Je remercie Mmes AUBERT, BERRURIER-BOILEAU-ENDANGE ...
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Seuls les moulins (Touvoie et Gravotte) et l'Église furent<br />
construits aux XI ème et XII ème siècles dans le lit du ruisseau.<br />
(fig.2)<br />
Au Haut Moyen-Âge, l'extension se fait sur tout le territoire<br />
de Rochecorbon, et surtout en hameaux : ce sont sans doute<br />
des « essarts », c'est-à-dire des constructions dues aux défrichements<br />
(les Souchots, la Mullardière, Bel-Air, les Patys,<br />
Vauvert…). On a également quelques rares maisons isolées sur<br />
le plateau (la Vinetterie, la Bouchardière).<br />
Les populations de la Renaissance et des siècles suivants<br />
gardèrent les mêmes sites. Les bâtiments sont toujours<br />
perchés à mi-pente, le long du coteau (les Pitoisières, le<br />
château de Fontenailles,...).<br />
Dès le XVIII ème siècle s'amorce un nouveau développement<br />
qui s'effectue alors le long de la vallée de la Loire. Ce sont les<br />
maisons bourgeoises, ou de petits châteaux - les Basses<br />
Rivières, Montguerre - qui servent de maisons de campagne ou<br />
de maison principale pour les bourgeois de la ville de Tours.<br />
Ces maisons de campagne sont presque toutes sur l'emplacement<br />
d'anciennes fermes - l'Olivier, les Basses Rivières -.<br />
Le développement dans les vallées de la Loire et du ruisseau<br />
de Rochecorbon (la Teisserie, la Tour…) est moderne ou<br />
quasi contemporain (fin du XVIII ème siècle, courant du XIX ème ,<br />
et début du XX ème siècle).<br />
Actuellement, les constructions, dont l'architecture est souvent assez discutable, se font anarchiquement,<br />
détruisant tout l'environnement : bois, vignes.<br />
Malgré l'éparpillement de la construction dans le temps, malgré la dispersion de l'habitat dans l'espace, il<br />
est une constante, du moins jusqu'au XIX ème siècle : les matériaux utilisés. La majeure partie des maisons est<br />
construite en tuffeau de Touraine, c'est-à-dire avec le calcaire que l'on trouve dans la région. C'est ce calcaire<br />
friable 9 , blanc ou jaunâtre, qui forme la plus grande partie du sous-sol de Rochecorbon, que l'on dit « tout<br />
creux ». Les caves sont, pour la plupart, d'anciennes carrières d'où l'on extrayait les blocs pour la construction.<br />
9 Régulièrement des accidents très ponctuels (quelques m 3 de matériaux) surviennent le long des coteaux abrupts<br />
d'Indre-et-Loire. Depuis1986, aucune victime n'est à déplorer. Ce bilan tient bien souvent à la chance comme ce fut le cas<br />
à Tours (Sainte-Radegonde) le 29 janvier 1985 ou deux personnes furent évacuées de leur maison juste avant qu'elle ne<br />
fût ensevelie par un écroulement de la falaise, ou le 26 février 1994 à Rochecorbon où un écroulement de plusieurs<br />
centaines de mètres cubes a épargné une habitation toute proche et ses habitants. Parmi les catastrophes recensées en<br />
Indre-et-Loire qui ont causé le plus de victimes, on peut citer celle de Ports-sur-Vienne (25 morts le 11 août 1880) et celle<br />
de Rochecorbon (14 morts en 1819, 11 morts le 29 janvier 1820, 3 morts le 16 janvier 1933). Dossier Départemental des<br />
Risques Majeurs - Indre-et-Loire Édition 2005<br />
ROCHECORBON Indre-et-Loire Essais de monographie R.Blondel 1976 (compléments C.Mettavant 2005-2010) page 14