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Les indus de prestations - Caf.fr

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dans 6 % <strong>de</strong>s cas environ, ou un peu plus <strong>de</strong> 4 %<br />

pour les <strong>prestations</strong> familiales et presque 7 % en<br />

AAH.<br />

Le RMI<br />

Le RMI constitue plus <strong>de</strong> 14 % <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> alors que<br />

les allocataires du RMI ne représentent que 10 % <strong>de</strong>s<br />

allocataires. Pour ce minima social comme pour<br />

l’APL, il y a donc un fort taux d’<strong>indus</strong> par rapport au<br />

nombre d’allocataires. Cette observation est d’autant<br />

plus importante que ces <strong>indus</strong> se concentrent sur<br />

moins <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> population bénéficiaire du RMI.<br />

Dans 52 % <strong>de</strong>s cas, ces <strong>indus</strong> sont causés par <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong> situation professionnelle ou une<br />

modification <strong>de</strong>s ressources prises en compte pour<br />

calculer le RMI. Or, 29 % seulement <strong>de</strong>s bénéficiaires<br />

du RMI disposent d’autres ressources – provenant<br />

d’activités professionnelles – que le RMI ou les <strong>prestations</strong><br />

versées par la CAF. Ainsi, 31,5 % <strong>de</strong>s bénéficiaires<br />

perçoivent seulement le RMI et 39,5 % le RMI<br />

et d’autres <strong>prestations</strong>.<br />

Des montants d’<strong>indus</strong> plus élevés chez les<br />

allocataires en situation précaire<br />

Si on s’intéresse au profil <strong>de</strong>s allocataires ayant <strong>de</strong>s<br />

<strong>indus</strong>, on constate qu’il s’agit principalement <strong>de</strong><br />

bénéficiaires <strong>de</strong> minima sociaux.<br />

Le montant <strong>de</strong> « l’indu moyen »<br />

<strong>Les</strong> montants moyens d’<strong>indus</strong> sont les plus importants<br />

en matière d’AAH, puis <strong>de</strong> RMI et d’API. L’indu<br />

moyen, toutes <strong>prestations</strong> confondues, s’élève à 497 €<br />

(3 265 F), et porte sur quatre à six mois. Si on détaille<br />

cet indu moyen, il s’élève à :<br />

1 314 € (8 620 F) en AAH, soit quatre fois plus qu’en<br />

APL où le montant <strong>de</strong> l’indu est le plus faible : 320 €<br />

(2 103 F) ;<br />

682 € (4 472 F) en RMI ;<br />

644 € (4 223 F) en API. Mais l’indu d’API s’accompagne<br />

souvent d’<strong>indus</strong> d’autres <strong>prestations</strong> familiales.<br />

Le montant moyen <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>indus</strong><br />

accompagnant celui d’API est <strong>de</strong> 915 € (6 003 F).<br />

Pour les bénéficiaires <strong>de</strong> minima sociaux, les <strong>indus</strong><br />

élevés s’expliquent, en partie, par les montants mensuels<br />

<strong>de</strong> ces allocations, plus élevés comparativement<br />

aux autres <strong>prestations</strong>. S’agissant <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> <strong>de</strong><br />

RMI, ils représentent, en masse financière, près <strong>de</strong><br />

8 % du montant du RMI versé alors que ce ratio est<br />

<strong>de</strong> 4 % pour l’ensemble <strong>de</strong>s autres <strong>indus</strong>. De même,<br />

14 % <strong>de</strong>s allocataires ont un indu en RMI alors que<br />

les bénéficiaires du RMI représentent 10 % <strong>de</strong>s allocataire).<br />

Enfin, les <strong>indus</strong> <strong>de</strong> RMI sont élevés. Ils<br />

DOCUMENTS, TRAVAUX ET COMMENTAIRES<br />

concernent une population en situation financière<br />

particulièrement précaire, par définition, et sont,<br />

par conséquent, difficilement recouvrables.<br />

Une ventilation <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> par tranche<br />

Si on ventile les <strong>indus</strong> selon les montants par tranche,<br />

on observe que la moitié d’entre eux représentent<br />

moins <strong>de</strong> 229 € (1 500 F), mais un cinquième représente<br />

plus <strong>de</strong> 610 € (4 000 F). Cette tranche la plus<br />

élevée concentre la moitié <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> AAH (53,3 %). A<br />

l’inverse, la tranche la plus basse, qui représente un<br />

quart du total, comprend surtout <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> APL<br />

[38,4 % <strong>de</strong>s <strong>indus</strong> d’APL sont inférieurs à 107 € (700 F),<br />

et seulement 13,2 % sont dans la tranche maximum].<br />

Le RMI est dans une position intermédiaire, avec<br />

29 % d’<strong>indus</strong> élevés (plus <strong>de</strong> 610 €), et aussi 29 %<br />

d’<strong>indus</strong> <strong>de</strong> 107 € à 229 € (700 F à 1 499 F).<br />

La durée <strong>de</strong>s <strong>indus</strong><br />

<strong>Les</strong> <strong>prestations</strong> étant versées mensuellement, un<br />

corollaire évi<strong>de</strong>nt existe entre le montant <strong>de</strong> l’indu<br />

et la pério<strong>de</strong> sur laquelle il porte. Dans 30 % <strong>de</strong>s cas,<br />

l’indu est limité à un mois ; dans 34 %, il porte sur<br />

<strong>de</strong>ux à cinq mois ; dans 36 % <strong>de</strong>s cas, il est <strong>de</strong> six<br />

mois ou plus. <strong>Les</strong> <strong>indus</strong> d’AAH portent dans 46 %<br />

<strong>de</strong>s cas sur plus <strong>de</strong> six mois, tandis que l’indu d’APL<br />

est, dans 40 % <strong>de</strong>s cas, d’un mois. <strong>Les</strong> <strong>indus</strong> <strong>de</strong> RMI<br />

et d’API sont plutôt <strong>de</strong> courte ou moyenne durée : la<br />

révision trimestrielle <strong>de</strong>s droits en est la cause. Lorsque<br />

la cause <strong>de</strong> l’indu est <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> la<br />

CAF, ils sont détectés tardivement et portent donc<br />

sur <strong>de</strong> longues pério<strong>de</strong>s : dans 45 % <strong>de</strong>s cas, l’indu<br />

s’étend sur plus <strong>de</strong> six mois.<br />

Le profil <strong>de</strong>s allocataires débiteurs<br />

Le chômage, la situation <strong>de</strong> famille monoparentale<br />

ainsi qu’un faible niveau <strong>de</strong> revenu par unité <strong>de</strong><br />

consommation sont autant d’éléments courants chez<br />

les allocataires débiteurs. Leur profil a été établi par<br />

comparaison <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s allocataires avec<br />

indu et <strong>de</strong>s allocataires sans indu. Le chômage,<br />

l’emploi précaire et l’isolement avec enfants à charge<br />

sont <strong>de</strong>s éléments saillants. <strong>Les</strong> allocataires avec<br />

indu sont <strong>de</strong>ux fois plus souvent que les allocataires<br />

sans indu <strong>de</strong>s personnes seules avec enfant ou <strong>de</strong>s<br />

couples avec trois enfants. Une fois sur cinq, l’indu<br />

concerne l’API ou l’ASF. Le chômage accroît le risque.<br />

Parmi les chômeurs, on rencontre 3,6 fois plus<br />

d’allocataires avec un indu que sans indu. <strong>Les</strong> bénéficiaires<br />

d’un contrat emploi solidarité (CES) sont<br />

7,5 fois plus nombreux à avoir un indu. Le risque<br />

apparaît très important, mais il doit être relativisé<br />

compte tenu du faible nombre <strong>de</strong> personnes titulaires<br />

d’un CES (1,7 % <strong>de</strong>s allocataires).<br />

Par ailleurs, le bénéfice d’APL, du RMI ou <strong>de</strong> l’API<br />

79<br />

RECHERCHES ET PRÉVISIONS N° 67- 2002

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