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Je remercie Mmes AUBERT, BERRURIER-BOILEAU-ENDANGE ...

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En 1113, il reconstruisit le château de Rochecorbon. Dans les mêmes années il fut le premier à employer<br />

dans ses titres « par la grâce de Dieu », habituellement réservé aux rois et aux princes souverains. 31<br />

Il épousa Mayence de Chatillon, dont il eut Robert et Thibaud.<br />

Thibaud des Roches, fils de Robert I de Brenne. Il donna à l'abbaye de Fontaines les Blanches des<br />

terrains situés à Rogerol dans la commune de Pocé. II est noté sur de nombreuses chartes passées ou<br />

avec son frère Robert II des Roches, ou avec son neveu Geoffroy.<br />

ROBERT II DES ROCHES, fils de Robert I des Roches et de Mayence de Chatillon. Il était seigneur de<br />

Rochecorbon. Il devint, du chef de sa femme, Lucie de Mézières, seigneur de Brenne. Les deux seigneuries de<br />

Rochecorbon et de Brenne furent rattachées jusqu'en 1302. Robert de Brenne vécut jusqu'à un âge très<br />

avancé et commit de nombreux dégâts vers la fin de sa vie, dégâts qu'il se fit pardonner en 1179, en donnant<br />

aux religieux de Saint-Pierre de Méobec (Indre) 3 septiers de seigle de rente, il fut le père W. de Brenne (mort<br />

vers 1125), de Geoffroy de Brenne et de Robert de Brenne.<br />

31 Il est à propos de remarquer que les seigneurs qui possédaient des terres dans la Touraine n'étaient pas tous égale -<br />

ment vassaux du comte de Touraine. Il y en avait dont les fiefs relevaient immédiatement de la couronne ; les uns comme<br />

patrimoniaux et héréditaires dans les familles, les autres que les rois donnaient pour un temps ou à vie, en considération<br />

des services rendus à l'état, ou qu'on était appelé à lui rendre. On nommait ces derniers vassaux bénéficiers, parce que<br />

leurs fiefs leur venaient des bienfaits ou des libéralités du prince. Les uns et les autres étaient cependant appelés vassaux<br />

du roi sans aucune distinction, et devaient également la foi et hommage du fonds. Les autres n'en avaient que l'usufruit,<br />

sans pouvoir disposer du fonds, ni en souffrir l'aliénation d'aucune manière que ce pût être. Ils étaient obligés de l'entre -<br />

tenir toujours en bon état sous peine d'en être privés. Il y avait aussi des offices et des dignités qu'en ces temps on<br />

nommait honneurs, dont les uns étaient héréditaires, et les autres seulement à vie ou temporaires. Les premiers, voulant<br />

se distinguer des autres par quelque titre qui exprimât la prééminence de leurs fiefs ou de leurs offices, insérèrent au<br />

commencement de leurs actes ou instruments publics les mots Dei gratiâ, et de crainte que les rois ne s'offensassent de<br />

cette formule qui n'appartenait qu'à eux seuls, comme marque de leur souveraineté et de leur indépendance , ils y ajou -<br />

tèrent les mots propriétaire et héréditaire, pour montrer que les mots Dei gratiâ ne se rapportaient pas aux seigneuries<br />

pour lesquelles ils reconnaissaient devoir au roi foi et hommage, mais à la propriété héréditaire des fiefs qu'ils tenaient<br />

uniquement de Dieu par leur naissance. Ainsi ils employaient toujours la formule Dei gratiâ, avec cette restriction pour<br />

se distinguer de ceux qui tenaient leurs fiefs à titre de bénéfice. Outre ces vassaux royaux, il y en avait plusieurs autres<br />

qu'on distinguait par leurs diverses fonctions. Les uns étaient employés auprès de la personne du roi, tels que sont<br />

aujourd'hui dans les cours modernes les officiers commensaux ; les autres à garder les provinces frontières du royaume,<br />

comme sont maintenant les gouverneurs des provinces ; d'autres dont l'unique emploi était de faire valoir les fiefs et<br />

seigneuries qui composaient le domaine de la couronne; et d'autres enfin qui restaient auprès des comtes pour leur aider<br />

à rendre la justice aux sujets du roi.<br />

Corbon II, seigneur des Roches ou de Rochecorbon , était vassal de cette dernière classe. Il vivait sur la fin du<br />

dixième siècle et assistait le comte de Touraine dans les jugements des causes ; et comme les comtes aussi bien que les<br />

vicomtes avaient déjà de son temps négligé tout-à-fait l'administration de la justice, qui devait être une de leurs plus<br />

belles attributions, Corbon, qui était un des plus anciens vassaux du roi, devint par ce moyen un des premiers juges de la<br />

province. Il tenait cette dignité à titre héréditaire. Son père l'avait possédée dès le commencement du dixième siècle.<br />

Voulant donc se distinguer des autres vassaux du roi, et faire voir qu'il ne tenait pas sa dignité de la libéralité du prince<br />

comme la plupart des autres vassaux, il se dit, par la grâce de Dieu, vassal royal et propriétaire de sa dignité. On conser -<br />

vait dans l'abbaye de Marmoutier un titre qui commençait ainsi : In nomine Salvatoris nostri, ego Corbo gratiâ Dei<br />

vasus dominicus et indominicatus. [Ce dernier mot signifie que Corbon jouissait en propre de sa dignité, car indominicare<br />

veut dire posséder en propre : ainsi le mot indominicatus était opposé au mot beneficiatus. C'est pourquoi, quand<br />

les rois donnaient une étendue de pays sans aucune réserve, on ne manquait jamais d'ajouter dans les titres : Sive sint<br />

indominicati, sive beneficiati.]<br />

Nous trouvons encore en Touraine des exemples de seigneurs particuliers qui usaient aussi dans leurs titres de la<br />

formule Dei gratiâ. Hugues de Sainte-Maure, premier du nom, qui vivait l'an 1030, se disait seigneur de Sainte-Maure<br />

par la grâce de Dieu; et Bouchard-de-l'Ile, au douzième siècle, se qualifiait aussi de seigneur de l'Ile-Bouchard par la<br />

grâce de Dieu. L'usage de cette formule devint ensuite si commun, que non-seulement les archevêques de Tours, les<br />

abbés de Saint-Martin et de Cormery, mais encore les doyens de l'église cathédrale ne firent pas difficulté de s'en servir.<br />

Aux douzième et treizième siècles, dans toutes les lettres des archevêques de Tours, on trouve sur les sceaux Dei gratiâ,<br />

indiquant par là qu'ils, ne tenaient leur dignité que par la grâce de Dieu. Histoire de la Touraine – JL Chalmel – Tours<br />

1841<br />

ROCHECORBON Indre-et-Loire Essais de monographie R.Blondel 1976 (compléments C.Mettavant 2005-2010) page 30

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