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lui a défendu à l'avenir de faire exécuter ses sentences sans
les lui avoir soumises (i).
Quatre pièces sont jointes à la lettre dans laquelle il m'est
.rendu compte de cette exécution. J'aurai l'honneur de trans
mettre à Votre Excellence copie de tout par le prochain cour
rier; faute de temps, je n'ai pu faire cet envoi par celui-ci.
M. le Commandant supérieur m'informe par une autre
lettre qu'il a réprimandé le bey
pour avoir fait frapper par
un de ses chaouch un Maure et un Juif de la ville qui avaient
affecté de ne plus le saluer dans la rue.
Les hostilités ont tout à fait cessé à Bougie; les M'zaïa con
tinuent seuls à attaquer et à dépouiller les indigènes qui
entrent dans la ville où en sortent pendant les nuits obscu
res; ils se glissent aussi jusqu'à l'enceinte de la ville et volent
tout ce qui leur tombe sous la main.
Dans la nuit du 9 au 10, le commandant supérieur leur
tendit une embuscade d'ans laquelle ils donnèrent; le chef de
la bande kabyle,
redouté par
sa'
force et par son audace, fut
tué; ceux qu'il conduisait s'enfuirent à travers les rochers qui
se voient sur la gauche du poste de Boumann. Le sergent
qui commandait le détachement s'est conduit avec courage
et intelligence. Le k de ce mois, le fils d'Oulid ou Rabah
accompagné dé quatre cavaliers s'est approché de la ville,
jusqu'à la maison crénelée
où'
il a fait conduire i4 bœufs; il
était deux heures de relevée. Il a dit au commandant supé
rieur qu'il faisait cette démarche pour donner l'exemple et
encourager les tribus à commercer ouvertement avec les
Français. Il a promis de revenir et d'entrer en ville. -Lee rela
tions commerciales avec la côte continuent à avoir assez
d'activité.
La chaleur est très forte, le thermomètre de Réaumur
monte constamment à a5 et 260
à l'ombre,
aussi le nombre
des malades s'accroit-il assez rapidement, malgré les précau
tions qu'on prend pour ménager la santé des hommes.
(1) Sur cette affaire,
t. II, p. 87-88.
,. Pellissier de Raynaud Annales africaines,