Je remercie Mmes AUBERT, BERRURIER-BOILEAU-ENDANGE ...
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II - LA CHATELLENIE DU CROCHET<br />
a) Origine du Crochet<br />
La châtellenie du Crochet est antérieure à celle du château car les terres composant cette châtellenie<br />
étaient possédées par l'évêque de Tours dès le IX ème siècle, date à laquelle certaines terres de l'évêché furent<br />
attribuées aux Chanoines du chapitre de Saint-Gatien. Ceux-ci avaient réclamé leur part sur la propriété de<br />
l'évêque de Tours qui s'étendait sur 27 communes différentes.<br />
Cette demande leur avait été accordée par une bulle du pape Benoît III (855-858).<br />
Les domaines qui leur étaient distribués se trouvaient principalement situés sur les communes actuelles<br />
de Rochecorbon et de Monnaie, et relevaient directement du chapitre de Saint-Gatien. Les domaines étaient<br />
adjugés à vie aux Chanoines par redevance remboursable au denier qu'ils ne manquaient pas de rembourser.<br />
Cette châtellenie s'appelait indifféremment le Crochet, ou Vosnes le Crochet, dont dépendait également la<br />
paroisse de Notre Dame de Vosnes. Il existait à Rochecorbon une mairie de Vosnes, fief du Crochet qui, en<br />
1225, appartenait à Gauthier de Parthenay et dépendait de l'Archevêché.<br />
b) Propriétés appartenant et Propriétés relevant du Crochet<br />
Les propriétés du Crochet s'étendaient sur les communes de Rochecorbon, Monnaie et Saint-Georges-sur-<br />
Loire, et occupaient une superficie totale de 500 ha<br />
environ, dont les chanoines et les officiers recevaient les<br />
bénéfices, des biens en nature (froment, seigle, avoine,<br />
vin...) et de nombreuses rentes. Les terres se répartissaient<br />
ainsi :<br />
- la Closerie des peslues (bâtiments, ustensiles de<br />
vendanges, vignes et prés)<br />
- la Closerie du Morier<br />
- la Closerie de Roquemaure<br />
- la Closerie de la Gaillardière<br />
- la Closerie des Pitoisières<br />
- la Closerie des Dupuits<br />
- la Closerie et Métairie de la Moussardière,<br />
à Monnaie.<br />
- la Métairie des Perthuis<br />
- la Métairie de la Brunellerie<br />
- la Métairie des Trois Chants<br />
- 362 arpents de bois et taillis en plusieurs pièces au<br />
bois de Châtenay 42 (soit environ 239 ha)<br />
- 132 arpents de terrains vagues (89 ha)<br />
à Saint-Georges sur Loire<br />
- le domaine de Champlong<br />
- le petit fief de la Bouchardière<br />
Contrairement au château de Rochecorbon, de<br />
nombreuses propriétés dépendant du Crochet étaient<br />
situées sur le territoire de Rochecorbon.<br />
Illustration 13: Scribners (Cliff dwellers par E C<br />
Peixotto) juin 1903 vol XXXIII-79 p 743.<br />
- les Cartes : sur la route de Rochecorbon à Villeseptier ; près de cette propriété coule une fontaine à<br />
laquelle on attribuait des propriétés thérapeutiques. Les lieux se trouvent désignés dans les titres de 1728 et<br />
1740 sous les noms des Grands et Petits Quarts ou les Cartes ou le Clos de Boissoleil.<br />
42 CHÂTENAY (Forêt de). Forêt de l'Indre-et-Loire.<br />
Cette forêt, dénommée Nemus de Castaneto (1060, charte de Marmoutier), Forêt du Chapitre (1789), ou bois de<br />
Châtenay, s'étendait sur les communes de Cerelles, Monnaie. Parçay, St-Symphorien, Sainte-Radegonde et Rochecorbon.<br />
Elle appartenait aux abbayes de St-Julien et de Marmoutier, et au chapitre métropolitain de Tours. En 1789, la part de ce<br />
dernier était d'une étendue de 362 arpents.<br />
ROCHECORBON Indre-et-Loire Essais de monographie R.Blondel 1976 (compléments C.Mettavant 2005-2010) page 38