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6 social N°3296 - Semaine du 19 au 25 decembre 2008 UDAF 66 « Non à la suppression de la demi-part fiscale » « Un amendement au projet de loi de finances 2009, voté dans la nuit du 8 au 9 décembre par le Sénat, supprime, selon son auteur, le bénéfice d’une demipart fiscale pour les veuves, veufs et parents isolés ayant eu charge d’enfants. L’UDAF66 et l’UNAF sont scandalisées par le procédé qui consiste, au détour d’un amendement, sans aucune information ni consultation préalable, à retirer brutalement un droit consenti aux familles qui ont élevé des enfants. Comment peutt-on oser parler de privilège, notamment pour des veuves et veufs qui doivent faire face aux difficultés financières, sociales et psychologiques liées à leur situation ? Comment peut-on oser parler de privilège alors que cette demi-part supplémentaire est plafonnée à 855 euros ? La suppression de cette demi-part aura pour effet de rendre imposables des parents aux revenus modestes, avec des incidences sur leur pouvoir d’achat. En réalité, ce sont tous les veuves et veufs qui sont concernés par cette perte. Cet amendement supprime en effet la demi part pour toutes les personnes en situation de veuvage, qu’elles aient élevé leurs enfants, seules ou non. Selon la FAVEC (Fédération des associations de conjoints survivants) membre de l’UNAF, ce sont 3,6 millions de veufs et veuves, ayant élevé des enfants, qui sont potentiellement concernés par cette mesure. Pour l’UDAF66 comme pour l’UNAF, cette mesure qui porte atteinte gravement à notre politique familiale est inacceptable. Elle doit être retirée du projet de loi de finances 2009. » NDLR : 3,6 millions de veuves et veufs sont concernés Fonction publique Vers la suppression de l'aide ménagère à domicile Le 13 novembre dernier, au cours de la réunion du comité interministériel d'action sociale (CIAS) le gouvernement confirmait aux représentants syndicaux qu'il supprimerait à partir de 2010, l'aide ménagère à domicile versée aux fonctionnaires retraités (en fonction des revenus) et la remplacerait par « l'aide au maintien à domicile ». Peut-être un jeu de mot ! Mais ne recevant aucune information quant au financement de ces nouvelles dispositions, et en l'absence de tout dialogue social, les organisations syndicales, à l'unanimité ont quitté la séance. Elles confirment que l'AMD qui bénéficient à 30 000 fonctionnaires retraités serait maintenue en 2009 pour les agents qui en bénéficient au 31 décembre 2008, avant de disparaître définitivement en 2010. A moins que la pression des intéressés soit suffisante pour faire reculer le gouvernement. Ce ne serait pas impossible. JM Les Escaldes La mobilisation continue La journée du 13 décembre à Prades a remporté un vif succès. Aux manifestants venus de Cerdagne et de Capcir se sont jointes des personnes du Conflent venues apporter leur soutien. Une évolution favorable se dessine dans le conflit des Escaldes, mais la vigilance continue de s’imposer. Au total, 300 personnes étaient rassemblées au moment du défilé. La médiatisation a franchi les frontières de la Cerdagne et du Capcir. Une délégation représentative des personnels de santé et des habitants (représentés par des élus) a été reçue par le souspréfet, une représentante de la DDASS et le député. La capacité d'accueil et les spécialités ont fait l'objet de la discussion. ll semblerait qu'une évolution soit en cours. Néanmoins, ce ne sont que des thèmes généraux qui ont été abordés. La vigilance et la mobilisation s'imposent. Il est nécessaire que le mouvement de contestation s’élargisse. Ce mouvement passe par l’action de chacun auprès de son entourage familial, amical et professionnel. Il nécessite aussi la médiatisation des savoir-faire du centre par le recueil de témoignages positifs des patients et des médecins. Le collectif se réunira le lundi 29 décembre à 18h salle Louis Xavier à Angoustrine pour organiser la prochaine action du mois de janvier ainsi que la journée intersyndicale et interprofessionnelle du 29 janvier. Amusegueules et bulles avec ou sans alcool seront de la partie. Et n’oublions pas les blogs : http://defense-emploi-cerdagnecapcir.blogspot.com http://sauvonsnosclasses.bloguez.com Monique Guerrero, membre du collectif « Emplois, santé, tous concernés » Santé Avenir du centre Bouffard-Vercelli de Cerbère Le collectif de l’association de défense des droits aux soins, à la santé et à l’emploi en Côte Vermeille, Albères, Vallespir s’inquiète de la décision de transfert à Villeneuve-de-la-Raho du CHM de Banyuls et du Château Bleu d’Arles-sur-Tech. Voici le texte qu’il nous a fait parvenir à ce sujet. « Les conclusions du Dr Corvez, directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation du Languedoc Roussillon sur l’avenir, les missions, la localisation du Centre Bouffard-Vercelli Cerbère, mieux connu sous le nom de Cap Peyrefite, rendues directement au centre devant un public nombreux (salariés, élus locaux, population, direction et CA) ont été les suivantes : Le centre reste à Cerbère, première affirmation énoncée clairement ; La mission de soin principale est la rééducation neurologique complexe ; L’origine des patients est majoritairement régionale, ce qui n’exclut pas des prises en charge extrarégionales ; En provenance d’une structure de soin, notre filière principale est le centre hospitalier de Perpignan (pôle de neurologie). Publiquement, pas de réaction du CA et de la direction à cette annonce : par contre il est clair que la fusion déjà engagée entre le CBVC et l’ASVC (regroupant le CHM de Banyuls et le Château Bleu d’Arles-sur-Tech) nous apparaît comme un moyen insidieux de contourner les décisions de l’ARH. En effet, à peine un mois après la venue du Dr Corvez à Cerbère, le CA de Banyuls annonce sa volonté de délocaliser le CHM, devinez où ? A Villeneuve-de-la-Raho. Cette décision intervient opportunément après l’annonce de la mairie de Banyuls de créer un centre de remise en forme pour sportifs de haut niveau. Notre crainte est donc que la délocalisation du CHM ne justifie dans un futur proche notre départ vers l’agglo. Qui veut piller le savoir-faire et les emplois de la Côte Vermeille ? Intérêts de santé publique, intérêts politiques, intérêts personnels des CA ? De nos directions ? Aujourd’hui qui va empêcher ce scandale ? Nous tenions par ce petit résumé de la situation à prévenir tous les acteurs de ce désastre annoncé que nous ne baisserons pas les bras. Association de Défense des Droits aux Soins, à la Santé et à l’Emploi en Côte Vermeille, Albères, Vallespir http://adsevav.free.fr
N°3296 - Semaine du 19 au 25 decembre 2008 Transport ferroviaire Le comité de ligne, ça roule! Comité d’usagers du train, syndicats, élus ont rencontré les responsables régionaux de Réseau ferré de France (RFF), du Transport express régional (TER), de la SNCF le 11 décembre dernier. La loi SRU du 13 décembre 2000 a transféré aux régions la responsabilité du service ferroviaire régional de voyageurs (TER) et a prévu la possibilité pour cellesci de créer, entre autres, des instances de concertation locales (comités de ligne) entre les différents acteurs. Composés de représentants de la SNCF, d’usagers, de salariés de la SNCF et d’élus des collectivités territoriales, ils doivent permettre à tous les acteurs concernés par le transport régional de faire valoir, dans un cadre décisionnel clairement établi, leurs attentes et propositions. Depuis février 2005 sept comités de ligne ont vu le jour dont celui du « Pays Catalan-Cerdagne » animés par Jean-Claude Gayssot, vice–président du Conseil régional, l’objectif de la Région étant d’évaluer et ancrer au plus près du terrain les décisions qui concernent la vie quotidienne des habitants de la région (arrêts, horaires/tarification…). La rencontre d’Ille-sur-Têt du 11 décembre « Ces comités de ligne ne sont pas des tribunes politiques, ni syndicales. Je préfère un travail constructif… » a lancé Jean- Claude Gayssot en guise d’introduction. Le ton était donné, et durant plus de deux heures, comité des usagers, syndicalistes, maires et élus* ont exprimé, qui leurs doléances, qui leurs propositions, le tout dans un climat plutôt bon enfant - trop «consensuel» aux dires de certains - devant les directeurs régionaux des TER, de RFF, de la SNCF. Tour à tour, plusieurs intervenants ont abordé l’épineux problème des passages à niveaux déclarés dangereux, le maintien de l’activité de maintenance de Cerbère, les correspondances vers Cerbère, Port- Bou au départ de Perpignan, l’accès des quais rehaussés aux personnes handicapées. A aussi été évoqué l’absence de TER via Port-Bou dans la journée alors qu’il y en a 3 du côté espagnol, l’absence de vente de tickets de bus en gare de Perpignan, le transport des vélos, ainsi que le vélo station, l’entretien, la rénovation mais aussi le fleurissement des gares en lien avec l’accueil des touristes. Et pourquoi pas « un tramway rural d’Argelès à Cerbère » comme l’a proposé Pierre Aylagas. Puis sont venues les questions du syndicat CGT des cheminots. «Où en est-on avec la ligne d’Axat ? Celle de Ceret ? La rénovation du matériel pour le train jaune ? Son interruption pour travaux ? Pourquoi ne pas diminuer la durée du trajet ? Où en est-on de la création de la halte au Moulin-à-Vent à Perpignan ? De la participation des entreprises au transport, à hauteur de 50%?». Les propositions Pour la CGT - cheminots, « le plan de transport doit être connu en amont des discussions». « Il faut des correspondances avec les TGV », « les horaires d’ouver- Le comité de ligne “Pays Catalan-Cerdagne” doit permettre à tous les acteurs concernés par le rail de faire valoir leurs attentes et propositions. ture des gares doivent être appropriés », «mettre en place un syndicat mixte, en lien total avec le Conseil régional, afin que tous les transports soient traités en même temps ». Demandes soutenues par le comité des usagers : « Il faut un plan d’horaires judicieux et du personnel pour l’ouverture des gares », « priorité plus vers le train que vers la route », « concurrence bus et TER avec des coûts différents, il faut aller vers une tarification unique ». Pour Jean-Louis Alvarez, il faut « de la concertation à tous les niveaux, jouer la carte de la complémentarité et non d’opposition ». « Parlons plutôt de service TER et inter modalité plutôt que syndicat mixte », « le bus à un euro n’est pas pour concurrencer le train mais la voiture ». Les responsables de RFF, TER et SNCF ont pris bonne note tant sur les problèmes évoqués que sur les propositions faites : « Oui, au maintien de l’activité du train jaune, aux correspondances des TGV, à l’amélioration des gares, réfléchir aux horaires ». La halte « Moulin-à-Vent » est dans le contrat de projet Région, « rien ne s’oppose à son financement », a précisé Jean-Claude Gayssot, une rencontre est prévue entre RFF/SNCF/Agglo/ Région. Quant au syndicat mixte, « parlons d’inter modalité, de coopération, mais travaillons ensemble en priorisant le rail chaque fois que l’on peut ».Alors « tous autour de la table » ! Il y va de l’intérêt de l’usager. Michèle Devaux *Ont participé, entre autres, les représentants du comité d’usagers, des usagers, le syndicat CGT des cheminots, les conseillers généraux communistes Jean- Louis Alvarez (président de la commission Transports au Conseil général) et Guy Cassoly, le président du Comité départemental du tourisme Pierre Aylagas (par ailleurs maire d’Argelès-sur-Mer), les maires d’Ille-sur-Têt, de Cerbère, d’Osseja, de Marquixanes, les maires adjoints de Rodes, de St Féliu-d’Avall. 7 Les voyageurs peuvent de nouveau se rendre de Perpignan à Villefranche-de-Conflent par le train. Rail La ligne SNCF Perpignan- Villefranche de nouveau opérationnelle Les travaux de rénovation de la voie viennent de s’achever sur la ligne Perpignan - Villefranche et les circulations ferroviaires ont repris normalement lundi 15 décembre. Dans le cadre du contrat de projet Etat- Région Languedoc-Roussillon, d’importants travaux de rénovation ont en effet été entrepris par RFF sur cette ligne pendant plus de trois mois : remplacement des constituants de la voie, rails, ballast, traverses et régénération d’ouvrages d’art et d’ouvrage en terre. 22,9 millions d’euros ont été investis à part égal par l’Etat, le Conseil régional Languedoc- Roussillon et Réseau Ferré de France afin de moderniser l’ensemble de l’infrastructure ferroviaire. Cet investissement a permis de supprimer les ralentissements dus à l’ancienneté de l’infrastructure et réduire les temps de parcours ; améliorer le confort des voyageurs (mise en place de longs rails soudés sans joints) ; fiabiliser les conditions d’exploitation et réduire les risques de perturbations ; pérenniser une ligne moderne et en réduire les coûts d’entretien. A l’occasion de cette reprise du trafic sur la ligne Perpignan-Villefranche, la SNCF et RFF dans un communiqué ont attiré l’attention des voyageurs et des riverains sur les règles de sécurité, notamment les règles de sécurité routière, qui doivent être observées scrupuleusement lorsqu’on circule aux abords des voies et des passages à niveau. SP
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