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<strong>musique</strong><br />

Victor Bosch<br />

LE RADIANT-BELLEVUE<br />

Interview par Laurent Zine<br />

Nouveau nom, nouvelle salle modulable,<br />

nouveau bar panoramique et nouvelle vocation :<br />

le Radiant devient ainsi le Radiant-Bellevue<br />

et ouvrira ses portes en janvier.<br />

Entretien avec Victor Bosch, son nouveau<br />

directeur et programmateur.<br />

À voir ainsi le val de Saône de vos bureaux, il semblerait<br />

que le terme de Bellevue ne soit pas totalement<br />

usurpé…<br />

Oui, c’est presque une évidence, mais cela m’est venu<br />

comme ça, sans vraiment y réfléchir. Sauf qu’il me<br />

semble maintenant que ce nom de Radiant-Bellevue<br />

fonctionne, et c’est à mon sens très important ! À l’instar<br />

de certains noms de groupes de rock qui sonnaient bien<br />

a priori et qui finalement leur ont tracé une destinée.<br />

Radiant-Bellevue, à la fois pour ne pas rompre avec ce<br />

qui s’est passé ici avant et pour signifier que ce lieu va<br />

connaître une nouvelle vie, et déjà au regard des importants<br />

travaux qui ont été réalisés.<br />

On imagine qu’il s’agit là de gros investissements ?<br />

Quasiment 5 millions d’euros. Étant précisé que ces<br />

investissements ont été décidés bien avant que notre<br />

projet concernant le lieu ne soit retenu.<br />

Quant à la grande salle telle qu’elle nous apparaît<br />

aujourd’hui, nous n’imaginions même pas son<br />

existence…<br />

Pour imager, je dirais qu’ici c’était un peu le château<br />

de la belle au bois dormant… Des cloisons ont été<br />

effectivement abattues, et des travaux, notamment<br />

concernant l’acoustique, les gradins et l’espace scénique,<br />

etc., sont en cours ; de sorte que la salle pourra désormais<br />

aller jusqu’à 1 100 places assises et 2 400 places<br />

debout. C’est un beau volume ! Sachant qu’un club<br />

(100 places assises et 240 debout) ouvrira également<br />

en dessous.<br />

Pour accueillir tout ce beau monde, ne faudra-t-il pas<br />

bouger les frontières de la ville et bousculer un peu<br />

le côté “plan-plan” de la vie culturelle caluirarde ?<br />

Vous savez, quand j’ai monté le Transbordeur, on me<br />

disait à l’époque que c’était un truc de dingue, excentré<br />

et forcément éphémère… Enfin bref, les temps changent<br />

et il y a aujourd’hui dans cette ville une réelle volonté<br />

de la part de la mairie de booster la culture, d’inscrire<br />

véritablement le Radiant dans la vie de la cité et dans<br />

le Grand Lyon.<br />

Avec quelle vocation ?<br />

Nous désirons monter une vraie salle de spectacles,<br />

résolument populaire et fédératrice, et principalement<br />

consacrée à la chanson française, comme cela existe<br />

dans la capitale avec l’Olympia ou le Casino de Paris.<br />

Mais comme cela n’existe pas encore dans notre<br />

agglomération.<br />

À propos de chanson française et au regard de votre<br />

programmation, vous allez attaquer avec de la<br />

“grosse cavalerie” et/ou des artistes vraiment dans<br />

l’air du temps : est-ce là une recette éprouvée ?<br />

Au départ, l’idée est de bien marquer le lieu, de faire<br />

en sorte que tous les publics puissent facilement l’identifier,<br />

se dire que “c’est là que ça se passe”, et, dans ce cadre,<br />

il ne faut effectivement pas faire dans la demi-mesure !<br />

Balancer la grosse cavalerie, comme vous dites, faire<br />

venir beaucoup de monde, l’habituer progressivement<br />

à ce nouveau lieu et miser ensuite sur la découverte<br />

d’artistes de moindre renommée, mais pas forcément<br />

moins talentueux. Et pour ce faire, en collaborant avec<br />

la Casa musicale.<br />

Partenariats, coproductions, etc. sont ainsi également<br />

au programme ?<br />

Bien sûr. C’est même “obligatoire” si l’on aspire à ce<br />

que le Radiant-Bellevue devienne à terme la maison de<br />

tout le monde.<br />

Ainsi allez-vous ouvrir avec Christophe le 12 janvier<br />

prochain…<br />

Seul au piano. De la même façon que j’avais fait venir<br />

William Sheller seul au piano pour l’ouverture du<br />

Transbo…<br />

Votre histoire est un éternel recommencement ?<br />

Disons qu’il y a une suite logique dans tout ce que je fais.<br />

Par ailleurs, je suis extrêmement content de faire venir<br />

Stephan Eicher, Vincent Delerm, Emily Loizeau ou<br />

Thomas Fersen, tout simplement parce que j’adore ce<br />

qu’ils font.<br />

Vous allez fonctionner avec des abonnements ?<br />

Nous allons surtout inciter les gens à être “adhérents”<br />

plutôt qu’abonnés et à choisir véritablement leurs spectacles.<br />

Et à venir progressivement au Radiant-Bellevue comme<br />

on va au music-hall !<br />

Quoi que ce soit à ajouter ?<br />

C’est important de préciser qu’en termes de programmation,<br />

nous sommes associés avec Olivier Poubelle de Astérios<br />

Productions, qui gère déjà l’exploitation à Paris du<br />

Bataclan, des Bouffes du Nord, de la Maroquinerie et<br />

de la Flèche d’Or, et qui va ainsi bien nous épauler.<br />

Vous vous imaginez un avenir “radiant” ?!<br />

Absolument. Ce lieu a des possibilités énormes que je<br />

n’imaginais même pas auparavant.<br />

Christophe le 12/01, Laurent Voulzy le 16/01,<br />

Jane Birkin le 17/01, Trio Wanderer du 18 au 20/01,<br />

Le Bourgeois Gentilhomme du 25 au 27<br />

© Didier Michalet<br />

DÉCEMBRE 2012<br />

N° 187<br />

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