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Projet_Domination_T4..

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<strong>Projet</strong> <strong>Domination</strong> (Tome 4) - Apocalypse Roman pour POLARIS<br />

homme que je connais bien. Je suis persuadé qu’avec le soutien de l’Artémis et de l’amiral<br />

Valastor, je peux le vaincre.<br />

Viramis considéra la situation. Il accepta en espérant qu’Ulyr savait ce qu’il faisait.<br />

- Vous avez carte blanche, Ulyr, et nous ferons tout pour vous frayer un chemin au sein<br />

de la flotte ennemie. Bonne chance à tous et que les Patriarches soient avec nous.<br />

*****<br />

Alliance Orbitale<br />

La plupart des hommes qui attendaient d’être largués à bord de capsules de saut<br />

expérimentales, dans des armures de combat tout aussi expérimentales n’auraient jamais<br />

imaginé une semaine auparavant qu'ils se porteraient volontaires pour une mission suicide. Car<br />

c’est bien de cela qu'il s’agissait : un véritable suicide. Pourtant, quand on avait demandé des<br />

volontaires pour cette mission, tous ceux qui s’entraînaient depuis des mois à utiliser ce<br />

nouveau matériel avaient fait un pas en avant.<br />

Ils attendaient donc, serrés comme des sardines dans les capsules de saut transportées<br />

par les navettes, d’être largués sur le territoire de la République Corallienne, sans savoir si<br />

lesdites capsules allaient fonctionner et ignorant complètement si leurs armures de combat<br />

n’allaient pas tomber en panne dès qu’elles auraient touché le sol.<br />

S’ils survivaient au saut, il leur faudrait affronter les troupes coralliennes tout en<br />

essayant de détruire les systèmes antimissiles de la base ennemie. Et, s’ils réussissaient, il<br />

était peu probable qu’ils puissent s'exfiltrer avant l’attaque nucléaire. Bref, leurs chances de<br />

survie étaient presque nulles.<br />

Et pourtant, tous ces hommes n’avaient pas hésité une seconde, comme tant d’autres<br />

avant eux dans toutes les guerres qui avaient ravagé l’humanité.<br />

Ils étaient une centaine à partir, aucun n’en reviendraient probablement. Ils avaient donc<br />

fait leurs adieux à leurs proches. Et voilà qu'après la souffrance de la séparation, il leur fallait<br />

affronter l’angoisse de l’inaction, laissant libre cours à leur inquiétude. Les navettes<br />

approchaient de la zone critique, la zone de saut. Pour larguer leurs cocons, les vaisseaux<br />

spatiaux devaient adopter une orbite basse et ils devenaient donc vulnérables aux attaques<br />

des batteries de défense antisatellites.<br />

Les commandos, engoncés dans leurs lourdes armures, priaient pour avoir au moins la<br />

chance d’être éjectés, de mourir en pleine action... de ne pas mourir impuissants. Ils n’avaient<br />

aucun moyen de savoir ce qui se passait à l’extérieur. Leurs pilotes n’entreraient en contact<br />

avec eux qu’une minute avant le largage.<br />

Ils perçurent tout d’abord de légers soubresauts. Les défenses antisatellites entraient en<br />

action. Puis les trépidations se firent plus violentes et, par moments, les commandos avaient<br />

l’impression que les navettes allaient se disloquer.<br />

Le premier engin spatial atteignit son point de largage mais n’eut pas le temps de lancer<br />

ses cocons. Un tir ennemi le coupa en deux. Il explosa en une boule de feu. Un deuxième<br />

engin se positionna et ouvrit ses soutes.<br />

Sur les visières des armures, un compte à rebours s’afficha. Les estomacs se nouèrent,<br />

les muscles se tendirent, les mâchoires se crispèrent. Il y eut un claquement métallique puis<br />

un bruit d’enfer quand la navette ouvrit sa soute pour laisser descendre les cocons. Les<br />

commandos serraient leur harnais tellement fort qu’ils imprimaient l’empreinte de leurs mains<br />

gantées de métal sur les renforts en acier. Le bruit sourd dura quelques secondes qui parurent<br />

une éternité. Puis un autre claquement précéda une sensation de chute vertigineuse.<br />

Les soldats crurent mourir. Certains mouillèrent leurs combinaisons tandis que d’autres<br />

serraient les dents tellement fort que leurs mâchoires devenaient douloureuses.<br />

Un premier choc secoua les capsules quand elles entrèrent dans l’atmosphère basse, puis<br />

un second. Les signaux lumineux des armures égrenaient un autre compte à rebours mais la<br />

plupart des commandos étaient incapables de lire correctement les chiffres à cause des<br />

trépidations. Ils étaient secoués en tous sens. Dans l’un des cocons, un des harnais de<br />

protection céda, projetant une armure de combat sur les autres soldats. Le choc pulvérisa les<br />

casques de protection et deux hommes moururent en une fraction de seconde. L’incident<br />

déstabilisa le cocon qui quitta sa trajectoire et se mit à tourbillonner avant de se désintégrer.<br />

Les autres continuaient leur descente infernale. La chaleur devenait insupportable et,<br />

malgré les systèmes de refroidissement, on avait l’impression de rôtir.<br />

Auteur : Philippe TESSIER Page 17 / 48

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