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la lutte contre les aleas climatiques au burkina faso acquis et ... - AVSF

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Il f<strong>au</strong>t sans doute y voir trois limitations majeures :<br />

1. <strong>la</strong> réalisation manuelle des cordons pierreux <strong>et</strong> du zaï représente un travail physiquement<br />

pénible <strong>et</strong> lent (dans le cas du zaï, il f<strong>au</strong>t compter plus de 300 heures de travail à l’hectare).<br />

2. <strong>les</strong> composts utilisés sont de qualité très médiocre : leur capacité à corriger <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />

carences du sol ou à stimuler leur vie biologique est en fait très faible 17 ,<br />

3. une part importante des sols d’un même terroir ne sont pas cultivab<strong>les</strong>, pour des c<strong>au</strong>ses<br />

diverses (déclivité, texture, profondeur) <strong>et</strong> ne sont pas redevab<strong>les</strong> des mêmes actions<br />

d’amélioration foncière.<br />

Illustrons ce dernier point par <strong>la</strong> représentation, en annexe B de deux types de topo-­‐séquences<br />

caractéristiques des modelés de <strong>la</strong> zone centrale : Sabouna se situe à une vingtaine de kms <strong>au</strong><br />

Nord de Ouahigoua, Ziga à peu près à <strong>la</strong> même distance, <strong>au</strong> Sud.<br />

(i) Les topo-­‐séquences illustrent <strong>la</strong> part re<strong>la</strong>tivement modeste des g<strong>la</strong>cis sablo-­‐argileux, <strong>les</strong><br />

seuls susceptib<strong>les</strong> de porter des cultures céréalières (<strong>et</strong> encore sous réserve d’une<br />

profondeur suffisante, supérieure à 1m) <strong>et</strong> <strong>la</strong> nature des espaces non cultivab<strong>les</strong> (pentes,<br />

tab<strong>les</strong> cuirassées, sols gravillonaires, bas-­‐fonds…).<br />

(ii) Les cartes morpho-­‐pédologiques montrent l’enchevêtrement des unités de paysage, <strong>et</strong><br />

donc <strong>la</strong> difficulté d’y repérer précisément <strong>les</strong> circuits des e<strong>au</strong>x de ruissellement <strong>et</strong> de<br />

ravinement, non accessib<strong>les</strong> par <strong>les</strong> cartes géographiques <strong>au</strong>x échel<strong>les</strong> disponib<strong>les</strong>. Il f<strong>au</strong>t<br />

avoir recours à des parcours de terrain avec <strong>les</strong> producteurs, s’appuyant si possible sur des<br />

images satellitaires.<br />

17<br />

Coro<strong>la</strong>ire : l’eff<strong>et</strong> bénéfique des cordons pierreux <strong>et</strong> du zaï est principalement dû à un meilleur approvisionnement en e<strong>au</strong> des<br />

cultures.<br />

Acquis <strong>et</strong> défis de l’agro-­‐écologie dans <strong>la</strong> région Nord du Burkina Faso – René Bil<strong>la</strong>z – <strong>AVSF</strong> – Mars 2012 20

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