10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...
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ANDERS ZORN<br />
Biographie<br />
Mora, 1860 - Mora, 1920.<br />
Elevé par ses grands parents, fermiers à Mora, en Dalécarlie, Zorn<br />
entre vers quinze ans à l’Académie royale <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong><br />
Stockholm où il se forme avec aisance à l’aquarelle. A partir <strong>de</strong><br />
1881, il débute une vie <strong>de</strong> voyageur qui le mènera en Espagne,<br />
Italie, Turquie, Algérie, Maroc lui ouvrant les portes d’une carrière<br />
internationale. Pourtant, Zorn gar<strong>de</strong>ra toujours ancrées ses<br />
attaches natales, séjournant l’été en Suè<strong>de</strong>. De 1882 à 1885, il<br />
s’installe à Londres, puis à Paris <strong>de</strong> 1888 à 1896 ; il y acquiert<br />
rapi<strong>de</strong>ment une notoriété considérable <strong>de</strong> portraitiste, étant<br />
bien introduit dans le mon<strong>de</strong> artistique, politique et financier ; il se<br />
lie d’amitié particulièrement avec Rodin, Besnard, Bracquemont<br />
et fait partie <strong>de</strong>s membres fondateurs étrangers <strong>de</strong> la nouvelle<br />
Société nationale <strong>de</strong>s beaux-arts en 1890, avec le Finlandais<br />
Albert E<strong>de</strong>lfelt. En 1896, Zorn s’établit définitivement à Mora, mais<br />
continue cependant à parcourir l’Europe, l’Afrique du Nord ; la<br />
découverte <strong>de</strong>s Etats Unis en 1893 l’incite à y retourne cinq fois<br />
<strong>de</strong> suite. En 1906, la galerie parisienne Durand-Ruel lui consacre<br />
une rétrospective mémorable. Maîtrisant aussi bien le portrait, le<br />
nu féminin et la scène populaire que les techniques artistiques<br />
les plus diverses (peinture à l’huile, aquarelle, gravure, sculpture),<br />
Zorn privilégiera toujours la peinture <strong>de</strong> plein-air, source d’une<br />
énergie vitale qu’il pare d’une résonance symboliste au fil <strong>de</strong>s<br />
années, notamment dans ses eaux-fortes.<br />
Femme nue se coiffant, Huile sur toile ; 90 x 40 cm, Paris, musée<br />
d’Orsay<br />
De retour en Suè<strong>de</strong> en 1896, Zorn aime exalter les coutumes <strong>de</strong><br />
son terroir, ici une toilette. Traitée en vue plongeante comme à<br />
son habitu<strong>de</strong>, la scène se passe dans un intérieur reconnaissable<br />
aux parois constitués <strong>de</strong> rondins; la lumière du foyer jette<br />
quelques lueurs dorées sur le corps dénudé <strong>de</strong> la jeune femme<br />
assise, davantage préoccupée par sa coiffure que par le regard<br />
du peintre. Zorn renonce à toute convention académique liée<br />
à la peinture <strong>de</strong> nu. Avec son sens inné <strong>de</strong> la forme puissante, il<br />
traduit l’instantanéité d’une scène naturelle –pour nous français<br />
intime- ; la virtuosité <strong>de</strong> la facture large et flui<strong>de</strong>, la palette<br />
restreinte éclairée d’un ruban rouge et la vivacité <strong>de</strong> la lumière<br />
naturelle latérale signent son style. Conjointement, la plasticité<br />
claire du modèle, l’ar<strong>de</strong>ur du pinceau et <strong>de</strong> la luminosité ne sont<br />
pas sans rapprocher Zorn <strong>de</strong>s aînés qui l’ont marqué, Manet et<br />
Whistler ou encore Renoir. En revanche, il s’en distingue par ce<br />
mélange <strong>de</strong> fraîcheur, <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> vitalité qui tourne Femme<br />
nue se coiffant vers les courants vitalistes <strong>de</strong>s pays nordiques, au<br />
début du XX° siècle.<br />
Annie Scottez – De Wambrechies<br />
dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1