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avant reçut cinq coups de feu sans être touché et les bri
gands s'enfuirent à la faveur du terrain couvert qui se trouve
entre les deux buttes d'Ilippone. En les poursuivant, elle
eut encore à essuyer le feu de trois Arabes qui s'étaient tenus
cachés et prirent également la fuite,
sans qu'on ait pu les
arrêter. Un gendarme fut légèrement blessé par cette der
nière décharge.
De nouvelles mesures ont été prises pour empêcher le
renouvellement de ces attentats. Pour arriver à la destruc
tion de la bande de brigands qui porte la terreur dans les
environs de la ville, M. le Commandant supérieur a fait diri
ger sur les lieux qui lui servent de repaire deux petites expé
ditions qui paraissent avoir eu des résultats avantageux.
J'ai l'honneur d'adresser à Votre Excellence copie des rap
ports qui m'ont été faits sur ces opérations par M. le colonel
Duverger. Je joins également ici copie de deux lettres sous
les dates des 23 et 25 juillet,
donnant connaissance des évé
nements survenus depuis peu de temps à Tunis et de l'atti
tude que notre consul a pris dans cette ville.
Je ne cesse de recommander à M. le colonel Duverger de
se conduire avec mesure et prudence et bien qu'il ait ordonné
de nouvelles précautions pour faire régner la sécurité dans
les environs de la ville, j'ai appelé toute son attention sur
cet objet important. Je lui ai prescrit d'augmenter le nom
bre des postes et de faire rentrer, si cela est nécessaire, une
partie des troupes du camp Clauzel.
Le commandant supérieur de Bougie, dans son rapport du
3i juillet dont j'ai l'honneur de transmettre copie à Votre
Excellence,
rend compte d'un événement malheureux qui a
fait tomber entre les mains des Arabes plusieurs Européens.
Le consul d'Espagne,
sujet, m'annonce qu'il n'y
dans une lettre qu'il m'a écrite à ce
a que deux personnes captives.
Ce sont deux enfants espagnols, et qu'il n'y a point eu de
victimes.
J'ai invité le commandant supérieur à négocier sur le
champ le rachat de ces malheureux. J'aurai soin de tenir