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10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

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Achen Georg Nicolaj (1860-1912) école danoise - Intérieur - Paris, musée d'Orsay © RMN - photo : Jean-Pierre Lagiewski cocneption : Claire Masset, PBA 2008<br />

<strong>10</strong> <strong>octobre</strong> . 2008 2009 . 11 <strong>janvier</strong><br />

Les maîtres scandinaves & finlandais en France - 1870 / 1914<br />

<strong>Dossier</strong> <strong>de</strong> <strong>presse</strong><br />

Place <strong>de</strong> la République - 59000 Lille - France<br />

Ouvert : lundi, 14 h - 18 h. Du mercredi au dimanche, <strong>10</strong> h - 18 h<br />

Fermé le lundi matin, mardi et certains jours fériés.<br />

www.pba-lille.fr


Sommaire<br />

Edito p 3<br />

Informations p 4<br />

Echappées Nordiques p 5<br />

Sélection <strong>de</strong> notices et repères biographiques p 6<br />

Ecole danoise p 6<br />

Ecole finlandaise p 9<br />

Ecole norvégienne p 11<br />

Ecole suédoise p 14<br />

Autour <strong>de</strong> l’exposition p 17<br />

Œuvres présentées p 19<br />

Liste <strong>de</strong>s images disponibles pour la <strong>presse</strong> p 22<br />

Contacts <strong>presse</strong><br />

Lille, <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Mathil<strong>de</strong> Wardavoir / Giulia Franchino<br />

18 bis rue <strong>de</strong> Valmy 59 000 Lille<br />

Tel : 33 (0)3 20 06 78 18<br />

mwardavoir@mairie-lille.fr<br />

Paris, Partenaires / Rmn<br />

Sylvie Pouja<strong>de</strong> / Marie Senk<br />

49 rue Etienne Marcel 75 001 Paris<br />

Tel : 33 (0)1 40 13 44 69 / 62 38<br />

Partenaires.rmn@rmn.fr<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


Edito<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong>s expositions monographiques ou collectives ont mis à l’honneur les peintres scandinaves. A<br />

travers un choix inédit <strong>de</strong> <strong>10</strong>5 œuvres issues <strong>de</strong>s musées français, <strong>de</strong>s tableaux pour la plupart mais aussi <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins,<br />

<strong>de</strong>s gravures et <strong>de</strong>s sculptures, l’exposition présentée par le <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille apporte une dimension<br />

originale et passionnante : en illustrant à merveille le génie <strong>de</strong> l’art nordique, elle témoigne <strong>de</strong> la fascination réelle<br />

que cet art a exercé sur les Français, tant l’attachement à la nature y est profond, l’aspiration mystique aux valeurs<br />

<strong>de</strong> la vie, prégnante, et vive, la richesse du langage plastique.<br />

Les collections françaises reflètent un évi<strong>de</strong>nt engouement national pour l’art scandinave et finlandais dans le contexte<br />

artistique international si foisonnant au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies du XIXe siècle. Les travaux scientifiques <strong>de</strong> Frank<br />

Claustrat nous ont révélé ce fonds original, cohérent et divers, les peintures cohabitant avec les <strong>de</strong>ssins, estampes<br />

et sculptures ; il doit sa naissance à la politique d’acquisitions menée par l’Etat pour le musée du Luxembourg et les<br />

musées <strong>de</strong> province à la fin du XIX°siècle.<br />

Cent ans plus tard, les musées français font preuve d’un regain d’intérêt pour les écoles étrangères du Nord; ainsi, le<br />

musée <strong>de</strong>s beaux arts <strong>de</strong> Rouen s ‘est porté acquéreur <strong>de</strong> trois œuvres nordiques : Portraits <strong>de</strong> Willumsen et <strong>de</strong> Holsoe<br />

<strong>de</strong> Vilhelm Hammershoï, La vague <strong>de</strong> Frits Thaulow et le Portrait <strong>de</strong> femme en robe noire <strong>de</strong> August Hagborg <strong>de</strong> 2002<br />

à 2007. L’intense activité du musée d’Orsay a certes préparé le terrain : les achats <strong>de</strong> Munch (1986), Hammershoï<br />

(1996 et 2000), Jansson et Acke (2000), Strindberg (1981, 2002) souvent prétexte à <strong>de</strong>s expositions monographiques,<br />

explorent désormais la mouvance avant-gardiste <strong>de</strong> l’art nordique, incomprise en son temps et délaissée par le<br />

musée du Luxembourg.<br />

"Echappées nordiques" raconte la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s échanges et <strong>de</strong>s liens d’estime unissant artistes français et nordiques,<br />

ces <strong>de</strong>rniers leur servant <strong>de</strong> Cicérone dans leur pays, comme lors <strong>de</strong> la mémorable exposition sur l’art français à<br />

Copenhague en 1888.<br />

Le catalogue <strong>de</strong> l’exposition s’attache à reconstituer les écoles danoise, finlandaise, norvégienne et suédoise au<br />

travers <strong>de</strong> ces collections françaises. Les conservateurs <strong>de</strong>s quatre pays, Peter Norgaard Larsen, Riitta Ojanperä,<br />

Marit Lange et Per Hedstrom ont enrichi cette présentation <strong>de</strong> leurs connaissances nordiques en histoire <strong>de</strong> l’art.<br />

Car, l’une <strong>de</strong>s curiosités d’”Echappées nordiques” est <strong>de</strong> souligner combien la sensibilité française a été source <strong>de</strong><br />

décalage avec l’histoire <strong>de</strong> l’art nordique.<br />

L’authenticité et la valeur spirituelle <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong>s nordiques ne pouvaient que séduire les Français d’alors… et les<br />

séduiront aujourd’hui.<br />

Annie Scottez - De Wambrechies,<br />

Conservateur en chef chargé du département <strong>de</strong>s XVIIIe et XIXe siècles<br />

au <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


Informations<br />

<strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille<br />

Place <strong>de</strong> la République<br />

59000 Lille - France<br />

L’exposition ”Echappées nordiques” est présentée du <strong>10</strong> <strong>octobre</strong> 2008 au 11 <strong>janvier</strong> 2009 :<br />

Tarifs (individuel)<br />

Audiogui<strong>de</strong><br />

Exposition : 6.5 euros - 5 euros<br />

Exposition + collections permanentes : 8 euros - 6.5 euros<br />

Exposition : <strong>10</strong> euros - 8 euros<br />

Exposition + collections permanentes : 11 euros – 9 euros<br />

Horaires ouvert tous les jours <strong>de</strong> <strong>10</strong>h à 18h<br />

Fermé le mardi toute la journée et le lundi matin<br />

Renseignements + 33 (0)3 20 06 78 00 / www.pba-lille.fr<br />

Direction du <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> Alain TAPIÉ<br />

Conservateur en chef du patrimoine<br />

Directeur du musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille et <strong>de</strong> l’Hospice Comtesse<br />

Commissariat <strong>de</strong> l’exposition Commissaire général <strong>de</strong> l’exposition<br />

Annie SCOTTEZ - DE WAMBRECHIES<br />

Conservateur en chef chargé du département <strong>de</strong>s XVIIIe et XIXe siècles<br />

au <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille<br />

Commissaire scientifique<br />

Frank CLAUSTRAT, Maître <strong>de</strong> conférences en histoire <strong>de</strong> l’art contemporain,<br />

Université Paul-Valéry, Montpellier 3<br />

Catalogue 216 pages, 130 illustrations, 29 euros, éditions d’art Somogy<br />

Cette exposition est soutenue par l’Etat - Fonds National d’Aménagement et <strong>de</strong> Développement du Territoire<br />

(FNADT), par le Ministère <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong> la Communication et le Conseil Régional Nord-Pas <strong>de</strong> Calais.<br />

Elle bénéficie du soutien <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Danemark, <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Norvège et <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> et du Conseil<br />

Nordique <strong>de</strong>s ministres.<br />

Labellisée ”Saison culturelle européenne”, l’exposition a reçu la participation <strong>de</strong> Culturesfrance et est organisée<br />

avec la contribution exceptionnelle du musée d’Orsay.<br />

Elle est réalisée grâce au mécénat <strong>de</strong> la Caisse d’Epargne Nord France Europe, <strong>de</strong> GDFSUEZ et les enseignes <strong>de</strong><br />

pharmacies Viadys et PharmaRéférence.<br />

La SNCF et Transpole sont partenaires transports, Métro et Télérama, partenaires médias.<br />

Le catalogue <strong>de</strong> l’exposition a été réalisé grâce au concours <strong>de</strong> Nor<strong>de</strong>n ainsi que celui <strong>de</strong> UPMKymmene<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


Echappées Nordiques<br />

Les maîtres scandinaves et finlandais en France<br />

1870-1914<br />

Texte <strong>de</strong> Annie SCOTTEZ - DE WAMBRECHIES, commissaire général <strong>de</strong> l’exposition<br />

Entre 1870 et 1914, Danois, Finlandais, Norvégiens et Suédois affluent en France afin <strong>de</strong> parfaire leur formation<br />

artistique, délaissant l’Allemagne et l’Italie. Ces artistes découvrent Paris, alors capitale <strong>de</strong>s arts, mais arpentent aussi<br />

la Bretagne, la Normandie, la Manche et la Picardie. Par la qualité, l’authenticité et la fraîcheur <strong>de</strong> leur production,<br />

s’attachant à représenter la vie quotidienne en France puis celle <strong>de</strong> leur pays natal, ils séduisent les maîtres français<br />

(Rodin, Puvis <strong>de</strong> Chavannes, Monet, Cazin, Gauguin…). Les Expositions Universelles <strong>de</strong> Paris, en 1889 et en 1900 leur<br />

accor<strong>de</strong>nt la consécration. Dans le sillage <strong>de</strong> cet engouement, l’Etat français va alors acquérir nombre d’œuvres qui<br />

constituent un fonds remarquable réparti aujourd’hui entre le musée d’Orsay et <strong>de</strong> nombreuses collections publiques<br />

françaises.<br />

L’exposition s’organise d’une manière thématique et chronologique qui démontre comment ces artistes nordiques<br />

vont constituer une nouvelle école riche <strong>de</strong> ses propres valeurs : en première partie est évoquée la France rurale,<br />

forte <strong>de</strong> ses coutumes telle que les Scandinaves la découvrent, l’arpentent, y séjournent dès les années 1870, formant<br />

l’une <strong>de</strong>s colonies les plus considérables et les plus solidaires. A Paris ou à Grez-sur-Loing, à Pont-Aven, ou sur la côte<br />

d’Opale, ils expérimentent la voie <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité en réaction au conservatisme <strong>de</strong>s académies <strong>de</strong> Copenhague,<br />

<strong>de</strong> Stockholm et <strong>de</strong> Düsseldorf.<br />

S’impose ensuite la section dédiée aux territoires <strong>de</strong> Scandinavie et <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong>, peints par les artistes <strong>de</strong> retour<br />

dans leur pays, dans la décennie 1880-1890, affermis par l’expérience française au contact essentiel d’un Bastien-<br />

Lepage ou d’un Manet. Ils élaborent une vision nouvelle, le plein-airisme où prime l’étu<strong>de</strong> scrupuleuse <strong>de</strong> cette<br />

fameuse lumière naturelle, blanche et si cristalline ; les bois, les lacs, la mer, les fjords <strong>de</strong>viennent un immense atelier<br />

à ciel ouvert. Ensuite, <strong>de</strong> nouveau direction la France, pour exposer leurs œuvres aux Salons ou aux Expositions<br />

Universelles.<br />

La <strong>de</strong>rnière séquence <strong>de</strong> l’exposition montre l’évolution <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> plein-air vers un langage symbolique<br />

autour <strong>de</strong> 1890-1900 ; nous abordons les rives <strong>de</strong> l’imaginaire nordique et ses représentations <strong>de</strong> l’âme où percent<br />

les singularités nationales tel l’intimisme <strong>de</strong>s Danois, l’intériorité mystique <strong>de</strong>s Finlandais, le lyrisme métaphysique <strong>de</strong>s<br />

Suédois et l’âpreté grandiose <strong>de</strong>s Norvégiens.<br />

Dans cet ensemble original et <strong>de</strong> qualité, composé <strong>de</strong> portraits émouvants, <strong>de</strong> scènes familières et intimes, <strong>de</strong> vastes<br />

paysages <strong>de</strong> neige ou <strong>de</strong> mer, surgissent les noms prestigieux <strong>de</strong> Vilhelm Hammershøi et <strong>de</strong> Pe<strong>de</strong>r Severin Krøyer pour<br />

le Danemark, Albert E<strong>de</strong>lfelt et Ville Vallgren pour la Finlan<strong>de</strong>, Frits Thaulow, Edvard Munch, Johanes Grimelund pour<br />

la Norvège, Hugo Salmson, August Hagborg, August Strindberg et An<strong>de</strong>rs Zorn pour la Suè<strong>de</strong>.<br />

Les musées français possè<strong>de</strong>nt un fonds nordique d’une surprenante richesse dont ”Echappées nordiques” livre un<br />

florilège. Toutes les œuvres présentées – à l’exception d’un Jansson- appartiennent au sol français ! à la différence<br />

<strong>de</strong>s expositions récentes consacrées au sujet mais fondées sur les collections nordiques, dont la remarquable et<br />

pionnière "Lumières du Nord" au musée du Petit <strong>Palais</strong> à Paris, en 1987 !<br />

Entre naturalisme et impressionnisme, les artistes nordiques ont créé leur esthétique, le plein-airisme, qui puise ses<br />

racines dans leur environnement naturel et culturel. Cette école du plein-air a été perçue comme l’école du ”juste<br />

milieu”, selon la formule <strong>de</strong> Léonce Benedite, dotée bien sur <strong>de</strong> particularismes, du fait <strong>de</strong> l’histoire mêlée <strong>de</strong> ces<br />

pays et <strong>de</strong> leur parenté géographique, à l’image <strong>de</strong> la suédoise Anna Boberg inspirée par la Norvège.<br />

”Echappées nordiques” nous dévoile l’atmosphère et l’âme scandinaves et finlandaises ; elle témoigne ainsi <strong>de</strong><br />

l’indéniable part <strong>de</strong>s nordiques à l’histoire <strong>de</strong> l’art mo<strong>de</strong>rne en Europe.<br />

Ancrée aux portes <strong>de</strong> l’Europe du Nord, et forte <strong>de</strong> son ouverture internationale, Lille crée ici l’événement en<br />

célébrant l’art nordique exclusivement à partir d’un trésor propre aux musées français.<br />

Cette exposition bénéficie du soutien <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Danemark, <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Norvège et <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> ainsi<br />

que <strong>de</strong> celui du Conseil nordique <strong>de</strong>s ministres. Elle a reçu le label Saison culturelle européenne et a été organisée<br />

grâce à la participation exceptionnelle du musée d’Orsay.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


Sélection <strong>de</strong> notices et repères biographiques<br />

Textes <strong>de</strong> Frank CLAUSTRAT, commissaire scientifique <strong>de</strong> l’exposition<br />

Ecole danoise<br />

Dans la secon<strong>de</strong> moitié du XIXe siècle, le Danemark s’impose en littérature avec <strong>de</strong>s figures majeures comme Søren<br />

Kierkegaard qui ouvre <strong>de</strong> nouveaux horizons à la philosophie, et Hans Christian An<strong>de</strong>rsen qui élève le conte au<br />

niveau du témoignage sociologique. Dans le domaine <strong>de</strong> la critique un rôle essentiel est joué par Georg Bran<strong>de</strong>s,<br />

dont les écrits et l’enseignement introduisent dans la vie littéraire danoise le naturalisme et l’impressionnisme que<br />

pratiqueront Henrik Pontoppidan et Herman Bang. Ce <strong>de</strong>rnier rencontrera Monet en 1895 en Norvège.<br />

A l’Âge d’Or danois, synthèse <strong>de</strong> néo-classicisme et <strong>de</strong> romantisme non dénuée <strong>de</strong> qualités, succè<strong>de</strong>nt une peinture<br />

réaliste officielle et une autre progressiste, incarnée, entre autres, par Fritz et Anton Melbye que fréquente Camille<br />

Pissarro (né dans les Antilles danoises). Lorentz Frølich, qui rési<strong>de</strong> longtemps à Paris (<strong>de</strong> 1851 à 1875), est un ancien<br />

élève <strong>de</strong> Thomas Couture, l’ami <strong>de</strong> Manet et <strong>de</strong> Degas. Antérieurement à 1882, <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> Georg Bran<strong>de</strong>s<br />

traiteront <strong>de</strong> la transformation opérée dans les arts plastiques par le japonisme et l’impressionnisme. Puis, le critique<br />

Karl Madsen, futur directeur du musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Copenhague, s’efforcera <strong>de</strong> faire comprendre l’Ecole<br />

impressionniste au public scandinave.<br />

Une meilleure connaissance <strong>de</strong> la peinture mo<strong>de</strong>rne est une <strong>de</strong>s conséquences du mariage <strong>de</strong> Gauguin en 1873<br />

avec une Danoise, Mette Gad. Sa sœur Ingeborg Gad épouse le peintre norvégien Frits Thaulow et, à Paris, toutes<br />

<strong>de</strong>ux accueillent leurs compatriotes. Ainsi, en 1877, et avant même qu’il n’adopte l’impressionnisme, Gauguin a<br />

fait la connaissance <strong>de</strong> Karl Madsen. Gauguin séjourne à Copenhague <strong>de</strong> décembre 1884 à 1885, laissant à sa<br />

femme les toiles impressionnistes qu’il collectionnait. Le peintre Pe<strong>de</strong>r Severin Krøyer, un ami <strong>de</strong> Gauguin, est, avec<br />

le Norvégien Christian Krohg, le chef <strong>de</strong> file <strong>de</strong> l’Ecole plein-airiste puis symboliste <strong>de</strong> Skagen, village côtier situé à<br />

l’extrémité nord du Danemark. Les œuvres les plus téméraires s’attacheront à traduire l’ensoleillement <strong>de</strong>s dunes au<br />

printemps et les crépuscules bleutés <strong>de</strong> l’été. Les scènes d’intérieurs, <strong>de</strong> lumière douce ou d’atmosphère paisible,<br />

empreintes d’intimisme et <strong>de</strong> nostalgie, caractérisent l’Ecole danoise contemporaine.<br />

Dans la <strong>de</strong>rnière décennie du XIXe siècle, le mouvement symboliste gagne le Danemark qui sait se démarquer<br />

du symbolisme français. Dans cette nation luthérienne, le symbolisme prend une orientation morale ; ainsi Vilhelm<br />

Hammershøi montre-t-il l’atmosphère quasi religieuse d’intérieurs austères habités par <strong>de</strong>s personnages presque<br />

fantomatiques. La gamme <strong>de</strong>s valeurs (brun, noir, blanc) évoque Carrière tout en gardant son originalité par la<br />

maîtrise d’une lumière extatique. Julius Paulsen, autre intimiste <strong>de</strong> talent, privilégie une lumière tamisée. Mogens<br />

Ballin, converti au catholicisme a, lui, <strong>de</strong> façon indirecte, été marqué par Gauguin et l’Ecole <strong>de</strong> Pont-Aven. Ses<br />

paysages bretons sont proches à la fois par la mise en page et par les couleurs <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Sérusier, mais gar<strong>de</strong>nt<br />

leur spécificité dans l’atmosphère rendue, presque magique.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


GEORG NICOLAJ ACHEN<br />

Biographie<br />

Fre<strong>de</strong>rikssünd (Danemark), 1860 – Copenhague (Danemark),<br />

1912<br />

Elève <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>s arts (1877-83 ) en même temps que<br />

Hammershøi, Paulsen et Ilsted, Achen suivit ensuite les cours<br />

<strong>de</strong> P.S. Krøyer aux Ateliers libres (1883-85). Durant les années<br />

1880, il se consacra principalement à la peinture <strong>de</strong> paysage,<br />

mais après un grand succès critique en 1890, il s’orienta vers<br />

le portrait. Il allait <strong>de</strong>venir pendant les décennies suivantes un<br />

<strong>de</strong>s portraitistes les plus <strong>de</strong>mandés. On note dans ses meilleurs<br />

tableaux, portraits ou peintures d’intérieurs avec figures <strong>de</strong><br />

femme <strong>de</strong> dos, une nette influence <strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> son ami<br />

Hammershøi. Achen ne laissa pas une gran<strong>de</strong> production, sans<br />

doute en raison <strong>de</strong> son tempérament inquiet, qui lui fit traverser<br />

<strong>de</strong>s crises sérieuses et <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s d’inactivité.<br />

Peter Nørgaard Larsen<br />

Intérieur, 1901<br />

Huile sur toile ; 65.5 x 48.5 cm, Paris, Musée d’Orsay<br />

…Caractéristique d’une part <strong>de</strong> la production du peintre,<br />

laquelle lui valut l’estime <strong>de</strong>s collectionneurs <strong>de</strong> son temps,<br />

Intérieur diffuse un sentiment précieux <strong>de</strong> poésie teintée <strong>de</strong><br />

mélancolie, malgré le caractère réaliste, soigné et strict <strong>de</strong> la<br />

composition. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s personnages féminins et solitaires<br />

aperçus en contre-jour à l’arrière-plan, tournant le dos, la<br />

lumière naturelle s’immisce à pas feutré dans la salon, faisant<br />

vibrer l’atmosphère intime du lieu. Hammershoï poussera, quant<br />

à lui, cette paisible peinture d’atmosphère d’intérieurs jusqu’à<br />

l’épure.<br />

Annie Scottez – De Wambrechies<br />

MOGENS BALLIN<br />

Biographie<br />

Copenhague (Danemark), 1871 – Hellerup (Danemark), 1914<br />

Ballin suivit un enseignement privé auprès <strong>de</strong> Viggo Pe<strong>de</strong>rsen,<br />

mais le véritable coup d’envoi <strong>de</strong> son évolution artistique fut la<br />

découverte <strong>de</strong> la collection privée <strong>de</strong> Mette Gad (épouse <strong>de</strong><br />

Gauguin), à l’occasion <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> français chez elle. En 1889, il<br />

partit à Paris où, grâce aux contacts <strong>de</strong> Gad, il entra en relation<br />

avec les représentants du synthétisme, entre autres Sérusier et<br />

Denis. En été 1891, il partit pour la Bretagne avec Jan Verka<strong>de</strong>,<br />

où tous <strong>de</strong>ux firent <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> paysage synthétiste. En<br />

1993, Ballin se convertit au catholicisme à Florence et prit le nom<br />

<strong>de</strong> Francesco. Il fut un <strong>de</strong>s principaux illustrateurs <strong>de</strong> la revue<br />

symboliste Taarnet ( La Tour ). Inspiré par les idées <strong>de</strong> Morris et <strong>de</strong><br />

Ruskin sur la création d’objets utilitaires à partir <strong>de</strong> métaux bon<br />

marché, il travailla essentiellement à l’artisanat d’art à partir <strong>de</strong><br />

1899. Après avoir vendu son atelier en 1907, il se consacra au<br />

travail pédagogique à l’école catholique <strong>de</strong> Copenhague.<br />

P.N. Larsen<br />

Paysage breton, vers 1891, Huile sur papier ; 38 x 32 cm,<br />

Saint-Germain-en-Laye, Musée du Prieuré<br />

…A partir <strong>de</strong>s instructions synthétistes <strong>de</strong> Paul Sérusier et d’un<br />

tableau qu’il lui aurait offert (Paysage. Bretagne, 1891), Ballin<br />

peint en Bretagne à <strong>de</strong>ux reprises. En 1891, il séjourne d’abord<br />

à Pont-Aven, puis au Huelgoat (à partir <strong>de</strong> juin, où il rencontre<br />

le peintre et céramiste Georges Rasetti) et au Pouldu (où il<br />

rencontre Maxime Maufra et Charles Filiger). En 1892, il séjourne<br />

à Auray, Vannes et Saint-Nolff. Ses rares peintures, généralement<br />

non signées, sont <strong>de</strong>s paysages d’atmosphère éminemment<br />

mystiques, où la lumière joue un rôle majeur. Dans l’œuvre<br />

exposée, Ballin insiste sur le contraste du ciel doré, crépusculaire,<br />

et le premier plan, plongé dans la pénombre.<br />

Frank Claustrat<br />

VILHELM HAMMERSHøI,<br />

Biographie<br />

Copenhague (Danemark), 1864 – Copenhague (Danemark),<br />

1916<br />

Déjà formé au <strong>de</strong>ssin par <strong>de</strong>s professeurs réputés, Hammershøi<br />

étudie à l’académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Copenhague entre<br />

1879 et 1884, tout en suivant les cours <strong>de</strong>s Ateliers libres, sous<br />

la direction <strong>de</strong> Krøyer, entre 1883 et 1885. En 1887, il voyage<br />

en Hollan<strong>de</strong> et en Belgique. Il visite Paris <strong>de</strong>ux ans plus tard, à<br />

l’occasion <strong>de</strong> l’Exposition universelle où il présente quatre toiles.<br />

Le refus qu’il essuie l’année suivante à l’exposition officielle <strong>de</strong><br />

Charlottenborg l’amène à constituer une société d’artistes<br />

indépendants qui organise <strong>de</strong>s expositions que salueront<br />

notamment le critique français Théodore Duret et, plus tard,<br />

Rainer Maria Rilke. Si l’artiste voyage à travers l’Europe …, il<br />

poursuit ses recherches sans lien concret avec les avant-gar<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s grands foyers européens. La qualité unique <strong>de</strong> sa peinture est<br />

perçue cependant par quelques collectionneurs, parmi lesquels<br />

Alfred Bramsen, qui, dès 1888, acquiert <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> sa main<br />

et qui, au fil du temps, en réunira un ensemble exceptionnel.<br />

Nourri <strong>de</strong> la peinture d’Eckersberg et <strong>de</strong>s grands maîtres <strong>de</strong><br />

l’Âge d’or danois, tout comme <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> Vermeer dont la<br />

redécouverte est alors récente, Hammershøi a construit, dans<br />

une palette resserrée et avec une extraordinaire concentration<br />

<strong>de</strong> moyens, un univers <strong>de</strong> dépouillement, d’intériorité et <strong>de</strong><br />

silence, aussi bien dans ses paysages, que dans ses scènes<br />

d’intérieur, ses vues d’architectures et ses portraits.<br />

Ferdinand Willumsen (1865-1958) à table, Huile sur carton ;<br />

42 x 31 cm, Rouen, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Au recto et au verso <strong>de</strong> ce carton, Hammershøi a esquissé la<br />

pose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> Cinq portraits, l’œuvre la plus<br />

ambitieuse <strong>de</strong> sa carrière, peinte en 1901-1902 (Stockholm,<br />

Thielska Galleriet). Il s’est attaché à fixer l’allure générale <strong>de</strong>s<br />

personnages et non leur physionomie. Il n’a pas même ébauché<br />

les yeux du modèle principal : le peintre Jens Ferdinand<br />

Willumsen, la figure centrale <strong>de</strong> ce monumental portrait <strong>de</strong><br />

groupe qui réunit cinq hommes immobiles vêtus <strong>de</strong> costumes<br />

sombres, assemblés autour d’une table recouverte d’une nappe<br />

blanche qu’éclaire vivement la lueur <strong>de</strong>s bougies. En faisant<br />

pivoter son support, Hammershøi a repris ici le motif <strong>de</strong>s mains<br />

croisées qui, dans l’œuvre définitive, se referment autour d’un<br />

verre <strong>de</strong> genièvre… L’esquisse <strong>de</strong> Rouen présente une facture<br />

vigoureuse et presque schématique qui diffère sensiblement<br />

<strong>de</strong> la manière plus fondue <strong>de</strong> l’œuvre définitive. La découpe<br />

tranchante <strong>de</strong> la silhouette <strong>de</strong> Willumsen et son caractère<br />

puissamment symétrique annoncent bien cependant, le parti<br />

retenu dans le grand tableau : la pose du modèle est d’autant<br />

plus frappante qu’elle constitue le seul élément rigoureusement<br />

frontal <strong>de</strong> toute la composition.<br />

Die<strong>de</strong>rik Bakhuÿs<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


PEDER SEVERIN KRøYER<br />

Biographie<br />

Stavanger (Norvège), 1851 – Skagen (Danemark), 1909<br />

Né en Norvège et formé à l’Académie royale <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

<strong>de</strong> Copenhague, puis dans l’atelier <strong>de</strong> Léon Bonnat à Paris<br />

(1877-1879), Krøyer séjourne dès 1882 à Skagen, village situé à<br />

la pointe nord du Danemark, petit paradis <strong>de</strong> sable fin et <strong>de</strong><br />

lumière vertueuse. C’est là qu’il met le Plein-airisme au service <strong>de</strong><br />

scènes <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s pêcheurs, ou d’artistes nordiques, réunis en<br />

une colonie fraternelle en quête d’expérimentation collective.<br />

Pour autant, Krøyer expose très régulièrement à Paris jusqu’en<br />

1903 : aux salons <strong>de</strong>s Artistes Français et <strong>de</strong> la Société Nationale<br />

<strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, comme à la Galerie Georges Petit. Son succès<br />

sera international. Il repose en gran<strong>de</strong> partie sur <strong>de</strong>s paysages<br />

symbolistes dits « d’atmosphère », au bleu profond, révélateurs<br />

d’états d’âme universels. En cela, il poursuit la tradition intimiste<br />

<strong>de</strong> l’Ecole danoise.<br />

Le départ <strong>de</strong>s pécheurs, ou Bateaux <strong>de</strong> pêche, Skagen, 1884,<br />

Huile sur toile ; 160 x 245 cm, Paris, Musée d’Orsay<br />

Au cours <strong>de</strong> l’été 1881, après avoir passé presque quatre ans<br />

à l’étranger, Krøyer revient au Danemark…. Skagen, bourga<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> pêcheurs située à l’extrémité septentrionale du Jutland,<br />

accueille <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 1870 un groupe d’artistes<br />

nordiques passionnés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité. Attiré par la qualité <strong>de</strong> la<br />

lumière et inspiré par la vie solitaire et austère <strong>de</strong>s pêcheurs,<br />

Krøyer y réalise ses œuvres les plus célèbres. Bateaux <strong>de</strong> pêche,<br />

Skagen, 1884, est remarquable par la lumière crépusculaire qu’il<br />

diffuse, d’un bleu fort singulier. L’Ecole danoise mo<strong>de</strong>rne se voit<br />

ici clairement définie à partir <strong>de</strong> la lumière du Nord, appelée<br />

à <strong>de</strong>venir un véritable mythe, jusqu’à son apothéose dans la<br />

culture symboliste à la fin du siècle.<br />

Frank Claustrat<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


Ecole finlandaise<br />

Le peintre Albert E<strong>de</strong>lfelt et le sculpteur Ville Vallgren – les <strong>de</strong>ux plus gran<strong>de</strong>s figures finlandaises au sein <strong>de</strong> la colonie<br />

artistique nordique en France – ont pleinement participé à l’élaboration <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mouvements capitaux dans<br />

l’histoire <strong>de</strong> l’art du XIXe siècle - le plein-airisme et le symbolisme - tout en s’attachant à définir une authentique<br />

i<strong>de</strong>ntité nationale.<br />

Dans un pays qui, après plus <strong>de</strong> six siècles <strong>de</strong> domination suédoise, était passé sous l’autorité russe en 1809, la question<br />

i<strong>de</strong>ntitaire fut cruciale dans la définition <strong>de</strong> l’art finlandais tout au long du XIXe siècle et même au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> son<br />

indépendance, proclamée le 6 décembre 1917. Dans ce contexte politique spécifique, les relations <strong>de</strong>s artistes du<br />

Grand Duché <strong>de</strong> Finlan<strong>de</strong> avec l’étranger – <strong>de</strong> Paris surtout – ont été déterminantes.<br />

Albert E<strong>de</strong>lfelt – chantre du combat patriotique – <strong>de</strong>vint un chef <strong>de</strong> file du style plein-airiste, une esthétique qui<br />

permettra <strong>de</strong> révéler la singularité géographique, culturelle et politique <strong>de</strong> son pays. Ses paysages du Golfe <strong>de</strong><br />

Finlan<strong>de</strong>, d’archipels, <strong>de</strong> lacs et <strong>de</strong> forêts, exécutés avec brio, lui apporteront une reconnaissance internationale au<br />

Salon comme aux Expositions universelles. Avec leur lumière limpi<strong>de</strong> et leur étonnant pouvoir d’analyse, les paysages<br />

d’E<strong>de</strong>lfelt constituent une o<strong>de</strong> au pays et à ses habitants. Ses modèles ne sont pas sans rappeler ceux que l’on<br />

retrouve dans la littérature d’Aleksis Kivi (1834-1872), comme son roman titré Les Sept frères (1870) qui décrit à merveille<br />

le caractère téméraire <strong>de</strong>s paysans. Dans ses paysages d’atmosphère <strong>de</strong>s années 1890, d’esprit symboliste, la nature<br />

joue davantage un rôle <strong>de</strong> suggestion, comme miroir <strong>de</strong>s états d’âme et <strong>de</strong>s aspirations <strong>de</strong> tout un peuple.<br />

Dans le registre du portrait, E<strong>de</strong>lfelt saura aussi insuffler une touche <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité en représentant son modèle en action<br />

dans son milieu quotidien et baigné d’une lumière naturelle. Ce plein-airisme dit « d’intérieur » est magistralement<br />

illustré par le portrait <strong>de</strong> Louis Pasteur, acheté par l’Etat français, et qui lui vaudra non seulement la Légion d’honneur<br />

mais également <strong>de</strong> très nombreuses comman<strong>de</strong>s privées.<br />

Les années 1890 correspon<strong>de</strong>nt à un âge d’or finlandais sur le plan culturel, dans les beaux-arts, la musique (Jean<br />

Sibelius), mais aussi dans les lettres. L’univers imaginaire du Kalevala (et notamment <strong>de</strong> sa mythologie) <strong>de</strong>vient une<br />

source d’inspiration majeure mais pas unique. Le sculpteur Ville Vallgren – dont le séjour à Paris durera plus <strong>de</strong> trente<br />

ans (en 1902 il obtient la nationalité française) – exposera par exemple, au Salon <strong>de</strong> 1889, la légendaire Aïno fuyant<br />

l’amour du vieux Vaïnämoïnen. Ensuite, il se tournera vers un symbolisme <strong>de</strong> mystère et <strong>de</strong> grâce plus universel, se<br />

spécialisant dans <strong>de</strong> petites figurines féminines, longilignes, délicatement ondulantes, plongées dans une douleur<br />

retenue sans gandiloquence. Sa participation au Salon <strong>de</strong> la Rose + Croix ainsi que l’admiration <strong>de</strong> Rodin pour<br />

son œuvre assureront à Vallgren une célébrité que peu d’artistes étrangers, installés en France, ont connu à cette<br />

époque.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


ALBERT EDELFELT,<br />

Biographie<br />

Porvoo (Finlan<strong>de</strong>), 1854 – Haikko (Finlan<strong>de</strong>), 1905.<br />

Albert E<strong>de</strong>lfelt est né au domaine <strong>de</strong> Kiiala à Porvoo, sur la côte<br />

méridionale <strong>de</strong> la Finlan<strong>de</strong> – une région qu’il affectionna durant<br />

toute sa vie. Le père d’E<strong>de</strong>lfelt était un architecte d’origine<br />

suédoise, et sa mère la fille d’une famille <strong>de</strong> commerçants et<br />

d’armateurs. Dans les années 1870, E<strong>de</strong>lfelt abandonna ses<br />

étu<strong>de</strong>s universitaires et se dirigea vers la peinture qu’il étudia<br />

avec A. von Becker et B. Lindholm. En 1873, il s’installa à Anvers<br />

pour se perfectionner dans la peinture historique. En 1874, il<br />

gagna Paris où il séjourna plus <strong>de</strong> quinze ans. Ses premières<br />

œuvres sont <strong>de</strong>s peintures historiques, dont La Reine Blanche,<br />

présentée à l’Exposition universelle <strong>de</strong> 1878. En 1880, la toile<br />

Convoi d’un enfant reçut une médaille <strong>de</strong> troisième classe<br />

– ce fut la première médaille jamais reçue par un Finlandais. A<br />

partir <strong>de</strong>s années 1880, E<strong>de</strong>lfelt connut un succès en tant que<br />

portraitiste et réussit à mettre un pied sur le marché <strong>de</strong> l’art<br />

américain grâce à J. S. Sargent. En 1881, il reçut une comman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> portraits <strong>de</strong> la famille impériale russe, qui donna suite à<br />

plusieurs autres comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la haute société<br />

<strong>de</strong> Saint-Pétersbourg. En 1896, E<strong>de</strong>lfelt y réalisa le portrait <strong>de</strong><br />

l’empereur Nikolaï II. Parmi les œuvres majeures <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> sa<br />

carrière, on peut noter l’illustration du roman Récits du souslieutenant<br />

Stool (Vänrikki Stoolin tarinat) <strong>de</strong> J. L. Runeberg et les<br />

fresques <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Helsinki.<br />

Service Divin au bord <strong>de</strong> la mer, 1881,Toile ; 122 x 178 cm<br />

Colmar, Préfecture du Haut-Rhin (dépôt du musée d’Orsay)<br />

Après Convoi d’un enfant, réalisée <strong>de</strong>ux ans plus tôt, cette<br />

peinture est le second grand paysage <strong>de</strong> plein air d’E<strong>de</strong>lfelt,<br />

commencé en Finlan<strong>de</strong> pendant l’été 1881. Lors d’une traversée<br />

en bateau dans sa région natale, E<strong>de</strong>lfelt avait aperçu une<br />

messe célébrée en extérieur. Dans l’œuvre finale, la scène<br />

est minutieusement construite à partir <strong>de</strong> plusieurs esquisses.<br />

L’immense toile était transportée tous les matins à l’endroit choisi<br />

par E<strong>de</strong>lfelt pour peindre, à <strong>de</strong>ux kilomètres <strong>de</strong> son domicile. La<br />

lumière dispensée d’un ciel à moitié voilé adoucit les ombres…<br />

La nouvelle approche d’E<strong>de</strong>lfelt consistait à déterminer les<br />

couleurs et les valeurs <strong>de</strong> la peinture sur la base <strong>de</strong> l’observation<br />

et <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> minutieuse <strong>de</strong> la nature, et à représenter la réalité<br />

tridimensionnelle <strong>de</strong> l’image avec le <strong>de</strong>ssin et les formes.<br />

Journée <strong>de</strong> Décembre, 1892, Huile sur toile ; 52 x 87 cm, Paris,<br />

Musée d’Orsay<br />

En Finlan<strong>de</strong>, E<strong>de</strong>lfelt n’est traditionnellement pas considéré<br />

comme un peintre <strong>de</strong> paysages même s’il fut un précurseur<br />

incontesté <strong>de</strong> la peinture en plein air. Dans les années 1890, la<br />

génération qui lui succéda, et notamment Akseli Gallen-Kallela<br />

et Pekka Halonen, ont donné une nouvelle définition <strong>de</strong> la<br />

peinture <strong>de</strong> paysage finlandaise. Selon leurs idéaux, le paysage<br />

finlandais représente une nature sauvage, sans trace d’une<br />

présence humaine. E<strong>de</strong>lfelt, lui, était surtout un peintre <strong>de</strong>s<br />

paysages culturels. Dans ses œuvres, on trouve presque toujours<br />

<strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s hommes, <strong>de</strong> la navigation ou <strong>de</strong><br />

l’industrie. Ce sont en même temps <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> la nature et<br />

d’une Finlan<strong>de</strong> en pleine mo<strong>de</strong>rnisation, <strong>de</strong> plus en plus ouverte<br />

vers l’étranger. Journée <strong>de</strong> décembre met en scène le paysage<br />

environnant le domicile d’E<strong>de</strong>lfelt dans un quartier rési<strong>de</strong>ntiel du<br />

sud <strong>de</strong> Helsinki. En 1889, le peintre avait en effet quitté Paris pour<br />

se réinstaller en Finlan<strong>de</strong>. Comme dans ses premières peintures<br />

en plein air, son regard se dirige ici aussi <strong>de</strong> la plage vers la mer et<br />

l’horizon. La peinture représente une saison où les journées sont<br />

courtes et où le soleil ne monte jamais très haut dans l’horizon.<br />

Dans ce tableau, d’une ambiance immobile, la lumière pâle<br />

du soleil hivernal se reflète à la surface <strong>de</strong> l’eau, pas tout à fait<br />

gelée, dans les couleurs du crépuscule.<br />

Louis Pasteur, 1885, Huile sur toile ; 154 x 126 cm, Paris, musée<br />

d’Orsay (dépôt du musée du château et du domaine <strong>de</strong><br />

Versailles)<br />

E<strong>de</strong>lfelt a peint le portrait <strong>de</strong> Louis Pasteur à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

son fils Jean-Baptiste, en mai-juin 1885. Les portraits <strong>de</strong> sujets<br />

peints dans leur environnement habituel, savamment composés<br />

mais donnant une impression d’instantané, étaient <strong>de</strong>venus<br />

la marque <strong>de</strong> fabrique d’E<strong>de</strong>lfelt dès le début <strong>de</strong>s années<br />

1880. L’interaction entre le modèle et son environnement<br />

fonctionnait parfaitement dans les portraits <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

la famille tout comme dans ceux peints sur comman<strong>de</strong>. Jules<br />

Bastien-Lepage, qu’E<strong>de</strong>lfelt considérait <strong>de</strong>puis toujours comme<br />

le meilleur portraitiste <strong>de</strong> France, a gran<strong>de</strong>ment influencé la<br />

façon dont ce <strong>de</strong>rnier appréhendait l’art du portrait. Pour<br />

E<strong>de</strong>lfelt, il était évi<strong>de</strong>nt que Louis Pasteur <strong>de</strong>vait être représenté<br />

au travail, dans son laboratoire <strong>de</strong> l’Ecole normale supérieure.<br />

La pièce est inondée d’une lumière vive provenant <strong>de</strong> la droite<br />

et qui souligne le visage et les mains du modèle ainsi que les<br />

récipients en verre qui sont utilisés dans le travail <strong>de</strong> laboratoire.<br />

Au fur et à mesure <strong>de</strong>s esquisses, le nombre <strong>de</strong> ces récipients<br />

a augmenté et un microscope a été ajouté à la composition.<br />

Le portrait est bien celui <strong>de</strong> Pasteur mais en même temps, c’est<br />

une image pleine d’admiration pour la recherche en sciences<br />

naturelles, pour l’intelligence, la lucidité et les métho<strong>de</strong>s précises<br />

d’expérimentation qu’elle requiert... .<br />

Riitta Ojanperä<br />

VILLE VALLGREN,<br />

Biographie<br />

Porvoo (Finlan<strong>de</strong>), 1855 – Helsinki (Finlan<strong>de</strong>), 1940<br />

Ville Vallgren a travaillé à Paris pendant plus <strong>de</strong> trente ans.<br />

L’Exposition universelle <strong>de</strong> 1889 marque un tournant dans la<br />

carrière du jeune Finlandais qui y tisse ses premiers liens avec le<br />

milieu artistique français. Vallgren pratiquait différentes formes<br />

<strong>de</strong> sculpture. Le symbolisme poétique <strong>de</strong>s années 1890 est<br />

généralement considéré comme sa pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gloire. Ses petites<br />

figurines féminines, sculptées avec beaucoup <strong>de</strong> délicatesse,<br />

sont touchantes <strong>de</strong> justesse dans leur mise en scène <strong>de</strong> grands<br />

moments <strong>de</strong> la vie. Vallgren a produit également <strong>de</strong>s objets<br />

d’art, caractéristiques <strong>de</strong> l’art nouveau, décorés <strong>de</strong> femmesfleurs<br />

symboliques. A son grand plaisir, il eut aussi l’occasion<br />

<strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s cheminées, <strong>de</strong>s luminaires et <strong>de</strong> l’argenterie<br />

pour <strong>de</strong>s particuliers parisiens. Certaines <strong>de</strong> ses œuvres ont<br />

été présentées dans les expositions <strong>de</strong> la galerie Art Nouveau<br />

<strong>de</strong> Bing et <strong>de</strong> Rose+Croix, ainsi qu’à l’occasion <strong>de</strong> nombreux<br />

événements artistiques internationaux. En 1902, Vallgren reçut la<br />

nationalité française mais il se réinstalla en Finlan<strong>de</strong> à partir <strong>de</strong><br />

1913.<br />

Mendiante,v1892, Bronze ; 21 x 18 x 20.5 cm, Paris, Musée<br />

d’Orsay<br />

Ce petit bronze maternité a été inspiré par une scène aperçue<br />

sur les marches d’une église. Une jeune mère pauvre observe<br />

le nourrisson qu’elle porte dans ses bras, emplie d’amour<br />

– mais aussi d’une gran<strong>de</strong> inquiétu<strong>de</strong>. Vallgren avait la faculté<br />

<strong>de</strong> s’émouvoir facilement et a été, à juste titre, défini comme<br />

un sculpteur d’émotions. Il achevait ses œuvres lui-même<br />

en s’occupant <strong>de</strong> la ciselure et <strong>de</strong> la patine. Il fit plusieurs<br />

expériences dans son atelier et obtint ainsi <strong>de</strong>s magnifiques<br />

patines <strong>de</strong> couleur. Cette œuvre fit la joie <strong>de</strong> l’artiste puisqu’elle<br />

fut achetée et exposée au musée du Luxembourg, le premier<br />

musée au mon<strong>de</strong> consacré uniquement à l’art contemporain.<br />

A cette époque, en 1893, les sculpteurs étrangers n’y étaient<br />

représentés que par le belge Meunier et Vallgren lui-même.<br />

Dans le milieu artistique, ce musée était considéré comme la<br />

porte d’entrée au Louvre.<br />

Marja Supinen<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | <strong>10</strong>


Ecole norvégienne<br />

La Norvège, malgré ses liens privilégiés avec le Danemark et la Suè<strong>de</strong>, gar<strong>de</strong> tout au long du XIXe siècle <strong>de</strong>s traditions<br />

populaires profondément enracinées, tout en sachant se tourner vers la mo<strong>de</strong>rnité offerte par le continent européen.<br />

Jusqu’en 1870, les artistes se sont expatriés pour faire carrière en Allemagne (Johan Christian Dahl à Dres<strong>de</strong>, Ludvig<br />

Munthe et Hans Gu<strong>de</strong> à Düsseldorf). L’exaltation <strong>de</strong>s paysages locaux et le goût du folklore, lesquels vont <strong>de</strong> pair<br />

avec le développement <strong>de</strong>s sentiments patriotiques, s’inscrivent plus nettement encore dans le programme plastique<br />

et idéologique <strong>de</strong>s jeunes peintres dès qu’ils prennent connaissance, en France, <strong>de</strong>s mouvements naturaliste et<br />

impressionniste.<br />

A Paris, comme leurs confrères nordiques, les artistes norvégiens s’inscrivent dans une académie libre (entre autres<br />

l’Académie Julian) ou dans l’atelier du peintre Léon Bonnat, dont l’enseignement académique sera contrebalancé<br />

pour la découverte <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> plein-air, celle-ci les conduisant à réviser leur technique et à éclaircir leur<br />

palette. Leur tendance à peindre plus clair se remarque au Salon <strong>de</strong> 1886, notamment avec les toiles <strong>de</strong> Hans<br />

Heyerdahl, citées par le critique d’art Jules Laforgue. Frits Thaulow prend connaissance <strong>de</strong>s théories impressionnistes<br />

par l’intermédiaire <strong>de</strong> Gauguin, dont il <strong>de</strong>vient le beau-frère par son premier mariage avec Ingeborg Gad. A<br />

l’automne 1883, Thaulow organise à Modum une académie <strong>de</strong> plein-air où viendront travailler Edvard Munch et<br />

Halfdan Strøm.<br />

Comme beaucoup <strong>de</strong> Nordiques, Thaulow expose au Salon, à l’Exposition internationale <strong>de</strong>s peintres français et<br />

étrangers organisée par la Galerie Georges Petit, puis au Salon <strong>de</strong> la Société nationale <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> présidé par Puvis<br />

<strong>de</strong> Chavannes. A Paris, Edvard Diriks est un familier <strong>de</strong> la Closerie <strong>de</strong>s Lilas située dans le quartier <strong>de</strong> Montparnasse,<br />

et à Grez-sur-Loing, <strong>de</strong> la colonie d’artistes nordiques, anglo-saxons et japonais. Les beautés naturelles du Nord,<br />

qu’un grand nombre <strong>de</strong> touristes veut connaître, constituent les sujets <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> la peinture norvégienne<br />

en cette fin <strong>de</strong> siècle. Le charme irréel <strong>de</strong>s nuits d’été, la plastique géologique <strong>de</strong>s fjords, les paysages marins avec<br />

leurs nuages en flocons balayés par les vents, la neige immaculée sur les campagnes sauvages, trouvent d’excellents<br />

interprètes. Les Norvégiens Thaulow, Grimelund, Diriks, Smith-Hald bien sûr, mais également la Suédoise Anna Boberg<br />

et le Français Clau<strong>de</strong> Monet. En 1895, la splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la nature norvégienne émerveille Monet qui profite <strong>de</strong> la<br />

présence <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong> ses beaux-fils pour y faire un voyage <strong>de</strong> travail. Il rési<strong>de</strong> alors chez la femme <strong>de</strong> l’écrivain<br />

Bjørnstjerne Bjørnson, non moins célèbre que le poète et auteur dramatique Henrik Ibsen. Leur amour <strong>de</strong> la nature et<br />

du peuple norvégiens rejoint celui <strong>de</strong> leur compatriote le compositeur Edvard Grieg.<br />

La peinture norvégienne est, à la fin du XIXe siècle, dominée par la personnalité d’Edvard Munch. Celui-ci a été en<br />

contact avec l’avant-gar<strong>de</strong> française, mais son tempérament expressionniste trouvera ses disciples en Allemagne<br />

avec le groupe Die Brücke et celui du Blaue Reiter. L’angoisse <strong>de</strong>vant la nature, tant physique qu’humaine,<br />

qu’exprime l’oeuvre <strong>de</strong> Munch ne conduit pas automatiquement à un sentiment <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction, mais à une effusion<br />

d’émotions favorable à une renaissance spirituelle. L’expressionnisme austère <strong>de</strong>s années 1890 évolue vers une forme<br />

plus optimiste <strong>de</strong> l’existence que l’Histoire <strong>de</strong> l’art nordique retient sous le nom <strong>de</strong> « vitalisme », dans la logique même<br />

<strong>de</strong> la tradition plein-airiste scandinave.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 11


JOHANNES (MARTIN) GRIMELUND<br />

Biographie<br />

Vestre Aker [Oslo] (Norvège), 1842 – Garches [Paris] (France),<br />

1917.<br />

Johannes Grimelund était le fils <strong>de</strong> l’évêque <strong>de</strong> Trondheim.<br />

Il étudia la théologie et travaillait comme professeur quand il<br />

décida <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir artiste. En 1871 il partit à Karlsruhe où il fut<br />

jusqu’en 1874 l’élève privé <strong>de</strong> Hans Gu<strong>de</strong>. Sans doute faut-il<br />

y voir l’influence <strong>de</strong> ce peintre paysagiste si le choix du jeune<br />

peintre se porta surtout sur les paysages. En 1872, Grimelund<br />

fit ses débuts à Christiania Kunstforening (Société <strong>de</strong>s <strong>Arts</strong><br />

<strong>de</strong> Christiania). En 1875 il alla à Paris et participa dès 1876 au<br />

Salon. Il continua ensuite à exposer au Salon presque tous les<br />

ans jusqu’au tournant du siècle. Grimelund se maria avec une<br />

Française et vécut le restant <strong>de</strong> sa vie en France, même s’il aimait<br />

peindre en Norvège, l’été. Il voyagea également beaucoup en<br />

France, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Belgique.<br />

Norvège, bord d’un fjord au printemps, 1896, Huile sur toile ;<br />

46 x 65 cm, Nemours, Musée Château<br />

Qu’y a-t-il <strong>de</strong> plus caractéristique pour la nature norvégienne<br />

que les fjords grandioses <strong>de</strong> la côte ouest ? Ici, Johannes<br />

Grimelund a choisi <strong>de</strong> représenter ce motif sous son jour le plus<br />

idyllique. C’est une belle journée <strong>de</strong> printemps et les sommets<br />

enneigés se reflètent dans les eaux calmes du fjord. Au fond<br />

dans la vallée, l’on aperçoit un glacier qui tombe presque à<br />

pic dans le fjord. Quelques habitations, ici et là, et <strong>de</strong>s arbres<br />

fruitiers en fleurs. Cette conception du paysage n’est pas sans<br />

rappeler celle <strong>de</strong> son maître à Karlsruhe, Hans Gu<strong>de</strong>. Les trois<br />

toiles exposées font partie d’un remarquable ensemble <strong>de</strong> six<br />

toiles inédites conservées au musée <strong>de</strong> Nemours.<br />

Ann Falahat<br />

EDVARD MUNCH<br />

Biographie<br />

Løten (Norvège), 1863 – Ekely (Norvège), 1944<br />

La vie <strong>de</strong> Munch sera faite <strong>de</strong> voyages (notamment en France,<br />

entre 1885 et 1914), <strong>de</strong> rencontres, <strong>de</strong> succès, mais aussi <strong>de</strong><br />

dépressions, décelables dans sa peinture qui ne tolère aucune<br />

concession. Peintre et graveur, Munch s’est formé à l’Ecole<br />

royale <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> Khristiania (Oslo) puis à Paris dans l’atelier <strong>de</strong><br />

Léon Bonnat (1889-1890). Dans ses portraits, il donne l’exemple<br />

d’un naturalisme libéré par la couleur, le <strong>de</strong>ssin et la lumière.<br />

Ses paysages et tranches <strong>de</strong> vie transgressent successivement<br />

le plein-airisme, l’impressionnisme et le symbolisme. Sa manière<br />

expressionniste, dont l’influence a été plus évi<strong>de</strong>nte en<br />

Allemagne qu’en France, implique un rapport quasi physique<br />

avec la toile. Les vibrations colorées et les coups <strong>de</strong> pinceaux<br />

vifs traduisent une énergie mentale intense, entre angoisse<br />

existentielle et espérance vitaliste.<br />

Le Penseur <strong>de</strong> Rodin dans le jardin du docteur Lin<strong>de</strong> à Lübeck,<br />

1907, Toile ; 122 x 78 cm, Paris, musée Rodin<br />

Le Penseur <strong>de</strong> Rodin dans le jardin du docteur Lin<strong>de</strong> à Lübeck,<br />

1907, démontre que Munch est, au début du XXe siècle, à la<br />

recherche d’un nouveau langage pictural et <strong>de</strong> nouveaux<br />

enjeux. La palette est joyeusement colorée et lumineuse, le<br />

coup <strong>de</strong> pinceau énergique et précis (caractérisé, au second<br />

plan, par l’entrecroisement <strong>de</strong>s horizontales et <strong>de</strong>s verticales).<br />

Le docteur Lin<strong>de</strong> et sa famille sont nerveusement esquissés, par<br />

contrasteavec la netteté <strong>de</strong>s contours du Penseur, symbole <strong>de</strong><br />

l’homme nouveau. Le choix du sujet - un nu en pleine nature<br />

- permet à Munch d’évoquer les principes élémentaires <strong>de</strong> la<br />

philosophie vitaliste, très répandue au tournant du siècle… .<br />

Frank Claustrat<br />

FRITHJOF SMITH-HALD<br />

Biographie<br />

Kristiansand (Norvège), 1846 – Chicago (Etats-Unis), 1903.<br />

Frithjof Smith-Hald reçut sa première formation artistique à<br />

Christiania au sein <strong>de</strong> l’École royale <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin et à l’École <strong>de</strong><br />

peinture <strong>de</strong> J.F. Eckersberg. Il rejeta ses plans <strong>de</strong> carrière <strong>de</strong><br />

commerçant pour se consacrer uniquement à la peinture<br />

et, après s’être formé en Norvège, il poursuivit ses étu<strong>de</strong>s à<br />

Karlsruhe et Düsseldorf. En 1876, il se rendit à Paris où il découvrit<br />

et s’enthousiasma pour les nouveaux courants artistiques. En<br />

1878, il s’installa même à Paris avec son épouse et abandonna<br />

rapi<strong>de</strong>ment sa façon <strong>de</strong> peindre, telle qu’il l’avait apprise en<br />

Allemagne, pour se rapprocher du naturalisme <strong>de</strong>s artistes<br />

français qui exposaient au Salon. Smith-Hald aimait à peindre<br />

son pays natal, ses paysages côtiers et la vie quotidienne <strong>de</strong>s<br />

pêcheurs norvégiens, mais ses tableaux représentant les côtes<br />

<strong>de</strong> la Manche rencontrèrent un franc succès en France. Dans<br />

les années 1870-1880, il exposa très régulièrement au Salon <strong>de</strong>s<br />

Artistes français à Paris, obtint <strong>de</strong> bonnes critiques ; plusieurs <strong>de</strong><br />

ses toiles furent achetées par <strong>de</strong>s musées français telles Lever <strong>de</strong><br />

lune ( Rouen, musée <strong>de</strong>s beaux-arts, 1884), Soir d’Octobre en<br />

Norvège (Bor<strong>de</strong>aux, musée <strong>de</strong>s beaux-arts, 1886), Nuit d’été en<br />

Norvège (Reims, musée <strong>de</strong>s beaux arts, 1888). Smith-Hald vécut<br />

en France jusqu’en 1890.<br />

Le vieux filet, 1884,Toile ; 135 x 200 cm, La Rochelle, Musée <strong>de</strong>s<br />

<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Les <strong>de</strong>ux tableaux présentés sont spectaculaires. Leur taille ainsi<br />

que la palette monochrome, la lumière douce du couchant<br />

contribuent à créer une atmosphère si particulière. Le titre Le<br />

vieux filet (cat. 47) invite lui-même à la nostalgie : suspendu<br />

entre <strong>de</strong>ux piquets sur la grève, le vieux filet <strong>de</strong> pêche est<br />

raccommodé avec soin par la femme du pêcheur ; le dos<br />

tourné au spectateur, elle est plongée dans son travail. La scène<br />

est baignée par la chau<strong>de</strong> lumière du soir reflétée par la mer.<br />

La composition ressemble à la précé<strong>de</strong>nte, avec la plage au<br />

premier plan, puis la mer sous un ciel assez haut et nuageux.<br />

La conception <strong>de</strong>scriptive du motif chez les peintres naturalistes<br />

et leurs mises en page élaborées ne convenaient pas aux<br />

compositions simples mais majestueuses <strong>de</strong> Smith-Hald qui<br />

retiennent surtout l’attention par la qualité <strong>de</strong> leur atmosphère<br />

lumineuse, le sujet essentiel. Les œuvres du Norvégien reçurent<br />

un bon accueil du public et <strong>de</strong>s critiques français et c’est<br />

précisément cette année-là, en 1884, que dans le cadre d’une<br />

exposition à Nice il obtint la médaille d’or.<br />

Ann Falahat<br />

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FRITS THAULOW<br />

Biographie<br />

Christiana (Oslo), 1847 – Volendam (Pays-Bas), 1906<br />

Thaulow se rend à Copenhague en 1870 pour s’y former à la<br />

peinture <strong>de</strong> marines auprès <strong>de</strong> Sørensen. Il fréquente un temps<br />

l’atelier <strong>de</strong> Hans Gu<strong>de</strong> à Karlsruhe en 1874, avant <strong>de</strong> gagner Paris<br />

où il épouse Ingeborg Gad, la belle-sœur <strong>de</strong> Gauguin. Marqué<br />

par Bastien-Lepage et le courant naturaliste, il mène dans les<br />

années qui suivent une carrière itinérante, entre l’Angleterre,<br />

l’Allemagne, la Belgique et la Scandinavie, avant <strong>de</strong> se fixer à<br />

nouveau en Norvège en 1882. Il y reste pendant dix ans au cours<br />

<strong>de</strong>squelles il approfondit son expérience du plein air et multiplie<br />

les initiatives en faveur <strong>de</strong> la peinture nouvelle. Séparé <strong>de</strong> sa<br />

femme, il se remarie avec Alexandra Lasson en 1886. En 1892,<br />

l’artiste et sa famille s’établissent en France. Thaulow y rencontre<br />

très vite le succès, passe <strong>de</strong>s accords avec la galerie Georges<br />

Petit et noue <strong>de</strong>s contacts avec les milieux d’avant-gar<strong>de</strong>, en<br />

particulier avec Rodin, Monet et Puvis <strong>de</strong> Chavannes. Il travaille<br />

notamment en Picardie, dans les environs <strong>de</strong> Montreuil-sur-Mer,<br />

puis, après 1894, dans le pays <strong>de</strong> Caux. Il fait partie <strong>de</strong>s membres<br />

fondateurs <strong>de</strong> la Société Nationale <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> en 1890. Il<br />

est l’un <strong>de</strong>s rares peintres scandinaves qui aient entretenu <strong>de</strong>s<br />

liens directs avec le mouvement impressionniste et c’est par<br />

son entremise que bien <strong>de</strong>s Norvégiens <strong>de</strong> passage à Paris sont<br />

entrés en contact avec l’art français.<br />

Die<strong>de</strong>rik Bakhuÿs<br />

Une vieille fabrique sous la neige en Norvège,1892, Pastel sur<br />

papier collé ; 64 x 96 cm, Paris, musée d’Orsay<br />

A partir <strong>de</strong> 1883, Thaulow expérimente le pastel qui lui permet<br />

<strong>de</strong> saisir la fugacité <strong>de</strong>s multiples variations lumineuses sur la<br />

neige. Sans doute exécutée en <strong>janvier</strong> 1892, quelques mois<br />

avant le départ <strong>de</strong> l’artiste pour Paris, la vue s’attache aux rives<br />

<strong>de</strong> la rivière Lysaker, à l’ouest d’Oslo. Thaulow en réalise là aussi<br />

plusieurs variantes comme à son habitu<strong>de</strong>, ayant déjà peint <strong>de</strong>s<br />

fabriques au bord <strong>de</strong> cette rivière au cours <strong>de</strong> l’hiver 1882-1883.<br />

Dans son précis d’histoire <strong>de</strong> la peinture au XIX° siècle, Léonce<br />

Bénédite avoue son admiration pour le « beau pastel Vieilles<br />

fabriques(sic) sous la neige, qui exprime cette faculté rare <strong>de</strong><br />

traduire les neiges, les dégels, les frissons <strong>de</strong> l’hiver. » Mauclair<br />

qui reprochait à Thaulow les « facilités d’une virtuosité excessive<br />

au détriment <strong>de</strong> ses qualités foncières » à partir du moment où<br />

il <strong>de</strong>vient célèbre à Paris, admet malgré tout que son « pastel<br />

(est) si savoureux par sa riche matière et ses oppositions <strong>de</strong><br />

blanc et <strong>de</strong> rouge sombre ».<br />

Annie Scottez – De Wambrechies<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


Ecole suédoise<br />

Pour les artistes suédois, Paris <strong>de</strong>vient un centre d’attraction majeur quelques années avant 1870. Beaucoup y<br />

rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> longs mois chaque année. Alfred Wahlberg, Hugo Salmson, August Hagborg, Wilhelm von Gegerfelt<br />

s’inspirent du réalisme <strong>de</strong> plein air tel qu’il s’exprime dans l’oeuvre <strong>de</strong>s peintres actifs en Normandie ou à Barbizon,<br />

mais en l’adaptant au goût consensuel du Salon, carrière internationale oblige.<br />

Dans les années 1880-1890, le nombre <strong>de</strong> Suédois travaillant en France est considérable, dépassant la centaine en<br />

1889. Peindre sur le motif <strong>de</strong>vient le credo et ils choisissent comme villégiature préférée Grez-sur-Loing, non loin <strong>de</strong><br />

Moret où vit Sisley. A Grez, ils côtoient <strong>de</strong>s peintres canadiens, américains, irlandais, qu’ils retrouvent périodiquement<br />

en Bretagne, à Pont-Aven, à Concarneau ou encore à Bréhat, île <strong>de</strong> la Manche au large <strong>de</strong> Paimpol. La connaissance<br />

<strong>de</strong> l’impressionnisme, qui commence son irrésistible ascension avec les expositions <strong>de</strong> Durand-Ruel, puis celles <strong>de</strong> la<br />

galerie Georges Petit, les délivre du naturalisme <strong>de</strong> Jules Bastien-Lepage dont ils étaient très proches. Son oeuvre<br />

sincère comme ses bons conseils seront déterminants dans l’évolution <strong>de</strong> leur parcours artistique.<br />

Sur la recommandation <strong>de</strong> Bastien-Lepage, les artistes suédois retourneront dans leur pays natal où ils choisiront<br />

souvent <strong>de</strong> s’installer en pleine campagne, spectaculaire atelier à ciel ouvert. Ils peignent les provinces originales<br />

qui offrent d’admirables motifs et <strong>de</strong>s paysages variés : la Scanie, la Dalécarlie (Carl Larsson y réalisera une oeuvre<br />

pleine <strong>de</strong> fraîcheur sur le thème du foyer familial), le Bohuslän dans le sud du pays, jusqu’à la Laponie à l’extrémité<br />

nord (avec Helmer Osslund, un ancien élève <strong>de</strong> Gauguin en quête lui aussi <strong>de</strong> civilisation ancienne intacte). Les<br />

vastes horizons <strong>de</strong>s forêts <strong>de</strong> sapins, les grands espaces, les nuits aux lumières incomparables, un folklore nettement<br />

différencié, leur apparaissent comme autant d’éléments picturaux nouveaux, dignes <strong>de</strong> représenter un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

vie mo<strong>de</strong>rne.<br />

Pour traduire leurs impressions, les artistes suédois utilisent à la base les principes du plein-airisme, c’est-à-dire peindre<br />

sous une lumière authentique et troublante la vie quotidienne où qu’elle soit et sous toutes ses formes. Le peintre<br />

animalier Bruno Liljefors, par exemple, avec ses aigles <strong>de</strong>s mers et ses oies en plein vol, ou encore ses renards à l’affût,<br />

saisis à l’aurore ou au crépuscule, doit peut-être au Japonais le trait d’audace synthétique <strong>de</strong> la silhouette et le<br />

raffinement <strong>de</strong> la caresse <strong>de</strong> la matière (plume ou pelage), mais il doit plus encore à l’étu<strong>de</strong> et à la vie <strong>de</strong> et dans<br />

la nature. Pour lui, l’animal sauvage se suffit à lui-même, symbole <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> survie dans un milieu superbe mais<br />

hostile.<br />

An<strong>de</strong>rs Zorn, artiste virtuose cosmopolite, est aussi un poète noma<strong>de</strong>, spécialiste <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> nu dans le paysage<br />

estival. Son art est d’abord celui d’un paysan <strong>de</strong> Mora, d’un frais et vif Dalécarlien. Ses modèles <strong>de</strong> prédilection, <strong>de</strong>s<br />

femmes aux formes généreuses qui se baignent toutes nues entre les rochers, lui permettent d’étudier les effets <strong>de</strong><br />

lumière sur le corps humain. Zorn les voit simplement telles qu’elles se présentent en sortant du bain. Ce sont sans<br />

doute là les tout premiers nus féminins mo<strong>de</strong>rnes d’où toute convention mythologique ou érotique a disparu. Cette<br />

thématique nouvelle annonce sur le plan artistique l’esthétique vitaliste et, simultanément, sur le plan sociologique,<br />

un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie sain et sportif au grand air, toujours d’actualité.<br />

Au tournant du siècle, August Strindberg saura mieux qu’aucun autre faire la transition entre le plein-airisme et le<br />

symbolisme. En d’autres termes, il l’affirmera en 1897 : ” C’est (…) à moi <strong>de</strong> jeter la passerelle ente le naturalisme et le<br />

supranaturalisme en proclamant que celui-ci ne constitue qu’un développement <strong>de</strong> celui-là.” Ses paysages marins,<br />

déchirés par <strong>de</strong>s lumières extatiques, sont l’expression même <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> la nature nordique sur l’homme et <strong>de</strong><br />

ses états d’âme les plus extrèmes. Comme la lumière du Nord, l’homme mo<strong>de</strong>rne est fondamentalement ambivalent<br />

et, <strong>de</strong> surcroît, perpétuellement exposé aux manoeuvres menaçantes du <strong>de</strong>stin. Le XXe siècle lui donnera raison<br />

et reconnaîtra son esthétique visionnaire lorsque seront créées les premières oeuvres relevant <strong>de</strong> l’expressionnisme<br />

abstrait.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


ANNA BOBERG<br />

Biographie<br />

Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1864 – Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1935<br />

Fille et épouse d’architectes célèbres, Boberg débute sa carrière<br />

en Suè<strong>de</strong> (après une brève formation parisienne à l’Académie<br />

Julian) dans les arts décoratifs (fresque, tapisserie, céramique,<br />

verrerie). Durant l’été 1901, un voyage aux îles Lofoten (suivi<br />

d’une trentaine jusque dans les années 1920), situées aux<br />

confins <strong>de</strong> la Norvège, à 68 <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> Nord, oriente sa<br />

production post-impressionniste vers la peinture <strong>de</strong> paysages<br />

quasi arctiques avec fjords et lumière boréale. Boberg extrait <strong>de</strong><br />

ses « vedute polari » un mon<strong>de</strong> imaginaire proche parfois <strong>de</strong><br />

l’abstraction. Dans cet esprit, elle <strong>de</strong>ssine en 1923 <strong>de</strong>s costumes<br />

pour le ballet Bergakungen (Le Roi <strong>de</strong> la Montagne), d’Hugo<br />

Alfvén. Boberg peindra aussi <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Suisse,<br />

<strong>de</strong> Palestine, d’Italie et <strong>de</strong> France. Son œuvre est en gran<strong>de</strong><br />

partie conservée au Nationalmuseum <strong>de</strong> Stockholm.<br />

La crique mystérieuse, Huile sur toile ; 75.5 x 95.5 cm, musée <strong>de</strong>s<br />

<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Chambéry (dépôt du musée d’Orsay)<br />

L’œuvre <strong>de</strong> la Suédoise Boberg, subtilement composée<br />

d’empathie avec la nature, incarne magistralement l’imaginaire<br />

nordique. Ses paysages magiques <strong>de</strong>s îles Lofoten, qu’elle peints<br />

entre 1901 et la fin <strong>de</strong>s années 1920, diffusent un climat physique<br />

et spirituel singulier qui fera du Nord scandinave un véritable<br />

mythe. Dominés par <strong>de</strong>s fjords majestueux et une lumière boréale<br />

extraordinaire, les « vedute polari » <strong>de</strong> Boberg apparaissent<br />

comme l’essence même <strong>de</strong> la nordicité et du paradoxe que cela<br />

induit : vivre dans un environnement sublime mais le plus souvent<br />

hostile. En outre, l’atmosphère originale qui se dégage <strong>de</strong> ces<br />

paysages fascine par sa duplicité. Elle est à la fois extérieure<br />

et intérieure à l’homme, un espace complexe composé d’un<br />

environnement naturel exceptionnel mais également d’un<br />

sentiment variable, <strong>de</strong> fascination ou <strong>de</strong> crainte. Le concept<br />

d’atmosphère prend donc ici une dimension mentale favorisant<br />

simultanément la contemplation et la méditation. Ces visions<br />

insolites, qui transcen<strong>de</strong>nt en permanence la réalité, éblouiront<br />

le public parisien à <strong>de</strong> nombreuses reprises (entre autres, Le treuil<br />

primitif, sera présenté en 1906 à la Galerie <strong>de</strong>s artistes mo<strong>de</strong>rnes,<br />

Splen<strong>de</strong>ur arctique et La crique mystérieuse, le seront au Salon<br />

d’Automne <strong>de</strong> 1924).<br />

Frank Claustrat<br />

CARL LARSSON<br />

Biographie<br />

Stokcholm (Suè<strong>de</strong>), 1853 – Falun (Suè<strong>de</strong>), 1919<br />

Peintre, aquarelliste, illustrateur et graveur, Larsson se forme à<br />

l’Académie royale <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Stockholm puis en France<br />

à partir <strong>de</strong> 1877. Membre <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Artistes, opposée<br />

au conservatisme <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> Stockholm, il expose<br />

entre 1878 et 1895 au Salon <strong>de</strong>s Artistes Français, à la Société<br />

Internationale chez Georges Petit ainsi qu’au Salon National <strong>de</strong>s<br />

<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>. L’Exposition du Livre au Salon d’Automne <strong>de</strong> 1913 le<br />

consacre comme illustrateur <strong>de</strong> livres pour enfants. Installé un<br />

temps à Grez-sur-Loing, Larsson apporte sa contribution à l’étu<strong>de</strong><br />

du plein-air dans <strong>de</strong> remarquables aquarelles d’une gran<strong>de</strong><br />

fraîcheur. La majeure partie <strong>de</strong> sa production est re<strong>de</strong>vable au<br />

Japonisme et à l’Art Nouveau. Un trait sinueux et une palette<br />

lumineuse caractérisent aussi bien ses portraits, scènes <strong>de</strong> genre<br />

que ses décorations murales.<br />

La céramique, 1886, Aquarelle sur papier ; 92.5 x 61 cm<br />

Reims, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> (dépôt du musée d’Orsay)<br />

Les œuvres <strong>de</strong> Carl Larsson évoluent rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la pratique<br />

du plein-air au plein-airisme, une déclinaison <strong>de</strong> l’impressionnisme<br />

qui insiste davantage sur l’harmonie entre l’homme et la nature.<br />

La céramique, 1886, réalisée à Stockholm, en est un bon exemple.<br />

L’épouse <strong>de</strong> l’artiste, Karin, est représentée en train <strong>de</strong> peindre<br />

sur une assiette, assise dans son jardin, avec pour toile <strong>de</strong> fond<br />

l’archipel <strong>de</strong> Stockholm. En outre, la revendication sociale du<br />

modèle accentue la mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> la scène d’extérieur.<br />

Frank Claustrat<br />

HUGO (FREDRIK) SALMSON<br />

Biographie<br />

Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1843 – Lund (Suè<strong>de</strong>), 1894<br />

Durant sa formation à l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Stockholm,<br />

Hugo Salmson s’est concentré sur la peinture d’histoire. En<br />

1867, il reçut une bourse <strong>de</strong> voyage qui lui permit <strong>de</strong> se rendre<br />

à Paris. Son ambition était <strong>de</strong> connaître le succès au Salon. En<br />

France, son modèle le porta à l’étu<strong>de</strong> du plein air et il embrassa<br />

un réalisme <strong>de</strong> Salon. C’est donc avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong><br />

scènes <strong>de</strong> genre que Salmson fit sa percée. De retour en Suè<strong>de</strong>,<br />

il poursuivit dans le même esprit. La campagne française fit<br />

place à celle <strong>de</strong> la Scanie, mais la différence ne semble pas très<br />

importante. Salmson avait la réputation, parmi les peintres <strong>de</strong> sa<br />

génération, d’être le plus doué sur le plan technique.<br />

A la barrière <strong>de</strong> Dalbye, à Skane, 1884, Toile ; 91 x 81 cm, Paris,<br />

Musée d’Orsay<br />

La peinture représente une jeune fille et trois enfants à côté<br />

d’une barrière dans un pré. Deux <strong>de</strong>s enfants portent leurs<br />

regards vers le spectateur, mais le visage <strong>de</strong> la jeune personne est<br />

détourné. Le garçon est en train <strong>de</strong> fourrer quelque chose dans<br />

son bonnet. Par bien <strong>de</strong>s côtés, ce tableau rappelle une œuvre<br />

précé<strong>de</strong>nte, La petite glaneuse. Les personnages portent <strong>de</strong>s<br />

vêtements simples et usés, l’horizon est situé trop haut sur l’image<br />

pour qu’il soit possible d’apprécier où se termine l’espace. En<br />

plus <strong>de</strong> son caractère <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> genre, la peinture est<br />

une illustration <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> rendre à l’huile sur toile les étoffes et<br />

les matières. Salmson fait partout démonstration <strong>de</strong> son habileté<br />

technique, <strong>de</strong>puis les pierres et le bois <strong>de</strong> la barrière jusqu’aux<br />

vêtements <strong>de</strong>s personnages. L’effet d’illusion est saisissant. Il est<br />

évi<strong>de</strong>nt, ici comme pour les autres toiles, que Salmson, marqué<br />

par Jules Bastien-Lepage, a effectué au préalable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

d’après nature.<br />

Carl-Johan Olsson<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


ANDERS ZORN<br />

Biographie<br />

Mora, 1860 - Mora, 1920.<br />

Elevé par ses grands parents, fermiers à Mora, en Dalécarlie, Zorn<br />

entre vers quinze ans à l’Académie royale <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong><br />

Stockholm où il se forme avec aisance à l’aquarelle. A partir <strong>de</strong><br />

1881, il débute une vie <strong>de</strong> voyageur qui le mènera en Espagne,<br />

Italie, Turquie, Algérie, Maroc lui ouvrant les portes d’une carrière<br />

internationale. Pourtant, Zorn gar<strong>de</strong>ra toujours ancrées ses<br />

attaches natales, séjournant l’été en Suè<strong>de</strong>. De 1882 à 1885, il<br />

s’installe à Londres, puis à Paris <strong>de</strong> 1888 à 1896 ; il y acquiert<br />

rapi<strong>de</strong>ment une notoriété considérable <strong>de</strong> portraitiste, étant<br />

bien introduit dans le mon<strong>de</strong> artistique, politique et financier ; il se<br />

lie d’amitié particulièrement avec Rodin, Besnard, Bracquemont<br />

et fait partie <strong>de</strong>s membres fondateurs étrangers <strong>de</strong> la nouvelle<br />

Société nationale <strong>de</strong>s beaux-arts en 1890, avec le Finlandais<br />

Albert E<strong>de</strong>lfelt. En 1896, Zorn s’établit définitivement à Mora, mais<br />

continue cependant à parcourir l’Europe, l’Afrique du Nord ; la<br />

découverte <strong>de</strong>s Etats Unis en 1893 l’incite à y retourne cinq fois<br />

<strong>de</strong> suite. En 1906, la galerie parisienne Durand-Ruel lui consacre<br />

une rétrospective mémorable. Maîtrisant aussi bien le portrait, le<br />

nu féminin et la scène populaire que les techniques artistiques<br />

les plus diverses (peinture à l’huile, aquarelle, gravure, sculpture),<br />

Zorn privilégiera toujours la peinture <strong>de</strong> plein-air, source d’une<br />

énergie vitale qu’il pare d’une résonance symboliste au fil <strong>de</strong>s<br />

années, notamment dans ses eaux-fortes.<br />

Femme nue se coiffant, Huile sur toile ; 90 x 40 cm, Paris, musée<br />

d’Orsay<br />

De retour en Suè<strong>de</strong> en 1896, Zorn aime exalter les coutumes <strong>de</strong><br />

son terroir, ici une toilette. Traitée en vue plongeante comme à<br />

son habitu<strong>de</strong>, la scène se passe dans un intérieur reconnaissable<br />

aux parois constitués <strong>de</strong> rondins; la lumière du foyer jette<br />

quelques lueurs dorées sur le corps dénudé <strong>de</strong> la jeune femme<br />

assise, davantage préoccupée par sa coiffure que par le regard<br />

du peintre. Zorn renonce à toute convention académique liée<br />

à la peinture <strong>de</strong> nu. Avec son sens inné <strong>de</strong> la forme puissante, il<br />

traduit l’instantanéité d’une scène naturelle –pour nous français<br />

intime- ; la virtuosité <strong>de</strong> la facture large et flui<strong>de</strong>, la palette<br />

restreinte éclairée d’un ruban rouge et la vivacité <strong>de</strong> la lumière<br />

naturelle latérale signent son style. Conjointement, la plasticité<br />

claire du modèle, l’ar<strong>de</strong>ur du pinceau et <strong>de</strong> la luminosité ne sont<br />

pas sans rapprocher Zorn <strong>de</strong>s aînés qui l’ont marqué, Manet et<br />

Whistler ou encore Renoir. En revanche, il s’en distingue par ce<br />

mélange <strong>de</strong> fraîcheur, <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> vitalité qui tourne Femme<br />

nue se coiffant vers les courants vitalistes <strong>de</strong>s pays nordiques, au<br />

début du XX° siècle.<br />

Annie Scottez – De Wambrechies<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


Autour <strong>de</strong> l’exposition…<br />

Rose Boréal<br />

Du 23 Octobre 2008 au 11 <strong>janvier</strong> 2009<br />

Photographies <strong>de</strong> la Galerie Taïk et <strong>de</strong> l’Ecole d’Art et <strong>de</strong> Design d’Helsinki.<br />

D’abord présentée à l’Ecole Nationale Supérieure <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Paris, cette exposition présente le travail <strong>de</strong><br />

14 jeunes artistes : Joonas Ahlava, Pasi Autio, Hannu Karjalainen, Kalle Kataila, Milja Laurila, Anni Leppälä, Noomi<br />

Ljung<strong>de</strong>ll, Susanna Majuri, Mikko Sinervo, Santeri Tuori, Ea Vasko, Niina Vatanen, Jari Silomäki, Pernilla Zetterman. En<br />

une soixantaine d’œuvres, l’exposition offre un panorama <strong>de</strong> la photographie finlandaise contemporaine, reconnue<br />

pour être particulièrement innovante. Maîtrise <strong>de</strong> la couleur, présence récurrente <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> l’eau, l’exposition<br />

nous transporte dans un univers surréel pourtant créé à partir d’images capturées dans une histoire en cours.<br />

Accès libre avec un billet d’entrée à l’exposition ou aux collections.<br />

Commissariat général : Timothy Persons, directeur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’University of Art and Design d’Helsinki<br />

co-commissariats : Ecole nationale supérieure <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Paris : Henry-Clau<strong>de</strong> Cousseau, directeur Eric<br />

Feloneau, chargé <strong>de</strong>s expositions ;<br />

<strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille : Régis Cotentin, chargé <strong>de</strong> la programmation contemporaine<br />

Per Kirkeby - Olav Christopher Jenssen<br />

Du <strong>10</strong> <strong>octobre</strong> 2008 au 11 <strong>janvier</strong> 2009<br />

Le <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille, en regard <strong>de</strong> l’exposition ”Echappées nordiques”, propose <strong>de</strong> découvrir les peintures<br />

récentes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux figures majeures <strong>de</strong> l’art contemporain scandinave, les « Masonites » du peintre danois Per Kirkeby,<br />

avant la rétrospective <strong>de</strong> son œuvre à la Tate Gallery <strong>de</strong> Londres, et les toiles monumentales « Palindromes » du<br />

norvégien Olav Christopher Jenssen, jamais montrées dans un musée français. Ces <strong>de</strong>ux artistes produisent une<br />

œuvre minérale, qui emprunte au style maniériste le pouvoir expressif <strong>de</strong> la couleur et du mouvement.<br />

Per Kirkeby : Masonites<br />

Per Kirkeby, né à Copenhague (Danemark) en 1938, vit et travaille à Copenhague, Læsø, Francfort et Arnasco.<br />

Olav Christopher Jenssen : Palindromes<br />

Olav Christopher Jenssen, né à Sortland/Vesteråle (Norvège) en 1954, vit et travaille à Berlin et Lya.<br />

Exposition réalisée grâce à la collaboration <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong> la Galerie Vidal-Saint Phalle <strong>de</strong> Paris.<br />

Commissariat <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Lille : Alain Tapié, conservateur en chef - directeur, et Régis Cotentin,<br />

chargé <strong>de</strong> la programmation contemporaine.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


Autour <strong>de</strong> l’exposition…<br />

Visites guidées <strong>de</strong> l’exposition<br />

• Tous les dimanches à 16 h 30.<br />

Nocturnes • Mercredi 22 <strong>octobre</strong> 2008<br />

Vernissage <strong>de</strong> l’exposition Rose Boréal et Nocturne étudiants et moins <strong>de</strong> 26 ans.<br />

• Samedi 25 <strong>octobre</strong> 2008<br />

Nocturne musicale avec le Kingston Chamber Orchestra (visite guidée, puis concert).<br />

• Jeudi 13 novembre 2008<br />

Apéro-concert avec le Trio Troll, trio à cor<strong>de</strong>s (apéritif scandinave, visite, puis concert).<br />

• Jeudi 4 décembre 2008<br />

”Sture Dahlström pense souvent à Louis-Ferdinand Céline”<br />

(concert-lecture, présenté dans le cadre <strong>de</strong>s Journées Suédoises).<br />

• Samedi 13 décembre 2008<br />

Fête <strong>de</strong> la Sainte Lucie, visite <strong>de</strong> l’exposition, animations, concert par l’ensemble vocal Qu’Artz.<br />

Conférences • Lundi 17 novembre 2008, 14h30 : ”L’exposition idéale”<br />

• Samedi 29 novembre 2008, 14 h 30 : ”Les succès <strong>de</strong>s pays nordiques<br />

aux Expositions Universelles (1878-1900)”<br />

• Samedi 06 décembre 2008, 14h30 : ”L’imaginaire et l’âme nordiques :<br />

<strong>de</strong> la nature aux symboles”<br />

Concerts • Dimanche 7 décembre 2008, à 15h et 17h :<br />

”La scandinavie en 4 x 4”.<br />

Programme : Niels Ga<strong>de</strong> (Danemark), Edvard Grieg (Norvège), Ture Rangström (Suè<strong>de</strong>), Jean Sibelius (Finlan<strong>de</strong>).<br />

Proposés par « Chambre à Part » (musiciens <strong>de</strong> l’Orchestre National <strong>de</strong> Lille et leurs invités).<br />

Soirées littéraires<br />

• Mercredi 15 <strong>octobre</strong> 2008, 19 h : Inger Christensen (Danemark)<br />

• Mercredi 19 novembre 2008, 19 h : Nils-Aslak Valkeapää (Finlan<strong>de</strong>)<br />

• Mercredi 03 décembre 2008, 19 h : August Strindberg (Suè<strong>de</strong>)<br />

• Mercredi 17 décembre 2008, 19 h : Hanne Orstavik (Norvège)<br />

Cinéma • Mercredi 26 novembre 2008, 19 h 30 : ”Edvard Munch, la danse <strong>de</strong> la vie”, <strong>de</strong> Peter Watkins<br />

• Mercredi <strong>10</strong> décembre 2008, 19 h 30 : ”Fanny & Alexandre”,<br />

<strong>de</strong> Ingmar Bergman, (projection exceptionnelle <strong>de</strong> la version longue, durée : 5 h 20.)<br />

• Mercredi 7 <strong>janvier</strong> 2009, 19 h : ”Le Festin <strong>de</strong> Babette”, <strong>de</strong> Gabriel Axel<br />

(projection suivie d’un dîner <strong>de</strong> prestige dans les espaces du musée.)<br />

• Jeudi 8 <strong>janvier</strong>, 19 h 30 : ”Le Festin <strong>de</strong> Babette”, <strong>de</strong> Gabriel Axel (projection)<br />

…et aussi les visites générales et thématiques, les déjeuners d’art, les ateliers à retrouver sur www.pba-lille.fr<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


Œuvres présentées<br />

FRANCE<br />

• Amiens, musée <strong>de</strong> Picardie<br />

Hugo Fredrik SALMSON (1843-1894)-<br />

Suè<strong>de</strong><br />

Portrait d’une jeune suédoise<br />

Vers 1883<br />

Toile ; 58 x46,7 cm.<br />

• Beaufort-en-Vallée,<br />

musée Joseph Denais<br />

Ville VALLGREN (1855-1940) – Finlan<strong>de</strong><br />

Dans les Iris<br />

1899<br />

Haut-relief en pierre <strong>de</strong> Caen ;<br />

57,5 x 50 x 37 cm.<br />

• Béziers, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Ville VALLGREN (1855-1940) – Finlan<strong>de</strong><br />

Christ mourant<br />

1889<br />

Haut-relief en plâtre ; 80 x 75 x 25 cm.<br />

• Bor<strong>de</strong>aux, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

Le monastère<br />

vers 1901-1905<br />

Toile ; 81 x <strong>10</strong>0 cm.<br />

• Caen, musée <strong>de</strong> Normandie<br />

Christian SKREDSVID (1854-1924)<br />

– Norvège<br />

Une ferme à Venoix<br />

1881<br />

Toile ; 200 x 300 cm.<br />

• Chambéry, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Anna BOBERG (1864-1935) – Suè<strong>de</strong><br />

La crique mystérieuse<br />

1924<br />

Toile ; 75,5 x 95,5 cm.<br />

• Châteauroux, musée Bertrand<br />

Allan ÖSTERLIND (1855-1938) – Suè<strong>de</strong><br />

Maurice Rollinat et son chien<br />

1898<br />

Aquarelle sur papier, 89 x 68 cm.<br />

• Colmar, Préfecture du Haut-Rhin<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlan<strong>de</strong><br />

Service divin au bord <strong>de</strong> la mer<br />

1881<br />

Toile ; 122 x 180 cm.<br />

•Dieppe, Château-musée<br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

La rivière près <strong>de</strong> Manéhouville<br />

vers 1897<br />

Toile ; 50 x 61 cm.<br />

• Digne-les-Bains, musée Gasendi<br />

Anna BOBERG (1864-1835) – Suè<strong>de</strong><br />

Le treuil primitif<br />

1906<br />

Toile ; 81,3 x 57,3 cm.<br />

• Dijon, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) – Suè<strong>de</strong><br />

Portrait d’Eugène Spuller (1835-1896)<br />

1891<br />

Toile ; 152 x <strong>10</strong>8,5 cm.<br />

• Dunkerque, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Edvard DIRIKS (1855-1930) – Norvège<br />

Nuages en mer<br />

1906<br />

Toile ; 80,5 x 125 cm.<br />

Inv. DBA. P.435 (dépôt du FNAC)<br />

Wilhelm von GEGERFELT (1844-1920)<br />

– Suè<strong>de</strong><br />

Vue <strong>de</strong> Venise<br />

Toile ; 72 x 120 cm.<br />

• Fécamp, musée<br />

Wilhelm von GEGERFELT (1844-1920)<br />

– Suè<strong>de</strong><br />

Paysage d’hiver en Scanie<br />

Toile ; 50 x 69,3 cm.<br />

• Gray, musée Baron Martin<br />

Karl Edvard DIRIKS (1855-1930) - Norvège<br />

Estuaire avec voiliers sous un ciel<br />

nuageux<br />

Toile ; 55,5 x 43,5 cm.<br />

• La Rochelle, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Frithjof SMITH-HALD (1846-1903)<br />

– Norvège<br />

Le vieux filet<br />

Toile ; 135 x 200 cm.<br />

Inv. 167 (dépôt du musée d’Orsay)<br />

• La Varenne Saint-Hilaire,<br />

musée Saint-Maur<br />

August HAGBORG (1852-1921) – Suè<strong>de</strong><br />

Gran<strong>de</strong> marée dans la Manche, 1878<br />

Toile ; 225 x 305 cm.<br />

• Le Touquet, musée<br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

Camiers, champs et maisons<br />

Toile ; 22 x 41 cm.<br />

Paul GRAF (1866-1903) – Suè<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> Henri Le Sidaner (1862-1939<br />

1891<br />

Toile ; 55 x 38 cm.<br />

• Lille, <strong>Palais</strong> <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Frithjof SMITH-HALD (1846-1903)<br />

– Norvège<br />

Station <strong>de</strong> bateaux à vapeur en<br />

Norvège<br />

1880<br />

Toile ; 180 x 275 cm.<br />

• Lyon, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Anna BOBERG (1864-1935) – Suè<strong>de</strong><br />

Splen<strong>de</strong>ur arctique<br />

Toile ; 80 x <strong>10</strong>0 cm.<br />

• Nantes, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Hugo SALMSON (1843-1894) – Suè<strong>de</strong><br />

La petite glaneuse<br />

1884<br />

Toile ; 134 x 111 cm.<br />

• Nemours, Château-musée<br />

Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)<br />

Norvège<br />

Norvège, verger en fleurs<br />

1898<br />

Toile ; 39 x 55 cm.<br />

Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)<br />

Norvège<br />

Village <strong>de</strong> pêcheurs au crépuscule,<br />

Norvège<br />

1904<br />

Toile ; 81 x 59 cm.<br />

Johannes Martin GRIMELUND (1842-1917)<br />

Norvège<br />

Norvège, bord d’un fjord au printemps<br />

1896<br />

Toile ; 46 x 65 cm.<br />

• Pau, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) – Suè<strong>de</strong><br />

Un pêcheur ou Un pêcheur à Saint Ives<br />

en Cornouailles<br />

1888<br />

Toile ; 128 x 86 cm.<br />

• Pézenas, musée <strong>de</strong> Vulliod<br />

Saint-Germain<br />

Paul SAÏN (1853-1908) – France<br />

Portrait <strong>de</strong> Charles Ponsonailhe<br />

Toile ; 33,5 x 24,5 cm.<br />

• Pont-Aven, musée<br />

Otto HAGBORG (1854-1927) – Suè<strong>de</strong><br />

Intérieur <strong>de</strong> menuiserie à Pont-Aven<br />

vers 1886<br />

Bois ; 25,8 x 40 cm.<br />

Otto HAGBORG (1854-1927) – Suè<strong>de</strong><br />

Bretonne tricotant dans un intérieur à<br />

Pont Aven<br />

1883<br />

Toile ; 38 x 46 cm.<br />

• Quimper, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark<br />

Paysage<br />

Fusain sur papier, 30 x 34 cm.<br />

Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark<br />

Tête <strong>de</strong> breton<br />

Crayon sur papier ; 24,5 x 33 cm.<br />

Gustav WALLEN (1860-1948) – Suè<strong>de</strong><br />

La maison mortuaire<br />

vers 1892<br />

Toile ; 116 x 151 cm.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


• Reims, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Carl LARSSON (1853-1919) – Suè<strong>de</strong><br />

Céramique : Automne (Stockholm)<br />

Aquarelle, gouche et crayon noir sur<br />

papier<br />

vélin ; 92,1 x 59 cm.<br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

Soleil couchant sur l’Arque à<br />

Picquigny, près <strong>de</strong> Rouen<br />

vers 1899<br />

Toile ; 81 x 65 cm.<br />

• Rennes, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Richard HALL (1857-1942) – Finlan<strong>de</strong><br />

La classe manuelle ; école <strong>de</strong> petites<br />

filles<br />

1889<br />

Toile ; 85 x 142 cm.<br />

• Roubaix, musée d’Art et d’Industrie<br />

La Piscine<br />

Hugo Fredrik SALMSON (1843-1894)<br />

– Suè<strong>de</strong><br />

La Communiante<br />

Fusain, rehauts <strong>de</strong> craie blanche sur<br />

papier ;<br />

46 x 29 cm.<br />

• Rouen, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

August HAGBORG (1852-1921) - Suè<strong>de</strong><br />

Un Enterrement, Normandie ( ?)<br />

1893 ( ?)<br />

Toile ; 73,2 x <strong>10</strong>0,5 cm.<br />

Inv. 1911.6<br />

August HAGBORG (1852-1921) - Suè<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> femme à la robe noire<br />

(Portrait <strong>de</strong> Mme Gerda Hagborg ?)<br />

1891 ( ?)<br />

Toile ; 71,5 x 52,5 cm.<br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

La Vague, vue <strong>de</strong> la jetée <strong>de</strong> Dieppe<br />

Pastel sur toile ; 44 x 55 cm.<br />

Inv. 2005.7.1<br />

Vilhelm HAMMERSHøI (1864-1916)<br />

Esquisses pour ”Cinq portraits”<br />

Au recto : Jens Ferdinand Willumsen<br />

Au verso : Carl Holsoe<br />

Huile sur carton ; 42 x 31 cm.<br />

• Saint-Germain-en-Laye,<br />

musée départemental Maurice Denis<br />

”Le Prieuré”<br />

Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark<br />

Femme à la coiffe, profil droit<br />

Crayon et fusain sur pamier ;<br />

15,9 x 22 cm.<br />

Mogens BALLIN (1871-1914) – Danemark<br />

Paysage breton,<br />

vers 1891<br />

Huile sur papier, collé sur carton ;<br />

38 x 32 cm.<br />

• Strasbourg, musée d’Art mo<strong>de</strong>rne<br />

et contemporain<br />

Frits THAULOW (1847-1906) – Norvège<br />

Vieille fabrique sur la Somme. Soir<br />

1896-1897<br />

• Vannes, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlan<strong>de</strong><br />

Portrait du comte Gustaf Philip Armfelt,<br />

1878<br />

Toile ; 55.5 x 46 cm.<br />

• Vesoul, musée Georges Garret<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlan<strong>de</strong><br />

Portrait du peintre Pascal Dagnan-<br />

Bouveret<br />

(1852-1929) 1881<br />

Toile ; 65,5 x 54,5 cm.<br />

SUEDE<br />

• Stockholm Nationalmuseum<br />

Eugène JANSSON - Suè<strong>de</strong><br />

Atmosphère du soir à Kornhamnstorg,<br />

Stockholm<br />

1897<br />

Toile ; 1<strong>10</strong> x 87 cm.<br />

PARIS<br />

• Bibliothèque Nationale <strong>de</strong> France<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) – Suè<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> Zorn par lui-même<br />

1890<br />

Plume et encre noire , 35 x 33 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Portrait d’Ernest Renan assis<br />

(1823-1892)<br />

Crayon noir sur papier brun,<br />

22 x 30 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Sur la glace<br />

1898<br />

Eau-forte, 12 x 17 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Rodin (1840-1917)<br />

1906<br />

Eau-forte, 21 x 15 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Paul Verlaine (1844-1896)<br />

Eau-forte et aquatinte, 23 x 15 cm.<br />

Pe<strong>de</strong>r ILSTED (1861-1933) - Danemark<br />

Portait <strong>de</strong> Vilhelm Hammershoï<br />

Eau-forte ; 13 x <strong>10</strong> cm.<br />

• Institut national d’histoire <strong>de</strong> l’art<br />

Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège<br />

Angoisse ou Le Soir<br />

1896<br />

Lithographie ; 41 x 38,5 cm.<br />

Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège<br />

Peer Gynt<br />

1896<br />

Lithographie ; 25 x 31,7 cm.<br />

Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège<br />

Portrait du poète Stéphane Mallarmé<br />

(1842 - 1898)<br />

1896<br />

Lithographie ; 52 x 31 cm.<br />

• Institut national d’histoire <strong>de</strong> l’art<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Autoportrait à l’atelier<br />

1912<br />

Eau-forte, 1er état ; 22,3 x 29,5<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Karin et Kersti<br />

1904<br />

Eau forte ; 26,7 x 18,3 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Kersti sur le banc<br />

1904<br />

Vernis mou, 15 x 19,5 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Le Pasteur <strong>de</strong> Sundborn (Le doyen<br />

C.F.Pettersson)<br />

1908<br />

Eau-forte ; 18 x 12 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Fantôme qui écrit (Portrait <strong>de</strong> l’artiste)<br />

1896<br />

Eau-forte ; 5,9 c 4,8 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Kersti en <strong>de</strong>uil<br />

1909<br />

Eau-forte ; 14,8 x 19,8 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Ange gardien<br />

1898<br />

Eau-forte, 4e état ; 15,5 x 19,8 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Femme nue <strong>de</strong>bout<br />

1896<br />

Vernis mou, 23,9 x 16,3 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Femme nue assise sur un tabouret<br />

1896<br />

Manière noire, 24 x 16,5 cm.<br />

• Musée Institut Pasteur<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlan<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> Jean-Baptiste Pasteur<br />

(1851-1908)<br />

1881<br />

Toile ; 66 x 54 cm.<br />

Paysage provençal<br />

1891<br />

Toile ; 55 x 45 cm.<br />

Portrait <strong>de</strong> Madame Pasteur<br />

(1826-19<strong>10</strong>), en <strong>de</strong>uil, assise<br />

1899<br />

Toile ; 22 x 21,5 cm.<br />

Rivière franc-comtoise ou finlandaise<br />

1885<br />

Toile ; 34,5 x 26,5 cm.<br />

Le Docteur Roux faisant ses cours<br />

1895<br />

Toile, 131 x 93 cm.<br />

Camille Vallery-Radot en communiante<br />

1891<br />

Pastel, 63 x 54 cm.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 0


• Musée Institut Pasteur<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) – Finlan<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> René Vallery-Radot<br />

1888<br />

Toile ; 66 x 56,5 cm.<br />

Portrait <strong>de</strong> Marie-Louise Pasteur<br />

(1858-1934)<br />

1888<br />

Pastel ; 59 x 49 cm.<br />

• Petit <strong>Palais</strong>, musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong><br />

la Ville <strong>de</strong> Paris<br />

Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège<br />

Nouvelle fabrique à Lillehamer,<br />

1905-1906<br />

Toile ; 65 x 81 cm.<br />

Henry BROKMAN (1868-1933)<br />

– Danemark<br />

Insulae surenum, 1902<br />

Toile ; 77,5 x 120 cm.<br />

Henry BROKMAN (1868-1933)<br />

– Danemark<br />

La tombe du marin - style romantique,<br />

19<strong>10</strong><br />

Toile ; 75,5 x 119,5 cm.<br />

• Musée Rodin<br />

Edvard MUNCH (1863-1944) - Norvège<br />

Le « Penseur » <strong>de</strong> Rodin dans le jardin<br />

du docteur Lin<strong>de</strong> à Lübeck<br />

1907<br />

Toile ; 122 x 78 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Faune et Nymphe<br />

1896<br />

Bronze, 16 x 8 x 6 cm.<br />

Inv. S. 6072<br />

• Musée d’Orsay<br />

Georg ACHEN (1860-1912) - Danemark<br />

Intérieur<br />

1901<br />

Toile, 65 x 48,5 cm.<br />

Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark<br />

Bretonne assise, enfilant sa chaussette<br />

vers 1891-1892<br />

Crayon noir sur papier, 27,7 x 22,1 cm.<br />

Mogens BALLIN (1871-1914) - Danemark<br />

Paysage<br />

vers 1891-1892<br />

Pinceau et encre <strong>de</strong> Chine, sur traits<br />

à la mine <strong>de</strong> plomb, 13,2 x 22 cm.<br />

Peter Vilhelm ILSTED (1861-1933) -<br />

Danemark<br />

Intérieur<br />

1896<br />

Toile, 70 x 69 cm.<br />

Pe<strong>de</strong>r Severin KRøYER (1851-1909)<br />

- Danemark<br />

Le départ <strong>de</strong>s pêcheurs dit aussi<br />

Bateaux <strong>de</strong> pêche,<br />

Skagen<br />

1884<br />

Toile, 160 x 245 cm.<br />

Pe<strong>de</strong>r Severin KRøYER (1851-1909)<br />

- Danemark<br />

Scène d’intérieur (Skagen)<br />

1898<br />

Crayon graphite et aquarelle;<br />

33,5 x 44,8 cm.<br />

Julius PAULSEN (1860-1940) - Danemark<br />

Dans la chambre à coucher<br />

1900<br />

Toile, 50 x 45 cm.<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) - Finlan<strong>de</strong><br />

Journée <strong>de</strong> décembre<br />

1892<br />

Toile, 52 x 87 cm.<br />

Albert EDELFELT (1855-1905) - Finlan<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> Louis Pasteur (1822-1895)<br />

1885<br />

Toile, 154 x 126 cm.<br />

• Musée d’Orsay<br />

Ville VALLGREN (1855-1940) - Finlan<strong>de</strong><br />

Misère<br />

1892<br />

Bronze, 21 x 18 x 20,5 cm.<br />

Ville VALLGREN (1855-1940) - Finlan<strong>de</strong><br />

La Douleur,<br />

vers 1893<br />

Relief en calcaire polychrome,<br />

35 x 24,4 x 5,5 cm.<br />

Edvard DIRIKS (1855-1930) - Norvège<br />

Marine<br />

Huile sur carton, 80 x <strong>10</strong>0 cm.<br />

Johannes GRIMELUND (1842-1917)<br />

- Norvège<br />

Maison <strong>de</strong> pêcheurs à Svolvær<br />

1892<br />

Toile, 46 x 65,5 cm.<br />

Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège<br />

Hiver en Norvège, dit aussi Un jour<br />

d’hiver en Norvège<br />

1886<br />

Toile, 98 x 159 cm.<br />

Frits THAULOW (1847-1906) - Norvège<br />

Une fabrique sous la neige en Norvège<br />

1892<br />

Pastel sur papier collé sur toile,<br />

64 x 96 cm.<br />

Nils WENTZEL (1859-1927) - Norvège<br />

Enterrement d’un marin à la<br />

campagne en Norvège<br />

1896<br />

Toile, 150 x 232 cm.<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

Jeune femme (Kersti) allongée<br />

sur un banc<br />

1913<br />

Crayon graphite, aquarelle et<br />

gouache sur papier<br />

Carl LARSSON (1853-1919) - Suè<strong>de</strong><br />

L’étang à Grez-sur-Loing<br />

1883<br />

Crayon graphite, acquarelle et<br />

gouache sur papier, 54 x 79 cm.<br />

• Musée d’Orsay<br />

Bruno LILJEFORS (1860-1939) - Suè<strong>de</strong><br />

Les courlis<br />

1913<br />

Toile, 119,5 x 220 cm.<br />

Carl MILLES (1875-1955) - Suè<strong>de</strong><br />

Mendiante<br />

Bronze, 30,4 x 17 x 19 cm.<br />

Carl MILLES (1875-1955) - Suè<strong>de</strong><br />

Fillette au chat<br />

Bronze, 20,6 x 9,8 x 8 cm.<br />

Hugo SALMSON (1843-1894) - Suè<strong>de</strong><br />

A la barrière <strong>de</strong> Dalbye en Scanie<br />

1884<br />

Toile, 91 x 81 cm.<br />

August STRINDBERG (1849-1912) - Suè<strong>de</strong><br />

Marine avec récif<br />

1894<br />

Huile sur carton, 39,5 x 30 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Alfred Beur<strong>de</strong>ley (1847-1919),ébéniste<br />

d’art et collectionneur<br />

1906<br />

Toile, 165 x 89 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Femme nue se coiffant<br />

1907<br />

Toile, 90 x 40 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Les <strong>de</strong>moiselles Schwartz <strong>de</strong>ssinant<br />

1889<br />

Aquarelle, 96 x 60 cm.<br />

An<strong>de</strong>rs ZORN (1860-1920) - Suè<strong>de</strong><br />

Portrait <strong>de</strong> femme appuyée sur une<br />

table ou Kesti<br />

1905<br />

Mine <strong>de</strong> plomb et crayon, 24 x 17 cm.<br />

Jacques-Emile BLANCHE (1861-1942)<br />

- France<br />

Le peintre Frits Thaulow et ses enfants,<br />

1895<br />

Toile, 180 x 200 cm.<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1


Liste <strong>de</strong>s images disponibles pour la <strong>presse</strong><br />

1.Georg Nicolaj Achen<br />

Intérieur<br />

1901<br />

Huile sur toile<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

© Rmn/Jean-Pierre Lagiewski<br />

2. Henry Brokman<br />

La tombe du marin,<br />

style romantique<br />

19<strong>10</strong><br />

Huile sur toile<br />

Paris, Musée du Petit <strong>Palais</strong><br />

© Petit <strong>Palais</strong> / Roger-Viollet<br />

3. Pe<strong>de</strong>r Severin Krøyer<br />

Bateaux <strong>de</strong> pêche (Skagen)<br />

1884<br />

Huile sur toile, 160x245 cm<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

© Rmn/Gérard Blot/<br />

Hervé Lewandowski<br />

4. Albert E<strong>de</strong>lfelt<br />

Journée <strong>de</strong> Décembre<br />

1892<br />

Huile sur toile<br />

Paris, Musée d’Orsay<br />

© Rmn/Hervé Lewandowski<br />

5. Albert E<strong>de</strong>lfelt<br />

Louis Pasteur<br />

1885<br />

Huile sur toile,<br />

Paris, musée d’Orsay (dépôt du<br />

musée du château <strong>de</strong> Versailles)<br />

© Rmn/Gérard Blot/<br />

Hervé Lewandowski<br />

6. Albert E<strong>de</strong>lfelt<br />

Paysage méditerranéen<br />

1891<br />

Huile sur toile,<br />

Paris, musée Pasteur<br />

© Photo Musée Institut Pasteur<br />

7. Albert E<strong>de</strong>lfelt<br />

Portrait du peintre Pascal<br />

Dagnan-Bouveret au travail<br />

1881<br />

Huile sur toile<br />

Vesoul, Musée Georges Garret<br />

© Musée Georges-Garret, Vesoul<br />

- Photo : Bernardot<br />

8. Johannes Martin Grimelund<br />

Norvège, bord d’un fjord au<br />

printemps<br />

1896<br />

Huile sur toile<br />

Nemours, Musée Château<br />

© Rmn/René-Gabriel Ojéda<br />

9. Johannes Martin Grimelund<br />

Maison <strong>de</strong> pêcheurs à Svolvær,<br />

Lofoten (Norvège)<br />

1892<br />

Huile sur toile,<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

© Rmn/Droits réservés<br />

<strong>10</strong>. Frits Thaulow<br />

Une vieille fabrique sous la neige<br />

en Norvège<br />

1892<br />

Pastel sur papier collé<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

© Dist Rmn/Patrice Schmidt<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques |


11. Frits Thaulow<br />

La Vague, bord <strong>de</strong> mer en<br />

Normandie<br />

Aquarelle-Pastel<br />

Rouen, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong><br />

© Musées <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Rouen<br />

12. Anna Boberg<br />

La crique mystérieuse<br />

Huile sur toile<br />

Paris, musée d’Orsay (dépôt<br />

au musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong><br />

Chambéry)<br />

© Rmn/Hervé Lewandowski<br />

13. Hugo Fredrik Salmson<br />

La petite suédoise<br />

vers 1883<br />

Huile sur toile<br />

Amiens, musée <strong>de</strong> la Picardie<br />

© Amiens, Musée <strong>de</strong> Picardie<br />

14. An<strong>de</strong>rs Zorn<br />

Femme nue se coiffant<br />

Huile sur toile<br />

Paris, musée d’Orsay<br />

© Rmn/Jean Schormans<br />

15. Carl Larsson<br />

Jeune femme (Kersti) allongée<br />

sur un banc<br />

1913<br />

Aquarelle et gouache sur traits à<br />

la mine <strong>de</strong> plomb<br />

Paris, musée du Louvre, D.A.G<br />

(fonds Orsay)© Rmn/Gérard Blot<br />

16. An<strong>de</strong>rs Zorn<br />

Alfred Beur<strong>de</strong>ley (1847-1919)<br />

1906, toile<br />

© Paris, musée d’Orsay<br />

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tel. 0 892 68 36 22 (0,34 g/mn)

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