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SFIO 54ème Congrès national des 30, 31 mai, 1 et 2 juin ... - Ourouk

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plus solide, qui se recueillerait à la suite de ces travaux. Et ainsi, tout en<br />

ménageant nos finances, tout en facilitant notre action, tout en assurant la<br />

continuité dans les efforts <strong>des</strong> quelques hommes qui essaient de travailler au<br />

mieux pour le Parti, nous pourrions par voie de conséquence augmenter<br />

l'efficacité de notre travail <strong>et</strong> l'efficacité de notre action.<br />

(Quelques applaudissements)<br />

Le président - Je remercie le camarade Aleman de sa brièv<strong>et</strong>é. Ses suggestions<br />

seront renvoyées au Comité directeur conformément à l'usage.<br />

La parole est à Humberdo (Seine). L'orateur suivant est Pierre Maurois, pour le<br />

rapport sur les jeunes. Je lui demande d'approcher.<br />

Humberdo<br />

Mes chers camara<strong>des</strong>, c'est avec une certaine amertume que je viens évoquer<br />

devant vous un problème que j'aurais préféré ne pas voir se poser.<br />

A la page 55 <strong>des</strong> rapports, sous le sigle "Commission <strong>national</strong>e d'Etude Anciens<br />

Combattants", nous lisons ceci :<br />

"Les responsables de la section prennent actuellement <strong>des</strong> contacts en vue du redépôt<br />

de la proposition de loi sur l'appellation <strong>des</strong> personnes victimes de la<br />

déportation du travail".<br />

Nous sommes un certain nombre de camara<strong>des</strong> résistants ou déportés qui ne<br />

comprenons pas que notre Parti prenne ainsi officiellement position sur c<strong>et</strong>te<br />

douloureuse question.<br />

Avant le r<strong>et</strong>our <strong>des</strong> premiers déportés, <strong>des</strong> concentrationnaires, les travailleurs<br />

contraints ont pris le titre de "déportés du travail" sans soulever de protestations.<br />

Cela cependant ne saurait signifier un droit. Comme on ne connaissait pas alors<br />

ce qu'était l'horreur <strong>des</strong> camps, on ne savait pas que les mots "déporté" <strong>et</strong><br />

"déportation" avaient un autre sens qu'à l'époque de la Révolution <strong>et</strong> de la<br />

Commune. A ces époques, "déportation" signifiait "exil dans un lieu déterminé,<br />

infligé aux condamnés politiques". Je ne cache pas que les déportés du travail<br />

aient été condamnés, aient été politiques.<br />

En 1959, une nouvelle notion sémantique s'inscrivait au dictionnaire :<br />

"Internement dans un camp de concentration situé à l'étranger ou dans un<br />

bagne". Ainsi, l'idée concentrationnaire était incluse dans la signification du mot<br />

<strong>et</strong> le mot génocide faisait aussi son apparition au dictionnaire, <strong>et</strong> la déportation<br />

nazie, c'était la <strong>des</strong>truction systématique, soit d'une race, soit <strong>des</strong> combattants de<br />

la résistance.<br />

Dès le départ pour l'exil, le transport commençait le génocide, de ceux que l'on<br />

déportait vers les camps de la mort. Le départ <strong>et</strong> le transport <strong>des</strong> STO seraient-ils<br />

comparables ? Leur logement <strong>et</strong> leur travail payé à eux-mêmes étaient pour le<br />

STO <strong>des</strong> moyens de vie. Pour les déportés, ils étaient les moyens de leur mort.

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