Le gréco-bouddhisme et l'art du poing en Chine - Sino-Platonic ...
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Lucas Christopoulos, "<strong>Le</strong> <strong>gréco</strong>-<strong>bouddhisme</strong> <strong>et</strong> <strong>l'art</strong> <strong>du</strong> <strong>poing</strong> <strong>en</strong> <strong>Chine</strong>"<br />
<strong>Sino</strong>-<strong>Platonic</strong> Papers, 148 (April, 2005)<br />
Il. [Add<strong>en</strong>da] Sur le matériel militaire <strong>et</strong> les armes grecques <strong>en</strong> <strong>Chine</strong><br />
Si il est Wle chose que les Grecs ont tout particulièrem<strong>en</strong>t développée <strong>en</strong> Asie avec Alexandre<br />
<strong>et</strong> Séleucos, c'est bi<strong>en</strong> <strong>l'art</strong> de la guerre. C'était tout le passé sci<strong>en</strong>tifique <strong>et</strong> mathématique de<br />
la Grèce qui s'était transmis avec les ingénieurs <strong>et</strong> stratèges qui avai<strong>en</strong>t accompagnés les<br />
colons. Des mécanismes élaborés d'<strong>en</strong>gins de guerre avai<strong>en</strong>t été conçus, <strong>et</strong> panni ces<br />
machines très modernes pour l'époque, on r<strong>et</strong>rouvait de monstrueuses tours à plusieurs étages<br />
capables de transporter des troupes armées directem<strong>en</strong>t aux créneaux des cités <strong>en</strong>nemies. Il y<br />
avait aussi une sorte de levier avec une nacelle pouvant am<strong>en</strong>er des hommes sur les hauteurs;<br />
des béliers défonçant protégés par une toiture sur roues; des parav<strong>en</strong>ts avec ouvertures<br />
recouverts de peaux de chèvres qui perm<strong>et</strong>tai<strong>en</strong>t d'avancer près de r<strong>en</strong>nemi ; de terrifiants<br />
chariots à lames latérales pour ouvrir des brèches dans les troupes <strong>en</strong>nemies; des balistes à<br />
répétitions pouvant <strong>en</strong>voyer plusieurs flèches à la fois; des catapultes à torsions de cordes<br />
lançant des rochers <strong>et</strong>c.<br />
En Inde, les Mauryas ont particulièrem<strong>en</strong>t profités de ces nouvelles techniques d'invasion<br />
guerrière suite à l'alliance avec l'empire Séleucide. Ils modifièr<strong>en</strong>t leurs structures militaires,<br />
comme par exemple avec l'usage des chars légers à l'origine <strong>et</strong> tirés par deux chevaux: ils <strong>en</strong><br />
fir<strong>en</strong>t de beaucoup plus lourds, tirés par quatre chevaux, ou <strong>en</strong>core avec l'usage de <strong>l'art</strong> de la<br />
sape, ou suranga, <strong>du</strong> grec surgix qui leur vi<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t de c<strong>et</strong>te époque.<br />
D'autres questions vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à se poser quand il s'agit des machines de guerres ainsi que de<br />
l'armem<strong>en</strong>t de la cavalerie <strong>en</strong> <strong>Chine</strong> depuis les Dynasties Qin-Han, <strong>et</strong> l'on peut peut-être<br />
expliquer ce passage <strong>du</strong> Huainanzi par un apport militaire moderne v<strong>en</strong>u <strong>du</strong> monde<br />
hellénistique:<br />
«<strong>Le</strong>s annes de l'Antiquité se limitai<strong>en</strong>t à l'arc <strong>et</strong> à l'épée; la lance <strong>en</strong> bois n'avait pas de lame <strong>et</strong> le<br />
Ge n'avait pas de pointes. Or parmi les annes des temps modernes, on compte la haute tour roulante<br />
.... pour l'off<strong>en</strong>sive <strong>et</strong> la douve <strong>et</strong> les parav<strong>en</strong>ts pour la déf<strong>en</strong>se; on se sert de l'arbalète à répétition<br />
(liannu) pour lancer des flèches <strong>et</strong> <strong>du</strong> char aux lames latérales pour donner rassaut.» 109<br />
Certaines machines de guerre d'usage dans l'empire Séleucide sont m<strong>en</strong>tionnées seulem<strong>en</strong>t<br />
plus tard dans les sources Chinoises:<br />
109 Huainanzi, XIII, (7a) Gallimard, Paris, la Pléiade, 2003.<br />
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