Projet_Domination_T4..

Projet Domination (Tome 4) - Apocalypse Roman pour POLARIS
Les blindés coralliens surgirent sur le plateau au moment où la plate-forme s’enfonçait
dans les profondeurs de la terre.
En arrivant à destination, tous les anciens mineurs s’équipèrent de leurs respirateurs et
de lampes. Non seulement il faisait terriblement chaud à cette profondeur mais la poussière
soulevée par le robot excavateur rendait l’air irrespirable.
La trentaine de rescapés n’avaient plus qu’un seul espoir : que la cavité détectée mène
quelque part… n’importe où, mais loin de la mine.
Les évadés suivirent le robot excavateur pendant plusieurs heures avant de déboucher
dans une vaste galerie naturelle. Les coralliens ne semblaient pas s’être lancés à leurs
trousses… du moins pour le moment. Ils continuèrent leur progression en empruntant des
petits boyaux étroits, des failles dans lesquelles ils devaient se déplacer en crabe et de long
tunnels sinueux. C’est avec regret qu’ils avaient dû abandonner le robot excavateur au début
de leur périple dans les entrailles de la terre mais l’engin était trop gros et ses foreuses ne lui
permettaient pas d’aller plus loin.
Alors qu'ils étaient à la limite de l’épuisement, leur route fut soudain coupée par un
torrent souterrain. Ils n'eurent pas d’autre choix que de le suivre et d’espérer qu’il les mènerait
à un endroit où ils pourraient se reposer.
Au fur et à mesure de leur progression, le bruit de l’eau s’écoulant en cascade se faisait
de plus en plus fort. Plusieurs indices laissaient présager qu’ils s’approchaient de la surface. Le
problème de la survie dans ce milieu mortel allait bientôt se poser.
Le groupe fit halte et on envisagea toutes les solutions possibles. Il fut décidé de
dépêcher deux éclaireurs munis de respirateurs et de légères tenues isolantes bricolées à la
hâte avec les vêtements de travail qu’ils portaient pour la mine. Ces tenues permettraient de
les protéger quelque temps avant que l’acidité de l’atmosphère ne les ronge. Varag et un
ancien corallien se portèrent volontaires.
Quand ils arrivèrent à l’endroit où jaillissait le torrent, ils eurent la surprise de leur vie !
Ils se trouvaient tout à fait à l’ouest de la vallée qu’ils voulaient fuir, à 600 mètres d’altitude,
juste au-dessus du camp numéro 1. Mais la proximité de la grande base installée au pied du
défilé permettant de quitter cette région leur parut vraiment ennuyeuse, dangereuse, bref
éminemment gênante.
Une autre surprise les attendait. Une certaine agitation régnait dans la vallée. Une
agitation qui expliquait certainement pourquoi personne ne les avait suivis. Au moment où ils
débouchèrent dehors, ils furent accueillis par les vrombissements stridents des chasseurs de
combat passant en rase-mottes au-dessus des installations coralliennes. Ces chasseurs
n’appartenaient pas à la République étant donné les bombes qu’ils larguaient et les appareils
coralliens lancés à leurs trousses.
Varag réussit à apercevoir le symbole hégémonien sur un des chasseurs avant qu’il
n’explose, frappé par un missile. C’était une véritable mission suicide. En quelques minutes, il
ne resta plus que deux chasseurs-bombardiers. Le premier tenta d’échapper à ses
poursuivants et à la DCA ennemie. Il s’éleva haut dans le ciel avant d’exploser en une boule de
feu. Le second lâcha une autre bombe sur la base militaire et essaya en vain de reprendre de
l'altitude. Il percuta la falaise et se désintégra littéralement.
En examinant avec attention la vallée, Varag remarqua que les attaquants avaient pris
pour cible les grands dômes que le pirate avait remarqués à son arrivée. Ceux-ci révélaient
désormais leur vraie nature. Leur sommet était ouvert et laissait apparaître un énorme canon
braqué vers le ciel. A intervalles réguliers, les canons tiraient des rayons d’énergie sur des
cibles trop distantes pour qu’on puisse les voir.
Il se passait quelque chose dans l’espace.
CHAPITRE 3
Les guerres sous-marines sont généralement assez complexes. Se battre contre les
vaisseaux ennemis n’est pas le plus difficile. Par contre, s’emparer des ressources adverses est
beaucoup plus délicat. Pour n’importe qui, il serait aisé de détruire les stations sous-marines.
Jusqu’à la Grande Guerre, s'emparer des stations intactes était une priorité. Mais ce qui a
caractérisé l’affrontement avec les coralliens, c’est la volonté de ces derniers de détruire les
installations ennemies, surtout les usines et les centres de recherche. Cela compliqua
Auteur : Philippe TESSIER Page 13 / 48