la lutte contre les aleas climatiques au burkina faso acquis et ... - AVSF

Annexe C : Synthèse de l’étude Reij et Thiombiano
a) Les rendements des céréales ont progressé
Globalement, les résultats rapportés par Reij et Thiombiano sont très positifs, par ex. :
• En 2001, la moyenne des rendements dans les villages avec beaucoup de CES était de 793
kgs/ha , alors qu’ils étaient de 611 dans les villages avec peu de CES.
• En trois périodes de 4 ans, avec CES, on a mesuré une progression des rendements les
rendements suivants :
1984-­‐88 : sorgho : 450 kgs/ha ; mil : 450
1989-­‐95 : sorgho : 550 ; mil : 500
1995-­‐2001 : Sorgho : 700 ; mil : 630
• Les superficies cultivées ont tendu à se stabiliser dans le Bam et le Sanmatenga, malgré
l’accroissement de population de +25 % .
• La sécurité alimentaire s’est améliorée : en année bonne, elle est passée de 67 à 88 % des
exploitations, et en année mauvaise : de 35 à 44% .
• Il y a eu une certaine diversification par le niébé et le coton à Ranawa, Ziga, Rissiam, Noh :
c’est le signe que les efforts ne sont pas entièrement consacrés à la survie alimentaire.
• Sensibilité des rendements aux épisodes pluviométriques : es résultats ci-­‐dessous
montrent que la combinaison des aménagements de CES et du Zaï permet de limiter les effets des
déficits pluviométriques et de mieux profiter des années favorables.
Rendements en céréales (kgs/ha) en fonction des aménagements et du Zaï
Sans CES CES seul CES et Zaï
Sorgho en année pluvieuse
(1)
806 987 1031
Sorgho en année sèche (2) 373 301 700
Mil en année pluvieuse (1) 618 656 1040
Mil en année sèche (2)
(1) : 1996 ; (2) 1997
363 406 -­‐
• Un autre paramètre pertinent est celui de la valorisation par les cultures des pluies tardives, de
septembre et octobre (meilleur remplissage des grains). En comparant trois moyennes
pluriannuelles (1984/88, 1898/95, 1996/2001), l’étude montre que dans trois provinces cette
valorisation a cru dans des proportions sensibles : de + 410 à + 460 kgs dans le Bam, + 510 à + 550
au Yatenga et + 380 à + 660 dans le Senmatenga.
La combinaison des aménagements CES et du Zaï a donc contribué significativement à
sécuriser les productions vivrières.
b) L’évolution des modes d’élevage :
L’étude a mis en évidence une évolution des ressources fourragères : il y a plus d’herbes et
de ligneux dans les aménagements, ainsi que plus de résidus de récolte. Entre 90 et 94, quand il y
a eu mise en défens, il y eu régénération des herbacées (+137%) et des ligneux (+19%).
Acquis et défis de l’agro-­‐écologie dans la région Nord du Burkina Faso – René Billaz – AVSF – Mars 2012 44