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10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

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ALBERT EDELFELT,<br />

Biographie<br />

Porvoo (Finlan<strong>de</strong>), 1854 – Haikko (Finlan<strong>de</strong>), 1905.<br />

Albert E<strong>de</strong>lfelt est né au domaine <strong>de</strong> Kiiala à Porvoo, sur la côte<br />

méridionale <strong>de</strong> la Finlan<strong>de</strong> – une région qu’il affectionna durant<br />

toute sa vie. Le père d’E<strong>de</strong>lfelt était un architecte d’origine<br />

suédoise, et sa mère la fille d’une famille <strong>de</strong> commerçants et<br />

d’armateurs. Dans les années 1870, E<strong>de</strong>lfelt abandonna ses<br />

étu<strong>de</strong>s universitaires et se dirigea vers la peinture qu’il étudia<br />

avec A. von Becker et B. Lindholm. En 1873, il s’installa à Anvers<br />

pour se perfectionner dans la peinture historique. En 1874, il<br />

gagna Paris où il séjourna plus <strong>de</strong> quinze ans. Ses premières<br />

œuvres sont <strong>de</strong>s peintures historiques, dont La Reine Blanche,<br />

présentée à l’Exposition universelle <strong>de</strong> 1878. En 1880, la toile<br />

Convoi d’un enfant reçut une médaille <strong>de</strong> troisième classe<br />

– ce fut la première médaille jamais reçue par un Finlandais. A<br />

partir <strong>de</strong>s années 1880, E<strong>de</strong>lfelt connut un succès en tant que<br />

portraitiste et réussit à mettre un pied sur le marché <strong>de</strong> l’art<br />

américain grâce à J. S. Sargent. En 1881, il reçut une comman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> portraits <strong>de</strong> la famille impériale russe, qui donna suite à<br />

plusieurs autres comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la haute société<br />

<strong>de</strong> Saint-Pétersbourg. En 1896, E<strong>de</strong>lfelt y réalisa le portrait <strong>de</strong><br />

l’empereur Nikolaï II. Parmi les œuvres majeures <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> sa<br />

carrière, on peut noter l’illustration du roman Récits du souslieutenant<br />

Stool (Vänrikki Stoolin tarinat) <strong>de</strong> J. L. Runeberg et les<br />

fresques <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Helsinki.<br />

Service Divin au bord <strong>de</strong> la mer, 1881,Toile ; 122 x 178 cm<br />

Colmar, Préfecture du Haut-Rhin (dépôt du musée d’Orsay)<br />

Après Convoi d’un enfant, réalisée <strong>de</strong>ux ans plus tôt, cette<br />

peinture est le second grand paysage <strong>de</strong> plein air d’E<strong>de</strong>lfelt,<br />

commencé en Finlan<strong>de</strong> pendant l’été 1881. Lors d’une traversée<br />

en bateau dans sa région natale, E<strong>de</strong>lfelt avait aperçu une<br />

messe célébrée en extérieur. Dans l’œuvre finale, la scène<br />

est minutieusement construite à partir <strong>de</strong> plusieurs esquisses.<br />

L’immense toile était transportée tous les matins à l’endroit choisi<br />

par E<strong>de</strong>lfelt pour peindre, à <strong>de</strong>ux kilomètres <strong>de</strong> son domicile. La<br />

lumière dispensée d’un ciel à moitié voilé adoucit les ombres…<br />

La nouvelle approche d’E<strong>de</strong>lfelt consistait à déterminer les<br />

couleurs et les valeurs <strong>de</strong> la peinture sur la base <strong>de</strong> l’observation<br />

et <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> minutieuse <strong>de</strong> la nature, et à représenter la réalité<br />

tridimensionnelle <strong>de</strong> l’image avec le <strong>de</strong>ssin et les formes.<br />

Journée <strong>de</strong> Décembre, 1892, Huile sur toile ; 52 x 87 cm, Paris,<br />

Musée d’Orsay<br />

En Finlan<strong>de</strong>, E<strong>de</strong>lfelt n’est traditionnellement pas considéré<br />

comme un peintre <strong>de</strong> paysages même s’il fut un précurseur<br />

incontesté <strong>de</strong> la peinture en plein air. Dans les années 1890, la<br />

génération qui lui succéda, et notamment Akseli Gallen-Kallela<br />

et Pekka Halonen, ont donné une nouvelle définition <strong>de</strong> la<br />

peinture <strong>de</strong> paysage finlandaise. Selon leurs idéaux, le paysage<br />

finlandais représente une nature sauvage, sans trace d’une<br />

présence humaine. E<strong>de</strong>lfelt, lui, était surtout un peintre <strong>de</strong>s<br />

paysages culturels. Dans ses œuvres, on trouve presque toujours<br />

<strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s hommes, <strong>de</strong> la navigation ou <strong>de</strong><br />

l’industrie. Ce sont en même temps <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> la nature et<br />

d’une Finlan<strong>de</strong> en pleine mo<strong>de</strong>rnisation, <strong>de</strong> plus en plus ouverte<br />

vers l’étranger. Journée <strong>de</strong> décembre met en scène le paysage<br />

environnant le domicile d’E<strong>de</strong>lfelt dans un quartier rési<strong>de</strong>ntiel du<br />

sud <strong>de</strong> Helsinki. En 1889, le peintre avait en effet quitté Paris pour<br />

se réinstaller en Finlan<strong>de</strong>. Comme dans ses premières peintures<br />

en plein air, son regard se dirige ici aussi <strong>de</strong> la plage vers la mer et<br />

l’horizon. La peinture représente une saison où les journées sont<br />

courtes et où le soleil ne monte jamais très haut dans l’horizon.<br />

Dans ce tableau, d’une ambiance immobile, la lumière pâle<br />

du soleil hivernal se reflète à la surface <strong>de</strong> l’eau, pas tout à fait<br />

gelée, dans les couleurs du crépuscule.<br />

Louis Pasteur, 1885, Huile sur toile ; 154 x 126 cm, Paris, musée<br />

d’Orsay (dépôt du musée du château et du domaine <strong>de</strong><br />

Versailles)<br />

E<strong>de</strong>lfelt a peint le portrait <strong>de</strong> Louis Pasteur à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

son fils Jean-Baptiste, en mai-juin 1885. Les portraits <strong>de</strong> sujets<br />

peints dans leur environnement habituel, savamment composés<br />

mais donnant une impression d’instantané, étaient <strong>de</strong>venus<br />

la marque <strong>de</strong> fabrique d’E<strong>de</strong>lfelt dès le début <strong>de</strong>s années<br />

1880. L’interaction entre le modèle et son environnement<br />

fonctionnait parfaitement dans les portraits <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

la famille tout comme dans ceux peints sur comman<strong>de</strong>. Jules<br />

Bastien-Lepage, qu’E<strong>de</strong>lfelt considérait <strong>de</strong>puis toujours comme<br />

le meilleur portraitiste <strong>de</strong> France, a gran<strong>de</strong>ment influencé la<br />

façon dont ce <strong>de</strong>rnier appréhendait l’art du portrait. Pour<br />

E<strong>de</strong>lfelt, il était évi<strong>de</strong>nt que Louis Pasteur <strong>de</strong>vait être représenté<br />

au travail, dans son laboratoire <strong>de</strong> l’Ecole normale supérieure.<br />

La pièce est inondée d’une lumière vive provenant <strong>de</strong> la droite<br />

et qui souligne le visage et les mains du modèle ainsi que les<br />

récipients en verre qui sont utilisés dans le travail <strong>de</strong> laboratoire.<br />

Au fur et à mesure <strong>de</strong>s esquisses, le nombre <strong>de</strong> ces récipients<br />

a augmenté et un microscope a été ajouté à la composition.<br />

Le portrait est bien celui <strong>de</strong> Pasteur mais en même temps, c’est<br />

une image pleine d’admiration pour la recherche en sciences<br />

naturelles, pour l’intelligence, la lucidité et les métho<strong>de</strong>s précises<br />

d’expérimentation qu’elle requiert... .<br />

Riitta Ojanperä<br />

VILLE VALLGREN,<br />

Biographie<br />

Porvoo (Finlan<strong>de</strong>), 1855 – Helsinki (Finlan<strong>de</strong>), 1940<br />

Ville Vallgren a travaillé à Paris pendant plus <strong>de</strong> trente ans.<br />

L’Exposition universelle <strong>de</strong> 1889 marque un tournant dans la<br />

carrière du jeune Finlandais qui y tisse ses premiers liens avec le<br />

milieu artistique français. Vallgren pratiquait différentes formes<br />

<strong>de</strong> sculpture. Le symbolisme poétique <strong>de</strong>s années 1890 est<br />

généralement considéré comme sa pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gloire. Ses petites<br />

figurines féminines, sculptées avec beaucoup <strong>de</strong> délicatesse,<br />

sont touchantes <strong>de</strong> justesse dans leur mise en scène <strong>de</strong> grands<br />

moments <strong>de</strong> la vie. Vallgren a produit également <strong>de</strong>s objets<br />

d’art, caractéristiques <strong>de</strong> l’art nouveau, décorés <strong>de</strong> femmesfleurs<br />

symboliques. A son grand plaisir, il eut aussi l’occasion<br />

<strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s cheminées, <strong>de</strong>s luminaires et <strong>de</strong> l’argenterie<br />

pour <strong>de</strong>s particuliers parisiens. Certaines <strong>de</strong> ses œuvres ont<br />

été présentées dans les expositions <strong>de</strong> la galerie Art Nouveau<br />

<strong>de</strong> Bing et <strong>de</strong> Rose+Croix, ainsi qu’à l’occasion <strong>de</strong> nombreux<br />

événements artistiques internationaux. En 1902, Vallgren reçut la<br />

nationalité française mais il se réinstalla en Finlan<strong>de</strong> à partir <strong>de</strong><br />

1913.<br />

Mendiante,v1892, Bronze ; 21 x 18 x 20.5 cm, Paris, Musée<br />

d’Orsay<br />

Ce petit bronze maternité a été inspiré par une scène aperçue<br />

sur les marches d’une église. Une jeune mère pauvre observe<br />

le nourrisson qu’elle porte dans ses bras, emplie d’amour<br />

– mais aussi d’une gran<strong>de</strong> inquiétu<strong>de</strong>. Vallgren avait la faculté<br />

<strong>de</strong> s’émouvoir facilement et a été, à juste titre, défini comme<br />

un sculpteur d’émotions. Il achevait ses œuvres lui-même<br />

en s’occupant <strong>de</strong> la ciselure et <strong>de</strong> la patine. Il fit plusieurs<br />

expériences dans son atelier et obtint ainsi <strong>de</strong>s magnifiques<br />

patines <strong>de</strong> couleur. Cette œuvre fit la joie <strong>de</strong> l’artiste puisqu’elle<br />

fut achetée et exposée au musée du Luxembourg, le premier<br />

musée au mon<strong>de</strong> consacré uniquement à l’art contemporain.<br />

A cette époque, en 1893, les sculpteurs étrangers n’y étaient<br />

représentés que par le belge Meunier et Vallgren lui-même.<br />

Dans le milieu artistique, ce musée était considéré comme la<br />

porte d’entrée au Louvre.<br />

Marja Supinen<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | <strong>10</strong>

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