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dimanche 2 août

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un Hum TROISIÈME ANNÉE : N° 127 » '»"» Hmiiimiiti iiiiiiu iniu 30 CClltlITlCS i»'"'"i""'""M"iii"mM"iiim»i"ni"imiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniini LE 2 AOUT 1925 «cuint<br />

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111 imiiiiiiiinmiiiimiiiiiimiiiiiiiiiiiin un m n iiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiimiuiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiii iiiiin 11111111 J 1111111111 M 111111111 : 1111 s 11111111111111 u ni i [ 111 n 111111 ! 11111111 un 111111111 : i : 111111 111111111111111 M 11111 inr,<br />

LE BAL DES MOTS CROISÉS PERMET D'AMUSANTES COMBINAISONS<br />

La vogue des mots croisés ne fait que grandir. Dans des bals anglo-saxons, on en est<br />

arrivé à coiffer les danseurs de ces pittoresques bonnets " à mots croisés ", portant des<br />

lettres et qui, au hasard des couples, permettent d'amusantes combinaisons de mots.<br />

l'y<br />

UNE MONTURE AQUATIQUE<br />

Qui n'a pas son cheval aquatique ? Cet animal<br />

permet aux baigneurs débutants de s'ébattre<br />

dans l'eau sans aucun danger, car il sert en<br />

même temps de bouée. C'est une mode qui fait<br />

fureur en Amérique et en Angleterre. Verronsnous,<br />

cet été, sur nos plages, de jolies baigneuses<br />

chevaucher ces monstres marins ?<br />

DEUX ZOULOUS ET... LEUR VOITURE AUTOMOBILE<br />

Tout le monde ne peut pas avoir son auto, évidemment. Mais<br />

ces guerriers zoulous ont voulu se donner l'illusion d'en posséder<br />

une. Et, voilà la pittoresque voiture qu'ils ont construite I<br />

LES NOUVEAUX MOTS CROISÉS ILLUSTRÉS<br />

Lire, à la page 2, l'explication de ce jeu.<br />

UN SAUMON GÉANT<br />

Ce saumon gigantesque pris, récemment, dans<br />

les eaux mexicaines, est un très beau spécimen<br />

de l'espèce. Il fera rêver bien des pêcheurs 1<br />

PENDANT LA VAGUE DE CHALEUR : LE SOMMEIL DE LA LIONNE<br />

Les animaux — comme l'homme — sont très influençables par la chaleur. Cette lionne<br />

qui devrait résister, pense-t-on, aux climats les plus brûlants, se laisse aller, vaincue par<br />

la chaleur excessive, à des attitudes auxquelles ne nous ont pas accoutumés ces animaux.<br />

H mu<br />

SOULIERS EN FIBRES VÉGÉTALES<br />

Le prix élevé du cuir et, partant, de la chaussure,<br />

a conduit un inventeur français à fabriquer<br />

des souliers de fatigue, dans lesquels<br />

n'entre aucune parcelle de cuir. La matière<br />

végétale employée, jointe à un procédé de fabrication<br />

nouveau, permet, paraît-il, de garantir<br />

l'imperméabilité de cette chaussure originale.<br />

[DEUX BOXEURS QUI MATCHENT LES YEUX BANDÉS<br />

C'est un match certainement original que celui où nous voyons<br />

ces deux boxeurs combattant les yeux bandés. Le vieux jeu de<br />

colin-maillard, appliqué à la boxe, est un spectacle nouveau.


nmui» DIMANCHE-ILLUSTRE irtmnamiiiiiiiluÏMij»iOT:V?.«Miiii i ■.■■■iiiiiiiiiiiiiiin i 2 iiiimiitmimiiiiiiiim iiiiiiniii ■luiiiiiiiuiiuiiiiinniniiiiiMiinii^iiiiuiiiiiiiii LE 2 AOUT 1925 innumi<br />

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vous coucher, la valeur d'une cuillerée à<br />

café de crème fraîche et d'huile d'olive<br />

prédigérées et, le matin, vous serez émerveillée<br />

de voir à quel point vous avez<br />

rajeuni votre peau et l'avez rendue douce<br />

et lisse. Lorsque la crème et l'huile ont été<br />

convenablement prédigérées par des<br />

moyens artificiels, elles deviennent absôlument<br />

non-grasses ; elles constituent dès<br />

lors un des aliments dermiques les plus<br />

complets pour entretenir et embellir les<br />

tissus de la peau. Non seulement elles revivifient<br />

l'épiderme et rendent les joues<br />

fraîches, fermes et roses, mais elles tendent<br />

à faire disparaître les rides, les pores<br />

dilatés et les défectuosités du teint.<br />

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Crème Tokalon. Grâce à l'emploi de cette<br />

merveilleuse crème, des milliers de femmes<br />

ayant dépassé 40 et même 50 ans, avec des<br />

enfants déjà grands, semblent avoir gardé<br />

leur première jeunesse. Succès garanti ou<br />

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iiiiiiuii LE 2 AOUT 1925 """ imiiniiiiiiiiiiiiiiîiiii iiiimiiiiiiimiiiiuiiiiiniii iiiiiiiiiiiiiiiiin 3 iiiiiiiinniiiiniiiiiiii! iiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii TROISIEME ANNEE : N° 127 ""^J"?<br />

DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

ENTRE NOUS<br />

N médecin psychiatre m'a dit :<br />

— Cet engouement pour les mots<br />

U croisés nous apporte un remède très<br />

efficace à la neurasthénie... La cure de mots<br />

croisés donne des résultats extraordinaires<br />

dans les cas les plus désespérés. L'idée fixe,<br />

par exemple, la redoutable, l'affolante idée<br />

fixe, le cancer du cerveau, cède à cettë thérapeutique<br />

peu coûteuse et sans danger.<br />

Cherchez à remplir les cases d'un de ces<br />

damiers éhigmatiques et votre cafard se<br />

sauve à toutes pattes. Votre araignée aussi...<br />

C'est merveilleux !<br />

L'administration pénitentiaire a recours<br />

aux mots croisés pour distraire les condamnés<br />

à mort. La traditionnelle manille aux<br />

enchères n'est plus-proposée par les gardiens<br />

qu'aux " clients " dont l'intelligence et<br />

l'instruction ne dépassent pas celles de<br />

Jean Hiroux. Les autres se cassent la tête<br />

en attendant qu'on la leur coupe.<br />

Un de ces quatre matins, au petit jour,<br />

le condamné, entendant des pas dans le<br />

couloir, s'exclamera :<br />

— C'est ennuyeux... Mon carré n'est pas<br />

rempli ! Je cherche encore un mot horizontal<br />

et deux mots verticaux ! '<br />

A la question rituelle : " Avez-vous un<br />

dernier désir à exprimer ? ", l'émule de<br />

Papavoine répondra :<br />

— Parfaitement... Laissez-moi chercher<br />

mes derniers mots croisés. Ou bien, aidezmoi...<br />

Mais les aides de M. de Paris auront sans<br />

doute autre chose à faire.<br />

LES mots croisés instruisent en " amusant.<br />

Que de vocables inconnus finissent par<br />

se révéler à nous ! Nous apprenons aussi<br />

l'histoire et la géographie... L'antiquité<br />

chaldéenne, la Patagonie, les croisades, la<br />

conquête du Pérou et les campagnes<br />

d'Alexandre nous deviennent familières.<br />

Les mots croisés, c'est pour beaucoup l'école<br />

du soir.<br />

Et quelle ressource à la campagne, à la mer,<br />

quand il pleut !<br />

Mais les plus belles médailles ont leur<br />

revers (revers? Tiens, je-cherchais précisément<br />

ce mot-là dans le sens vertical !). Un de<br />

mes amis demande le divorce parce que sa<br />

femme, nuit et jour, se penche, le sourcil<br />

froncé, sur de petits carrés noirs et blancs.<br />

— Léontine, m'explique-t-il, en arrive à<br />

ne plus s'occuper de son ménage, à se désintéresser<br />

totalement de la cuisine, à délaisser<br />

sa famille et la mienne, à ne plus vouloir<br />

recevoir personne... Quand je lui parle, elle<br />

ne me répond pas ou me demande comment<br />

s'appelait la sœur d'Épaminondas. Ce n'est<br />

pas une existence. Aussi, l'autre jour, comme<br />

elle cherchait, verticalement, le synonyme<br />

de " séparation ", j'ai répondu " divorce ".<br />

— C'était bien cela ?<br />

— Il faut le croire, car Léontine s'est<br />

exclamée : " C'est épatant... Quelle trouvaille<br />

! Me voilà sauvée !... " J'ai répliqué :<br />

" Moi aussi !<br />

Mon ami a, d'ailleurs, grand tort de se<br />

plaindre des mots croisés, lesquels devraient<br />

■ enchanter les maris qui aiment leurs pantoufles<br />

et l'économie.<br />

*<br />

LUT aux dieux, dirait le vieux Caton,<br />

P que tous les plaisirs à la mode fussent<br />

aussi honnêtes et aussi peu coûteux que les<br />

mots croisés !<br />

Dans un budget particulier,, c'est lé<br />

superflu qui représente les plus gros chiffres.<br />

Il est vrai que ce superflu nous paraît indispensable.<br />

Combien de gens se passent du<br />

nécessaire, pendant toute l'année, pour pouvoir<br />

aller à la mer pendant le mois d'<strong>août</strong> !<br />

Mais chacun prend son bonheur où il croit<br />

le trouver, et il faut être tristement revenu<br />

de tout pour dire comme le roi des blasés :<br />

— La vie serait supportable sans les<br />

plaisirs 1 "<br />

JEAN STYLO.<br />

RÉFLEXIONS DU DIMANCHE<br />

POUR ne pas voir quelques-unes des choses<br />

les plus intéressantes, il suffit souvent de<br />

les regarder en face.<br />

Les esprits, par exemple. Certainement, nos<br />

esprits familiers ont autant d'importance que nos<br />

amis en chair et en os, ils sont notre trésor intime<br />

et personnel, ils nous offrent une camaraderie<br />

secrète que nul ne peut partager. Or, personne<br />

ne vit jamais un esprit que du coin de l'œil. Les<br />

fantômes sont aperçus et non pas vus. Ils s'évanouissent<br />

dès qu'on les regarde. Ils ne sont pas là,<br />

et cependant nous sommes sûrs qu'ils y étaient<br />

à l'instant. Et quelle poésie et quelle grâce, la<br />

fantaisie de l'humanité ne doit-elle pas à ces<br />

êtres crépusculaires : fées, gnomes, lutins, sylphes<br />

et farfadets ! Que ce monde serait morne si<br />

nous ne pouvions voir que ce qui frappe noire<br />

rétine !<br />

De même, certaines vérités hantent l'esprit<br />

sans pouvoir jamais être clairement déterminées,<br />

et pourtant elles nous convainquent profondément.<br />

Les faits les mieux ancrés en nous sont, généralement,<br />

ceux que nous ne pouvons pas prouver.<br />

On parle d'intuition. " Je voudrais que tu évites<br />

cet homme, vous dira votre femme, quelque<br />

chose me dit qu'il t'attirera des ennuis. " Quand<br />

" quelque chose " avertit une femme, il est sage<br />

d'y faire attention. L'âme d'une femme intelligente<br />

a un flair merveilleux, elle sent la malignité<br />

de plus loin que vous.<br />

Un préjugé, une conviction qui n'est qu'une<br />

protestation intérieure dont nous ne pouvons<br />

pas fournir d'explication rationnelle, est infiniment<br />

plus fort qu'un credo raisonné. Une opinion<br />

que nous avons acquise par raisonnement, nous<br />

pouvons, par un autre raisonnement, nous en<br />

débarrasser, mais une notion qui a surgi en<br />

nous du fond de notre inconscient, refuse de<br />

disparaître sur l'ordre du conscient.<br />

Au cours des âges, les credos peuvent changer,<br />

les vieilles superstitions demeurent. Il y a mille<br />

ans, les gens croyaient aux diseurs de bonne<br />

aventure, à l'influence des planètes, au pouvoir<br />

maléfique du vendredi et du nombre treize,<br />

s'effrayaient lorsqu'ils passaient sous une échelle<br />

ou répandaient du sel. Et, dans mille ans encore,<br />

ces mêmes croyances bizarres subsisteront dans<br />

les tréfonds de l'intelligence humaine.<br />

Les choses entrevues sont les plus convaincantes.<br />

Un trait découvert qui devait rester ignoré, un<br />

mot échappé par mégarde, un geste involontaire<br />

surpris — ces aperçus infimes et révélateurs nous<br />

LUNDI 3 AOUT<br />

paraissent plus importants que des actes délibérés.<br />

La beauté entrevue est la plus adorable. Ledanger<br />

entrevu est le plus inquiétant. La bonté<br />

discrète, entrevue seulement, est la plus efficace.<br />

' Le ciel et l'enfer entrevus, soupçonnés, ont<br />

infiniment plus de puissance d'action qu'ils<br />

pourraient en avoir s'ils se trouvaient à un<br />

endroit géographique déterminé. Au fait, toute<br />

la force de la morale, de la conscience, de la<br />

Vertu réside dans le domaine- de la demi-lumière.<br />

C'est pourquoi ces choses sont irrésistibles et<br />

éternelles. Les matières connues se modifient. Les<br />

livres scientifiques, au bout de peu d'années, sont<br />

désuets. Mais les vieilles dis morales subsistent<br />

toujours. Pour jamais, se dressent à l'horizon<br />

lointain les deux pics jumeaux du Bien et du Mal,<br />

parfois couverts de nuages, parfois baignés de<br />

soleil, mais debout à perpétuité.<br />

, jfe & jfe<br />

7W7 l'argent qui est dans votre porte-monnaie,<br />

ni la politesse qui est dans votre âme<br />

n'ajoutent peut-être à votre valeur réelle, mais<br />

tous deux vous sont singulièrement utiles dans vos<br />

rapports avec vos semblables.<br />

Tout être normal désire recevoir des autres :<br />

considération, déférence, sourires, tous les signes<br />

apparents d une flatteuse appréciation. La seule<br />

manière d'obtenir ces choses, c'est de les donner.<br />

Les sourires s'achètent avec des sourires, la<br />

bonté avec de la bonté.<br />

Une once d'amabilité vous vaudra plus d'estime<br />

qu'une livre d'habileté.<br />

Je ne prétends pas que ce soit là stricte justice,<br />

mais cela est.<br />

Dire que vous ne vous souciez pas de ce que les<br />

gens pensent de vous, signifie, généralement, que<br />

vous préférez qu'ils vous croient maussade et<br />

incivil, et que votre sens moral est à ce point faussé<br />

que vous prenez un plaisir amer à vous sentir<br />

ainsi jugé.<br />

Les âmes bien portantes désirent être^ aimées,<br />

admirées. Ce résultat ne peut être atteint que par<br />

la politesse et l'affabilité.<br />

" Même avec la vertu, l'habileté et une conduite<br />

parfaite, on peut encore être insupportable, a dit<br />

La Bruyère. Les manières que l'on néglige comme<br />

étant de peu d'importance décident, en fin de<br />

compte, de l'idée que les gens se feront de vous."<br />

L'homme poli et agréable possède la terre. Moralement,<br />

il est millionnaire. FRANK CRÂNE.<br />

LA SEMAINE PROCHAINE<br />

Lever du soleil : 5 h. 27 - coucher : 20 h. 26.<br />

Lever de la lune : 18 h. 54 - coucher : 2 h. 50.<br />

Le jour décroît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint GEFFROY : 215 3 jour + 150.<br />

MARDI 4 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 28 - coucher : 20 h. 24.<br />

Lune : (P.L., 11 h. 59), 19 h. 40-couch.: 4 h. 3.<br />

Le jour décroît : 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />

Saint DOMINIQUE : 216 e jour + 149. S|<br />

MERCREDI 5 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 3G-- coucher : 20 h. 23.<br />

Lever de la lune : 20 h. 18 - coucher : 5 h. 22.<br />

Le jour décroît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint ABEL : 217 e jour + 148.<br />

Courses de chevaux à Deauville.<br />

JEUDI 6 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 31 - coucher : 20 h. 21.<br />

Lever de la lune : 20 h. 50 - coucher : 6 h. 43.<br />

Le jour décroît : 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />

TRANSFIGURATION DEN.S. J.-C. : 218 G j. + 147.<br />

r<br />

VENDREDI 7 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 32 - coucher : 20 h. 19.<br />

Lever de la lune : 21 h. 18 - coucher : 8 h. 1.<br />

Le jour décroît : 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />

Saint GAÉTAN : 219 e jour -f- 146.<br />

Courses de chevaux à Deauville,<br />

SAMEDI 8 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 34 - coucher : 20 h. 18.<br />

Lever de la lune : 21 h. 44 - coucher : 9 h. 17.<br />

Le jour décroît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint JUSTIN : 220 3 jour + 145.<br />

DIMANCHE 9 AOUT<br />

Lever du soleil : 5 h. 35 - coucher : 20 h. 16.<br />

Lever de la lune : 22 h. 9 - coucher : 10 h. 30.<br />

Le jour décroît : 1 m. matin ;2 m. soir.<br />

Saint AMOUR : 221 e jour + 144.<br />

Athlétisme : Match international France-<br />

Suisse au Stade olympique de Colombes.<br />

Aviron : Régates de Corbeil.<br />

Cyclisme : Paris-Calais,<br />

AUJOURD'HUI DIMANCHE 2 AOUT<br />

Athlétisme : Meeting international de l'Olympique de Paris au Stade Pershing. —<br />

Aviron : Championnats de Paris à Juvisy. — Natation : Championnats de France<br />

de Sauvetage et Championnats dé France militaire de Natation à la Piscine<br />

olympique des Tourelles ; Marathon nautique professionnel sur le parcours<br />

Corbeil-Paris (Ile des Cygnes). — Cyclisme : Paris-Angers. — Courses de chevaux<br />

à Vichy (Grand Prix), à Caen et à Compiègne.<br />

-J<br />

SOYONS AU COURANT..<br />

... de l'ouverture de la chasse<br />

POUR l'année 1925, suivant une tradition<br />

ancienne, née de l'état des cultures dans<br />

les différents départements, la chasse s'ouvrira<br />

par régions, aux différentes dates ciaprès<br />

:<br />

10 Au samedi 15 <strong>août</strong>, pour la zone constituée<br />

par les départements suivants : Basses-Alpes<br />

(partie sud), Alpes-Maritimes, Ariège (sauf les<br />

communes de Prades et Montaillou), Bouchesdu-Rhône,<br />

Corse, Drôme (sauf partie est),<br />

Gard, Haute-Garonne, Hérault (sauf le canton<br />

du Caylar et de Salvetat), Landes, Lot-et-<br />

Garonne, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées,<br />

Pyrénées-Orientales (sauf le canton de Montlouis),<br />

Tarn-et-Garonne (sauf la partie est),<br />

Var et Vaucluse.<br />

2° Au <strong>dimanche</strong> 30 <strong>août</strong> : Hautes-Alpes,<br />

Basses-Alpes (partie nord), Ardèche, Ariège<br />

(communes de Prades et de Montaillou), Aude,<br />

Aveyron, Cantal, Charente, Charente-Inférieure<br />

(sauf les îles de Ré et d'Oléron), Dordogne,<br />

Drôme (partie est), Gers, Gironde,<br />

Hérault (cantons de Salvetat et du Caylar),<br />

Haute-Loire, Lot, Lozère, Pyrénées-Orientales<br />

(canton de Montlouis), Tarn, Tarn-et-<br />

Garonne (partie ouest).<br />

3° Au <strong>dimanche</strong> 6 septembre : Ain, Aisne,<br />

Allier, Ardennes, Aube, Calvados (sauf partie<br />

sud-ouest), Cher, Corrèze, Côte-d Or, Creuse,<br />

Doubs, Eure, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-<br />

Loire, Isère, Jura, Loir-et-Cher, Loire, Loiret,<br />

Maine- et-Loire (sauf la partie ouest), Manche<br />

(partie nord), Marne, Haute-Marne, Mayenne<br />

(partie sud), Meurthe-et-Moselle, Meuse,<br />

Nièvre, Nord, Oise, Orne (partie est), Pasde-Calais,<br />

Puy-de-Dôme, Rhône, Haute-Saône,<br />

Saône-et-Loire, Sarthe, Savoie, Haute-Savoie,<br />

Seine, Seine-Inférieure, Seine-et-Marne, Seineet-Oise,<br />

Deux-Sèvres, Somme, Vendée (partie<br />

sud), Vienne, Haute-Vienne, Vosges, Yonne.<br />

4° Au <strong>dimanche</strong> 20 septembre : Calvados<br />

(partie sud-ouest), Côtes-du-Nord, Finistère,<br />

Ile-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Maine-et-<br />

Loire (partie ouest), Manche (partie sud),<br />

Mayenne (partie nord), Morbihan,Orne (partie<br />

ouest), Vendée (partie nord).<br />

5° Au <strong>dimanche</strong> 11 octobre : îles de Ré tt<br />

d'Oléron.<br />

... des travaux exécutés pour protéger<br />

Paris des inondations<br />

N grand programme de travaux de défense<br />

u<br />

contre l'inondation vient d'être adopté<br />

par le Conseil général de la Seine.<br />

Pour faire face à la dépense prévue, de l'ordre<br />

de 150 millions, la création de 17 centimes<br />

additionnels nouveaux sera demandée au<br />

Conseil général, lors de sa session budgétaire,<br />

en fin d'année. Le rendement annuel prévu est<br />

de 20 à 25 millions. Il permettra d'exécuter<br />

les travaux en cinq ou six ans.<br />

11 a été, d'autre part, décidé que les travaux<br />

ne seront entrepris que lorsque ces nouvelles<br />

ressources auront été définitivement votées<br />

et approuvées par le Parlement.<br />

Voici maintenant l'énumération des travaux<br />

dont le principe a été adopté :<br />

Construction de- barrages régulateurs dans<br />

le Morvan, au pont de Pannetière, et, d'autre<br />

part, dans la région du Dar, à proximité de<br />

Champaubert-aux-Bois ;<br />

Régularisation du débit de l'Yonne et de<br />

la Seine. Un projet de convention avec la<br />

Société d'études des chutes de la Cure, à ce<br />

sujet, sera soumis à la ratification du Conseil<br />

général ;<br />

Travaux de protection locale contre les<br />

inondations concernant les communes de<br />

Choisy-le-Roi, de l'Ile-Saint-Denis, du quartier<br />

de la Pie, à Saint-Maur ; de Nogent, et<br />

du quartier de la Gare, dans Paris. La construction<br />

d'une galerie de crue et l'exhaussement<br />

de quais sont prévus ;<br />

Approfondissement de la Seine, entre Portà-l'Anglais<br />

et Bougival ; aménagement de la<br />

Marne dans l'étendue du département.<br />

C'est, comme en le voit, une opération de<br />

grande, envergure, grâce h laquelle, il faut<br />

l'espérer, bien d;s sinistres seront, à l'avenir,<br />

évités.


».....„ DIMANCHE-ILLUSTRÉ » .......u............. ........M.,.,..,..,..,.,,,,,,, 4 , „„,„,.„„„„.„, >■•»•" »■"' .""■■■"»"'»»'"»" »"'"»'"» LE 2 AOUT 1925 »■....„„<br />

LA SEMAINE QUI VIENT DE S'ÉCOULER<br />

31 e Semaine de VAnnée — Reste à courir 21 semaines<br />

L<br />

LES DETTES INTERALLIÉES<br />

LES EXPERTS FRANÇAIS<br />

ET ANGLAIS SONT RÉUNIS<br />

Les échanges de vues.<br />

IS premiers entretiens entre les experts<br />

anglais et français ont commencé lundi et<br />

duré environ deux heures. Les repré-<br />

sentants du ministre des Finances sont :<br />

MM. Moreau-Néret, Barnaud, Thion de la<br />

Chaume et Pouyaune, directeur des services<br />

financiers français à Londres ; ceux de la Trésorerie<br />

: sir Otto Neumeyer, MM. Leath-Ross,<br />

Waley et Tcwley.<br />

Le communiqué fait à la presse fait constater<br />

a reprise du contact ; en dehors de ce laconique<br />

procès-verbal, les renseignements font<br />

défaut pour permettre d'énoncer des impressions,<br />

les experts s'étant engagés à une discrétion<br />

complète.<br />

Au cours d une deuxième conversation,<br />

l'exposé du gouvernement français a été fait<br />

par les représentants français. H a permis aux<br />

experts britanniques de se rendre compte que<br />

le plan du ministre des Finances français<br />

était conçu dms un esprit très large, permettant<br />

une discussion sérieuse du problème des<br />

dettes dans des conditions beaucoup plus<br />

fcvorables qu'au mois d'avril. Les experts<br />

anglais ont entamé la discussion.de détail, en<br />

entretenant la délégation française de la question<br />

des transferts, les réparations et le plan<br />

Dawes intervenant en effet, dans ce débat.<br />

GAUTIER OANGJLLEREAII<br />

\J vous présentent<br />

quatre nouveautés:<br />

Les brebis errantes<br />

par Sainl-Cygne,<br />

La nouvelle leçon<br />

par A. Ccyrac,<br />

Jean Canada<br />

par Raoul Le train de Bâle, arrivant, mardi matin, à<br />

la gare de l'Est, a tamponné une machine<br />

haut-Ie-pied. Deux employés sont tués et<br />

quelques voyageurs blessés.<br />

MEMENTO<br />

POLITIQUE<br />

27 juillet. — On perquisitionne au Comité central<br />

d'action contre la guerre au Maroc. Des tracts et documents<br />

intéressants sont saisis.<br />

NÉCROLOGIE<br />

27 juillet. — M. Jennings Bryan, l'homme politique<br />

américain, ancien secrétaire d'État et qui fut trois fois<br />

candidat du parti démocratique aux élections présidentielles,<br />

succombe à une crise cardiaque.<br />

— Le barde breton Théodore Botrel meurt à Pont-<br />

Aven.<br />

COLONIES<br />

29 juillet. — M. Alexandre Varenne, député du Puyde-Dôme,<br />

est nommé gouverneur général de l'Indo-<br />

Chine.<br />

ARTS<br />

25 juillet. — Le Grand Prix de Rome d'architecture<br />

est attribué à M. Alfred Audoul.<br />

FAITS DIVERS<br />

DÉPARTEMENTS<br />

25 juillet. — Le château historique de Randan, à<br />

13 kilomètres de Vichy, appartenant à la duchesse de<br />

Montpensier, est en partie détruit par le feu.<br />

26 juillet. — A Denain, un bandit masqué s'intro-.<br />

duit dans la Banque de Crédit du Nord, tue un gardien,<br />

blesse le directeur et sa femme, et s'enfuit sans<br />

avoir pu atteindre le coffre-fort.<br />

ÉTRANGER<br />

29 juillet. — La bijouterie Meister, à Zurich, est<br />

cambriolée à l'heure du déjeuner. Le vol atteint 3 millions<br />

de francs.<br />

TRIBUNAUX<br />

27 juillet — MM. Cachin et Vaillant-Couturier,<br />

députés communistes de Paris, comparaissent devant<br />

la cour d'appel pour articles antimilitaristes. «Les peines<br />

de six mois de prison et 1.000 francs d'amende sont<br />

confirmées.<br />

— Le procureur général déclare que la mort de<br />

Philippe Daudet est due à un suicide.<br />

SPORTS<br />

26 juillet. — A Vauville, le pilote Auger bat le record<br />

du vol à voile en hauteur par 700 mètres. Le pilote<br />

Simonet se tue sur un planeur.<br />

EN VACANCES<br />

Toute personne soucieuse de son bien-être<br />

a soin dë se munir d'un flacon d'alcool de<br />

menthe de Ricqlès. A ses qualités-hygiéniques<br />

le Ricqlès joint une saveur fraîche et agréable<br />

qui en font un produit indispensable en été.<br />

Apprenez sur place ou parcorresp. la<br />

COMPTABILITÉ<br />


tii3.ii nt LIl 2 AOUT 1925 iitiiiiMHininiiniiiuiiîitiiiiniiiMHiiiniMuiiuiiirtiniiiiirtiniiiiiiiiuiiiiiiiiiiiinutmiiii 5 ■■niniUHiMi)niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.4iiiiiiiMniiiiiiiiiiiiiiiiiiii DIMANCHE - ILLUSTRA 1,1<br />

LES ROMANS DE LA VIE<br />

UN MAITRE DU ROMAN : BALZAC<br />

î EST à dessein que nous ne faisons pas<br />

précéder le nom de Balzac de la<br />

particule ; il n'y avait pas droit, quoi<br />

qu'il se soit écrié, dans un accès de<br />

vanité puérile : " Je ne suis pas<br />

gentilhomme dans l'acception historique<br />

et nobiliaire du mot, si profondément<br />

significative pour les familles de race conquérante,<br />

mais je le dis en opposant orgueil contre<br />

orgueil car mon père se glorifiait d'être de la<br />

race conquise, d'une famille qui avait résisté,<br />

en Auvergne, à l'invasion, et d'où sont sortis<br />

les d'Eniragues. " Mais, l'acte de naissance<br />

du romancier dément ses prétentions.<br />

C'est par hasard que Balzac naquit en Touraine<br />

car il est d'origine méridionale : son<br />

extraordinaire faconde et son imagination<br />

hyperbolique l'auraient déjà laissé deviner.<br />

Son grand-père était un simple laboureur, du<br />

hameau de la Nougaïré, commune de Montirat,<br />

dans l'arrondissement d'Albi (Tarn). C'est le<br />

père de Balzac qui, le premier de la famille,<br />

a usurpé la particule ; il faisait part, en ces<br />

termes du mariage de l'une de ses filles, la<br />

plus jeune sœur d'Honoré :<br />

M. de Balzac, ancien-secrétaire au Conseil du<br />

roi, ex-directeur des vivres de la première division<br />

militaire, et M" 1 ' de Balzac ont l'honneur de<br />

vous faire parr du mariage de M" 6 Laurence<br />

de Balzac, leur fille, avec M. Michaut de<br />

Saint-Pierre de Montzaigle.<br />

I! y a une autre inexactitude dans cet énoncé :<br />

le père de Balzac n a jamais été secrétaire au<br />

Conseil du roi ; du moins, son nom ne figure<br />

pas dans les almanachs royaux, mais avocat<br />

au Conseil : de plus, ce qu'il avait soin de<br />

taire, il fit partie en 1793, de la Commune de<br />

Paris, en qualité d'officier municipal, et fut,<br />

un peu plus tard, envoyé dans le nord, pour y<br />

organiser le service des vivres de l'armée. Il<br />

vint ensuite à Tours, où il se maria avec Laure<br />

Saliambier, de trente-trois ans plus jeune que<br />

lui, et qui était la fille d'un de ses supérieurs<br />

à l'administration de la guerre, en même temps,<br />

a-t-on dit, qu'il était directeur des hôpitaux<br />

parisiens. Des recherches faites, à notre instigation,<br />

dans les archives de l'Assistance publique<br />

de Paris, nous permettent de nous<br />

inscrire en faux contre cette assertion.<br />

Si la doctrine de l'hérédité n'est pas un vain<br />

mot, il ne sera pas inutile de remarquer qu'on<br />

retrouve chez le fils certains traits de caractère<br />

de son père. Celui-ci était un original<br />

parfait. "Son originalité, conte M me Surville,<br />

la sœur de Balzac, devenue proverbiale à Tours,<br />

se manifestait aussi bien dans ses discours que<br />

dans ses actions ; il ne faisait et ne disait rien<br />

comme un autre. Il aimait, volontiers, les<br />

grands projets, les chimères, les rêves irréalisables.<br />

" C'était une espèce de bourru bienfaisant,<br />

qu'on aurait pris, disait sa fille, pour<br />

un personnage échappé aux contes d'Hoffmann.<br />

Une anecdote le peint tout entier. Le<br />

père Balzac, ayant appris la situation difficile<br />

dans laquelle se trouvait un de ses amis,<br />

M. de Pommereul, père du général de ce nom,<br />

vint, un matin, trouver M me de Pommereul.<br />

" On vous dit gênés par ici, lui dit-il d'un ton<br />

brusque ; voilà (et, en même temps, il posait<br />

deux gros sacs sur une table), voilà dix mille<br />

écus qui vous seront plus utiles qu'à moi, qui<br />

ne sais qu'en faire ! Vous me les rendrez,<br />

quand on vous aura rendu ce qu'on vous a<br />

volé. " Puis, laissant son argent, il prit la<br />

porte " avec la prestesse d'un malfaiteur. "<br />

Quant à la mère de Balzac, c'était une femme<br />

chaimante et de très agréables manières. Elle<br />

avait conservé toutes les grâces de l'avantdernier<br />

siècle et brillait en société, où elle était<br />

très recherchée. Pieuse sans rigorisme, elle<br />

était quelque peu portée, néanmoins, au mysticisme,<br />

lisant Svedenberg et Saint-Martin et<br />

penchant vers l'occultisme : son fils hérita, en<br />

partie, de ses tendances au merveilleux.<br />

FIN de ne pas interrompre ses habitudes<br />

A mondaines, la mère de Balzac confia l'enfant,<br />

aussitôt après sa naissance, aune nourrice,<br />

chez laquelle il resta jusqu'à l'âge de quatre<br />

ans , un an après, il entrait à l'externat Leguay,<br />

de Tours, et, à huit ans. au collège de Vendôme.<br />

Le collège de Vendôme était alors dirigé par<br />

les Oratoriens. On y observait des règles et<br />

une discipline monacales. Les élèves y vivaient<br />

comme cloîtrés et, durant six années, il leur<br />

était interdit de retourner chez leurs parents.<br />

Balzac demeura sept ans dans cette prison.<br />

On a, sur son séjour dans cette géhenne,<br />

grâce à un de ses anciens professeurs, quelques<br />

détails bons à glaner pour sa biographie.<br />

" Pendant les deux premières années, raconte<br />

le maître du ieune Honoré, on ne pouvait rien<br />

tirer d* lui... Plus tard, il lui vint la pensée de<br />

p a ir CABANES<br />

f S<br />

Si l'on sait, généralement, quel fut le dur labeur auquel<br />

s'astreignait Balzac, on connaît moins ses débuts dans la vie.<br />

C'est cette existence, singulièrement aventureuse, que nous<br />

raconte ici le D r Cabanes, qui retrace, avec de pittoresques<br />

aperçus, un vivant portrait du fécond écrivain.<br />

devancer les occupations des classes de grammaire<br />

par des compositions anticipées, telles<br />

qu'il en voyait faire ou en entendait lire, aux<br />

séances publiques, par les secondes ou les rhétoricienSi<br />

Aussi, dès la quatrième, son pupître<br />

était comble de paperasses ; sa réputation<br />

d'auteur était faite par ceux de sa classe ou<br />

des classes inférieures, mais contestée par<br />

les classes plus élevées...<br />

Grand liseur, on le trouvait sans cesse absorbé<br />

dans ses lectures. Sa position habituelle.<br />

son Louis Lambert, qui est une sorte d'autobiographie,<br />

ses études -de contrebande.<br />

Cette boulimie de lectures avait déterminé,<br />

chez l'élève de Vendôme, un état de surmenage,<br />

qui se manifesta, chez lui, par un dépérissement<br />

inquiétant. Le directeur du collège,<br />

alarmé, fit part de ses inquiétudes à M. et<br />

M me Balzac, qui furent priés de venir reprendre<br />

leur fils. Son teint décoloré, sa mine défaite<br />

et son amaigrissement général produisirent<br />

sur la famille une impression que la grand'<br />

HONORÉ DE BALZAC (Fac-similé d'un daguerréotype, collection Nadar).<br />

à l'étude, étaîf, accoudé sur le bras gauche,<br />

de tenir de la main droite un livre ouvert et<br />

de frotter ses souliers, l'un sur l'autre, par<br />

un mouvement- machinal. Que lisait-il alors ?<br />

La Morale en actions et en exemples, mais aussi,<br />

indistinctement des livres religieux, d'histoire,<br />

de philosophie et de physique. " Tout<br />

écrit qui lui tombait sous la main, fût-ce une<br />

grammaire ou un dictionnaire, lui semblait<br />

bon à dévorer, et il se jetait avec avidité sur<br />

cet aliment intellectuel. "<br />

A ce régime, le gros enfant " joufflu "et<br />

rouge ", qu'il était dans les premiers temps,<br />

maigrit, devint frêle et chétif ; ressemblant,<br />

au dire de sa sœur, à ces somnambules qui<br />

dorment les yeux ouverts, il n'entendait pas<br />

la plupart des questions qu'on lui adressait,<br />

et ne savait que répondre quand on lui demandait,<br />

tout à coup : A quoi pensez-vous ?<br />

Où êtes-vous ? " On avait beau l'accabler<br />

de pensums, le menacer de la férule, il n'en<br />

continuait pas moins à s abandonner à ses<br />

révères ei à se livrer à ce qu'il a nommé, dans<br />

mère d'Honoré se chargea de traduire dans<br />

cette phrase ; " Voilà donc, s'écria-t-elle,<br />

comment le collège nous renvoie les jolis enfants<br />

que nous lui envoyons ! "<br />

Le grand air, le changement de climat, la<br />

vie familiale et, plus que tout, le repos cérébral<br />

amenèrent bientôt une transformation<br />

complète chez l'enfant, qui reprit bien vite<br />

sa gaieté et sa vivacité naturelles. Lorsqu'il<br />

parut suffisamment rétabli, on le,mit, comme<br />

externe, en troisième, au collège de Tours,<br />

tout en lui faisant donner, pour rattraper le<br />

temps perdu, des leçons particulières paT les<br />

professeurs de cette institution.<br />

En 1814, un grand changement se produisit<br />

dans la situation des Balzac. Le père venait<br />

d'être nommé à la direction des vivres de la<br />

première division militaire à Paris ; toute la<br />

famille l'y suivit, et le jeune Honoré fut placé<br />

dans une pension du Marais, 2, rue Saint-<br />

Louis (aujourd'hui, 37, rue de Turenne),<br />

dirigée par un M.- Lepître. Ce M. Lepître<br />

était un royaliste qui avait, dans des circons-<br />

tances mémorables, fait preuve d'un zèle monarchique<br />

qu'on ne devait pas oublier à la<br />

cour de Louis XVIII. Il avait été de service,<br />

auTempIe, depuis le 8 décembre 1792, jusqu'au<br />

26 mars 1793 : il s'était signalé par son<br />

dévouement aux augustes captifs sur lesquels<br />

ii^ était chargé de veiller. On devine la nature<br />

d enseignement qu'on recevait dans ce'te<br />

école et les fréquentations que dut y avoir !e<br />

futur romancier. Balzac y resta un an.<br />

Le moment vint où il fallut choisir une carrière<br />

; je père de Balzac ne fut pas long à se<br />

déterminer : son fils ferait son droit ; il prendrait<br />

ses inscriptions à la Faculté, tout en apprenant<br />

la procédure chez un avoué, M E Guyonnet-<br />

Merville, qui était le plus indulgent des tabellions.<br />

Quand son fils eut atteint l'âge de vingt<br />

et un ans, le père Balzac parla de le faire entrer<br />

chez un notaire de ses amis : Honoré refusa<br />

net de se plier à la volonté paternelle ; il avait<br />

décidé d'être un homme de lettres, un romancier,<br />

peut-être un poète, mais officier ministériel<br />

ou avocat, il s'y refusait résolument.<br />

Devant une telle obstination, on consentit à<br />

lui faire un crédit de deux ans pour révéler<br />

son génie ; après quoi, on aviserait !<br />

On lui loua une chambre, pour mieux dire<br />

une mansarde, rue de Lesdiguières. 9, à deux<br />

pas de l'Arsenal. Son mobilier était sommaire :<br />

il comprenait un lit de fer, une table et quelques<br />

chaises. Il lui fut alloué, en outre, .une pension<br />

mensuelle des plus modiques, qui lui permettait<br />

à peine de se vêtir, se nourrir et se<br />

chauffer. II faisait très noir dans cette pièce,<br />

située sous les combles, et aussi très lroid.<br />

C<br />

EST dans de telles conditions que Balzac<br />

composa sa première tragédie, ce Cromwell<br />

sur lequel il fondait les plus grandes espérances.<br />

Mais ce drame ne l'absorba pas tout entier ;<br />

il trouva encore le temps d'ébaucher un<br />

roman, de rimer le livret d'un opéra-comique<br />

— et de s occuper de politique<br />

Ce qui nous, intéresse davantage, c'est qu'il<br />

commence, dès ce moment, à colliger ce trésor<br />

d observations, qui constituera comme la tiame<br />

de son œuvre. Il a fait connaître, dans une de<br />

ses plus intéressantes nouvelles. Facino Cane.sa<br />

méthode de travail à cette époque<br />

" Quand il faisait beau, à peine me promenais-je<br />

sur le boulevard Bourdon. Une seule<br />

passion m'entraînait en dehors de mes habitudes<br />

studieuses... j'allais observer les mœurs<br />

du faubourg, ses habitants et leurs caractères.<br />

Aussi mai vêtu que les ouvriers, indifférent au<br />

décorum, je ne les mettais point en garde contre<br />

moi, je pouvais me mêler à leurs propos, les<br />

voir concluant leurs marchés, et se querellant<br />

à l'heure où ils quittent le travail. Chez moi,<br />

l'observation était déjà devenue intuitive ; elle<br />

pénétrait l'âme sans négliger le corps ; ou<br />

plutôt, elle saisissait si bien les détails extérieurs,<br />

qu'elle allait sur-le-champ au delà ; elle me<br />

donnait la faculté de vivre dans la vie de<br />

l'individu sur laquelle elle s'exerçait en me<br />

permettant de me substituer à lui, comme le<br />

derviche des Mi7/e et une nuits prenait le corps<br />

et l'âme des personnes sur lesquelles il prononçait<br />

certaines paroles... "<br />

Il ne renonçait pas, pour cela, à sa tragédie.<br />

Lorsqu'elle fut terminée, il fut convenu qu'il<br />

en serait donné lecture en famille, et que<br />

celle-ci jugerait de la valeur du chef-d'œuvre.<br />

Contrairement aux espérances de l'auteur,<br />

ce fut un fiasco complet. Pour en appeler de<br />

ce jugement, il fut décidé qu'on en référerait<br />

à une compétence . un ancien professeur<br />

à l'École polytechnique, qui prononcerait en<br />

dernier ressort. Honoré consentit à cette transaction<br />

; la sentence fut terrible : le professeur<br />

décréta que l'auteur de cette pièce devait faire<br />

quoi que ce soit, excepté de la littérature !<br />

Honoré en conclut que la tragédie n'était pas<br />

de son fait ; mais, nullement découragé, il<br />

reprit la plume.<br />

Après avoir passé quelques mois au logis<br />

familial, il louait une chambre à Paris, avec<br />

un argent qu'il s'était procuré on ne sait par<br />

quels moyens, et il commença d écrire dans les<br />

petits journaux et de composer des romans.<br />

Pressé par les nécessités de la vie, il s'associa<br />

plusieurs littérateurs aussi besogneux que lui<br />

et de cette raison sociale résulta une trentaine<br />

de volumes, oubliés à l'heure actuelle, et<br />

dont on a retrouvé à peine les titres.<br />

L'association, qui avait commencé en 1821.<br />

ne se rompit que six ans'plus tard, en 1827. En<br />

dehors de ses écrits en collaboration, Balzac<br />

avait réussi à faire éditer une demi douzaine<br />

de volumes sous son nom.<br />

(Tire la suite page 15),


inl mini iiHiiiiuiiii"»""""<br />

imiini DliVTÂlSCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiiiiiiHiiiiûi'Hiiiuiiiiiiiiiiiiiii iimiiiiiiiiiini iiiiiiuiiuiiiiiiiiiiiii Ç iiimiiiiiiiii m<br />

LE 2 AOUT 1925 > un<br />

iiiiiiiiiiiïiiiiHiiiiH"«»"'M»«<br />

Au jour convenu, les amis de Sarvatore Jacobbe vinrent tous à la closerie, à cheval, avec une femme en croupe. Bientôt les feux furent allumés sous les vieux oliviers gris.<br />

LES C ON. TES D'ACTION<br />

L'ASSASSIN DES ARBRES<br />

UTREFOIS vivaient'à Orune, fier village<br />

sarcle, posté sur une haute<br />

montagne, et fameux par ses inimitiés,<br />

deux amis, l'un pauvre,<br />

'autre aisé.<br />

Le pauvre s'appelait Martinu<br />

Selix, surnommé Archibusata (coup<br />

de fusil !) peut-être parce qu'il usait et abusait<br />

de cette interjection. Du reste, il ne semblait<br />

pas d'instincts féroces, et son escopette n'était<br />

pas fort à craindre, car il était si gueux qu'il<br />

n'avait jamais pu s'en procurer une, avec le<br />

port d'armes correspondant. Il vivait en paysan,<br />

semait force blé. Jeune, vigoureux, haut<br />

en couleur, il avait des yeux très noirs, torves<br />

et défiants.<br />

Sarvatore jacobbe, l'homme aisé, était, de<br />

son côté, une espèce de petit propriétaire, vêtu<br />

à la mode sarde, mais en jaque de velours. 11<br />

avait des airs de hobereau, et, en voyage, il<br />

portait la poire à poudre attachée à un gros<br />

cordon de soie noire. Il possédait bestiaux,<br />

chevaux, chiens, plus deux domestiques, un<br />

bon lopin de terre planté de vieux oliviers et<br />

d'olivastres ; il avait une jolie sœur, et moult<br />

présomption.<br />

Tous disaient :<br />

— Martinu Selix se croit un personnage,<br />

parce qu'il va en compagnie de Sarvatore<br />

Jacobbe. Il se figure, peut-être, que Sarvatore<br />

va lui donner sa sœur pour femme !<br />

Mais Archibusata n'y pensait pas seulement.<br />

Il rendait à son ami des services délicats ; quelquefois,<br />

quand celui-ci était à Nuoro, pour<br />

affaires, ou se trouvait fort occupé pour les<br />

élections, Martinu allait à' la bergerie, voyait<br />

si le pâtre faisait son devoir, si les choses allaient<br />

bien, et se rendait utile de cent autres manières.<br />

Il n'en éprouvait aucune humiliation, bien<br />

que la belle Paska le considérât presque comme<br />

un domestique, et le tirât même en caricature.<br />

Les femmes d'Orune sont belles, orgueilleuses,<br />

originales, subtiles, douées d'une intelligence<br />

quelque peu sauvage. Elles parlent,<br />

d'une façon merveilleuse, un langage chaud,<br />

piquant, coloré d'images fantaisistes ; elles<br />

feignent l'enthousiasme, la colère, l'émerveillement,<br />

à toute occasion ; elles ont des chemises<br />

t<br />

par GRAZZIA DELEDDA<br />

Le meurtre d'un arbre, pour être moins grave que celui<br />

d'un homme, peut, cependant, avoir de sérieuses conséquences<br />

pour celui qui l'a commis. Le héros de cette<br />

aventure dramatique et colorée en fait la triste expérience.<br />

brodées, des corsets jaunes, des yeux profonds<br />

et sombres comme la nuit. Elles dansent<br />

volontiers, s'assoient par terre à l'orientale et'<br />

implorent terriblement la vindicte du ciel<br />

contre les offenses terrestres.<br />

Le père de Paska et de Sarvatore était mort<br />

en réclusion, condamné (Dieu nous sauve !)<br />

pour homicide. Ses enfants, naturellement,<br />

disaient qu'il était innocent, et, chaque année,<br />

Paska, pour le lugubre anniversaire, renouvelant<br />

la ria (le deuil), se lamentait, arrachait<br />

sa coiffe, chantait des vers funèbres improvisés<br />

; en outre, elle envoyait un écu à Notre-<br />

Dame de Valverde, pour qu'elle châtiât d'une<br />

façon formidable les faux témoins qui avaient<br />

fait condamner le défunt.<br />

Paska était ambitieuse et outrecuidante,<br />

autant que son frère. Toute bambine, selon<br />

la coutume du pays, elle avait été fiancée à un<br />

homme aussi riche què mûr. Le fiancé étant<br />

tombé en déconfiture, la fine mouche n'avait<br />

plus voulu ouïr parler de mariage. Maintenant,<br />

qui sait ce qu'elle rêvait, quand elle remuait<br />

légèrement ses lèvres'de grenade, assise<br />

sur ses talons, à même le pavé luisant de<br />

l'église, ses grands yeux perdus, là-haut, dans<br />

les rudes fresques de la voûte ?<br />

Haute et souple de taille, le profil rigide,<br />

elle semblait une madone de bronze. Les<br />

hommes, même les mieux rentes, ne se risquaient<br />

pas à lui faire la cour : figurez-vous<br />

donc si Martinu Selix eût seulement osé la<br />

regî.rder en face. Il ne le disait pas, mais elle<br />

lui était plutôt antipathique. Comme toutes<br />

les femmes aisées d'Orune, pays d'élevage,<br />

,J<br />

Paska savait faire à la perfection le beurre, les<br />

gimbelettes, et tant d'autres choses qui se façonnent<br />

avec les caillebottes passées au feu.<br />

Un jour, Martinu la trouva assise par terre,<br />

près du foyer, en train de faire de petits fromages.<br />

Un moment, il s'arrêta à la regarder<br />

froidement, toussant et renâclant avec familiarité<br />

; puis, ne sachant que dire, il se hasarda<br />

à la critiquer sur sa façon de terminer les fromages,<br />

en les taillant en forme de petits poussins<br />

ou de lièvres.<br />

— Allons ! un coup par-ci par-là ! et ne<br />

perdez pas de temps à ces niaiseries, car tout<br />

ça, c'est pour être mangé !<br />

Elle rougit, et répondit dédaigneusemént :<br />

— Qu'est-ce que vous y entendez, vous ?<br />

Est-ce avec le lait de vos vaches que vous avez<br />

acquis cette belle expérience ?<br />

Ce fut au tour de Martinu de rougir. Par<br />

ces mots, Paska lui jetait à la face sa pauvreté.<br />

— Archibusata ! cria-t-il en lui-même, la<br />

prochaine fois qu'elle me parle sur ce ton,<br />

je la gifle, aussi sûr que Cristo est vrai Dieu !<br />

-Et il s'en alla, piqué et mortifié.-<br />

* * *<br />

QR, il advint que Sarvatore songea à enter<br />

tous les olivastres et les vieux oliviers<br />

de son enclos en friche. .<br />

II voulait en faire une belle propriété. Ce<br />

champ était dans la vallée de l'Isalle, tout<br />

proche du fleuve ; un terrain magnifique- et<br />

fertile à souhait.<br />

Sarvatore procéda au greffage, avec tout le<br />

cérémonial habituel aux propriétaires du Nuorese.<br />

Il invita tous les paysans ses amis et les<br />

plus experts greffeurs. Tous fournissent gratuitement<br />

leur travail, mais, en revanche, ils<br />

louissent d'une belle journée, agrémentée de<br />

chansons et de franches lippées. C'est ce qu on<br />

peut appeler, plutôt qu'un jour de fatigue,<br />

une fête bucolique, au double sens du mot.<br />

Les bergers eux-mêmes prennent part à la<br />

cérémonie.<br />

Un poète latin — s'il en existait encore —<br />

pourrait composer sur cette fête une délicieuse<br />

églogue.<br />

Au jour convenu, les amis de Sarvatore<br />

Jacobbe vinrent tous à la closerie, à cheval,<br />

avec une femme en croupe. Les bergers du<br />

patron y vinrent aussi, avec des brebis encore<br />

vivantes, stupidement attachées à la selle, et<br />

du fromage frais dans les besaces.<br />

Bientôt les feux furent allumés sous les<br />

vieux oliviers gris, et la fumée s'éleva en<br />

glorieuses colonnes dans l'air d'un bleu profond.<br />

Mai riait dans la vallée : les chevaux brisaient,<br />

dans leur course, les herbes très hautes ;<br />

les blés ondulaient, argentés, dans les lointains<br />

; les oléandres courbaient sur les eaux<br />

vertes du fleuve, en touffes, leurs boutons de<br />

corail foncé. Des odeurs chaudes passaient<br />

avec la brise...<br />

Les pâtres faisaient un peu de tout : ils ouvrirent<br />

quelques ruches, en tirant le miel tiède<br />

et jaune comme de l'or liquide ; ils saignèrent<br />

les brebis, les écorchèrent, tirant en bas la<br />

peau, qui se séparait, bleuâtre, du corps rose<br />

et nu de la bête ; ils firent cuire les boudins<br />

dans les cendres ardentes, et rôtir les chairs<br />

sur de longues broches de bois ; et de plaisantér,<br />

et de rire avec les femmes qui les aidaient<br />

!<br />

Paska était, comme de juste, la reine de la<br />

fête.<br />

_ Les autres femmes, qui se tenaient autour<br />

d'elle comme des servantes, ne la laissaient<br />

rien faire ; mais elle présidait, de sa haute<br />

personne byzantine, toujours Irémissante,<br />

comme les joncs grêles du fleuve.<br />

Épandus de-ci, de-là, les paysans sciaient,


LE 2 AOUT 1925 lllllllilllllllllllll lllllilllllllllllll 111111111111111 i 111111111 n 1111111111111111111111 1 111 II !ll III II E M 1111 ! 11111 II 11 >l 11 II I < Il 111 M I 11 M 111 11 11IIIMIIIIIIIII IIIIIIIIIIIIH DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

attentifs, comme avec religion, les olivastres<br />

tors et les vieux oliviers. Pietro-Maria Pinnedda,<br />

le fameux greffeur, allait d'un groupe à l'autre,<br />

regardant de ses grands yeux gris et malins.<br />

Son visage était enflammé ; un commencement<br />

de barbe jaune lui clorait les joues.<br />

L<br />

A * £<br />

À greffe introduite dans l'incision pratiquée<br />

sur le tronc jaune et frais, il l'entortillait<br />

étroitement d'un lien d'osier sauvage,<br />

puis recouvrait le tout d'une pâte mêlée<br />

de terreau, sur laquelle le fier doigt de<br />

Pietro-Maria, après l'avoir bien pétrie et serrée<br />

tout autour de l'ente, dessinait une croix,<br />

comme une prière et un présage de bonne<br />

réussite.<br />

Enfin, il adaptait à la greffe un petit triangle<br />

de feuilles de figuier d'Inde, frais capuchon<br />

contre les naissantes et généreuses ardeurs du<br />

soleil. Ainsi, d'arbre en arbre, les chevelures<br />

sauvages des olivastres roulaient sur les hautes<br />

herbes fleuries, et les greffeurs parlaient de<br />

bandits, d'affaires, d'arbres, de femmes et<br />

d'aventures anciennes. De l'enclos montaient<br />

les hautes voix sonores ; parfois, un chant<br />

bizarre, semblant le cri sauvage d'une âme,<br />

qui pleurait en chantant, se perdait au loin<br />

dans les arbres, sous lesquels l'herbe faisait<br />

un large cercle de fraîcheur plus intense, s'évanouissait<br />

dans le silence de la vallée, sur le<br />

fleuve, au delà du' fleuve... Et les calebasses<br />

ornées d'arabesques, combles de vin rouge,<br />

circulaient, échauffant plus encore le sang<br />

de ces hommes fiers, aux dents splendi- t<br />

des, aux vêtements sombres et rudes.<br />

Martinu Selix se rendait partout utile ;<br />

il riait, montrant toutes ses dents très serrées<br />

; il semblait heureux ; on eût dit le<br />

surintendant dé Sarvatore, qui, lui, ne faisait<br />

rien, les mains croisées sur l'échiné, le visage<br />

radieux.<br />

Plus d'un invité demeura choqué des manières<br />

trop patronales de Selix ; entre autres,<br />

Pietro-Maria Pinnedda le fixait souvent d'un<br />

regard métallique et moqueur.<br />

Le jeune homme roux aux grands yeux gris<br />

et mauvais était amoureux de Paska, et il était<br />

jaloux de l'amitié que Sarvatore avait pour<br />

Selix. Les airs de maître, pris ce jour-là par<br />

Martinu, l'agacèrent plus que jamais, et, pour<br />

vexer Pietro-Maria, il suffisait d'une vétille !<br />

Déjà deux fois ils avaient échangé des paroles<br />

aigres sur la façon de serrer le lien d'osier.<br />

Martinu disait :<br />

— 11 n'est pas nécessaire de le serrer beaucoup.<br />

Et l'autre assurait le contraire.<br />

Parlant de Paska, en un moment où Sarvatore<br />

était loin, quelqu'un dit en plaisantant,<br />

non sans ironie :<br />

— Nous la marierons à Martinu Selix.<br />

— Archibusata ! répondit ce dernier avec<br />

un sauvage éclair dans les yeux. Ça te paraît<br />

une chose impossible ?<br />

— Archibusata ! dit l'autre. Tout est possible<br />

en ce monde.<br />

Martinu haussa les épaules, comme pour<br />

dire : " Si je voulais ! "<br />

Pietro-Maria rougit de colère, mais ne dit<br />

mot, parce que le sujet lui tenait trop à cœur,<br />

et il comprenait bien qu'on parlait ainsi en<br />

sa présence pour le faire enrager.<br />

— Si vous êtes filous comme l'aigle, je le<br />

suis comme le renard ! pensa-t-il.<br />

Un peu avant dîner, ne sachant comment<br />

s'y prendre pour renouveler à Paska ses déclarations,<br />

il lui dit avec une amertume feinte :<br />

— Maintenant, je sais pourquoi vous ne<br />

voulez pas de moi.<br />

— Pourquoi, vautour sans barbe ? demanda-t-elle,<br />

daignant le regarder.<br />

— Parce que vous avez l'idée de prendre<br />

Martinu Selix.<br />

Elle jeta un cri aigu, un de ces cris caractéristiques<br />

particuliers aux femmes d'Orune.<br />

— Qui vous l'a dit ?<br />

— Lui-même I<br />

— Menterie !<br />

— Qu'on m'éventre, si ce n'est pas vrai !<br />

Et il répéta le dialogue, y ajoutant quelque<br />

chose de son cru.<br />

Paska se fit sombre ; elle fut pour arracher<br />

sa coiffe, en signe d'humiliation et de dépit.<br />

Pietro-Maria, riant sous cape, la pria de se<br />

taire, de ne pas faire de scandale ; mais elle,<br />

piquée au vif, se promit de bafouer ouvertement<br />

Martinu pendant le dîner.<br />

Assis en cercle, par terre, les convives mangeaient<br />

sur des billes de bois et des souches<br />

de chêne-liège. Pour couverts,- leurs couteaux<br />

affilés, et c'était tout... Plus que le vin, le miel,<br />

refroidi légèrement, assaisonnait le dîner. Ils<br />

trempaient dans le miel les tranches blanches<br />

de fromage frais, le fromageau rôti, les laitues,<br />

le pain et même la viande. Beaucoup<br />

ne mangeaient que du miel, en suçant tout<br />

le jus, et crachant au loin la cire mâchée.<br />

D'allègres propos couraient d'un bout<br />

l'autre ; des éclats de rire sonores vibraient<br />

à l'ombre des vieux oliviers. Au nord et à l'est,<br />

les montagnes bleuâtre? s'évanouissaient sous<br />

i'inondation d'azur d'un midi flamboyant.<br />

Comme il enjambait le mur, un homme se dressa, inexorable, datant lui; le canon d'un/usi! brilla..;<br />

t<br />

Soudain, toute la gaieté cessa ; un mauvais<br />

nuage passa sur le festin joyeux. Paska disait,<br />

tournée vers Martinu :<br />

— Vous le voyez, le comte d'Artea, qui<br />

veut épouser une dame ! Dommage qu'il n'y<br />

en ait pas à Orune !<br />

Martinu, qui jusqu'alors avait riposté avec<br />

calme aux brocards de Paska, finit par se fâcher,<br />

d autant plus que le vin le rendait plus inflammable<br />

et plus défiant que d'habitude.<br />

— Laisse-moi tranquille, Paska, je ne te<br />

cherche pas. Je sais bien que je suis un gueux,mais<br />

je peux encore bien trouver une femme<br />

qui vaille mieux que toi.<br />

— Eh ! sans doute ! Notre-Dame de Valverde<br />

nous assiste ! Des femmes comme moi,<br />

tu n'en veux pas ! Tu les veux... comme toi I<br />

_ — Et toi, qu'es-tu ? Parce que tu as deux<br />

liards à dépenser ? Archugiata ! Mais, attention<br />

: le monde est une échelle ; peut-être<br />

qu'un jour mes enfants pourront faire l'aumône<br />

aux tiens !<br />

Paska devint comme l'écarlate qui ourlait<br />

son jupon. Elle dit :<br />

— _Pour le moment, c'est moi qui peux te<br />

la faire !<br />

Martinu jeta à terre, violemment, une petite<br />

tasse de fer-blanc, pleine de vin, qu'il tenait<br />

à la main, et il cria une insulte à la jeune fille.<br />

— Martinu ! hurla Sarvatore.<br />

— Je n'ai pas peur de toi ! Je n'ai peur<br />

de personne ! cria Martinu, les yeux verts de<br />

rage. Vous êtes autant de chiens rogneux I<br />

Je ne dépends pas de toi, Sarvatore Jacobbe,<br />

et peut-être tu dépends plus de moi, que moi<br />

de toi. Je ne te dois rien ! Je ne te çjois ni pain,<br />

ni blé, ni deniers, et ta sœur peut se dispenser<br />

de me jeter à la tête ma pauvreté. Pauvreté<br />

n'est pas vice, Sarvatore Jacobbe ! pauvreté<br />

n'est pas vice ! Mais si tu crois que mon amitié<br />

te déshonore, je peux bien...<br />

— Tu es ivre !<br />

— C'est toi !<br />

—- Galeux !<br />

— C'est toi, le galeux !<br />

— Suffit !.<br />

Une formidable dispute s'ensuivit et peu<br />

s en fallut que des taches de sang ne s'unissent<br />

aux coulées de vin qui profanaient<br />

l'herbe.<br />

Les deux amis se reprochèrent même des<br />

choses inconnues des assistants ; et le rouge<br />

leur montait au front, de honte, peut-être plus<br />

que de colère.<br />

Les femmes criaient. Blanche d'effroi, Paska<br />

se repentait de ses paroles, et, par des mots<br />

habilement glissés, essayait d'étouffer l'incendie<br />

qu'elle avait allumé. Le feu s'éteignit...*<br />

les amis parurent même se réconcilier, et<br />

Martinu, qui voulait s'én aller, fut retenu de<br />

vive force, mais il ne leva plus ses yeux torves<br />

sur le visage de Sarvatore ; et celui-ci se tint<br />

à l'écart, sérieusement mortifié par cette scène<br />

scandaleuse.<br />

On se remit à greffer. Pietro-Maria prenait<br />

des airs de triomphateur ; Martinu riait de<br />

temps à autre, sournoisement, à mesure que<br />

les fûts entés étaient marqués du signe de la<br />

croix.<br />

D<br />

EUX jours après, Martinu Selix se rendit<br />

à la fête de San Francesco di Luna.<br />

Il partit sur le tard, à pied, tête nue,<br />

pour accomplir un vœu. La nuit le surprit en<br />

marche ; alors le pèlerin changea de direction,<br />

et, au lieu de poursuivre sa route sur San Francesco,<br />

il descendit vers l'Isalle, et-se posta dans<br />

les oléandres. A nuit haute, pendant que la<br />

rosée sainte du ciel pleuvait sur la nature endormie,<br />

et que les eaux du fleuve reflétaient<br />

la grande paix mystérieuse de la lune, et que<br />

l'odeur des joncs montait plus intense, Archibusata<br />

accomplit sa terrible vengeance, sans<br />

armes.<br />

Il arracha les entes des arbres, greffés avec<br />

tant de soin et si pieusement.<br />

Mais, comme il enjambait le mur, un<br />

homme se dressa, inexorable, devant lui ;<br />

et, dans la pâle blancheur lunaire, le canon<br />

d'un fusil brilla.<br />

— Je le savais, mauvaise fouine l cria Sarvatore<br />

Jacobbe. Je pourrais maintenant te<br />

tuer comme un chien, mais je te ferai quelque<br />

chose de pis.<br />

Trois hommes sortirent des ronceraies.<br />

— Vous avez vu, leur dit Sarvatore. Ce<br />

pèlerin, nous ne le tuerons pas, hein ? Nous<br />

ne le dénoncerons.pas non plus, pas vrai? Martinu<br />

Selix, tu me serviras gratis, tu seras mon<br />

domestique autant de semaines que tu as assassine'<br />

d'arbres !<br />

La singulière sentence fut édictée avec autorité,<br />

dans le calme grandiose du val plein de<br />

rosée.<br />

Martinu Selix continua 5on pèlerinage,<br />

mais, au retour, il entra comme domestique<br />

dans la maison des orgueilleux Jacobbe, et,<br />

pendant trois ans, il subit son châtiment, moral<br />

et matériel.<br />

Traduit par F. Ménétrits.<br />

CRAZZIA DELEDDA.


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Copyright par Dimanche-Ilkistr^ Chicago Tribune.


muni DIMANCHE-ILLUSTRÉ """ > iiiMmiiHii mimini iiiiiiiiiiiiiitijimiiiiin IIMIHII 10 iiiiiiinf«in«mir.niiiiîiii HIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIMIIIII" >■" IIIMIIMMIIHMIIMIIII LE 2 AOUT 1925 mil<br />

JE VOUDRAIS BIEN S AVOIR...<br />

Ce que peut rapporter le Tour de France<br />

à son vainqueur ?<br />

O<br />

N pourrait être étonné d'apprendre qu'il<br />

est difficile de savoir ce que peut<br />

rapporter à son. vainqueur le Tour de<br />

France. La ceinture dorée qui lui est faite, lui<br />

rapporte moins que la renommée que lui vaut<br />

sa victoire.<br />

Bottécchia a, en effet, gagné, à peu près<br />

exactement, 100.000 francs, pour avoir pédalé<br />

mieux que tous ses adversaires pendant les<br />

5.300 kilomètres du Tour. Cette somme est<br />

composée des 30.000 francs de la maison de<br />

f icyclette qui l'appointe à l'année, et dés<br />

15.000 francs de la maison de pneus qui garnit<br />

les roues des bicyclettes de la maison qui<br />

emploie le coureur. Ces prix et primes diverses<br />

lont le complément de" la somme que nous<br />

avons énoncée.<br />

Mais cette somme est plus que doublée par<br />

les engagements que vaut, dans son pays et<br />

ailleurs, la victoire de Bottécchia. Le coureur<br />

italien, que tout le monde, dans son pays, veut<br />

voir, paraîtra sur les vélodromes. En estimant<br />

à trente les courses et exhibitions qui lui sont<br />

demandées, on arrive à une somme atteignant<br />

200.000 francs.<br />

On voit que le gagnant du Tour de France<br />

trouve, dans son' effort, de la gloire et de l'argent,<br />

celui-ci moins fugitif que celle-là.<br />

Ce qu'était l'Aréopage ?<br />

L<br />

'ÀRÉOPAGF était un célèbre tribunal d'Athènes<br />

qui tenait ses séances, ses assises, sur<br />

la colline consacrée au dieu Mars, d où<br />

son nom {areios pagos, colline de Mars). A<br />

l'origine, il ne connut que des crimes capitaux<br />

et ce lut lui, dit-on, qui appliqua, le premier,<br />

la peine de mort.<br />

Solon (594 avant notre ère) augmenta considérablement<br />

ses attributions, et les aréopagites<br />

furent app:lés à punir le vol, l'impiété, 1 immoralité<br />

; à réprimer le luxe, la paresse, la mendicité<br />

; à veiller à l'éducation des enfants et<br />

même à pénétrer dans le foyer domestique<br />

pour en bannir la discorde et s'assurer de la<br />

légitimité des moyens d'existence de chaque<br />

citoyen.<br />

Ce tribunal suprême fut en même temps<br />

le principal corps politique d Athènes, ne<br />

rassemblant que des magistrats vertueux,<br />

animés d'un grand esprit de sagesse, d impartialité<br />

et d'équité, ce qui lui valut une immense<br />

réputation.<br />

CONSTIPATION<br />

Seul vrai Laxatif prescrit universellement<br />

CASCARINE LEPRiNCE,<br />

parce qu'il traite Cause; et Con équence;<br />

de la Constipation sans<br />

dérangement. Toutes Pharmacies<br />

L'impression est tout<br />

de suite très bonne.<br />

Tontes les personnes qui en ont fait usage vous<br />

le diront. Les Pilules Pink donnent tout de suite<br />

une excellente impression. Les premières boîtes<br />

proeurent déjà une sensation de forée, de bienêtre<br />

et de calme qui dénote bien le rétablissement<br />

de l'équilibre physique. Cette heureuse et rapide<br />

influence tient aux propriétés que possèdent, à<br />

un très haut degré, les Pilules Pink de régénérer<br />

le sang et les forces<br />

nerveuses. Or, comme<br />

la plupart de nos<br />

malaises viennent de<br />

l'altération de la qualité<br />

du sang et. de la<br />

dépression des nerfs,<br />

l'efficacité des Pilules<br />

Pink s'explique parfaitement.<br />

Cette efficacité<br />

se manifeste<br />

d'autant plus complètement<br />

que les<br />

Pilules Pink agissent,<br />

en outre, de façon<br />

active sur l'ensemble<br />

des fonctions vitales.<br />

« C'est avec plaisir<br />

que je viens vous<br />

faire part que les<br />

Pilules Pmk m'ont<br />

M 110 Elise TOUILLON.<br />

-ta. Cachet.)<br />

rendu la santé, écrit<br />

M'" Llise Touillon,<br />

demeurant à la<br />

JIotte-Saint-.Tean, par Digoin (Saône-et-Loire). Ii<br />

y avait déjà quelque temps que je me sentais très<br />

fatiguée. J'avais des maux de tête et des points<br />

de côté et n'avais aucun appétit, .l'ai pris des<br />

Pilules Pink sur le conseil d'une amie et aujourd'hui<br />

je suis complètement guérie. »<br />

Les Pilides Pink conviennent à toutes les personnes<br />

atteintes d'anémie, neurasthénie, affaiblissement<br />

général, troubles de la croissance et<br />

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IIIIIIIIIII LE 2 AOUT 1925 rii>>itiitiiitiitilitIIIIIIIIIiiiiiitiiitifIIIIItiitiiiiiiiimifîiimiiiiiiiiifnuitnmifmiiiiiiii \\ iiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiifii DIMANCHE-ILLUSTRÉ 'tiinnaa<br />

PROFITONS DE NOS LOISIRS DU DIMANCHE<br />

POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />

LA REINE VICTORIA<br />

E règne de la reine Victoria, fille du duc<br />

de Kent, Edouard, et de la princesse de<br />

L Saxe-Cobourg, Louise-Victoria, est un<br />

des plus longs de ceux qu'enregistre l'histoire.<br />

Née en 1819 et nièce du roi Guillaume IV,<br />

Alexandrine-Victoria succéda à ce dernier , et<br />

fut couronnée, en 1837, sous le nom de. Victoria<br />

Ire . Elle était décidée à s'occuper étroitement,<br />

autant que la Constitution le permettait,<br />

de la politique du pays sur lequel elle régnait.<br />

Elle épousa, en 1840, un de ses cousins germains,<br />

le prince Albert de Saxe-Cobourg.<br />

Ce. dernier, que la reine fit nommer prince<br />

consort, eut, lui aussi, une part active aux<br />

combinaisons diplomatiques dont la reine<br />

continua encore à prendre l'initiative. Il<br />

médita notamment<br />

un rapprochement<br />

avec Louis-Philippe<br />

; mais, malgré<br />

un voyage en France<br />

du couple royal anglais,<br />

le projet n'eut<br />

pas de suite. Il fut<br />

repris plus tard avec<br />

Napoléon III, avec<br />

un meilleur succès.<br />

Outre des réceptions<br />

mutuelles entre<br />

les souverains<br />

des deux pays, un<br />

LA REINE VICTORIA accord permit de<br />

faire en commun la<br />

guerre de Crimée, dont l'Angleterre, plus que<br />

la France, tira profit pour son influence en<br />

Orient.<br />

| Des malheurs domestiques et surtout la<br />

perte de son mari déterminèrent la reine Victoria<br />

à une demi-retraite. Elle habita, désormais,<br />

peu son palais de Londres, préférant le séjour<br />

de ses châteaux champêtres et celui de fa Côte<br />

d'Azur, en hiver.<br />

La' sympathie qu elle avait parfois marquée<br />

à la France, se manifesta lorsque Bismarck<br />

voulut, en 1875, reprendre les hostilités contre<br />

la France. Elle écrivit, à ce moment, une lettre<br />

«s:ez pressante au tsar et au kaiser.<br />

Devenue la grand'mère de presque toutes les<br />

têtes couronnées, elle usait de son influence<br />

familiale pour maintenir la paix en Europe et<br />

assurer la grandeur de son pays.<br />

Elle mouiut après un règne de soixantequatre<br />

ans, à Osbo/ne, en 1901.<br />

L<br />

3o 3o 3o<br />

CHARLES GARNIER<br />

E titre de gloire de Jean-Louis-Charles<br />

Garnier est d'avoir construit l'Opéra<br />

/JeParis, dont la commodité en tant que<br />

théâtre n'est sans doute pas parfaite, mais qui<br />

reste une magnifique œuvre architecturale.<br />

Né en 1825, Garnier, très doué pour les<br />

arts et les mathématiques, sembla d'abord<br />

destiné à devenir sculpteur ; mais, entré à<br />

l'École des Beaux-Arts, en 1842, il suivit les<br />

cours d'architecture<br />

d'Hippolyte<br />

Lebas et Leveil, si<br />

bien que, dès l'âge<br />

de vingt-trois ans,<br />

il obtenait le Grand<br />

Prix d'architecture<br />

pour son projet de<br />

conservatoire pour<br />

les arts et les métiers.<br />

Ayant obtenu une<br />

bourse.il visita l'Italie<br />

et la Grèce,<br />

étudiant les monu-<br />

CHARLES GARNIER<br />

ments de ces pays,<br />

envoyant à Paris<br />

une foule de mémoires, dont les meilleurs<br />

sont ceux sur le Forum de Trajan et le Temple<br />

de Vesta. De retour à Paris en 1854, Garnier<br />

devint sous-inspecteur des travaux de restauration<br />

de la tour Saint-Jacques, puis, six ans<br />

après, architecte de la Ville de Paris.<br />

En 1861, le ministre Waleski ayant mis au<br />

concours un projet d'Opéra, il envoya un travail<br />

qui parut si beau au jury, qu'il fut adopté à<br />

l'unanimité. Le gouvernement ne lésina pas.<br />

Ayant chargé Garnier de diriger la construction<br />

dont il avait fait le plan, il mit à sa disposition<br />

toutes les sommes qu'il demanda pour réaliser<br />

son œuvre, au moyen des matières premières<br />

les plus rares et en appelant les sculpteurs les<br />

meilleurs de son temps.<br />

Garnier, après six ans de travaux, découvrit<br />

la façade du nouvel Opéra, et il mit huit autres<br />

années pour terminer son ouvrage qui ne Kit<br />

inauguré qu'en 1875. _ fA<br />

Garnier, qui est l'auteur également du théâtre<br />

de Monaco, mourut en 1898.<br />

C<br />

LA CONJURATION D'AMBOISE<br />

'ÉTAIT en 1560. Les Guises, dont l'ambition<br />

n'avait point de limite et qui<br />

devaient, un peu plus tard, sous Henri III,<br />

chercher même à assurer à leur famille la couronne<br />

de France, étaient déjà les plus puissants<br />

seigneurs du royaume, dominant nettement<br />

au Conseil du roi François II, auquel ils avaient<br />

fait épouser leur nièce, Marie, la future Marie<br />

Stuart. Chef du parti catholique, ils comptaient<br />

parmi leurs ennemis non seulement les huguenots<br />

du royaume, mais aussi une grande partie<br />

de la noblesse. Le prince de Condé, au double<br />

titre de protestant et d'ambitieux, se montrait<br />

leur principal adversaire. Néanmoins, il ne<br />

fut point le chef du complot qui s'organisait,<br />

quoique, très publiquement, il en fut l'instigateur.<br />

Le chef avéré fut un gentilhomme<br />

L<br />

EXÉCUTION DES CONJURÉS D'AMBOISE<br />

LE BŒUF APIS<br />

E dieu des Égyptiens, Osiris, avait, affirmaient<br />

les textes sacrés, une image<br />

vivante, le bœuf Apis. Le bœuf Apis<br />

n'était point semblable à tous ses congénères.<br />

Dès sa naissance, il devait se signaler par<br />

diverses particularités: la noirceur de sa peau,<br />

deux taches blanches, l'une triangulaire sur<br />

le front, l'autre en forme de croissant sur le<br />

flanc droit. Sous sa langue on devait, de plus,<br />

trouver une excroissance ressemblant à un<br />

scarabée.<br />

Quand un animal nouveau-né portait ces<br />

marques divines, une théorie de prêtres se<br />

rendaient à son étable. Reconnu Apis, il était<br />

laissé auprès de sa mère pendant quatre mois,<br />

P<br />

périgourdin, du nom de La Renaudie. Mais<br />

un avocat, Aravelle, révéla l'affaire aux<br />

Guises, qui prirent immédiatement les mesures<br />

nécessaires pour faire avorter le complot.<br />

Affirmant à François II que sa vie était en<br />

danger, ils s'enfermèrent avec lui dans le<br />

château d'Amboise, qu'ils mirent en état de<br />

défense. Des troupes furent envoyées contre<br />

La Renaudie, qui mourut, l'épée à la main, à la<br />

tête de quelques conjurés. D'autres groupes<br />

de conjurés qui, par petits paquets, s'avançaient<br />

sur Amboise, se trouvèrent cernés et<br />

durent se rendre. C'était le 17 mars 1560.<br />

On pendit la plupart des prisonniers et l'on<br />

obligea le prince de Condé à affirmer, saus<br />

la foi du serment, qu'il n'avait pas trempé<br />

dans la conjuration.<br />

dans une construction rapidement construite<br />

à son intention. Une fois sevré, on l'emmenait<br />

en grande pompe à Nilopolis, par le fleuve,<br />

sur une barque sacrée dans laquelle une niche<br />

dorée lui était affectée. Pendant quarante jours,<br />

il restait à Nilopolis, puis continuait sa route<br />

vers Memphis où l'attendait un édifice somptueux,<br />

accoté au temple. Une cour, s'ouvrant<br />

par deux portes sur son étable, lui servait à<br />

prendre ses ébats et à être vu par ses adorateurs,<br />

qui tiraient de ses mouvements des<br />

présages bons ou mauvais.<br />

S'il mourait ayant vingt-cinq ans, Apis était<br />

enseveli en grande pompe et tous les Égyptiens<br />

se rasaient en signe de deuil.<br />

BATAILLE DU MONT THABOR<br />

OUR glorieuse que fût cette bataille du<br />

mont Thabor, elle marqua la limite de<br />

ce que put faire Bonaparte dans sa grande<br />

manœuvre pour atteindre l'Angleterre vers les<br />

Indes. Il avait quitté le Caire et s'était dirigé<br />

Il envoya aussitôt une division, commandée par<br />

Kléber, prendre contact avec cet ennemi.<br />

La division se heurta à des forces incomparablement<br />

supérieures aux siennes. Kléber<br />

prévint Bonaparte et, sans rompre d'un pouce,<br />

UN CORPS A CORPS ENTRE LES TROUPES FRANÇAISES ET TURQUES<br />

vers la Syrie. Il avait pris Gaza, puis Jaffa,<br />

où une épidémie de peste avait arrêté, quelque<br />

temps, l'armée française. Enfin, on était arrivé<br />

devant Saint-Jean-d'Acre que défendaient,<br />

du côté de la mer, la flotte britannique et, sur<br />

terre, des ouvrages importants. Bonaparte,<br />

bien que sans grosse artillerie, n'hésita pas. Il<br />

commença le siège. Peu après, cependant, il<br />

apprit qu'une forte armée turque accourait.<br />

résista avec un magnifique héroïsme aux<br />

Turcs qui l'enveloppaient de toutes parts. Le<br />

général en chef, levant le siège de Saint-Jeand'Acre,<br />

accourut avec toute son armée. Il<br />

arriva à temps pour empêcher un désastre et,<br />

le 16 avril 1799, il culbuta les Turcs et les<br />

rejeta dans un désordre complet. Mais Saint-<br />

Jean-d'Acre ne fut-pas prise et il fallut renoncer<br />

au rêve de traverser l'Asie.<br />

U<br />

REMI BELLEAU<br />

N ami de Ronsard, et l'un des postes de<br />

sa Pléiade. Né, en 1528, à Nogent-Ie-<br />

Rotrou, il vécut une existence sans<br />

grands épisodes, presque entièrement consacrée<br />

à la poésie.<br />

Devenu, fort jeune, secrétaire de Charles de<br />

Lorraine, marquis d'Elboeuf, il ne fut jamais<br />

surchargé de besogne dans la maison de<br />

son maître et put, à loisir, y cultiver les<br />

muses.<br />

L influence de Ronsard le détermina à une<br />

discipline sur soi-même et à une recherche,<br />

sans doute, un peu trop visibles, fl ne put<br />

cependant jamais se défaire complètement de<br />

son goût pour les images, dont on retrouve<br />

un trop grand nombre dans chacun de ses<br />

poèmes. Les plus \<br />

connus sont contenus<br />

dans les Petites<br />

inventions, où perce<br />

son amour des fleurs<br />

et des champs, les<br />

Amours et nouveaux<br />

eschanges dé pierres<br />

précieuses, qui lui<br />

valurent de Ronsard,<br />

letitre de peintre<br />

de la nature.<br />

Mais son ami savait<br />

aussi lui consacrer<br />

des critiques sévè-<br />

res ; car, lorsque<br />

Rémi Belleau se<br />

RÉMI BELLEAU<br />

mêla de traduire Anacréon le maître de<br />

Pléiade lui décocha ce trait :<br />

Tu es un trop sec biberon<br />

Pour un tourneur d'Anacréon.<br />

Parmi les autres œuvres de cet écrivain, il<br />

faut signaler aussi la Bergerie, où se trouvent<br />

les vers célèbres sur l'avril :<br />

Avril, c'est ta douce main<br />

Qui, du sein<br />

De la nature, desserre<br />

Une moisson de senteurs<br />

Et de fleurs,<br />

Embosmant l'air et la terre.<br />

Quand, en 1577, mourut ce délicat poète,<br />

amoureux de la nature; ce furent ses amis<br />

Ronsard, Antoine de Baïf, Philippe Desportes<br />

et Amadis Jarnyn qui portèrent sur leurs<br />

épaules sa dépouille en terre. Et Ronsard lui<br />

consacra cette épitaphe :<br />

C<br />

Ne taillez, mains industrieuses,<br />

Les pierres pour couvrir Belleau,<br />

Lui-même a basti son tombeau<br />

Dedans ses pierres précieuses.<br />

L'ABBE SICARD<br />

E continuateur de l'œuvre de l'abbè ae<br />

l'Epée, l'inventeur du langage des sourdsmuets,<br />

était né en 1742 et était entré, lui-<br />

même, dans les ordres, après avoir fait ses études<br />

au collège de Toulouse. Prê're à Bordeaux, il<br />

reçut la direction de<br />

l'école des sourdsmuets<br />

que l'archevêque<br />

avait fondée<br />

dans cette ville. Auparavant,<br />

l'abbé Sicard<br />

avait été envoyé<br />

en stage àParis,<br />

auprès de l'abbé de<br />

l'Épée, dont il appliqua<br />

la méthode<br />

avec tant de succès<br />

à Bordeaux, que sa<br />

réputation s'étendit<br />

dans toute laFrance.<br />

L'abbé de l'Épée<br />

mort, il alla le rem-<br />

L'ABBÉ SICARD<br />

placer à la maison d'éducation de Paris. Il compléta<br />

1 œuvre de son prédécesseur, parvenant<br />

même à faire comprendre à ses élèves les mots<br />

abstraits, travail impossible jusque-là. Survint<br />

la Révolution. L'abbé Sicard est, un jour, jeté en<br />

prison et il se trouve mêlé à d'autres prêtres à<br />

l'Abbaye, au moment des massacres de Septembre.<br />

Comme ses codétenus, il eût été<br />

égorgé s'il n'avait été reconnu par un horloger,<br />

le citoyen Monot, qui se fit son défenseur<br />

auprès des juges improvisés. Sauvé, l'abbé<br />

Sicard reprend son œuvre, et se fait journaliste,<br />

fondant un journal : les Annales religieuses.<br />

Mais, si ses travaux lui valent d'entrer à l'Institut,<br />

dès sa fondation, ses articles le font<br />

condamner à la déportation, lors du 18 Fructidor.<br />

Il parvient à se cacher. Au 18 Brumaire,<br />

il reprend la direction des sourds-muets ; mais<br />

il se heurte à une antipathie inexplicable de<br />

Napoléon à son égard. La Restauration se montre<br />

plus bienveillante et l'abbé Sicard est décoré<br />

par Louis XVIII. Il mourut en 1822.


•m i DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■■'■iiiiiuiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiniiiiiHiiiiiiiiiiiiiilifniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 12 iiniiitiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiimiiiiuiiiiii'uiiiiiiiiiiii m iiiiiiiiiiiiMmiiiiiiiiini LE 2 AOUT 1923 """""i<br />

LA SEMAINE COMIQUE<br />

RIEN NE VA PLUS OU LES TRADITIONS S'EN VONT<br />

— Mon pauvre ami, vous avez l'air ahuri...<br />

>D


plus.<br />

"" ^ AOUT 1925 ■■••■•■■■■•■■•■■I>HIlllllllMlllll<br />

NATURE MORTE<br />

Attention, un !,.. deux !... ne bougeons<br />

(Dessin inédit de M.-W. JULHÈS.)<br />

UN IMPATIENT<br />

■ — Enfin, garçon, voilà une heure que<br />

j'attends ma soupe à la tortue. Où en est-elle ?<br />

—• Elle marche, monsieur !... Elle marche ! j<br />

(Dessin inédit de PASCAL BASTIA.) jfl<br />

EXAMEN<br />

— Et maintenant, mon petit ami, dites-nous<br />

où est Saint-Etienne. ?<br />

— HeU... CIU paradis. (Dessin inédit de DoLLY.)<br />

; À m2&<br />

A L OMBRE<br />

Ml<br />

— On viendra encore me le dire que " le<br />

soleil luit pour tout le monde " 1<br />

(Dessin inédit de ARSÈNE BRIYOTJ<br />

l |llllllll| ||||||,|,,, ,,,, ,,| ,,,,, , , ,,,, ,<br />

l l U i l l l 1I l IllIIIII lllllllllilill<br />

J [PIPART1<br />

J3 IIIIUIIIIIIIIÎIIIIIIIIHIIIIIIIIIHII IIIIIIIMIIIIIIIUHIUIIIIIIIIIIII IIIIHIIIHIII DIMANCHE-ILLUSTRÉ «"»»«<br />

DISCRÉTION SCRUPULEUSE<br />

— Puisque vous voyagez beaucoup, si<br />

vous allez au cap de Bonne-Espérance,<br />

vous direz bonjour de ma part à un de<br />

mes amis qui est là-bas...<br />

— C'est entendu...<br />

— Dites donc, n'y allez pas exprès au<br />

moins.<br />

(Dessin inédit d'ALAIN SAINT-OGAN.)<br />

.ON DEMANDE UN JEUNE HOMME PRÉSENTÉ PAR SES PARENTS!<br />

" On demande un jeune homme, présenté par ses<br />

parents ". — Voilà ce qu'il te faut, Achille, le<br />

tout est de réunir les parents...<br />

... Avec une famille aussi nombreuse et éparpillée<br />

que la nôtre, faudra pas s'épater si on ne<br />

peut les réunir tous à Paris...<br />

— Mais nous avons la poste, la T. S. F., le télégraphe et le tâéphone. Bien sûr que si de mon temps<br />

m avait eu toutes ces facilités, je ne serais pas resté toute ma vie à rien faire...<br />

— Victoire I! en voici encore 107. Avec les 53 d'hier soir, les 18 de ce matin et tous les arrièrecousins<br />

qui seront là, demain matin, ce sero...<br />

... certainement suffisant pour que ce soit toi qui aies la place... *".<br />

(Dessin inédit de R, LENOIRJ<br />

LE DEVOIR MATERNEL<br />

— Alors, quoi, Jeannette, tu n'es pas contente<br />

de ma poupée ?<br />

— Oh 1 parrain... j'en aurais voulu une<br />

rousse...<br />

— Quel dommage !... Est-ce que tu l'aimeras<br />

quand même...<br />

— ... Je ferai mon devoir, parrain...<br />

UN RECORD<br />

(Dessin inédit de SoLTiULTj<br />

— Vous dites qu'il n'y a jamais de poissons<br />

dans ce coin?... Pourtant, hier, j'en ai péché<br />

douze !<br />

— p<br />

— Oui, j'ai attrapé une boîte de sardines<br />

pleine !... (Dessin inédit de A. fis Roux.)<br />

FI ERE PAUVRETÉ<br />

— Si nous te donnons dix sous, qu'est-ce que<br />

tu te payeras ?<br />

VOS têtes ! (Dessin inédit de ALAIN SAINT-OGAN.)<br />

ÇA VA MAL !...<br />

— Le coin nous plaît... on doit bien se porter<br />

ici ?...<br />

— D'habitude oui, mais en ce moment tout le<br />

monde va moins bien... il y a deux médecins qui<br />

sont venus ici en vacances I<br />

(Dessin inédit de M. SAUVAYREJ


miiiniii DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiii^ltiiiiliiiOiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiii i iiuiiiiiiimiiiiiiiiiiiii 14 illlllllllllil ni iiiiiiiiiiiiiiiiniiiii iiiiiiiiiiulllllllllilliuiillll niiiii LE 2 AOUT 1925 ■■■■iiiiiit<br />

BRIC-A-BRAC<br />

ÉCHOS ET<br />

UVELLES DE PARTOUT<br />

POTEAU INDICATEUR<br />

Oui monsieur, oui madame ! Priser redevient Il est des artistes qui peuvent présenter dix<br />

MONSIEUR LEPRIEUR, l'inventeur bien connu, très chic. Nos aïeux souriraient qui rejetaient visages différents, à quelques secondes d'inter-<br />

qui fit dernièrement un raid d'aviation à d une chiquenaude les menus débris noirs valle ; et ces transformations successives, ils<br />

travers l'Afrique, racontait, l'autre jour, à des attardés sur leurs jabots de dentelle.<br />

les obtiennent par la seule contraction muscu-<br />

amis, qu'il y a maintenant des poteaux indi-<br />

C'est la réaction plaisante — et si française laire. Et le docteur Cabanès cite l'acteur italien<br />

cateurs même au milieu du désert.<br />

— en face de la meurtrière cocaïne germa- Novèlli, le mime français Séverin.<br />

— Ainsi, disait-il, à la lisière de l'oasis<br />

nique, uniquement chère aux faux esthètes, aux<br />

Les Curiosités de la Médecine.<br />

d'Adrar, il y a un belécriteau, placé là par une<br />

snobs désaxés et aux métèques, et tellement<br />

mission d'exploration. On y voit une main<br />

consciente de sa hideur qu'elle essaie de se<br />

qui tend son index vers le sud et on lit : Niger,<br />

travestir en neige.<br />

LAIT DE FEMME<br />

1.300 kilomètres.<br />

Je sais, il y a le... résultat. Mais, sonore,<br />

TRÈS originale cette idée du D<br />

retentissant, voire inopportun, l'éternûment,<br />

Cri de Paris.<br />

vite assourdi en la soie du mouchoir, est, du<br />

moins, une saine joie.<br />

LA FREMIÈRE ANNONCE DANS UN JOURNAL<br />

Et quelle heureuse surprise : la tabatière de<br />

A première annonce dans les journaux parut nacre, d'émail, de bois" précieux, chef-d'œuvre<br />

L dans le Mercurius Politicus, en 1652, une d'artiste, que l'on peut montrer avec orgueil,<br />

cinquantaine d'années après la création du s opposant crânement, dans la poche de nos<br />

Alercure Français. Elle était ainsi rédigée : smokings ou dans les sacs à main, près du<br />

" Irenodia gratulatoria, poème héroïque en poudroir et du bâton de rouge, à l'étrangère,<br />

l'honneur du retour du lord général et racon- à la clandestine, à l'indésirable boîte à " coco " !<br />

tant ses victoires d une manière éloquente.<br />

Le Bavard.<br />

En vente chez John Holden, à la Nouvelle<br />

Bourse, Londres, Imprimerie de New Court<br />

1652. ' Cette annonce était faite en faveur<br />

BERNARD SHAW ET LES IMPORTUNS<br />

d'un livre panégyrique de Cromwel. Ce sont BERNARD SHAW, tout comme le prince de<br />

donc les libraires qui, les premiers, ont fait Galles, est importuné par des gens qui<br />

usage de ce moyen de publicité. En 1659, un l'abordent sans le connaître.<br />

journal inséra l'annonce d'un petit ouvrage Un soir que notre dramaturge philosophique<br />

du grand Milton : " Considérations sur la regardait, pensif, tournoyer des couples, sous<br />

meilleure manière de purger l'Eglise des simo- les rythmes du jazz-band, une dame fort éléniaques.<br />

Auteur J. M. "<br />

gante et du meilleur monde l'aborda.<br />

C'est de cette époque que date l'usage de — Êtes-vous bien M. Bernard Shaw ? dit-<br />

l'annonce pour retrouver les objets perdus, elle.<br />

trouver des domestiques, acheter ou échanger — Oui, répondit-il, inquiet, fronçant le<br />

des chevaux, des chiens, etc.<br />

sourcil.<br />

Les Tablettes de l'Aisne. — Est-il vrai que vous êtes un grand socialiste<br />

?<br />

PRIEEZ-VCUS ?<br />

N recommence à priser, assure ou constate<br />

O M. Henri Espiau. Certes, l'habitude d'as-<br />

— Hélas ! madame, répondit Shaw, agacé<br />

et flegmatique, je ne suis qu'un végétarien.<br />

En Attendant.<br />

pirer par les narines le piquant tabac râpé<br />

ne s'était pas entièrement perdue depuis les<br />

jours où Nicot envoya de Lisbonne, à Catherine<br />

de Médicis, ce nouveau remède, prétendu<br />

infaillible, contre les migraines. Mais, à tort ou<br />

à raison, elle s'était peu à peu avilie et, si<br />

l'on cite quelques priseurs illustres, comme<br />

Louis XVI, Napoléon, M. de Talleyrand, il<br />

faut reconnaître que, dès longtemps, les gens<br />

du monde ont accoutumé de puiser plus<br />

fréquemment dans leurs étuis à cigares ou<br />

leurs porte-cigarettes que dans des tabatières.<br />

Or, voici que les délicieuses boîtes, véritables<br />

joyaux parfois, qui faisaient seulement<br />

le plaisir des collectionneurs, quittent maintenant<br />

l'intimité transparente des vitrines pour<br />

se rouvrir, et sous quelles charmantes mains !<br />

Les doigts les plus aristocratiques, les plus<br />

nobles, des doigts frisés de perles ou scintillants<br />

de diamants, y prennent avec un geste joli une<br />

pincée de fin tabac, subtilement parfumé à la<br />

rose, au lilas, et...<br />

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PEINTURE ET FINANCE<br />

'AI acheté à terme 10 Picasso, 5 Derain,<br />

J 50 Utrillo, disait un jjnancier dans une<br />

scène de sketch, et j'ai donne l'ordre de vente...<br />

— Alors, vous n'avez même pas vu ces<br />

œuvres ? répliquait un ami. Vous ne regardez<br />

jamais les tableaux que vous achetez ?<br />

— Idiot ! demandes-tu donc à voir le Cariai<br />

quand tu achètes 50 Suez ?<br />

Le Bulletin de la Vie Artistique.<br />

JEUX DE PHYSIONOMIE<br />

ANS son nouvel ouvrage, le docteur Ca-<br />

D banès note que l'art des comédiens consiste,<br />

pour une part, à bien connaître le mécanisme<br />

musculaire de leur physionomie, afin de<br />

le faire mouvoir à leur gré.<br />

Combien est-il de sujets, par exemple, qui,<br />

utilisant ou non une disposition originelle,<br />

développent, perfectionnent certains de leurs<br />

muscles expressifs ! Au début, les acteurs ne<br />

jouent presque jamais de la physionomie; ils<br />

n'y arrivent qu'à la longue, en cherchant à<br />

acquérir la perfection, la maîtrise de leur art.<br />

Les comiques travaillent surtout les muscles<br />

de la lèvre supérieure et du nez. Un d'entre<br />

eux disait au docteur Charpy qu'il avait découvert<br />

quarante manières de remuer le nez.<br />

Les tragiques opèrent plutôt sur le front et la<br />

lèvre inférieure. Talma arrivait de la sorte à<br />

obtenir des effets surprenants.<br />

Un acteur anglais fameux, Garriqk, jouait<br />

de ses muscles comme de touches de piano ; il<br />

exécutait une gamme du visage, en passant<br />

de toutes les nuances de la joie la plus vive à<br />

celles de la plus profonde douleur.<br />

r Hoobler,<br />

de Détroit (U. S.).<br />

En Amérique, comme dans tous les pays de<br />

la terre, il y a deux catégories de mères : celles<br />

qui ont beaucoup de lait, qui en ont même trop<br />

pour leur nourrisson ; celles qui n.ont pas<br />

beaucoup de lait, qui en ont trop peu pour leur<br />

nourrisson.<br />

Pour rétablir la justice et l'équilibre, le<br />

Dr Hoobler s'est mis en tête de faire béné-.<br />

ficier celui-ci du superflu de celui-là.<br />

Contrairement à ce qui se passe ailleurs, en<br />

particulier en France, en Amérique, la réalisation<br />

suit toujours de très près la conception.<br />

Voici comment M. Hoobler a réalisé sa<br />

généreuse initiative puériculturale.<br />

Des laiteries maternelles ont été aménagées<br />

où les mères-nourrices qui ont du lait à revendre<br />

viennent le vendre.<br />

Au moyen d'un dispositif électrique on les<br />

trait, et le produit de la traite, mis en flacons<br />

cachetés, est distribué gratuitement aux mères<br />

indigentes, est vendu le prix fort aux mères<br />

dans l'aisance.<br />

Ainsi les mères bonnes laitières peuvent<br />

arriver à se faire par an dans les 15.000 à<br />

20.000'francs, ce qui m'est pas à dédaigner aujourd'hui<br />

surtout-au prix où tout est.<br />

LA<br />

Puériculture.<br />

STATION D'ELLIS ISLAND<br />

EPUIS 1892 qu'elle est ouverte, des millions<br />

D d'émigrants européens — graines innombrables<br />

des plants humains du vieux monde —<br />

ont passé ou séjourné à la station d'EIhs<br />

Island.<br />

L'île, très petite, couverte de bâtiments<br />

sévères, est située dans le port de New-York,<br />

à quinze cents mètres environ de Manhattan.<br />

C'est là que l'Amérique fait débarquer les<br />

immigrants, pour les examiner, les interroger,<br />

leur ouvrir, immédiatement ou après quarantaine,<br />

l'accès aux États-Unis, ou bien enfin les<br />

renvoyer chez eux comme indésirables.<br />

Les personnes s'occupant d'œuvres sociales<br />

et que leur mission conduit à visiter les prisonniers<br />

— on ne peut guère employer un autre<br />

mot — d'Ellis Island, ont, à plusieurs reprises,<br />

protesté contre les conditions dans lesquelles<br />

tous ces malheureux émigrants se trouvaient<br />

parqués sur la petite île. En ce moment<br />

même, les autorités américaines sont saisies<br />

d'une proposition tendant à supprimer complètement<br />

la station existante, pour en établir<br />

une nouvelle, non plus aux États-Unis, mais<br />

dans l'Etat libre d'Irlande. Les émigrants<br />

européens seraient ainsi examinés avant et<br />

non après la traversée de l'Océan, que tant<br />

d'entre eux n'ont faite — souvent en y consacrant<br />

tout leur misérable pécule — que pour<br />

la refaire presque aussitôt en sens contraire,<br />

comme refusés par la terre promise.<br />

En attendant que ce projet s'accomplisse,<br />

Ellis Island continue à recevoir ses hôtes, et,<br />

actuellement même, on consacre des sommes<br />

importantes à la remise à neuf des bâtiments<br />

dont elle est couverte.<br />

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LE 2 AOUT 1925 DIMANCHE-ILLUSTRÉ "«■»<br />

UN MAITRE DU ROMAN : BALZAC<br />

(Suite du texte de la page 5).<br />

Ne pouvant vivre de<br />

rateur, Balzac prit le<br />

dans les affaires.<br />

son métier de littéparti<br />

de se lancer<br />

Il fut entraîné dans cette voie par une femme<br />

qui fut, on peut dire, son premier amour.<br />

M e de Berny avait quarante-cinq ans, et elle<br />

était grand'mère, quand elle fit la connaissance<br />

de Balzac: c'est elle que le romancier a dépeinte<br />

dans M me de Mortsauf, du Lys dans la Vallée ;<br />

Pauline, de Louis Lambert, etc. Elle fut plus<br />

que la confidente, l'amie de Balzac, elle<br />

épousa ses projets, ses rêves, son ambition ;<br />

elle cultiva, pour ainsi parler, son génie. Elle<br />

le réconfortait dans les 'moments de' découragement,<br />

et s'employa, de tous ses moyens, à<br />

l'aider à faire fortune. A ce dessein, elle mit à<br />

sa disposition une somme importante, pour<br />

entrer dans une société constituée pour l'exploitation<br />

des classiques français.<br />

Inutile de dire que Balzac, qui n'avait aucune<br />

expérience des affaires, ne réussit qu'à engloutir<br />

tout l'argent qu'il avait emprunté.<br />

C'est alors qu'il acquit, toujours avec le<br />

concours de M me de Berny, un fonds d'imprimerie,<br />

rue des Marais-Saint-Germain, la rue<br />

Visconti actuelle. Plus tard, une nouvelle affaire<br />

se présente : une fonderie de caractères était<br />

mise en vente, après faillite ; Balzac l'acquiert,<br />

en association, et un nouveau désastre s'ajoutait<br />

aux précédents.<br />

Il dut se remettre avec plus d'ardeur que<br />

jamais, au travail.<br />

Fidèle à sa méthode, il va en Vendée pour se<br />

documenter, en vue d'un roman qu'il médite<br />

sur les Chouans et la chouannerie ; grâce à<br />

M me de Berny, il est introduit dans le monde,<br />

fréquente les salons littéraires, notamment<br />

celui de Sophie Gay, qui deviendra M me de Girardin.<br />

Il s'y fait tout de suite remarquer par<br />

sa tenue négligée, on pourrait dire débraillée.<br />

Lamartine, qui le vit à cette époque, en a tracé<br />

un portrait inoubliable : " Il portait un costume<br />

qui jurait avec toute élégance : habit<br />

étriqué sur un corps colossal, gilet débraillé,<br />

linge de gros chanvre, bas bleus, souliers qui<br />

creusaient le tapis, apparences d'un écolier en<br />

vacances, qui a grandi pendant l'année et dont<br />

la taille fait éclater le vêtement, voilà l'homme<br />

qui valait, à lui seul, une bibliothèque de son<br />

siècle... "<br />

'iDÉE de la Comédie humaine, cui constitue son<br />

L œuvre principale aux yeux de la postérité,<br />

ne lui vint que vers 1833, et l'œuvre eût été<br />

sans doute plus complète, si la mort n'avait<br />

brutalement interrompu la carrière del'écrivain.<br />

On sait comment celle-ci survint, après des<br />

péripéties que le cadre restreint de cette publication<br />

nous empêche d'exposer par le détail.<br />

Balzac avait fait la connaissance d'une riche<br />

Polonaise, Mme Hanska, qu'il finit par épouser.<br />

Le génial romancier touchait au but de sa vie,<br />

il allait enfin connaître le bonheur. C'est alors<br />

que la maladie de cœur dont il était atteint<br />

depuis plusieurs années, et qu'avaient développée<br />

son surmenage cérébral et un excès de<br />

café, prit un tel développement, qu'en peu de<br />

jours son état devenait désespéré.<br />

Le 18 <strong>août</strong> 1850, Balzac mourait, âgé seulement<br />

de cinquante et un ans, en son domicile,<br />

rue Fortunée, 14 ; Victor Hugo prononça sur<br />

la tombe de l'illustre écrivain un discours<br />

éloquent : mais si l'enveloppe corporelle de<br />

Balzac entrait dans le néant, son œuvre lui<br />

conférait, à tout jamais, un brevet d'immortalité.<br />

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