24.06.2013 Views

Cliquez-ici pour télécharger le journal au format - Pays Dolois

Cliquez-ici pour télécharger le journal au format - Pays Dolois

Cliquez-ici pour télécharger le journal au format - Pays Dolois

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DES VILLAGES EN PAYS DOLOIS - N°62<br />

Personnalités liées à la commune. ANTOINE JANIN (1776 – 1836) : Né à Foucherans, ce militaire se distingua sur <strong>le</strong>s champs de batail<strong>le</strong>, réussissant à se hisser <strong>au</strong> grade de capitaine. Il est titulaire<br />

de nombreuses décorations. JEAN-BAPTISTE HUCHOTTE (1774 – 1838) : Capitaine de cava<strong>le</strong>rie, il se distingua éga<strong>le</strong>ment et obtint de nombreuses décorations. CLAUDE GUYON (1806 – 1896) : Né à Do<strong>le</strong>,<br />

il devint patron des forges et s’investit énormément dans la vie communa<strong>le</strong>. Longtemps conseil<strong>le</strong>r mun<strong>ici</strong>pal, puis maire de 1883 à 1887, il laissera un souvenir indestructib<strong>le</strong>. EUGÈNE CHALON (1828<br />

– 1911) : Né à Besançon, il fit une brillante carrière dans la magistrature. En léguant sa maison à la commune <strong>pour</strong> en faire une éco<strong>le</strong>, il en fut <strong>le</strong> bienfaiteur. Littérature et peinture occupèrent<br />

ses moments de loisir. ANDRÉ AUDEMAR (1866 - 1930) : Né à Montce<strong>au</strong>-<strong>le</strong>s-Mines, il est <strong>le</strong> petit fils de Cl<strong>au</strong>de Guyon. Ingénieur centralien, il succèda à son père Henri à la tête des forges de<br />

Foucherans. Il fut maire de 1919 à 1930. PIERRE BABET (1866 - 1931) : Né à Asnans, il devint instituteur dans différentes communes avant d’exercer <strong>au</strong> village de 1905 à 1913. Il s’intéressa à l’histoire<br />

de celui-ci, publiant un album historique et géographique en 1912, ouvrage repris et complété en 2006 par un groupe de personnes sous l’égide de la mun<strong>ici</strong>palité. Enfants du pays morts <strong>pour</strong> la<br />

France : 30 en 1914/1918 – 3 en 1939/1945.<br />

A Foucherans, la Belaine relie <strong>le</strong> passé <strong>au</strong> présent…<br />

Si l’on se réfère à la<br />

terminaison « ans », la<br />

création de ce village<br />

<strong>pour</strong>rait bien remonter <strong>au</strong><br />

VI e sièc<strong>le</strong>, <strong>au</strong> temps des Burgonde.<br />

Ce nom <strong>pour</strong>rait être<br />

celui d’une personne d’origine<br />

germanique. En 1250,<br />

Foucherans, ou plutôt « Folcherans<br />

» passait dans <strong>le</strong><br />

giron des comtes de Bourgogne<br />

et fut annexé à la<br />

châtel<strong>le</strong>nie de Laperrière.<br />

A partir de ce moment, ses<br />

habitants durent subir de<br />

grandes invasions, tantôt françaises,<br />

tantôt comtoises.<br />

Au temps des ducs de<br />

Bourgogne<br />

Bien malgré eux, <strong>le</strong>s Foucheranais<br />

ne devinrent Francs-<br />

Comtois que lorsque Louis<br />

XIV e réussit la conquête française<br />

en 1674. Bourguignons<br />

de sang, ils faisaient partie de<br />

ces Français qui attaquaient<br />

Do<strong>le</strong> et sa région, mais la<br />

situation de <strong>le</strong>ur village<br />

<strong>Pays</strong> <strong>Dolois</strong> - Septembre 2009 - 8<br />

Foucherans un village de caractère<br />

El<strong>le</strong> cou<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> cou<strong>le</strong> la Belaine, depuis la nuit des<br />

temps. Même si on cacha une partie de son cours,<br />

on la respecte et on l’honore. Au fond de son vallon,<br />

Foucherans se laisse ainsi baigner par ses e<strong>au</strong>x limpides<br />

sans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s un grand élan industriel n’<strong>au</strong>rait<br />

certainement jamais existé. Découvrons ce village<br />

que l’agglomération doloise est venue eff<strong>le</strong>urer.<br />

engendra bien des désagréments.<br />

Pillés, ils furent par <strong>le</strong>s<br />

barons comtois en 1336.<br />

A peine remis de cette destruction,<br />

<strong>le</strong> village subissait<br />

l’ass<strong>au</strong>t des grandes compagnies<br />

en 1362. Hélas, de tel<strong>le</strong>s<br />

actions dévastatrices ne cessaient<br />

de se reproduire <strong>au</strong><br />

cours des sièc<strong>le</strong>s.<br />

Ainsi, cette grande batail<strong>le</strong><br />

d’octobre 1477 qui chassa La<br />

Trémouil<strong>le</strong> venu mettre <strong>le</strong><br />

siège sur Do<strong>le</strong> ne tua pas<br />

moins de 3 000 soldats !<br />

François 1er ne fut pas plus<br />

tendre <strong>au</strong> XVI e sièc<strong>le</strong>.<br />

En 1635 ce fut <strong>au</strong>tour des<br />

troupes du duc de Lorraine<br />

de se distinguer, un acte<br />

d’hostilité qui engendra <strong>le</strong><br />

siège de Do<strong>le</strong> une année plus<br />

tard. En 1636, lorsque <strong>le</strong><br />

prince de Condé y installa son<br />

quartier général après avoir<br />

incendié Saint-Ylie, Foucherans<br />

dut subir la présence de<br />

milliers de soldats incivils.<br />

AUTOMOBILES 39<br />

Enclavé dans la Franche-<br />

Comté, Foucherans fut néanmoins<br />

une seigneurie à<br />

laquel<strong>le</strong> de grandes famil<strong>le</strong>s<br />

restent attachées.<br />

Au XII e sièc<strong>le</strong>, une famil<strong>le</strong><br />

nob<strong>le</strong> prit <strong>le</strong> nom de Foucherans.<br />

Henri, Etienne, Guil<strong>le</strong>mette<br />

s’en honorèrent. L<strong>au</strong>rent<br />

fut <strong>le</strong> dernier en 1586.<br />

Mais <strong>le</strong>s habitants ne furent<br />

vraiment privilégiés qu’en<br />

1350, lorsque Jean Griffon de<br />

L<strong>au</strong>bespin, <strong>le</strong>ur sire d’alors, <strong>le</strong>s<br />

affranchit de la mainmorte. Au<br />

XV e sièc<strong>le</strong>, ce fief passa dans la<br />

famil<strong>le</strong> Vurry de Do<strong>le</strong> qui en<br />

fit l’acquisition. Mais à cette<br />

époque, Louis XI menait ses<br />

guerres sanguinaires. Jean de<br />

Vurry que <strong>le</strong> duc de Bourgogne<br />

Char<strong>le</strong>s <strong>le</strong> Téméraire<br />

avait nommé trésorier du<br />

DISTRIBUTEUR AGRÉE SÉAT<br />

12, ROUTE NATIONALE - ZONE COMMERCIALE DOLE-CHOISEY<br />

Tél. 03 84 72 26 53 - <strong>au</strong>tomobi<strong>le</strong>s39@wanadoo.fr<br />

duché et du comté de Bourgogne<br />

prenait parti <strong>pour</strong> <strong>le</strong> roi<br />

de France, tandis qu’Arthus de<br />

Vurry restait dévoué à Marie<br />

de Bourgogne. Cette grande<br />

famil<strong>le</strong> à laquel<strong>le</strong> s’ajoutait<br />

Louis de Plaine, époux d’Anne<br />

Vurry, dont <strong>le</strong>s descendants,<br />

puis <strong>le</strong>s cousins se succédèrent<br />

à la tête de la seigneurie,<br />

finit par se déchirer. Fina<strong>le</strong>ment,<br />

<strong>au</strong> cours de la première<br />

moitié du XVIII e sièc<strong>le</strong>, la terre<br />

loca<strong>le</strong> devint propriété de<br />

Joseph-François-Hyacinte<br />

Béreur de Malans, maréchal<br />

des camps et des gardes du<br />

roi de France. C’est à lui que<br />

l’on doit l’idée de construire<br />

un h<strong>au</strong>t-fourne<strong>au</strong> sur la<br />

Belaine. Une bel<strong>le</strong> histoire<br />

devait commencer…<br />

Au châte<strong>au</strong> plane encore<br />

l’ombre du roi so<strong>le</strong>il !<br />

C’est à Louis de Plaine que<br />

l’on doit la reconstruction du<br />

châte<strong>au</strong> <strong>au</strong> XV e sièc<strong>le</strong>. Une<br />

forteresse féoda<strong>le</strong> avait déjà<br />

été édifiée en ce lieu bien<br />

avant l’an 1300. Il était<br />

entouré de fossés et on y<br />

accédait par un pont-<strong>le</strong>vis.<br />

Aujourd’hui, cette ancienne<br />

bâtisse se trouve <strong>au</strong> cœur du<br />

village et <strong>le</strong>s fossés ont évidemment<br />

disparu. Propriété<br />

privée, ce châte<strong>au</strong> est cependant<br />

chargé d’histoire. En<br />

effet, <strong>le</strong> prince de Condé y a<br />

établi son quartier général en<br />

1636. De même, <strong>le</strong> 14 février<br />

1668, Louis XIV sortit de<br />

Do<strong>le</strong> <strong>pour</strong> passer <strong>au</strong> moins<br />

une nuit dans ce châte<strong>au</strong>,<br />

avant de marcher sur Gray.<br />

La chambre ou dormit <strong>le</strong> roi<br />

est-el<strong>le</strong> cel<strong>le</strong> qui se trouve à<br />

l’étage <strong>au</strong>-dessus de la cuisine<br />

? M. et Mme Le Lagadec,<br />

propriétaires depuis 1989<br />

ne savent pas, mais Marquiset<br />

précise qu’une grande<br />

cheminée la décore. En tout<br />

cas, <strong>le</strong> Roi So<strong>le</strong>il emprunta <strong>le</strong><br />

magnifique escalier de pierre<br />

qui, tel<strong>le</strong> une spira<strong>le</strong>, monte<br />

dans la tour !<br />

Une vieil<strong>le</strong> église rest<strong>au</strong>rée<br />

Jusqu’<strong>au</strong> XV e sièc<strong>le</strong>, une chapel<strong>le</strong><br />

dite de Saint-Martin de<br />

Séans érigée sur une éminence<br />

entre Do<strong>le</strong> et <strong>le</strong> village,<br />

réunissait <strong>le</strong>s paroisses de<br />

Foucherans, <strong>le</strong>s Mars et Truchume.<br />

Ces deux derniers villages,<br />

comme cette chapel<strong>le</strong><br />

d’ail<strong>le</strong>urs, furent entièrement<br />

Michel Molin et sa caverne de minér<strong>au</strong>x et de fossi<strong>le</strong>s<br />

détruits par <strong>le</strong>s armées de<br />

Louis XI. Ce n’est qu’<strong>au</strong> cours<br />

du XVI e sièc<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s Foucheranais<br />

se décidèrent à<br />

financer la construction d’une<br />

nouvel<strong>le</strong> église plus grande,<br />

<strong>au</strong> centre de <strong>le</strong>ur village. De<br />

sty<strong>le</strong> roman, el<strong>le</strong> fut placée<br />

sous <strong>le</strong> vocab<strong>le</strong> de Saint-Martin<br />

et bénie en 1568. En 1801,<br />

<strong>le</strong> dôme du clocher fut entièrement<br />

reconstruit. Rest<strong>au</strong>rée<br />

récemment, el<strong>le</strong> domine<br />

une jolie place qui a succédé<br />

à l’ancien cimetière. El<strong>le</strong> est<br />

ornée d’une fontaine dont<br />

une partie est recouverte<br />

d’un portique de pierre reposant<br />

sur deux colonnes. De<br />

cette place, on accède <strong>au</strong><br />

presbytère qui logea tous <strong>le</strong>s<br />

curés du village. L’un d’eux,<br />

Marcel Blonde<strong>au</strong> était curé en<br />

été 1973, lorsqu’on lui apporta<br />

un stock de montres LIP à dissimu<strong>le</strong>r.<br />

Ce trésor de guerre<br />

des ouvriers horlogers de<br />

l’usine bisontine qui venait de<br />

déposer son bilan, fut monté<br />

<strong>au</strong> grenier du presbytère et<br />

caché sous un peu de foin. Le<br />

brave prêtre en avait certes vu<br />

d’<strong>au</strong>tres <strong>au</strong> cours de sa carrière<br />

de résistant 30 ans plus<br />

tôt, mais devenir complice de<br />

vo<strong>le</strong>urs et rece<strong>le</strong>ur de bien<br />

d’<strong>au</strong>trui, voilà une affaire qui<br />

<strong>au</strong>rait pu alimenter la chronique<br />

! Aujourd’hui, Foucherans<br />

et Champvans sont<br />

réunis dans la même paroisse<br />

Saint-Martin des champs.<br />

Cet ancien employé Solvay fut toujours émerveillé par la carrière de Damparis <strong>au</strong> fond de laquel<strong>le</strong><br />

il ramassa souvent des empreintes datant de millions d’années. Il finit même par se passionner<br />

<strong>pour</strong> la minéralogie et la paléontologie, réussissant à col<strong>le</strong>cter tel<strong>le</strong>ment de documents, qu’il s’est<br />

constitué une exposition permanente chez lui. Michel prend plaisir à montrer ses richesses et à<br />

expliquer <strong>le</strong>urs origines. Ce morce<strong>au</strong> de patte de dinos<strong>au</strong>re, cette dent de mammouth ou encore<br />

cet échinoderme datant de 440 millions d’années constituent des pièces exceptionnel<strong>le</strong>s parmi<br />

des milliers d’<strong>au</strong>tres. Fina<strong>le</strong>ment, quoi de plus naturel <strong>pour</strong> un Foucheranais de s’intéresser à la<br />

géologie, dans un village où la pierre fut une richesse <strong>au</strong>trefois ?

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!