L'AQUARELLE PAR LA PRATIQUE TECHNIQUES ET PAS À PAS

L'AQUARELLE PAR LA PRATIQUE / TECHNIQUES ET PAS À PAS
pour simuler les défauts de l'écorce à la verticale
(arbre de gauche) ou à l'horizontale (modèle
à droite). Terminez avec un sépia très
foncé presque sec pour bien marquer les reliefs,
comme vous pouvez le voir sur les illustrations
ci-dessus.
5. Le feuillage
Puisque notre idée de base est d'utiliser la
gouache associée à l'aquarelle, le travail des
feuillages est particulièrement adapté à cette
technique. Nous vous proposons une méthode
en quatre étapes. Vous commencerez
par poser un fond vert à l'aquarelle en ajoutant
immédiatement quelques touches plus
foncées sur votre peinture encore humide afin
de créer de la profondeur. Ensuite, lorsque ce
premier travail sera parfaitement sec, vous
imbiberez une éponge naturelle d'une teinte
de vert plus foncée obtenue par ajout de sépia
plutôt que de bleu. Appliquez ensuite
votre éponge de façon aléatoire pour obtenir
une texture imitant les feuillages. Troisième
étape du processus : après séchage complet,
vous préparez une couleur vert moyen en associant
du vert permanent et de l'ocre jaune.
Mélangez cette couleur verte avec un peu de
gouache blanche pour obtenir une pâte claire
dont vous imbiberez votre éponge naturelle.
En deux ou trois coups d'éponge sur votre
dessin, vous créerez ainsi des rehauts de lumière
moyens. Ce n'est pas tout. La dernière
étape consiste à appliquer au pinceau fin de
petites touches d'un mélange de gouache
blanche et de jaune de cadmium citron pour
obtenir des rehauts de lumière très clairs.
Avec ce procédé, vous devriez obtenir l'équivalent
de l'image ci-dessus.
6. Le pied des arbres et le sol
Sur fond encore un peu humide, retravaillez
le sol et les bases des troncs pour les intégrer
naturellement, à l'aide de petits coups de pinceau
d'épaisseurs variées. Vous pouvez figurer
les formes effilées des fougères et créer
ainsi un tapis végétal. Si le fond de verdure
est déjà complètement sec, vous pouvez l'humidifier
légèrement avec de l'eau claire posée
avec votre gros pinceau petit-gris. En frottant
du sépia presque sec sur ces zones encore
humides, vous donnerez l'impression que
c'est la terre qui ressort à travers les herbes.
Les grandes herbes claires ci-dessus ont été
peintes avec un mélange de gouache blanche
et d'aquarelle jaune et bleue. L'idéal aurait été
de réserver ces formes avec un liquide à
masquer mais dans ce cas précis, ce n'est
qu'après avoir terminé le sol que j'ai eu envie
d'ajouter ces quelques brins d'herbe pour
donner plus de relief.
7. Le travail de l'eau
Normalement, toute la zone concernant la
cascade a dû rester en blanc, puisque vous
avez évité d'y mettre de la peinture verte.
Avec la pointe d'un pinceau fin, vous allez
dessiner la chute d'eau en traçant des lignes
verticales plus ou moins épaisses avec du
bleu de cobalt très dilué. Soulignez les creux
en fonçant la couleur. Utilisez un mélange
brun-vert (sépia + Terre de Sienne brûlée +
bleu de cobalt) pour figurer le palier intermédiaire
de la cascade.
8. La texture des rochers
Les rochers du haut de la cascade, sous le
pont, seront peints presque à sec en frottant
un pinceau en martre à peine imbibé d'un mélange
de sépia et de bleu de cobalt. Gardez
des zones de papier blanc pour représenter
les parties claires de la roche. Vous accentuerez
aussi les zones d'ombre pour bien faire
ressortir le relief. Essayez cette technique de
frottement à sec sur une feuille de papier à
part jusqu'à ce que vous maîtrisiez l'effet et
qu'il n'y ait pratiquement plus de peinture sur
le pinceau avant de vous lancer sur l'aquarelle
originale.
9. Projections d'eau
Avec un peu de gouache blanche non diluée,
vous pouvez mettre en relief certaines parties
de la cascade et figurer de l'écume. Il suffit de
frotter le pinceau à peine chargé de peinture
blanche d'un coup sec, de haut en bas,
comme sur l'exemple ci-dessus. La gouache
© Frédéric Massie - Catherine Dô-Duc 2013 / Retour sommaire ↑ - 27