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Projet_Domination_T4..

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<strong>Projet</strong> <strong>Domination</strong> (Tome 4) - Apocalypse Roman pour POLARIS<br />

n’était pas ça que remarquaient en premier les nouveaux arrivants mais plutôt l’énorme masse<br />

du vaisseau sous-marin le plus célèbre au monde : l’Argonaute.<br />

De mémoire de mercenaire, jamais le corsaire Telkran Raljik ne s’était rendu sur<br />

Cerberea bien qu'on raconte que Valérius le connaissait bien.<br />

Kmar, encadré de ses gardes du corps, se frayait un chemin à travers la foule de<br />

représentants et de mercenaires qui se pressait dans la zone commerciale de la station. Depuis<br />

le début du conflit, jamais Cerberea n’avait connu une telle activité. Les contrats se<br />

négociaient à prix d’or. On faisait affaire dans les bars, dans les salles prévues à cet effet et<br />

même dans les coursives quand on manquait de place. Le nouveau capitaine de l’Argonaute<br />

venait également recruter des hommes mais pas n’importe lesquels. Il lui fallait les meilleurs, il<br />

lui fallait Légion.<br />

Il arriva au centre du complexe qui abritait les bureaux de Valérius. C’était un grand<br />

édifice circulaire bordé de statues impressionnantes représentant des guerriers antiques.<br />

Valérius les avait fait ramener d’un site englouti en mer Méditerranée. Les membres des<br />

services de sécurité gardant l’accès du saint des saints de l’organisation mercenaire n’avaient<br />

rien d’enfants de chœur et ils n’étaient pas hommes à se laisser impressionner. Pourtant,<br />

quand Kmar et ses hommes se présentèrent, ils les firent entrer sans poser de questions et<br />

sans prendre la peine de leur retirer leurs armes.<br />

L’antichambre donnant sur les appartements de Valérius était plus vaste que la plupart<br />

des salons diplomatiques. Tout y était prévu pour le confort des hôtes de marque. Un bar, des<br />

divans, de quoi manger et des femmes d’une rare beauté pour faire le service. Mais Kmar ne<br />

prêta aucune attention à tout ce luxe. D'un geste de la main, il renvoya la servante qui<br />

s’approchait de lui et préféra rester debout face à la porte donnant sur le bureau du maître des<br />

lieux.<br />

Il n’attendit pas plus de quelques minutes avant que les battants ne s’ouvrent et cèdent<br />

la place à deux officiers de la République du Corail. Kmar fronça les sourcils tandis que ses<br />

gardes du corps dégainaient leurs armes pour mettre en joue ces représentants de l’ennemi.<br />

- Du calme, dit une voix provenant de derrière les émissaires de Conscience.<br />

Kmar fit un signe à ses gardes qui rengainèrent leurs armes. Les agents du Corail se<br />

détendirent et quittèrent la salle sans perdre de temps.<br />

- Je vous rappelle, messieurs, que vous êtes dans une zone neutre et que toute personne<br />

se trouvant sur ma station est sous ma protection.<br />

Valérius apparut sur le pas de la porte et fit signe à Kmar d’entrer.<br />

- Il faut excuser mes hommes, répondit le capitaine de l’Argonaute. Ces dernières<br />

semaines ont été quelque peu tendues.<br />

Le bureau de Valérius était à l’image de l’antichambre mais en beaucoup plus grand et en<br />

plus luxueux. Kmar s’installa confortablement dans un fauteuil de cuir tandis que le maître de<br />

Légion faisait de même derrière son bureau. Une servante lui offrit du vin et un cigare puis<br />

quitta la salle.<br />

Valérius était un vieux loup de mer d’une soixantaine d’années. Avec ses courts cheveux<br />

grisonnants, ses cicatrices et son bandeau sur l’œil gauche, il évoquait plus un pirate qu’un<br />

homme d’affaires.<br />

- J’ai besoin de tes hommes, dit Kmar sans perdre de temps en vains discours. Il me faut<br />

toute ta légion pour repousser la flotte républicaine du Cap Horn.<br />

Valérius se saisit d’un cigare et se cala dans son fauteuil.<br />

- Et les républicains veulent ma légion pour établir un ordre nouveau, la Ligue veut mes<br />

troupes pour repousser la flotte du Pacifique tandis que le hégémoniens sont prêts à me<br />

couvrir d’or pour renforcer leurs flottes de l’Atlantique. Je ne parle même pas des polariens qui<br />

veulent que j’assure la protection de leur frontière sud et des dizaines de petites nations qui<br />

sont prêtes à me donner tout ce qu’elles possèdent. Que m’offres-tu, toi ?<br />

- Je n’ai rien à te proposer. Les républicains ont détruit la plupart de nos installations. Il<br />

ne nous reste que notre base de Bellingshausen mais elle ne résistera pas à l’assaut des<br />

troupes de Conscience.<br />

- C’est bien maigre comme proposition et bien inférieure aux autres offres. Les<br />

républicains sont généreux…<br />

- Si tu traites avec ces gens-là, ils te détruiront. Un jour ou l’autre, ils se débarrasseront<br />

de toi. Tu ne peux plus rester neutre dans cette affaire, Valérius. Soit tu acceptes la<br />

domination sans partage de Conscience, soit tu te bats contre elle.<br />

- C’est bien ce que j’ai l’intention de faire, rassure-toi. Les deux émissaires que tu as<br />

Auteur : Philippe TESSIER Page 7 / 48

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