Résistance politique - Mémorial de la Shoah
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IV - Les actions menées par les résistants <strong>politique</strong>s pendant <strong>la</strong><br />
secon<strong>de</strong> guerre mondiale sont multiples, diverses, mais difficiles.<br />
A - L’édition <strong>de</strong> journaux illégaux <strong>de</strong>vient un<br />
moyen <strong>de</strong> résister<br />
La diffusion <strong>de</strong> tracts et <strong>de</strong> publications visaient à informer le<br />
peuple allemand dans l’espoir qu’il se soulève contre le nouveau<br />
Führer. Des tracts avaient aussi pour but d’ai<strong>de</strong>r les réfugiés à fuir<br />
l’Allemagne.<br />
Les exemples sont ici nombreux. En effet, <strong>de</strong>s militants <strong>de</strong><br />
nombreux partis (KPD, SDP notamment) se <strong>la</strong>ncent, non sans<br />
risque, dans cette activité c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stine. On peut ainsi évoquer <strong>de</strong><br />
nombreux résistants, tels que :<br />
-Joseph Römer qui, après avoir déjà publié, à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 20 un journal<br />
communiste, É<strong>la</strong>n nouveau, et avoir été arrêté en 1933 puis déporté 6 ans en<br />
camp <strong>de</strong> concentration, tenta d’organiser un attentat contre Hitler. Finalement,<br />
en 1940, J.Römer créa un groupe <strong>de</strong> résistance qui diffusait un autre journal<br />
c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin, Service <strong>de</strong> renseignements. Mais il est <strong>de</strong> nouveau arrêté en 1942<br />
et exécuté en 44.<br />
-R.Uhrig, fut arrêté une première fois en 1934, parce qu’il avait diffusé un journal<br />
c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin mais également parce qu’il avait récolté <strong>de</strong>s fonds pour les familles<br />
<strong>de</strong> victimes <strong>de</strong>s persécutions nazies. Ce communiste fut libéré après 21 mois<br />
<strong>de</strong> travaux forcés et continua alors <strong>la</strong> résistance en créant une organisation <strong>de</strong><br />
résistance en 1938 à Berlin.<br />
-Wilhelm Knöchel, autre militant communiste, qui dirigea à partir <strong>de</strong> 1935 le comité<br />
exilé du KPD à Amsterdam, rentra en 41 en Allemagne pour réorganiser <strong>la</strong><br />
résistance communiste dans <strong>la</strong> Ruhr. Son organisation diffusa c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stinement<br />
une publication antinazie, Le combattant <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix, qui informait les Allemands<br />
<strong>de</strong>s crimes nazis et <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation internationale, les incitant ainsi au<br />
soulèvement pour renverser <strong>la</strong> dictature. Il fut arrêté par <strong>la</strong> Gestapo en 1943 et<br />
exécuté en 44. Finalement son organisation fut démantelée et une cinquantaine<br />
<strong>de</strong> communistes furent alors arrêtés, torturés et assassinés.<br />
B - Alliances <strong>politique</strong>s renforcent <strong>la</strong> résistance<br />
Une alliance s’effectue finalement entre le KPD avec le SPD, en 1935.<br />
Des militants sociaux-démocrates s'allient à <strong>de</strong>s résistants issus d'autres mouvements.<br />
Ainsi, Julius Leber, Theodor Haubach, Carlo Mierendorff et Adolf Reichwein coopérent<br />
avec les civils et les militaires pour organiser l'attentat contre Hitler et <strong>la</strong> tentative <strong>de</strong><br />
putsch du 20 juillet 1944. La plupart <strong>de</strong>s acteurs sont exécutés le 5 janvier 1945 à Berlin-<br />
Plötzensee.<br />
L’attentat du 20 Juillet 1944 reste un symbole <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance alleman<strong>de</strong>:<br />
Contrairement à ce que l’on croit souvent, cette conjuration n’est pas une affaire <strong>de</strong> seuls<br />
militaires, mais elle a germé dans l’esprit <strong>de</strong> civils excédés par <strong>la</strong> tournure <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation<br />
alleman<strong>de</strong>. Cette conjuration <strong>de</strong> 1944 ne fut pas, non plus comme l’avait <strong>la</strong>issé entendre<br />
Hitler, <strong>la</strong> cause d’une résistance bornée et infime mais plutôt le fruit éc<strong>la</strong>té d’une longue<br />
réflexion et d’un long combat contre l’Allemagne nazie.<br />
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