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Le général Rapatel au Ministre de la Guerre
(Arch. Guerre)
Alger, le 5 août 1836.
La tranquillité continue à régner dans les tribus de l'Est
et il y a toujours affluence de Kabyles apportant en ville de
l'huile et d'autres denrées. D'après le conseil indirect que je
leur en avais fait donner, les Béni Aïcha et les gens d'Isser
sur lesquels Ben Zamoun levait sans cesse de nouvelles impo
sitions sont parvenus à l'intimider en lui persuadant que
nous avions l'intention de faire un coup, de, main sur son
marché du vendredi s'il continuait à vexer des gens que
nous avions déjà protégés autrefois.
tes,
Le parti remuant ou du moins le parti pillard des Hadjou
en est venu maintenant à commettre des actes de bri
gandage dans leur propre tribu. C'est ainsi qu'une bande
de cavaliers est venue il y a peu de jours à Douaouda près de
a'
Coléa et y enlevé i5o bœufs et 2 juments. Quelques cava
liers de Mouzaïa qui commencent à faire le même métier
rencontrèrent, le
ier
courant, non loin de Blida, plusieurs
habitants de cette ville revenant d'Alger où ils avaient vendu
leurs denrées, les dévalisèrent et emmenèrent leurs mulets.
Mais la ville de Blida ayant réclamé fortement auprès des
chefs hadjoutes, ceux-ci se sont interposés et ont fait resti
tuer tout ce qui avait été pris par les Mouzaïa.
Un des Arabes chargés de me fournir des nouvelles de
l'intérieur m'assure qu'une caravane composée de 8 chevaux
conduits en main et de plusieurs mulets chargés de balles