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Les Chroniques d'Altaride n°2 - La Guilde d'Altaride

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14<br />

Cuisine du MJ<br />

À boire, tavernier !<br />

En ce qui concerne le vin, c’est d’abord le<br />

blanc qui est répandu, car les grains résistent<br />

mieux aux intempéries, et il faudra attendre<br />

un certain temps avant que le rouge ne soit<br />

couramment consommé.<br />

Dans notre société moderne, nous choisissons<br />

les vins à déguster en fonction des<br />

mets servis. Un vin rouge avec une viande<br />

rouge, un blanc sec avec du poisson, par<br />

exemple. Mais au Moyen Âge, les raisonnements<br />

différaient sensiblement. En effet,<br />

les médecins croyaient à la théorie des<br />

humeurs qui veut que quatre humeurs équilibrent<br />

le corps et que les maux et maladies<br />

diverses proviennent d’un déséquilibre de<br />

ces humeurs. Si les saignées – pratiquées<br />

avec sangsues ou autre – étaient un excellent<br />

moyen de rééquilibrer les humeurs, ce<br />

n’était pas le seul. Ainsi, boire du vin aidait<br />

à cela, que ce soit consommer des vins secs<br />

en cas de toux grasse ou autre chose.<br />

D’ailleurs cela allait plus loin puisque le<br />

temps influait aussi. Comme les températures<br />

jouaient sur les humeurs du corps,<br />

un vin contraire permettait d’atténuer<br />

les risques de maladie. <strong>Les</strong> docteurs de<br />

l’époque poussèrent donc encore le raisonnement,<br />

pensant que le vin était excellent<br />

pour la santé. Ils le conseillaient à tous,<br />

adultes comme enfants (on le coupait<br />

cependant d’eau pour les enfants de moins<br />

de sept ans), et conseillaient même une ou<br />

deux ivresses par mois ! <strong>Les</strong> apothicaires<br />

confectionnaient des vins épicés (comme<br />

l’hypocras, que nous consommons à présent<br />

comme un apéritif), qui servaient à<br />

soigner les maladies, ou à prévenir les effets<br />

de l’alcool.<br />

Juillet 2012 – <strong>Chroniques</strong> d’AltAride<br />

© serge ninanne

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