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Le gréco-bouddhisme et l'art du poing en Chine - Sino-Platonic ...

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Lucas Christopoulos, "<strong>Le</strong> <strong>gréco</strong>-<strong>bouddhisme</strong> <strong>et</strong> <strong>l'art</strong> <strong>du</strong> <strong>poing</strong> <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>"<br />

<strong>Sino</strong>-<strong>Platonic</strong> Papers, 148 (April, 2005)<br />

Olympiades <strong>en</strong> 408 av. JC, <strong>et</strong> que panni ses exploits, il tua à lui seul trois 'immortels' Perses<br />

de la garde personnelle de Darius Ochus, alors qu'ils étai<strong>en</strong>t armés jusqu'aux d<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> que lui<br />

était seulem<strong>en</strong>t nu avec un bâton. Plus de sept siècles sépar<strong>en</strong>t Polydamas <strong>et</strong> Dioxippe, <strong>et</strong><br />

pourtant il apparaît la même supériorité des gymnastiques de combat grecque dans ces récits.<br />

D'après Philostrate, Lors des batailles des Thermopyles <strong>et</strong> de Marathon, les Grecs<br />

combattai<strong>en</strong>t au pancrace <strong>et</strong> à la pugmachie après avoir cassés leurs armes.<br />

«La lutte <strong>et</strong> le pancrace ont été inv<strong>en</strong>tés à cause de leu! utilité pour la guerre. Cela est démontré<br />

d'abord par la bataille de Marathon où les Athéni<strong>en</strong>s se comportèr<strong>en</strong>t de telle façon que le combat<br />

ressemblait beaucoup à la lutte, quoique ce fût un véritable combat; <strong>en</strong> second lieu, par le combat des<br />

Thermopyles, dans lequel les Lacédémoni<strong>en</strong>s, voyant leurs épées <strong>et</strong> leurs lances brisées, luttèr<strong>en</strong>t<br />

longtemps avec leurs mains désarmées. De tous les exercices auxquels on se livre dans les jeux publics,<br />

le pancrace est le plus honorifique, quoiqu'il soit composé d'une lutte incomplète <strong>et</strong> d'une pugmachie<br />

incomplète; c'est pour d'autres motifs qu'il est t<strong>en</strong>u <strong>en</strong> estime particulière ».37<br />

Plus tard, près de mille ans après Polydamas, lors de la période Byzantine, la sci<strong>en</strong>ce des arts<br />

de combat à mains nues des Grecs p<strong>en</strong>n<strong>et</strong>tait <strong>en</strong>core de vaincre des adversaires supérieurs <strong>en</strong><br />

taille <strong>et</strong> <strong>en</strong> force. En 530, Andréas 38 , le masseur personnel de Bouzes, général de Bélisarios<br />

(505-565) releva le défi de deux combattants perses sassanides expérim<strong>en</strong>tés <strong>et</strong> bi<strong>en</strong><br />

supérieurs <strong>en</strong> stature. N'étant même pas un soldat, mais directeur d'une palestre, il utilisa sa<br />

sci<strong>en</strong>ce de la lutte <strong>et</strong> <strong>du</strong> pancrace pour terrasser ses deux adversaires successifs. 39<br />

Basile 1 er , roi de Byzance (813-886 après JC) qui 'n'hésitait pas à <strong>en</strong>lever ses vêtem<strong>en</strong>ts pour<br />

aller jouer à la balle ou combattre à la lutte', avait gagné contre le champion de lutte bulgare<br />

qui était bi<strong>en</strong> supérieur à lui <strong>en</strong> taille <strong>et</strong> <strong>en</strong> force.<br />

C<strong>et</strong>te sci<strong>en</strong>ce grecque qu'était le combat à mains nues n'avait pas eu d'équival<strong>en</strong>t ailleurs<br />

dans le monde, puisqu'il n'existait pas d'établissem<strong>en</strong>t comme les palestres qui formai<strong>en</strong>t des<br />

37 Philostrate, Gymn. 1 1.<br />

38 Andreas, procop. 1. xiii.30. .<br />

39 Durant c<strong>et</strong>te bataille contre les perses sassanides, bi<strong>en</strong> inférieurs <strong>en</strong> nombre, l'armée Byzantine était aidée de<br />

trois c<strong>en</strong>ts cavaliers Hun (Xiongnu) sur l'aile gauche <strong>et</strong> plus de six c<strong>en</strong>ts autres sur J'aile droite, ainsi que des<br />

Herulis originaires de Scandinavie <strong>du</strong> sud. <strong>Le</strong>s Perses étai<strong>en</strong>t dirigés par les généraux Pityaxes <strong>et</strong> Baresamanes,<br />

<strong>et</strong> voyant qu'il n'aurai<strong>en</strong>t pas le dessus, ils arrêtèr<strong>en</strong>t Ja bataille pour <strong>en</strong>voyer tour à tour deux combattants<br />

'immortels" les élites de l'armée Perse, pour défier les Grecs <strong>en</strong> <strong>du</strong>el. Seul le masseur <strong>et</strong> maître des<br />

gymnastiques de combat Andréas leva la main, à la grande surprise de Bouzes qui lui interdit d'y aller. Andréas<br />

passa outre les ordres, pris son cheval <strong>et</strong> une lance, puis il tua un à un les deux immortels.<br />

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