SFIO 54ème Congrès national des 30, 31 mai, 1 et 2 juin ... - Ourouk

Deuxième point de mon diptyque : démocrates.
Il nous semble impensable qu'un homme de gauche, aujourd'hui, ne soit pas
démocrate.
Un démocrate, qu'est-ce que c’est ?
Nous en connaissons par cœur la définition, nous avons tous dit dans des
réunions électorales qu'être démocrate c'était appliquer la loi de la majorité, dans
la mesure où la majorité respecte le droit fondamental de la minorité, cela veut
dire également que la majorité respectant la minorité, n'impose pas un parti
unique. Nous pensons que quiconque impose un parti unique n'a pas le droit à
l'appellation de démocrate.
Je ne parlerai pas longuement sur ce point-là
Donc, collectivistes et démocrates, ce sont les gens qui acceptent ces définitions.
Mais où se trouvent actuellement ces hommes qui acceptent ces principes ?
Ils se trouvent au sein de la SFIO et d'autres Partis, ils se trouvent aussi au sein
d’un certain nombre de Syndicats ; et c'est sur ce point que je voudrais
m'appesantir un peu.
Les syndicalistes près desquels nous avons fait un certain nombre de travaux
d'approche, ne semblent pas répondre à l'expérience que nous avions faite à un
moment donné, de venir nous rejoindre ; ils mènent une action parallèle, parfois
contraire à celle que nous menons dans le domaine politique.
Je voudrais poser aux syndicalistes la question suivante : quels sont les buts
réels que vous poursuivez ?
J'ai appris ce qu'était le syndicalisme à l'origine, j'ai su que le syndicalisme était
révolutionnaire, j'ai su que, comme nous, il voulait amener certaines réformes de
structure de l'économie capitalisme.
Où en est-il aujourd'hui ?
Est-ce qu'il veut encore ces réformes profondes de la structure économique du
régime capitaliste ?
J'ai posé la question à des syndicalistes de mon département ; j'ai dit : "lorsque
vous attirez à vous un syndicaliste, lorsque vous lui dites de venir chez vous au
lieu d'aller dans telle ou telle centrale, est-ce que vous lui dites "si tu viens chez
nous, tu auras 3 francs de plus de l'heure, une semaine de congé payé de plus"
ou lui dites-vous : "nous voulons organiser la révolution économique et sociale,
réformer les structures de ce pays" ?
Je crois, camarades, que dans bien des centrales syndicales, on a oublié de faire
cette éducation du syndicaliste, on a oublié de dire que le syndicalisme était
révolutionnaire.
S'ils étaient d'accord sur la forme révolutionnaire du syndicalisme, je pense
sincèrement que les syndicalistes n'auraient pas lieu d'être divisés comme ils le
sont actuellement.
Mais s'il devait y avoir une division entre eux, il faudrait distinguer le
syndicalisme révolutionnaire que nous avons connu, il y a longtemps, et le