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Programme de rétablissement de l'hermine de la sous-espèce ...

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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>de</strong> l’hermine <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>sous</strong>-<strong>espèce</strong> haidarum Décembre 2009<br />

d’<strong>espèce</strong>s introduites qui concurrencent l’hermine pour l’obtention <strong>de</strong> nourriture pourrait<br />

constituer une importante menace pour celle-ci.<br />

Des prédateurs introduits menacent également le M. e. haidarum. On sait que le chat domestique<br />

s’attaque parfois à cette hermine (H. Schwantje, données inédites; Reid et al., 2000), et il<br />

semblerait que <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> M. e. haidarum à l’inlet Masset (île Graham) ait<br />

diminué <strong>de</strong>puis l’introduction du raton <strong>la</strong>veur sur l’archipel (J. Gifford-Brown, comm. pers.,<br />

2006), bien que cette réduction puisse être attribuable à <strong>la</strong> concurrence accrue pour un nombre<br />

limité <strong>de</strong> proies plutôt qu’à <strong>la</strong> prédation <strong>de</strong> l’hermine par le raton <strong>la</strong>veur.<br />

Petite aire <strong>de</strong> répartition et faible abondance<br />

En raison <strong>de</strong> leur vulnérabilité à <strong>de</strong>s phénomènes stochastiques et d’autres facteurs comme <strong>la</strong><br />

consanguinité, les petites popu<strong>la</strong>tions courent un plus grand risque d’extinction que les gran<strong>de</strong>s<br />

popu<strong>la</strong>tions. L’aire <strong>de</strong> répartition restreinte et <strong>la</strong> faible abondance <strong>de</strong> l’hermine <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>sous</strong>-<strong>espèce</strong><br />

haidarum <strong>la</strong> ren<strong>de</strong>nt donc très vulnérable à l’extinction (Purvis et al., 2000; Simberloff, 1998).<br />

Prédation par <strong>de</strong>s prédateurs indigènes<br />

La prédation par <strong>de</strong>s prédateurs indigènes peut aussi influer sur l’abondance <strong>de</strong> l’hermine.<br />

Craighead et Craighead (1956, cité dans Powell, 1973) ont constaté que les oiseaux <strong>de</strong> proie<br />

avaient tué environ 70 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion printanière d’hermines après <strong>la</strong> reproduction dans le<br />

sud du Michigan. Ce pourcentage n’est probablement pas aussi élevé à Haida Gwaii, où les<br />

oiseaux <strong>de</strong> proie forestiers comme l’Autour <strong>de</strong>s palombes (Accipiter gentilis <strong>la</strong>ingi), l’Épervier<br />

brun (Accipiter striatus) et <strong>la</strong> Petite Nyctale (Aegolius acadicus brooksi) sont moins nombreux<br />

(F. Doyle, comm. pers., 2006).<br />

La réduction du couvert végétal due au broutage accru <strong>de</strong>s cerfs accroît sans doute le risque <strong>de</strong><br />

prédation <strong>de</strong> l’hermine par <strong>de</strong>s prédateurs indigènes et exotiques. Les hermines préfèrent<br />

généralement les <strong>sous</strong>-bois <strong>de</strong>nses (Mowat et al., 2000; Wilson et Carey, 1996; Fagerstone,<br />

1987; Simms, 1979a). Le <strong>sous</strong>-bois offre une structure d’habitat pour les <strong>espèce</strong>s proies <strong>de</strong><br />

l’hermine ainsi qu’une protection visuelle et un couvert permettant à l’hermine d’échapper à ses<br />

prédateurs, en particulier les oiseaux <strong>de</strong> proie.<br />

La martre d’Amérique a été mise en cause comme un facteur du déclin présumé <strong>de</strong> l’hermine sur<br />

l’archipel Haida Gwaii. Bien qu’il n’y ait pas <strong>de</strong> données sur les animaux à fourrure trappés à<br />

Haida Gwaii avant 1985 (G. Schultze, comm. pers., 2003), les trappeurs enregistrés s’enten<strong>de</strong>nt<br />

généralement pour dire que les popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> martres ont augmenté par un facteur <strong>de</strong> cinq à dix<br />

<strong>de</strong>puis les années 1940 (Edie, 2001; Reid et al., 2000). Étant donné <strong>la</strong> faible valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> fourrure<br />

<strong>de</strong> martre sur le marché, peu <strong>de</strong> trappeurs visent actuellement <strong>la</strong> martre, et les popu<strong>la</strong>tions locales<br />

<strong>de</strong> cet animal restent élevées.<br />

L’hermine constitue parfois une proie <strong>de</strong> <strong>la</strong> martre (Jędrzejewski et al., 1995; Thompson et<br />

Colgan, 1990; Weckworth et Hawley, 1962), mais il s’agit sans doute d’une prédation<br />

opportuniste, l’hermine ne représentant qu’une très faible proportion <strong>de</strong>s proies <strong>de</strong> <strong>la</strong> martre.<br />

Nagorsen (2006) a passé en revue 26 étu<strong>de</strong>s du régime alimentaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> martre d’Amérique et a<br />

constaté que seulement quatre d’entre elles ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s restes d’hermines dans 0,5 à<br />

1,6 % <strong>de</strong>s martres examinées (Nagorsen, 2006). Nagorsen et al. (1991) n’ont pas trouvé <strong>de</strong> restes<br />

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