Les Chroniques d'Altaride n°2 - La Guilde d'Altaride
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Cuisine du MJ<br />
À boire, tavernier !<br />
En ce qui concerne le vin, c’est d’abord le<br />
blanc qui est répandu, car les grains résistent<br />
mieux aux intempéries, et il faudra attendre<br />
un certain temps avant que le rouge ne soit<br />
couramment consommé.<br />
Dans notre société moderne, nous choisissons<br />
les vins à déguster en fonction des<br />
mets servis. Un vin rouge avec une viande<br />
rouge, un blanc sec avec du poisson, par<br />
exemple. Mais au Moyen Âge, les raisonnements<br />
différaient sensiblement. En effet,<br />
les médecins croyaient à la théorie des<br />
humeurs qui veut que quatre humeurs équilibrent<br />
le corps et que les maux et maladies<br />
diverses proviennent d’un déséquilibre de<br />
ces humeurs. Si les saignées – pratiquées<br />
avec sangsues ou autre – étaient un excellent<br />
moyen de rééquilibrer les humeurs, ce<br />
n’était pas le seul. Ainsi, boire du vin aidait<br />
à cela, que ce soit consommer des vins secs<br />
en cas de toux grasse ou autre chose.<br />
D’ailleurs cela allait plus loin puisque le<br />
temps influait aussi. Comme les températures<br />
jouaient sur les humeurs du corps,<br />
un vin contraire permettait d’atténuer<br />
les risques de maladie. <strong>Les</strong> docteurs de<br />
l’époque poussèrent donc encore le raisonnement,<br />
pensant que le vin était excellent<br />
pour la santé. Ils le conseillaient à tous,<br />
adultes comme enfants (on le coupait<br />
cependant d’eau pour les enfants de moins<br />
de sept ans), et conseillaient même une ou<br />
deux ivresses par mois ! <strong>Les</strong> apothicaires<br />
confectionnaient des vins épicés (comme<br />
l’hypocras, que nous consommons à présent<br />
comme un apéritif), qui servaient à<br />
soigner les maladies, ou à prévenir les effets<br />
de l’alcool.<br />
Juillet 2012 – <strong>Chroniques</strong> d’AltAride<br />
© serge ninanne