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10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

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GEORG NICOLAJ ACHEN<br />

Biographie<br />

Fre<strong>de</strong>rikssünd (Danemark), 1860 – Copenhague (Danemark),<br />

1912<br />

Elève <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>s arts (1877-83 ) en même temps que<br />

Hammershøi, Paulsen et Ilsted, Achen suivit ensuite les cours<br />

<strong>de</strong> P.S. Krøyer aux Ateliers libres (1883-85). Durant les années<br />

1880, il se consacra principalement à la peinture <strong>de</strong> paysage,<br />

mais après un grand succès critique en 1890, il s’orienta vers<br />

le portrait. Il allait <strong>de</strong>venir pendant les décennies suivantes un<br />

<strong>de</strong>s portraitistes les plus <strong>de</strong>mandés. On note dans ses meilleurs<br />

tableaux, portraits ou peintures d’intérieurs avec figures <strong>de</strong><br />

femme <strong>de</strong> dos, une nette influence <strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> son ami<br />

Hammershøi. Achen ne laissa pas une gran<strong>de</strong> production, sans<br />

doute en raison <strong>de</strong> son tempérament inquiet, qui lui fit traverser<br />

<strong>de</strong>s crises sérieuses et <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s d’inactivité.<br />

Peter Nørgaard Larsen<br />

Intérieur, 1901<br />

Huile sur toile ; 65.5 x 48.5 cm, Paris, Musée d’Orsay<br />

…Caractéristique d’une part <strong>de</strong> la production du peintre,<br />

laquelle lui valut l’estime <strong>de</strong>s collectionneurs <strong>de</strong> son temps,<br />

Intérieur diffuse un sentiment précieux <strong>de</strong> poésie teintée <strong>de</strong><br />

mélancolie, malgré le caractère réaliste, soigné et strict <strong>de</strong> la<br />

composition. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s personnages féminins et solitaires<br />

aperçus en contre-jour à l’arrière-plan, tournant le dos, la<br />

lumière naturelle s’immisce à pas feutré dans la salon, faisant<br />

vibrer l’atmosphère intime du lieu. Hammershoï poussera, quant<br />

à lui, cette paisible peinture d’atmosphère d’intérieurs jusqu’à<br />

l’épure.<br />

Annie Scottez – De Wambrechies<br />

MOGENS BALLIN<br />

Biographie<br />

Copenhague (Danemark), 1871 – Hellerup (Danemark), 1914<br />

Ballin suivit un enseignement privé auprès <strong>de</strong> Viggo Pe<strong>de</strong>rsen,<br />

mais le véritable coup d’envoi <strong>de</strong> son évolution artistique fut la<br />

découverte <strong>de</strong> la collection privée <strong>de</strong> Mette Gad (épouse <strong>de</strong><br />

Gauguin), à l’occasion <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> français chez elle. En 1889, il<br />

partit à Paris où, grâce aux contacts <strong>de</strong> Gad, il entra en relation<br />

avec les représentants du synthétisme, entre autres Sérusier et<br />

Denis. En été 1891, il partit pour la Bretagne avec Jan Verka<strong>de</strong>,<br />

où tous <strong>de</strong>ux firent <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> paysage synthétiste. En<br />

1993, Ballin se convertit au catholicisme à Florence et prit le nom<br />

<strong>de</strong> Francesco. Il fut un <strong>de</strong>s principaux illustrateurs <strong>de</strong> la revue<br />

symboliste Taarnet ( La Tour ). Inspiré par les idées <strong>de</strong> Morris et <strong>de</strong><br />

Ruskin sur la création d’objets utilitaires à partir <strong>de</strong> métaux bon<br />

marché, il travailla essentiellement à l’artisanat d’art à partir <strong>de</strong><br />

1899. Après avoir vendu son atelier en 1907, il se consacra au<br />

travail pédagogique à l’école catholique <strong>de</strong> Copenhague.<br />

P.N. Larsen<br />

Paysage breton, vers 1891, Huile sur papier ; 38 x 32 cm,<br />

Saint-Germain-en-Laye, Musée du Prieuré<br />

…A partir <strong>de</strong>s instructions synthétistes <strong>de</strong> Paul Sérusier et d’un<br />

tableau qu’il lui aurait offert (Paysage. Bretagne, 1891), Ballin<br />

peint en Bretagne à <strong>de</strong>ux reprises. En 1891, il séjourne d’abord<br />

à Pont-Aven, puis au Huelgoat (à partir <strong>de</strong> juin, où il rencontre<br />

le peintre et céramiste Georges Rasetti) et au Pouldu (où il<br />

rencontre Maxime Maufra et Charles Filiger). En 1892, il séjourne<br />

à Auray, Vannes et Saint-Nolff. Ses rares peintures, généralement<br />

non signées, sont <strong>de</strong>s paysages d’atmosphère éminemment<br />

mystiques, où la lumière joue un rôle majeur. Dans l’œuvre<br />

exposée, Ballin insiste sur le contraste du ciel doré, crépusculaire,<br />

et le premier plan, plongé dans la pénombre.<br />

Frank Claustrat<br />

VILHELM HAMMERSHøI,<br />

Biographie<br />

Copenhague (Danemark), 1864 – Copenhague (Danemark),<br />

1916<br />

Déjà formé au <strong>de</strong>ssin par <strong>de</strong>s professeurs réputés, Hammershøi<br />

étudie à l’académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Copenhague entre<br />

1879 et 1884, tout en suivant les cours <strong>de</strong>s Ateliers libres, sous<br />

la direction <strong>de</strong> Krøyer, entre 1883 et 1885. En 1887, il voyage<br />

en Hollan<strong>de</strong> et en Belgique. Il visite Paris <strong>de</strong>ux ans plus tard, à<br />

l’occasion <strong>de</strong> l’Exposition universelle où il présente quatre toiles.<br />

Le refus qu’il essuie l’année suivante à l’exposition officielle <strong>de</strong><br />

Charlottenborg l’amène à constituer une société d’artistes<br />

indépendants qui organise <strong>de</strong>s expositions que salueront<br />

notamment le critique français Théodore Duret et, plus tard,<br />

Rainer Maria Rilke. Si l’artiste voyage à travers l’Europe …, il<br />

poursuit ses recherches sans lien concret avec les avant-gar<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s grands foyers européens. La qualité unique <strong>de</strong> sa peinture est<br />

perçue cependant par quelques collectionneurs, parmi lesquels<br />

Alfred Bramsen, qui, dès 1888, acquiert <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> sa main<br />

et qui, au fil du temps, en réunira un ensemble exceptionnel.<br />

Nourri <strong>de</strong> la peinture d’Eckersberg et <strong>de</strong>s grands maîtres <strong>de</strong><br />

l’Âge d’or danois, tout comme <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> Vermeer dont la<br />

redécouverte est alors récente, Hammershøi a construit, dans<br />

une palette resserrée et avec une extraordinaire concentration<br />

<strong>de</strong> moyens, un univers <strong>de</strong> dépouillement, d’intériorité et <strong>de</strong><br />

silence, aussi bien dans ses paysages, que dans ses scènes<br />

d’intérieur, ses vues d’architectures et ses portraits.<br />

Ferdinand Willumsen (1865-1958) à table, Huile sur carton ;<br />

42 x 31 cm, Rouen, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Au recto et au verso <strong>de</strong> ce carton, Hammershøi a esquissé la<br />

pose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> Cinq portraits, l’œuvre la plus<br />

ambitieuse <strong>de</strong> sa carrière, peinte en 1901-1902 (Stockholm,<br />

Thielska Galleriet). Il s’est attaché à fixer l’allure générale <strong>de</strong>s<br />

personnages et non leur physionomie. Il n’a pas même ébauché<br />

les yeux du modèle principal : le peintre Jens Ferdinand<br />

Willumsen, la figure centrale <strong>de</strong> ce monumental portrait <strong>de</strong><br />

groupe qui réunit cinq hommes immobiles vêtus <strong>de</strong> costumes<br />

sombres, assemblés autour d’une table recouverte d’une nappe<br />

blanche qu’éclaire vivement la lueur <strong>de</strong>s bougies. En faisant<br />

pivoter son support, Hammershøi a repris ici le motif <strong>de</strong>s mains<br />

croisées qui, dans l’œuvre définitive, se referment autour d’un<br />

verre <strong>de</strong> genièvre… L’esquisse <strong>de</strong> Rouen présente une facture<br />

vigoureuse et presque schématique qui diffère sensiblement<br />

<strong>de</strong> la manière plus fondue <strong>de</strong> l’œuvre définitive. La découpe<br />

tranchante <strong>de</strong> la silhouette <strong>de</strong> Willumsen et son caractère<br />

puissamment symétrique annoncent bien cependant, le parti<br />

retenu dans le grand tableau : la pose du modèle est d’autant<br />

plus frappante qu’elle constitue le seul élément rigoureusement<br />

frontal <strong>de</strong> toute la composition.<br />

Die<strong>de</strong>rik Bakhuÿs<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |

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