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Je remercie Mmes AUBERT, BERRURIER-BOILEAU-ENDANGE ...

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- cette tour servait de fanal dont les feux pouvaient prévenir la garnison d'Amboise des dangers qui menaçaient<br />

Rochecorbon,<br />

- cette tour permettait de guider les navigateurs sur la Loire.<br />

Toutes ces hypothèses doivent être énoncées car toutes sont vraisemblables, La première solution, la<br />

guette, a été retenue la tour ayant été construite après la destruction des fortifications et avant la reconstruction<br />

des nouvelles, sans doute pour prévenir de tous dangers émanant de Foulques IV le Réchin.<br />

Elle a peut-être servi de fanal lorsque les deux familles d'Amboise et de Rochecorbon furent liées,<br />

Quant à la troisième solution, la tour fut un point de repère tout comme le château de Tours, la tour de<br />

Cinq Mars la Pile, le château d'Amboise, etc... sans que ces monuments n'aient été construits tout spécialement<br />

pour la navigation.<br />

En 1113, le même seigneur Robert des Roches entreprit la reconstruction des fortifications au nord, les<br />

autres directions bénéficiant de défenses naturelles. Le château se trouvait en retrait par rapport au rebord<br />

du coteau. Ce coteau est en tuffeau de Touraine, très friable, et recule assez rapidement sous l'effet de l'érosion,<br />

et met en danger, à plus ou moins longue échéance, la lanterne et la petite construction du XV ème à<br />

gauche de celle-ci (qui servait soit pour un élevage de vers à soie, soit de pigeonnier). A droite de la tour, on<br />

remarque l'amorce d'un escalier, qui permettait peut-être la descente directe du château dans le bourg, à<br />

moins que cela ne soit le départ d'un souterrain. Les affaissements fréquents de la falaise ont détruit toute la<br />

partie basse de cet escalier.<br />

En 1189, le château fut pris d'assaut en trois jours par Richard Cœur de Lion qui voulait enlever la<br />

Touraine à son père Henri II Plantagenet. La province de Touraine, avec celles du Maine et de l'Anjou, furent<br />

longtemps disputées entre les Anglais et les Français.<br />

En 1350, Ingelger d'Amboise fit restaurer le château, qui lui avait été donné en dot par Isabeau de<br />

Thouars, sa femme. En 1368, le château était habité par un capitaine gouverneur, <strong>Je</strong>an de Maillé, seigneur de<br />

Chançay.<br />

20 Robert des Roches, seigneur de Rochecorbon, et Hugues d'Amboise furent au nombre des seigneurs de la<br />

Touraine qui, touchés des exhortations d'Urbain II, voulurent se croiser pour la Terre-Sainte. Mais Robert, n'ayant pu<br />

mettre son projet à exécution, fut chargé par Hugues de prendre en son absence le gouvernement de la tour d'Amboise.<br />

Comme il avait tout à craindre des entreprises de Foulques-Réchin, qui, quelques années auparavant, avait pris d'assaut<br />

le château de Rochecorbon, il fit construire en 1095 dans un angle de ce château, sur le lieu le-plus élevé du rocher, une<br />

tour carrée formant une espèce de fanal dont les feux pouvaient aisément être aperçus de la tour d'Amboise; et, au moyen<br />

de signaux convenus, il devenait facile (le prévenir la garnison de la tour, et de la mettre en garde contre une surprise de<br />

la part du comte de Touraine. Cette tour, seule ruine qui reste du château, est encore connue aujourd'hui sous le nom de<br />

Lanterne de Rochecorbon.<br />

Ce fut sous Thibaut Ier, père de ce Robert, que Foulques-Réchin s'empara du château de Rochecorbon, parce que<br />

Thibaut l'avait fait-fortifier de nouveau sans son consentement. Il lui fallut en faire le siège : et probablement il n'eût pu<br />

s'en rendre maître s'il n'eût eu recours à un expédient qui lui réussit. On assure qu'il fit combler les fossés, de terre et de<br />

fumier, version plus croyable que celle qui rapporte que ce fut à l'aide d'une épaisse fumée. La conformité des mots latins<br />

fimus et fumus aura pu facilement faire prendre le change. Histoire de la Touraine – JL Chalmel – Tours 1841<br />

21 Extrait de Le Magasin pittoresque. Tome XIII. Février 1845. « Sur la rive septentrionale de la Loire, à l’entrée de la<br />

vallée de Roche-Corbon, près de la ville de Tours, on voit encore sur le sommet des rochers quelques débris d’un château<br />

bâti au commencement du onzième siècle par Corbon, seigneur de Touraine. Parmi ces ruines, qui, chaque jour,<br />

s’écroulent peu à peu au souffle du vent et disparaitront bientôt entièrement, s’élève une tour carrée, haute d’environ 8<br />

ou 10 mètres : c’est la lanterne de Roche-Corbon. Ce nom,<br />

que lui a conservé la tradition populaire, a guidé les antiquaires qui ont voulu rendre compte de la destination primitive<br />

de ce pilier, et il paraît hors de doute que c’était une sorte de fanal ou de phare qui servait, soit à correspondre à l’aide de<br />

signaux de nuit avec la garnison d’Amboise, soit à guider les navigateurs de la Loire, dont les eaux, avant la construction<br />

des jetées, s’étendaient jusqu’à la base du coteau. Du haut de la lanterne de Roche-Corbon, où l’on parvient avec peine à<br />

l’aide des restes de l’ancien escalier, on jouit de la vue d’un magnifique panorama on y embrasse du regard une partie du<br />

cours de la Loire, la ville de Tours, la route d’Amboise et la pagode de Chanteloup.<br />

Les coteaux que dominent la tour ne sont pas eux-mêmes sans intérêt pour le voyageur. Formés d’un tuf assez tendre<br />

dans la carrière, mais qui durcit à l’air, ils ont été creusé en divers endroits, et l’on y a pratiqué des escaliers, des habita -<br />

tions ou des magasins. On remarque, du reste, des constructions de ce genre sur une grande étendue de la rive<br />

septentrionale de la Loire. Cet usage avait excité la surprise d’Arthur Young, lors de son premier voyage en France dans<br />

l’année 1787. … A peu de distance de Roche-Corbon, on remarque l’escalier de Saint-Georges taillé dans le rocher ; il a<br />

cent vingt-deux marches et quatre piliers ; on suppose qu’il avait été construit pour former une espèce de chemin destiné<br />

à approvisionner en temps de guerre le château de Saint-Georges, ou à favoriser la sortie ou l’entrée des troupes. »<br />

22 Les spécialistes récents considèrent que la justification primitive de sa construction était uniquement symbolique,<br />

chaque seigneur souhaitant démontrer et rendre visible sa puissance au travers d’un bâtiment, d’une tour,… Par la suite,<br />

cette tour existante a pu effectivement servir à d’autres usages.<br />

ROCHECORBON Indre-et-Loire Essais de monographie R.Blondel 1976 (compléments C.Mettavant 2005-2010) page 26

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