. Traitée en vue plongeante comme à
son habitude, la scène se passe dans un intérieur reconnaissable
aux parois constitués de rondins; la lumière du foyer jette
quelques lueurs dorées sur le corps dénudé de la jeune femme
assise, davantage préoccupée par sa coiffure que par le regard
du peintre. Zorn renonce à toute convention académique liée
à la peinture de nu. Avec son sens inné de la forme puissante, il
traduit l’instantanéité d’une scène naturelle –pour nous français
intime- ; la virtuosité de la facture large et fluide, la palette
restreinte éclairée d’un ruban rouge et la vivacité de la lumière
naturelle latérale signent son style. Conjointement, la plasticité
claire du modèle, l’ardeur du pinceau et de la luminosité ne sont
pas sans rapprocher Zorn des aînés qui l’ont marqué, Manet et
Whistler ou encore Renoir. En revanche, il s’en distingue par ce
mélange de fraîcheur, de santé et de vitalité qui tourne Femme
nue se coiffant vers les courants vitalistes des pays nordiques, au
début du XX° siècle.
Annie Scottez – De Wambrechies
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

Autour de l’exposition…
Rose Boréal
Du 23 Octobre 2008 au 11 janvier 2009
Photographies de la Galerie Taïk et de l’Ecole d’Art et de Design d’Helsinki.
D’abord présentée à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, cette exposition présente le travail de
14 jeunes artistes : Joonas Ahlava, Pasi Autio, Hannu Karjalainen, Kalle Kataila, Milja Laurila, Anni Leppälä, Noomi
Ljungdell, Susanna Majuri, Mikko Sinervo, Santeri Tuori, Ea Vasko, Niina Vatanen, Jari Silomäki, Pernilla Zetterman. En
une soixantaine d’œuvres, l’exposition offre un panorama de la photographie finlandaise contemporaine, reconnue
pour être particulièrement innovante. Maîtrise de la couleur, présence récurrente de la nature et de l’eau, l’exposition
nous transporte dans un univers surréel pourtant créé à partir d’images capturées dans une histoire en cours.
Accès libre avec un billet d’entrée à l’exposition ou aux collections.
Commissariat général : Timothy Persons, directeur des études de l’University of Art and Design d’Helsinki
co-commissariats : Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris : Henry-Claude Cousseau, directeur Eric
Feloneau, chargé des expositions ;
Palais des Beaux-Arts de Lille : Régis Cotentin, chargé de la programmation contemporaine
Per Kirkeby - Olav Christopher Jenssen
Du 10 octobre 2008 au 11 janvier 2009
Le Palais des Beaux-Arts de Lille, en regard de l’exposition ”Echappées nordiques”, propose de découvrir les peintures
récentes de deux figures majeures de l’art contemporain scandinave, les « Masonites » du peintre danois Per Kirkeby,
avant la rétrospective de son œuvre à la Tate Gallery de Londres, et les toiles monumentales « Palindromes » du
norvégien Olav Christopher Jenssen, jamais montrées dans un musée français. Ces deux artistes produisent une
œuvre minérale, qui emprunte au style maniériste le pouvoir expressif de la couleur et du mouvement.
Per Kirkeby : Masonites
Per Kirkeby, né à Copenhague (Danemark) en 1938, vit et travaille à Copenhague, Læsø, Francfort et Arnasco.
Olav Christopher Jenssen : Palindromes
Olav Christopher Jenssen, né à Sortland/Vesteråle (Norvège) en 1954, vit et travaille à Berlin et Lya.
Exposition réalisée grâce à la collaboration des artistes et de la Galerie Vidal-Saint Phalle de Paris.
Commissariat Palais des Beaux-Arts de Lille : Alain Tapié, conservateur en chef - directeur, et Régis Cotentin,
chargé de la programmation contemporaine.
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

Autour de l’exposition…
Visites guidées de l’exposition
• Tous les dimanches à 16 h 30.
Nocturnes • Mercredi 22 octobre 2008
Vernissage de l’exposition Rose Boréal et Nocturne étudiants et moins de 26 ans.
• Samedi 25 octobre 2008
Nocturne musicale avec le Kingston Chamber Orchestra (visite guidée, puis concert).
• Jeudi 13 novembre 2008
Apéro-concert avec le Trio Troll, trio à cordes (apéritif scandinave, visite, puis concert).
• Jeudi 4 décembre 2008
”Sture Dahlström pense souvent à Louis-Ferdinand Céline”
(concert-lecture, présenté dans le cadre des Journées Suédoises).
• Samedi 13 décembre 2008
Fête de la Sainte Lucie, visite de l’exposition, animations, concert par l’ensemble vocal Qu’Artz.
Conférences • Lundi 17 novembre 2008, 14h30 : ”L’exposition idéale”
• Samedi 29 novembre 2008, 14 h 30 : ”Les succès des pays nordiques
aux Expositions Universelles (1878-1900)”
• Samedi 06 décembre 2008, 14h30 : ”L’imaginaire et l’âme nordiques :
de la nature aux symboles”
Concerts • Dimanche 7 décembre 2008, à 15h et 17h :
”La scandinavie en 4 x 4”.
Programme : Niels Gade (Danemark), Edvard Grieg (Norvège), Ture Rangström (Suède), Jean Sibelius (Finlande).
Proposés par « Chambre à Part » (musiciens de l’Orchestre National de Lille et leurs invités).
Soirées littéraires
• Mercredi 15 octobre 2008, 19 h : Inger Christensen (Danemark)
• Mercredi 19 novembre 2008, 19 h : Nils-Aslak Valkeapää (Finlande)
• Mercredi 03 décembre 2008, 19 h : August Strindberg (Suède)
• Mercredi 17 décembre 2008, 19 h : Hanne Orstavik (Norvège)
Cinéma • Mercredi 26 novembre 2008, 19 h 30 : ”Edvard Munch, la danse de la vie”, de Peter Watkins
• Mercredi 10 décembre 2008, 19 h 30 : ”Fanny & Alexandre”,
de Ingmar Bergman, (projection exceptionnelle de la version longue, durée : 5 h 20.)
• Mercredi 7 janvier 2009, 19 h : ”Le Festin de Babette”, de Gabriel Axel
(projection suivie d’un dîner de prestige dans les espaces du musée.)
• Jeudi 8 janvier, 19 h 30 : ”Le Festin de Babette”, de Gabriel Axel (projection)
…et aussi les visites générales et thématiques, les déjeuners d’art, les ateliers à retrouver sur www.pba-lille.fr
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

Œuvres présentées
FRANCE
• Amiens, musée de Picardie
Hugo Fredrik SALMSON (1843-1894)-
Suède
Portrait d’une jeune suédoise
Vers 1883
Toile ; 58 x46,7 cm.
• Beaufort-en-Vallée,
musée Joseph Denais
Ville VALLGREN (1855-1940) – Finlande
Dans les Iris
1899
Haut-relief en pierre de Caen ;
57,5 x 50 x 37 cm.
• Béziers, musée des Beaux-Arts
Ville VALLGREN (1855-1940) – Finlande
Christ mourant
1889
Haut-relief en plâtre ; 80 x 75 x 25 cm.
• Bordeaux, musée des Beaux-Arts
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
Le monastère
vers 1901-1905
Toile ; 81 x 100 cm.
• Caen, musée de Normandie
Christian SKREDSVID (1854-1924)
– Norvège
Une ferme à Venoix
1881
Toile ; 200 x 300 cm.
• Chambéry, musée des Beaux-Arts
Anna BOBERG (1864-1935) – Suède
La crique mystérieuse
1924
Toile ; 75,5 x 95,5 cm.
• Châteauroux, musée Bertrand
Allan ÖSTERLIND (1855-1938) – Suède
Maurice Rollinat et son chien
1898
Aquarelle sur papier, 89 x 68 cm.
• Colmar, Préfecture du Haut-Rhin
Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlande
Service divin au bord de la mer
1881
Toile ; 122 x 180 cm.
•Dieppe, Château-musée
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
La rivière près de Manéhouville
vers 1897
Toile ; 50 x 61 cm.
• Digne-les-Bains, musée Gasendi
Anna BOBERG (1864-1835) – Suède
Le treuil primitif
1906
Toile ; 81,3 x 57,3 cm.
• Dijon, musée des Beaux-Arts
Anders ZORN (1860-1920) – Suède
Portrait d’Eugène Spuller (1835-1896)
1891
Toile ; 152 x 108,5 cm.
• Dunkerque, musée des Beaux-Arts
Edvard DIRIKS (1855-1930) – Norvège
Nuages en mer
1906
Toile ; 80,5 x 125 cm.
Inv. DBA. P.435 (dépôt du FNAC)
Wilhelm von GEGERFELT (1844-1920)
– Suède
Vue de Venise
Toile ; 72 x 120 cm.
• Fécamp, musée
Wilhelm von GEGERFELT (1844-1920)
– Suède
Paysage d’hiver en Scanie
Toile ; 50 x 69,3 cm.
• Gray, musée Baron Martin
Karl Edvard DIRIKS (1855-1930) - Norvège
Estuaire avec voiliers sous un ciel
nuageux
Toile ; 55,5 x 43,5 cm.
• La Rochelle, musée des Beaux-Arts
Frithjof SMITH-HALD (1846-1903)
– Norvège
Le vieux filet
Toile ; 135 x 200 cm.
Inv. 167 (dépôt du musée d’Orsay)
• La Varenne Saint-Hilaire,
musée Saint-Maur
August HAGBORG (1852-1921) – Suède
Grande marée dans la Manche, 1878
Toile ; 225 x 305 cm.
• Le Touquet, musée
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
Camiers, champs et maisons
Toile ; 22 x 41 cm.
Paul GRAF (1866-1903) – Suède
Portrait de Henri Le Sidaner (1862-1939
1891
Toile ; 55 x 38 cm.
• Lille, Palais des Beaux-Arts
Frithjof SMITH-HALD (1846-1903)
– Norvège
Station de bateaux à vapeur en
Norvège
1880
Toile ; 180 x 275 cm.
• Lyon, musée des Beaux-Arts
Anna BOBERG (1864-1935) – Suède
Splendeur arctique
Toile ; 80 x 100 cm.
• Nantes, musée des Beaux-Arts
Hugo SALMSON (1843-1894) – Suède
La petite glaneuse
1884
Toile ; 134 x 111 cm.
• Nemours, Château-musée
Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)
Norvège
Norvège, verger en fleurs
1898
Toile ; 39 x 55 cm.
Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)
Norvège
Village de pêcheurs au crépuscule,
Norvège
1904
Toile ; 81 x 59 cm.
Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)
Norvège
Norvège, bord d’un fjord au printemps
1896
Toile ; 46 x 65 cm.
• Pau, Musée des Beaux-Arts
Anders ZORN (1860-1920) – Suède
Un pêcheur ou Un pêcheur à Saint Ives
en Cornouailles
1888
Toile ; 128 x 86 cm.
• Pézenas, musée de Vulliod
Saint-Germain
Paul SAÏN (1853-1908) – France
Portrait de Charles Ponsonailhe
Toile ; 33,5 x 24,5 cm.
• Pont-Aven, musée
Otto HAGBORG (1854-1927) – Suède
Intérieur de menuiserie à Pont-Aven
vers 1886
Bois ; 25,8 x 40 cm.
Otto HAGBORG (1854-1927) – Suède
Bretonne tricotant dans un intérieur à
Pont Aven
1883
Toile ; 38 x 46 cm.
• Quimper, musée des Beaux-Arts
Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark
Paysage
Fusain sur papier, 30 x 34 cm.
Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark
Tête de breton
Crayon sur papier ; 24,5 x 33 cm.
Gustav WALLEN (1860-1948) – Suède
La maison mortuaire
vers 1892
Toile ; 116 x 151 cm.
dossier de presse • Echappées Nordiques | 1

• Reims, musée des Beaux-Arts
Carl LARSSON (1853-1919) – Suède
Céramique : Automne (Stockholm)
Aquarelle, gouche et crayon noir sur
papier
vélin ; 92,1 x 59 cm.
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
Soleil couchant sur l’Arque à
Picquigny, près de Rouen
vers 1899
Toile ; 81 x 65 cm.
• Rennes, musée des Beaux-Arts
Richard HALL (1857-1942) – Finlande
La classe manuelle ; école de petites
filles
1889
Toile ; 85 x 142 cm.
• Roubaix, musée d’Art et d’Industrie
La Piscine
Hugo Fredrik SALMSON (1843-1894)
– Suède
La Communiante
Fusain, rehauts de craie blanche sur
papier ;
46 x 29 cm.
• Rouen, musée des Beaux-Arts
August HAGBORG (1852-1921) - Suède
Un Enterrement, Normandie ( ?)
1893 ( ?)
Toile ; 73,2 x 100,5 cm.
Inv. 1911.6
August HAGBORG (1852-1921) - Suède
Portrait de femme à la robe noire
(Portrait de Mme Gerda Hagborg ?)
1891 ( ?)
Toile ; 71,5 x 52,5 cm.
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
La Vague, vue de la jetée de Dieppe
Pastel sur toile ; 44 x 55 cm.
Inv. 2005.7.1
Vilhelm HAMMERSHøI (1864-1916)
Esquisses pour ”Cinq portraits”
Au recto : Jens Ferdinand Willumsen
Au verso : Carl Holsoe
Huile sur carton ; 42 x 31 cm.
• Saint-Germain-en-Laye,
musée départemental Maurice Denis
”Le Prieuré”
Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark
Femme à la coiffe, profil droit
Crayon et fusain sur pamier ;
15,9 x 22 cm.
Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark
Paysage breton,
vers 1891
Huile sur papier, collé sur carton ;
38 x 32 cm.
• Strasbourg, musée d’Art moderne
et contemporain
Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège
Vieille fabrique sur la Somme. Soir
1896-1897
• Vannes, musée des Beaux-Arts
Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlande
Portrait du comte Gustaf Philip Armfelt,
1878
Toile ; 55.5 x 46 cm.
• Vesoul, musée Georges Garret
Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlande
Portrait du peintre Pascal Dagnan-
Bouveret
(1852-1929) 1881
Toile ; 65,5 x 54,5 cm.
SUEDE
• Stockholm Nationalmuseum
Eugène JANSSON - Suède
Atmosphère du soir à Kornhamnstorg,
Stockholm
1897
Toile ; 110 x 87 cm.
PARIS
• Bibliothèque Nationale de France
Anders ZORN (1860-1920) – Suède
Portrait de Zorn par lui-même
1890
Plume et encre noire , 35 x 33 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Portrait d’Ernest Renan assis
(1823-1892)
Crayon noir sur papier brun,
22 x 30 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Sur la glace
1898
Eau-forte, 12 x 17 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Rodin (1840-1917)
1906
Eau-forte, 21 x 15 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Paul Verlaine (1844-1896)
Eau-forte et aquatinte, 23 x 15 cm.
Peder ILSTED (1861-1933) - Danemark
Portait de Vilhelm Hammershoï
Eau-forte ; 13 x 10 cm.
• Institut national d’histoire de l’art
Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège
Angoisse ou Le Soir
1896
Lithographie ; 41 x 38,5 cm.
Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège
Peer Gynt
1896
Lithographie ; 25 x 31,7 cm.
Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège
Portrait du poète Stéphane Mallarmé
(1842 - 1898)
1896
Lithographie ; 52 x 31 cm.
• Institut national d’histoire de l’art
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Autoportrait à l’atelier
1912
Eau-forte, 1er état ; 22,3 x 29,5
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Karin et Kersti
1904
Eau forte ; 26,7 x 18,3 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Kersti sur le banc
1904
Vernis mou, 15 x 19,5 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Le Pasteur de Sundborn (Le doyen
C.F.Pettersson)
1908
Eau-forte ; 18 x 12 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Fantôme qui écrit (Portrait de l’artiste)
1896
Eau-forte ; 5,9 c 4,8 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Kersti en deuil
1909
Eau-forte ; 14,8 x 19,8 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Ange gardien
1898
Eau-forte, 4e état ; 15,5 x 19,8 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Femme nue debout
1896
Vernis mou, 23,9 x 16,3 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Femme nue assise sur un tabouret
1896
Manière noire, 24 x 16,5 cm.
• Musée Institut Pasteur
Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlande
Portrait de Jean-Baptiste Pasteur
(1851-1908)
1881
Toile ; 66 x 54 cm.
Paysage provençal
1891
Toile ; 55 x 45 cm.
Portrait de Madame Pasteur
(1826-1910), en deuil, assise
1899
Toile ; 22 x 21,5 cm.
Rivière franc-comtoise ou finlandaise
1885
Toile ; 34,5 x 26,5 cm.
Le Docteur Roux faisant ses cours
1895
Toile, 131 x 93 cm.
Camille Vallery-Radot en communiante
1891
Pastel, 63 x 54 cm.
dossier de presse • Echappées Nordiques | 0

• Musée Institut Pasteur
Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlande
Portrait de René Vallery-Radot
1888
Toile ; 66 x 56,5 cm.
Portrait de Marie-Louise Pasteur
(1858-1934)
1888
Pastel ; 59 x 49 cm.
• Petit Palais, musée des Beaux-Arts de
la Ville de Paris
Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège
Nouvelle fabrique à Lillehamer,
1905-1906
Toile ; 65 x 81 cm.
Henry BROKMAN (1868-1933)
– Danemark
Insulae surenum, 1902
Toile ; 77,5 x 120 cm.
Henry BROKMAN (1868-1933)
– Danemark
La tombe du marin - style romantique,
1910
Toile ; 75,5 x 119,5 cm.
• Musée Rodin
Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège
Le « Penseur » de Rodin dans le jardin
du docteur Linde à Lübeck
1907
Toile ; 122 x 78 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Faune et Nymphe
1896
Bronze, 16 x 8 x 6 cm.
Inv. S. 6072
• Musée d’Orsay
Georg ACHEN (1860-1912) - Danemark
Intérieur
1901
Toile, 65 x 48,5 cm.
Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark
Bretonne assise, enfilant sa chaussette
vers 1891-1892
Crayon noir sur papier, 27,7 x 22,1 cm.
Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark
Paysage
vers 1891-1892
Pinceau et encre de Chine, sur traits
à la mine de plomb, 13,2 x 22 cm.
Peter Vilhelm ILSTED (1861-1933) -
Danemark
Intérieur
1896
Toile, 70 x 69 cm.
Peder Severin KRøYER (1851-1909)
- Danemark
Le départ des pêcheurs dit aussi
Bateaux de pêche,
Skagen
1884
Toile, 160 x 245 cm.
Peder Severin KRøYER (1851-1909)
- Danemark
Scène d’intérieur (Skagen)
1898
Crayon graphite et aquarelle;
33,5 x 44,8 cm.
Julius PAULSEN (1860-1940) - Danemark
Dans la chambre à coucher
1900
Toile, 50 x 45 cm.
Albert EDELFELT (1855-1905) - Finlande
Journée de décembre
1892
Toile, 52 x 87 cm.
Albert EDELFELT (1855-1905) - Finlande
Portrait de Louis Pasteur (1822-1895)
1885
Toile, 154 x 126 cm.
• Musée d’Orsay
Ville VALLGREN (1855-1940) - Finlande
Misère
1892
Bronze, 21 x 18 x 20,5 cm.
Ville VALLGREN (1855-1940) - Finlande
La Douleur,
vers 1893
Relief en calcaire polychrome,
35 x 24,4 x 5,5 cm.
Edvard DIRIKS (1855-1930) - Norvège
Marine
Huile sur carton, 80 x 100 cm.
Johannes GRIMELUND (1842-1917)
- Norvège
Maison de pêcheurs à Svolvær
1892
Toile, 46 x 65,5 cm.
Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège
Hiver en Norvège, dit aussi Un jour
d’hiver en Norvège
1886
Toile, 98 x 159 cm.
Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège
Une fabrique sous la neige en Norvège
1892
Pastel sur papier collé sur toile,
64 x 96 cm.
Nils WENTZEL (1859-1927) - Norvège
Enterrement d’un marin à la
campagne en Norvège
1896
Toile, 150 x 232 cm.
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
Jeune femme (Kersti) allongée
sur un banc
1913
Crayon graphite, aquarelle et
gouache sur papier
Carl LARSSON (1853-1919) - Suède
L’étang à Grez-sur-Loing
1883
Crayon graphite, acquarelle et
gouache sur papier, 54 x 79 cm.
• Musée d’Orsay
Bruno LILJEFORS (1860-1939) - Suède
Les courlis
1913
Toile, 119,5 x 220 cm.
Carl MILLES (1875-1955) - Suède
Mendiante
Bronze, 30,4 x 17 x 19 cm.
Carl MILLES (1875-1955) - Suède
Fillette au chat
Bronze, 20,6 x 9,8 x 8 cm.
Hugo SALMSON (1843-1894) - Suède
A la barrière de Dalbye en Scanie
1884
Toile, 91 x 81 cm.
August STRINDBERG (1849-1912) - Suède
Marine avec récif
1894
Huile sur carton, 39,5 x 30 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Alfred Beurdeley (1847-1919),ébéniste
d’art et collectionneur
1906
Toile, 165 x 89 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Femme nue se coiffant
1907
Toile, 90 x 40 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Les demoiselles Schwartz dessinant
1889
Aquarelle, 96 x 60 cm.
Anders ZORN (1860-1920) - Suède
Portrait de femme appuyée sur une
table ou Kesti
1905
Mine de plomb et crayon, 24 x 17 cm.
Jacques-Emile BLANCHE (1861-1942)
- France
Le peintre Frits Thaulow et ses enfants,
1895
Toile, 180 x 200 cm.
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Liste des images disponibles pour la presse
1.Georg Nicolaj Achen
Intérieur
1901
Huile sur toile
Paris, musée d’Orsay
© Rmn/Jean-Pierre Lagiewski
2. Henry Brokman
La tombe du marin,
style romantique
1910
Huile sur toile
Paris, Musée du Petit Palais
© Petit Palais / Roger-Viollet
3. Peder Severin Krøyer
Bateaux de pêche (Skagen)
1884
Huile sur toile, 160x245 cm
Paris, musée d’Orsay
© Rmn/Gérard Blot/
Hervé Lewandowski
4. Albert Edelfelt
Journée de Décembre
1892
Huile sur toile
Paris, Musée d’Orsay
© Rmn/Hervé Lewandowski
5. Albert Edelfelt
Louis Pasteur
1885
Huile sur toile,
Paris, musée d’Orsay (dépôt du
musée du château de Versailles)
© Rmn/Gérard Blot/
Hervé Lewandowski
6. Albert Edelfelt
Paysage méditerranéen
1891
Huile sur toile,
Paris, musée Pasteur
© Photo Musée Institut Pasteur
7. Albert Edelfelt
Portrait du peintre Pascal
Dagnan-Bouveret au travail
1881
Huile sur toile
Vesoul, Musée Georges Garret
© Musée Georges-Garret, Vesoul
- Photo : Bernardot
8. Johannes Martin Grimelund
Norvège, bord d’un fjord au
printemps
1896
Huile sur toile
Nemours, Musée Château
© Rmn/René-Gabriel Ojéda
9. Johannes Martin Grimelund
Maison de pêcheurs à Svolvær,
Lofoten (Norvège)
1892
Huile sur toile,
Paris, musée d’Orsay
© Rmn/Droits réservés
10. Frits Thaulow
Une vieille fabrique sous la neige
en Norvège
1892
Pastel sur papier collé
Paris, musée d’Orsay
© Dist Rmn/Patrice Schmidt
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11. Frits Thaulow
La Vague, bord de mer en
Normandie
Aquarelle-Pastel
Rouen, Musée des Beaux-Arts
© Musées de la ville de Rouen
12. Anna Boberg
La crique mystérieuse
Huile sur toile
Paris, musée d’Orsay (dépôt
au musée des Beaux-Arts de
Chambéry)
© Rmn/Hervé Lewandowski
13. Hugo Fredrik Salmson
La petite suédoise
vers 1883
Huile sur toile
Amiens, musée de la Picardie
© Amiens, Musée de Picardie
14. Anders Zorn
Femme nue se coiffant
Huile sur toile
Paris, musée d’Orsay
© Rmn/Jean Schormans
15. Carl Larsson
Jeune femme (Kersti) allongée
sur un banc
1913
Aquarelle et gouache sur traits à
la mine de plomb
Paris, musée du Louvre, D.A.G
(fonds Orsay)© Rmn/Gérard Blot
16. Anders Zorn
Alfred Beurdeley (1847-1919)
1906, toile
© Paris, musée d’Orsay
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