SFIO 54ème Congrès national des 30, 31 mai, 1 et 2 juin ... - Ourouk

ester, comme le précise notre camarade Guy Mollet, "la démocratie Politique",
c'est-à-dire le gouvernement du Peuple, pour le Peuple et exercé par le Peuple.
Il ne faut pas se cacher que le but est difficile à atteindre, du fait que ce Peuple
est souvent insuffisamment averti des questions qui lui sont posées, en raison,
notamment, des problèmes nouveaux que fait naître l'évolution de la Politique.
Il faut donc diffuser largement notre programme dans les masses ouvrières,
adapter notre tactique aux circonstances, et modifier, pour les besoins du
moment, les structures du Parti.
Je suis heureux de constater, à la lecture de l'Ordre du Jour de vos travaux, que
le 54ème Congrès national est axé principalement sur l'étude de ces questions,
dont la solution est primordiale pour l'évolution de notre Parti, qui devra puiser,
dans ces décisions, le renouveau et la vigueur dont il a besoin, pour faire
rayonner dans notre Pays le Mouvement Socialiste, né de l'évolution du monde
ouvrier.
Je ne m’étendrai pas sur les objectifs du programme, ni sur la tactique et les
structures à adopter, pour parvenir à rallier à notre cause la masse ouvrière, car
ils sont clairement exposés dans les documents qui vous ont été remis.
Par contre, je veux profiter de l'occasion, qui m'est donnée aujourd'hui, pour
vous demander de vous associer à la faveur de ce Congrès, aux graves
préoccupations, que constitue pour les Municipalités, l'amenuisement continuel
des libertés communales, insidieusement et opportunément remises en cause par
le pouvoir actuel.
Il ne faut pas oublier que les Municipalités sont autant de plates-formes
politiques, dont l'action constitue très souvent la plus éclatante des propagandes
politiques.
Aussi, permettes à un maire Socialiste, en contact chaque jour avec une
population en majorité ouvrière, d'affirmer combien, dans le cadre de cette
propagande en faveur de nos idées, l'action municipale est importante et doit être
mise au premier plan des préoccupations du Parti.
S'il est reconnu, en effet, qu'une certaine et regrettable désaffection pour les
problèmes politiques se fait sentir dans le Pays, il est, non moins certain, que les
populations des villes et Communes de France sont extrêmement sensibles aux
efforts accomplis par les Municipalités, pour améliorer leurs conditions
d'existence et faciliter la vie quotidienne.
Le Parti devrait donc, à mon sens, se préoccuper de dénoncer énergiquement, et
en toutes circonstances opportunes, les atteintes portées actuellement à
l'autonomie communale, à faire en sorte que le corps électoral soit informé des
menaces qui pèsent sur la vie municipale, afin que, pour sa défense, il désigne
toujours plus d’administrateurs Socialistes, qui seront des éléments déterminants
et précieux pour notre Politique, auprès du grand public.
Camarades, pendant ces quatre jours, vous allez mettre en commun vos idées,
vos suggestions, afin de rechercher les solutions raisonnables et constructibles,
aux grands problèmes de l'heure. Pendant quatre jours, la classe ouvrière et les