24.06.2013 Views

10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

10 octobre . .11 janvier Dossier de presse - Palais des Beaux Arts ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ANNA BOBERG<br />

Biographie<br />

Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1864 – Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1935<br />

Fille et épouse d’architectes célèbres, Boberg débute sa carrière<br />

en Suè<strong>de</strong> (après une brève formation parisienne à l’Académie<br />

Julian) dans les arts décoratifs (fresque, tapisserie, céramique,<br />

verrerie). Durant l’été 1901, un voyage aux îles Lofoten (suivi<br />

d’une trentaine jusque dans les années 1920), situées aux<br />

confins <strong>de</strong> la Norvège, à 68 <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> Nord, oriente sa<br />

production post-impressionniste vers la peinture <strong>de</strong> paysages<br />

quasi arctiques avec fjords et lumière boréale. Boberg extrait <strong>de</strong><br />

ses « vedute polari » un mon<strong>de</strong> imaginaire proche parfois <strong>de</strong><br />

l’abstraction. Dans cet esprit, elle <strong>de</strong>ssine en 1923 <strong>de</strong>s costumes<br />

pour le ballet Bergakungen (Le Roi <strong>de</strong> la Montagne), d’Hugo<br />

Alfvén. Boberg peindra aussi <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Suisse,<br />

<strong>de</strong> Palestine, d’Italie et <strong>de</strong> France. Son œuvre est en gran<strong>de</strong><br />

partie conservée au Nationalmuseum <strong>de</strong> Stockholm.<br />

La crique mystérieuse, Huile sur toile ; 75.5 x 95.5 cm, musée <strong>de</strong>s<br />

<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Chambéry (dépôt du musée d’Orsay)<br />

L’œuvre <strong>de</strong> la Suédoise Boberg, subtilement composée<br />

d’empathie avec la nature, incarne magistralement l’imaginaire<br />

nordique. Ses paysages magiques <strong>de</strong>s îles Lofoten, qu’elle peints<br />

entre 1901 et la fin <strong>de</strong>s années 1920, diffusent un climat physique<br />

et spirituel singulier qui fera du Nord scandinave un véritable<br />

mythe. Dominés par <strong>de</strong>s fjords majestueux et une lumière boréale<br />

extraordinaire, les « vedute polari » <strong>de</strong> Boberg apparaissent<br />

comme l’essence même <strong>de</strong> la nordicité et du paradoxe que cela<br />

induit : vivre dans un environnement sublime mais le plus souvent<br />

hostile. En outre, l’atmosphère originale qui se dégage <strong>de</strong> ces<br />

paysages fascine par sa duplicité. Elle est à la fois extérieure<br />

et intérieure à l’homme, un espace complexe composé d’un<br />

environnement naturel exceptionnel mais également d’un<br />

sentiment variable, <strong>de</strong> fascination ou <strong>de</strong> crainte. Le concept<br />

d’atmosphère prend donc ici une dimension mentale favorisant<br />

simultanément la contemplation et la méditation. Ces visions<br />

insolites, qui transcen<strong>de</strong>nt en permanence la réalité, éblouiront<br />

le public parisien à <strong>de</strong> nombreuses reprises (entre autres, Le treuil<br />

primitif, sera présenté en 1906 à la Galerie <strong>de</strong>s artistes mo<strong>de</strong>rnes,<br />

Splen<strong>de</strong>ur arctique et La crique mystérieuse, le seront au Salon<br />

d’Automne <strong>de</strong> 1924).<br />

Frank Claustrat<br />

CARL LARSSON<br />

Biographie<br />

Stokcholm (Suè<strong>de</strong>), 1853 – Falun (Suè<strong>de</strong>), 1919<br />

Peintre, aquarelliste, illustrateur et graveur, Larsson se forme à<br />

l’Académie royale <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Stockholm puis en France<br />

à partir <strong>de</strong> 1877. Membre <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Artistes, opposée<br />

au conservatisme <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> Stockholm, il expose<br />

entre 1878 et 1895 au Salon <strong>de</strong>s Artistes Français, à la Société<br />

Internationale chez Georges Petit ainsi qu’au Salon National <strong>de</strong>s<br />

<strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>. L’Exposition du Livre au Salon d’Automne <strong>de</strong> 1913 le<br />

consacre comme illustrateur <strong>de</strong> livres pour enfants. Installé un<br />

temps à Grez-sur-Loing, Larsson apporte sa contribution à l’étu<strong>de</strong><br />

du plein-air dans <strong>de</strong> remarquables aquarelles d’une gran<strong>de</strong><br />

fraîcheur. La majeure partie <strong>de</strong> sa production est re<strong>de</strong>vable au<br />

Japonisme et à l’Art Nouveau. Un trait sinueux et une palette<br />

lumineuse caractérisent aussi bien ses portraits, scènes <strong>de</strong> genre<br />

que ses décorations murales.<br />

La céramique, 1886, Aquarelle sur papier ; 92.5 x 61 cm<br />

Reims, Musée <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> (dépôt du musée d’Orsay)<br />

Les œuvres <strong>de</strong> Carl Larsson évoluent rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la pratique<br />

du plein-air au plein-airisme, une déclinaison <strong>de</strong> l’impressionnisme<br />

qui insiste davantage sur l’harmonie entre l’homme et la nature.<br />

La céramique, 1886, réalisée à Stockholm, en est un bon exemple.<br />

L’épouse <strong>de</strong> l’artiste, Karin, est représentée en train <strong>de</strong> peindre<br />

sur une assiette, assise dans son jardin, avec pour toile <strong>de</strong> fond<br />

l’archipel <strong>de</strong> Stockholm. En outre, la revendication sociale du<br />

modèle accentue la mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> la scène d’extérieur.<br />

Frank Claustrat<br />

HUGO (FREDRIK) SALMSON<br />

Biographie<br />

Stockholm (Suè<strong>de</strong>), 1843 – Lund (Suè<strong>de</strong>), 1894<br />

Durant sa formation à l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong> <strong>de</strong> Stockholm,<br />

Hugo Salmson s’est concentré sur la peinture d’histoire. En<br />

1867, il reçut une bourse <strong>de</strong> voyage qui lui permit <strong>de</strong> se rendre<br />

à Paris. Son ambition était <strong>de</strong> connaître le succès au Salon. En<br />

France, son modèle le porta à l’étu<strong>de</strong> du plein air et il embrassa<br />

un réalisme <strong>de</strong> Salon. C’est donc avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong><br />

scènes <strong>de</strong> genre que Salmson fit sa percée. De retour en Suè<strong>de</strong>,<br />

il poursuivit dans le même esprit. La campagne française fit<br />

place à celle <strong>de</strong> la Scanie, mais la différence ne semble pas très<br />

importante. Salmson avait la réputation, parmi les peintres <strong>de</strong> sa<br />

génération, d’être le plus doué sur le plan technique.<br />

A la barrière <strong>de</strong> Dalbye, à Skane, 1884, Toile ; 91 x 81 cm, Paris,<br />

Musée d’Orsay<br />

La peinture représente une jeune fille et trois enfants à côté<br />

d’une barrière dans un pré. Deux <strong>de</strong>s enfants portent leurs<br />

regards vers le spectateur, mais le visage <strong>de</strong> la jeune personne est<br />

détourné. Le garçon est en train <strong>de</strong> fourrer quelque chose dans<br />

son bonnet. Par bien <strong>de</strong>s côtés, ce tableau rappelle une œuvre<br />

précé<strong>de</strong>nte, La petite glaneuse. Les personnages portent <strong>de</strong>s<br />

vêtements simples et usés, l’horizon est situé trop haut sur l’image<br />

pour qu’il soit possible d’apprécier où se termine l’espace. En<br />

plus <strong>de</strong> son caractère <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> genre, la peinture est<br />

une illustration <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> rendre à l’huile sur toile les étoffes et<br />

les matières. Salmson fait partout démonstration <strong>de</strong> son habileté<br />

technique, <strong>de</strong>puis les pierres et le bois <strong>de</strong> la barrière jusqu’aux<br />

vêtements <strong>de</strong>s personnages. L’effet d’illusion est saisissant. Il est<br />

évi<strong>de</strong>nt, ici comme pour les autres toiles, que Salmson, marqué<br />

par Jules Bastien-Lepage, a effectué au préalable <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

d’après nature.<br />

Carl-Johan Olsson<br />

dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong> • Echappées Nordiques | 1

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!