Les Douleurs de l'arrière-‐pied
Les Douleurs de l'arrière-‐pied
Les Douleurs de l'arrière-‐pied
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Les</strong> <strong>Douleurs</strong> <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong><br />
GMBS -‐ FMC du Boischaut Sud<br />
Le Lion d’Argent<br />
Docteur Christophe Alric<br />
04 décembre 2012
• Le pied peut être divisé en trois parFes: L’arrière<br />
pied, le médio pied et l’avant pied. <strong>Les</strong><br />
pathologies rencontrées au niveau du pied sont<br />
fréquentes, mulFples, souvent intriquées et<br />
abouFssent à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés divers à <strong>de</strong>s douleurs<br />
qui vont altérer la marche.<br />
• Un peFt rappel anatomique est indispensable. On<br />
reconnaît ici le calcanéum, l’astagale, les<br />
puissants tendons et leur gaine synoviale.
Rappel Anatomique face interne
• Le court péronier s’insère sur la base du 5 ème<br />
métatarsien, le long péronier sur la base du 1 er<br />
métatarsien en passant sous le médiopied. Ils<br />
sont tous les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s extenseurs du pied
Rappel Anatomique face externe
Rappel Biomécanique: le déroulement<br />
• 4 temps<br />
du pas<br />
– La prise <strong>de</strong> contact au sol<br />
– Le contact maximum<br />
– 1 ère impulsion motrice<br />
– La propulsion
1 er Temps: prise <strong>de</strong> contact au sol<br />
• Le membre oscillant va aVerrir sur le talon<br />
alors que la cheville est en légère dorsi-‐flexion<br />
• Puis le reste du pied s’abat sur le sol, la<br />
cheville portée passivement en extension
2 ème Temps: contact maximum<br />
• Tout le pied repose sur le sol (empreinte<br />
plantaire)<br />
• Le corps propulsé par l’autre pied passe au<br />
<strong>de</strong>ssus puis en avant du pied porteur<br />
• AmorFssement par la contracFon <strong>de</strong>s<br />
ten<strong>de</strong>urs plantaires (muscles intrinsèques,<br />
l’aponévrose plantaire …)
3 ème Temps: 1 ère impulsion motrice<br />
• Poids en avant du pied porteur<br />
• AcFon <strong>de</strong>s extenseurs (Tendon d’Achille ++)<br />
• Le talon se soulève<br />
• L’arche antérieure s’écrase<br />
• La voûte a tendance à s’écraser mais 2 ème<br />
amorFssement <strong>de</strong>s ten<strong>de</strong>urs plantaires
4 ème Temps: Propulsion<br />
• L’impulsion du triceps est prolongée grâce à la<br />
contracFons <strong>de</strong>s FCO (Fléchisseur Commun <strong>de</strong>s Orteils),<br />
<strong>de</strong>s muscles intrinsèques et du FPGO (Fléchisseur<br />
Propre du Gros Orteil),<br />
• En fin <strong>de</strong> phase, appui sur 3 premiers orteils<br />
• En phase terminale, appui sur le Premier Orteil<br />
seul<br />
• <strong>Les</strong> ten<strong>de</strong>urs plantaires resFtuent la puissance<br />
emmagasinée<br />
• Le pied quiVe le sol alors que l’autre commence à<br />
dérouler le pas.
L’examen clinique du pied<br />
• En staFque: en charge et en décharge<br />
• En dynamique: étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la marche
Examen en charge (<strong>de</strong>bout): contrôler<br />
la longueur <strong>de</strong>s orteils
Examen en charge(<strong>de</strong>bout): contrôler<br />
la posiFon du talon<br />
Le talon pourra être normo axé, en valgus ou en varus
Examen en charge(<strong>de</strong>bout): contrôler<br />
la posiFon du Gros Orteil et <strong>de</strong>s orteils<br />
externes<br />
On recherchera un hallux valgus et <strong>de</strong>s griffes d’orteil qui pourront être réducFbles ou irréducFbles
• La voûte plantaire a une architecture triangulaire dont<br />
l’équilibre dépend <strong>de</strong> l’intégrité du squeleVe, <strong>de</strong> l’harmonie<br />
<strong>de</strong> réparFFon <strong>de</strong>s forces et <strong>de</strong> l’équilibre musculaire.<br />
L’anomalie <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s 3 éléments modifie l’équilibre.<br />
• <strong>Les</strong> pieds creux proviennent soit d’une rétracFon <strong>de</strong>s<br />
ligaments plantaires ou d’une contracture <strong>de</strong>s muscles<br />
plantaires, soit d’une insuffisance <strong>de</strong>s fléchisseurs <strong>de</strong> la<br />
cheville.<br />
• <strong>Les</strong> pieds plats proviennent avant tout d’une insuffisance<br />
musculaire, surtout du jambier postérieur et du court<br />
péronnier latéral. Alors que sans appui le pied prend une<br />
aftu<strong>de</strong> en varus, l’effondrement <strong>de</strong> la voûte induit un<br />
valgus lors <strong>de</strong> la mise en charge.
Examen en charge: étu<strong>de</strong><br />
podoscopique
• L’examen en décharge va rechercher les<br />
troubles vasculaires, neurologiques, les<br />
altéraFons cutanées (plaies les cors les maux<br />
perforants) les points douloureux, l’axe <strong>de</strong><br />
l’avant pied. On pourra étudier également la<br />
mobilité <strong>de</strong>s différentes arFculaFons.
Examen en décharge (couché)
Etu<strong>de</strong> dynamique: podométrie<br />
électronique<br />
C’est un examen qui permet <strong>de</strong> vérifier la réparFFon <strong>de</strong>s pressions plantaires durant la phase d’appui.
<strong>Les</strong> pathologies <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong><br />
• Le tendon du jambier postérieur<br />
• Le syndrome du canal tarsien<br />
• <strong>Les</strong> tendinopathies d’Achille<br />
• <strong>Les</strong> synostoses du tarse<br />
• La maladie d’Haglund<br />
• Le syndrome du sinus du tarse<br />
• L’aponévrosite plantaire……<br />
On peut voir que les raisons d’avoir mal au pied sont nombreuses… On ne va parler que <strong>de</strong>s plus fréquentes
La tendinite du muscle jambier<br />
postérieur<br />
Ce muscle s’insère proximalement sur<br />
la face postérieure du Fbia, du péroné<br />
et <strong>de</strong> la membrane interosseuse. Son<br />
tendon passe sous la malléole interne<br />
et se termine sur la tubérosité du<br />
scaphoï<strong>de</strong> tarsien pour sa grosse<br />
porFon, le reste s’insérant au niveau<br />
du cuboï<strong>de</strong> cunéiforme et les bases<br />
<strong>de</strong>s 2 ème 3 ème et 4 ème métatarsiens. Il<br />
est inverseur c’est à dire qu’il combine<br />
la flexion plantaire, l’adducFon et la<br />
supinaFon.
Clinique:<br />
• SensaFon <strong>de</strong> modificaFon <strong>de</strong> l’appui au sol:<br />
• Douleur à la palpaFon du tendon<br />
• Rechercher un valgus <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong><br />
• Pointe monopodale difficile voir impossible à<br />
tenir<br />
La sensaFon <strong>de</strong> modificaFon <strong>de</strong> l’appui au sol peut être brutal chez un jeune<br />
sporFf avec <strong>de</strong>s microtraumaFsmes répétés (course à pied, danse, paFnage) ou<br />
au contraire progressif dans le cadre <strong>de</strong>s pathologies inflammatoires<br />
dégénéraFves chez les plus <strong>de</strong> 50 ans.
Le valgus <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong> est un facteur aggravant
Valgus sévère: cause et conséquence
<strong>Les</strong> examens complémentaires<br />
• Radiographies <strong>de</strong>s pieds en charge<br />
• Echographie
Le traitement<br />
• Celui <strong>de</strong>s tendinites: repos glace AINS<br />
infiltraFon<br />
• Celui d’une maladie inflammatoire<br />
• Semelles orthopédiques avec coin supinateur<br />
afin <strong>de</strong> corriger le valgus <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong>
<strong>Les</strong> tendinopathies d’Achille<br />
Différents types <strong>de</strong> lésions:<br />
Du corps du tendon;<br />
Des gaines péritendineuses;<br />
Des bourses séreuses;<br />
Tendinite d’inserFon;<br />
Tendinite crépitante;<br />
JoncFon myotendineuse;<br />
Tendinite calcifiante;<br />
Maladie d’Haglund;<br />
<strong>Les</strong> lésions du corps du tendon sont <strong>de</strong>s micro-‐ruptures <strong>de</strong>s fibres <strong>de</strong><br />
collagène qui parfois cicatrisent en formant <strong>de</strong>s nodules ( c la tendinite<br />
nodulaire)<br />
<strong>Les</strong> tendinites d’inserFon sont <strong>de</strong>s enthésopathies avec <strong>de</strong>s microruptures<br />
et <strong>de</strong>s calcificaFons. Elles correspon<strong>de</strong>nt chez l’enfant entre 8 et 13 ans à<br />
la maladie <strong>de</strong> Sever souvent secondaire à un Tendon d’ Achille court qui<br />
entraine une tracFon excessive sur son enthèse.<br />
<strong>Les</strong> tendinites crépitantes sont plutôt unilatérale après une longue<br />
marche; sensaFon <strong>de</strong> crépitaFon à la palpaFon.<br />
Dans les tendinites calcifiantes, la calcificaFon peut-‐être d’origine<br />
cicatricielle ou métabolique (chondrocalcinose, hyperlipidémie, maladie<br />
<strong>de</strong>s dépôts).<br />
La Maladie d’Haglund est une tuméfacFon douloureuse <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong><br />
d’origine mécanique et liée à une anomalie <strong>de</strong> la grosse tubérosité du<br />
calcanéum (calcanéum haut et pointu) avec bursite rétrocalcanéenne et<br />
préachilléenne inflammatoire et tendinopathie Achilléenne.
Le traitement<br />
• Mesures générales et locales:<br />
– Repos <strong>de</strong> 1 à 4 mois<br />
– ModificaFon diétéFque (augmenter les apports<br />
hydriques, diminuer les protéines)<br />
– Traiter les foyers infecFeux (caries, sinusites, rhinites)<br />
– TalonneVes, semelles orthopédiques<br />
– Reprise du sport: correcFon du geste sporFf et <strong>de</strong><br />
l’entraînement<br />
– AVenFon aux médicaments toxiques pour les tendons
• Traitement médical:<br />
– AINS<br />
– Cryothérapie locale<br />
– Strapping<br />
Le traitement<br />
– Massage transverse profond pdt 3 semaines<br />
– IonisaFon d’AINS<br />
– Ultra son<br />
– ImmobilisaFon parfois 3 à 6 semaines….
Le traitement chirurgical<br />
• Après échec du traitement médical:<br />
– Peignage du tendon<br />
– Ostéotomie calcanéenne (Haglund)
Peignage du tendon
Maladie <strong>de</strong> Haglund<br />
En 1928, Haglund a décrit le rapport entre une modificaFon anatomique du bord postérieur du<br />
calcanéum, le port <strong>de</strong> chaussures basses et rigi<strong>de</strong>s et la présence <strong>de</strong> phénomènes<br />
inflammatoires (bursites pré et rétro-‐achiléennes). L’élément déclenchant est une anomalie du<br />
calcanéum qui est haut et pointu.
La douleur siège sur le bord postérieur du calcanéum à la marche ou en<br />
staFon <strong>de</strong>bout. CeVe déformaFon du calcanéum haut et pointu est d’autant<br />
plus marqué que le pied est creux. L’ostéotomie va enlever la zone <strong>de</strong> conflit.
• L’aponévrose plantaire superficielle comprend 3<br />
parFes: l’aponévrose plantaire interne, externe et<br />
moyenne.<br />
• C’est une nappe fibreuse triangulaire à sommet<br />
postérieur insérée sur le tubercule calcanéen<br />
postérieur pour se terminer sur la face plantaire <strong>de</strong>s<br />
arFculaFons métatarso-‐phalangiennes.<br />
• Elle fait parFe intégrante du système achilléo-‐<br />
calcanéo-‐plantaire, véritable chaîne musculaire <strong>de</strong><br />
propulsion.<br />
• Elle joue un rôle essenFel dans la transmission <strong>de</strong>s<br />
forces du triceps sural vers les orteils.
L’aponévrosite plantaire
L’aponévrose plantaire permet la réparFFon <strong>de</strong>s pressions à la marche, elle possè<strong>de</strong> un<br />
rôle d’amorFsseur et s’oppose à l’effondrement <strong>de</strong> l’arche longitudinal du pied.<br />
Elle est très sollicitée par la praFque sporFve (foot, athlée…)
Clinique<br />
L’aponévrose plantaire permet la réparFFon <strong>de</strong>s pressions à la marche, elle possè<strong>de</strong> un rôle<br />
d’amorFsseur et s’oppose à l’effondrement <strong>de</strong> l’arche longitudinal du pied.<br />
Elle est très sollicitée par la praFque sporFve (foot, athlée…)
Radiographie: L’épine <strong>de</strong> Lenoir<br />
La tracFon <strong>de</strong> l’aponévrose sur son inserFon va favoriser les micro-‐ruptures qui vont se<br />
calcifier donnant ceVe image classique d’épine calcanéenne. Celle-‐là est quand même<br />
grosse
Traitement<br />
• Repos<br />
• Décharge 3 semaines<br />
• Semelles<br />
• AINS<br />
• Physiothérapie<br />
• InfiltraFon pru<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> corFcoï<strong>de</strong>s<br />
• Aponévrotomie Chirurgicale parFelle (on<br />
laisse l’épine)
Le syndrome du canal tarsien<br />
Vue postérieure parFe prox<br />
1: Tendon du Fbial postérieur<br />
2: Veine Fbiale postérieure<br />
3: Artère Fbiale postérieure<br />
4: Nerf Fbial postérieur
• Ce syndrome a été décrit pour la 1 ère fois par Koppel en 1960. Il<br />
s’agit <strong>de</strong> la compression du nerf Fbial postérieur au niveau du canal<br />
tarsien. Le syndrome du tunnel tarsien longtemps considéré<br />
comme rare est en fait une pathologie mésesFmée.<br />
• Le canal tarsien est un tunnel ostéo-‐fibreux (Fbia, astragale,<br />
calcanéum et le réFnaculum inférieur <strong>de</strong>s fléchisseurs) qui s’étend<br />
<strong>de</strong> la parFe postéro-‐interne <strong>de</strong> la cheville vers la zone plantaire du<br />
scaphoï<strong>de</strong>. Ce tunnel est divisé en <strong>de</strong>ux parFes: le comparFment<br />
Fbio-‐astragalien en haut et le comparFment astragalo-‐calcanéen<br />
en bas. On y trouve le tendon du fléchisseur commun <strong>de</strong>s orteils,<br />
situé <strong>de</strong>rrière le jambier postérieur, le tendon du FPGO et le nerf<br />
Fbial postérieur.<br />
• Le nerf est plaqué contre le calcanéum au voisinage du tendon<br />
FPGO.
ParFe distale du canal tarsien<br />
1: Abducteur <strong>de</strong> l’hallux<br />
2: RéFnaculum <strong>de</strong>s fléchisseurs<br />
3: Nerf plantaire médial<br />
4: Nerf plantaire latéral<br />
5: Rameau calcanéen<br />
Ce tunnel est le siège <strong>de</strong> division du nerf Fbial postérieur en<br />
nerf plantaire interne et externe. Le rameau calcanéen nait<br />
avant ceVe bifurcaFon pour donner la sensibilité du talon.<br />
On y trouve également un véritable plexus vasculaire dont<br />
l’aVeinte est responsable <strong>de</strong>s troubles trophiques <strong>de</strong> la<br />
plante du pied.
DistribuFon sensiFve du nerf Fbial<br />
1: Nerf plantaire médial<br />
2: Nerf plantaire latéral<br />
3: Rameau calcanéen<br />
Le talon est innervé par le rameau calcanéen; la<br />
parFe interne <strong>de</strong> la plante et la pulpe <strong>de</strong>s orteils<br />
en <strong>de</strong>dans <strong>de</strong> la ligne passant par le milieu du 4 ème<br />
orteil sont innervés par le nerf plantaire interne;<br />
la parFe externe <strong>de</strong> la plante en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ceVe<br />
ligne du 4 ème orteil est innervée par le nerf<br />
plantaire externe.<br />
Sur le plan moteur, le nerf plantaire interne<br />
innerve l’abd <strong>de</strong> l’hallux le court fléchisseur<br />
plantaire le court fléchisseur <strong>de</strong> l’hallux le premier<br />
lombrical.<br />
Le nerf plantaire externe les interosseux, l’abd du<br />
5 ème le court fléchisseur <strong>de</strong>s orteils l’opposant du 5<br />
etc;;;<br />
postérieur
Physiopathologie<br />
• Compressives:<br />
– Par une tumeur (kyste, neurinome, lipome)<br />
– Par un épaississement fibreux <strong>de</strong>s gaines et du<br />
ligament annulaire interne après un traumaFsme<br />
• IrritaFves inflammatoires:<br />
– Ténosynovite, cellulites oedèmateuses du tunnel<br />
après certain traumaFsme après œdème<br />
algodystrophie …<br />
• Par élongaFon:<br />
– Troubles staFques (pieds plats, cal vicieux du<br />
calcanéum<br />
La souffrance du nerf Fbial postérieur ou d’une <strong>de</strong> ses branches collatérale ou terminale<br />
peut avoir plusieurs origines
Physiopathologie (suite)<br />
• Causes vasculaires:<br />
– <strong>Les</strong> signes iniFaux restent longtemps sensiFfs<br />
– Arca<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’abducteur <strong>de</strong> l’hallux +++<br />
25% <strong>de</strong>s cas sont idiopathiques<br />
Comme le nerf médian, le nerf Fbial postérieur est sensible à l’ischémie locale. L’appariFon<br />
<strong>de</strong> signes moteurs qui est tardive signe le caractère mal réversible <strong>de</strong> la pathologie.<br />
L’arca<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’abducteur <strong>de</strong> l’hallux joue ici un rôle important, responsable <strong>de</strong> stricFon du<br />
paquet dans la parFe la plus étroite du tunnel.<br />
25% <strong>de</strong>s cas publiés dans les séries sont idiopathiques c’est à dire sans cause
Clinique<br />
• <strong>Les</strong> manifestaFons douloureuses:<br />
– <strong>Douleurs</strong> à prédominance plantaire<br />
– Parfois insupportables<br />
– Paresthésies: (engourdissement, brûlures..)<br />
– Parfois nocturnes , crampes<br />
– Souvent mécaniques déclenchées par une marche<br />
prolongée;<br />
– Topographie parfois typique souvent paradoxale<br />
– Parfois ascendante vers la jambe mais ne dépassant<br />
pas le genou
Clinique<br />
• Signes moteurs sont excepFonnels<br />
• Examen sensiFf: rarement normal (hypo ou<br />
hyperesthésie plantaire)<br />
• Examen moteur: parésie du court fléchisseur<br />
plantaire <strong>de</strong> l’abducteur du Gros Orteil<br />
• Examen neurologique complet pour éliminer une<br />
souffrance <strong>de</strong> S1
• Le pseudo Tinel +++<br />
Clinique<br />
– C’est la reproducFon <strong>de</strong>s mêmes douleurs dans le<br />
territoire incriminé par la percussion du trajet du<br />
nerf.<br />
– C’est le meilleur argument <strong>de</strong> l’examen.<br />
– Présent dans 80% <strong>de</strong>s cas
Clinique<br />
• On recherchera également:<br />
– La présence d’une tuméfacFon sur le trajet du canal<br />
(kyste synovial, synovite, neurinome, lipome)<br />
– L’existence <strong>de</strong> cicatrices et la noFon <strong>de</strong> traumaFsmes<br />
– Une déformaFon <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong> (pied plat) (fracture<br />
du calcanéum)<br />
– Une rai<strong>de</strong>ur anormale <strong>de</strong>s arFculaFons <strong>de</strong> l’arrière-‐<br />
pied (synostose du tarse notamment astragalo-‐<br />
calcanéenne)
<strong>Les</strong> diagnosFcs différenFels<br />
• SciaFque S1<br />
• Algoneurodystrophies volonFers associées<br />
• <strong>Les</strong> aponévrosites plantaires<br />
• Ténosynovites du jambier postérieur, <strong>de</strong>s<br />
longs fléchisseurs<br />
• Névrome <strong>de</strong> Morton<br />
• Artérite<br />
• Neuropathie diabéFque
<strong>Les</strong> examens complémentaires<br />
• Radiographies systémaFques<br />
• TDM parfois pour mieux analyser une cause<br />
ostéo-‐arFculaire<br />
• IRM: peu d’intérêt en 1 ère intenFon
L’EMG<br />
• Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> conducFon sensiFve et<br />
<strong>de</strong>s potenFels évoqués sensiFfs<br />
• Sensibilité 85%<br />
• Aucune relaFon avec la clinique<br />
• <strong>Les</strong> résultats ne peuvent préjuger <strong>de</strong><br />
l’efficacité ultérieure <strong>de</strong> la chirurgie<br />
• Rôle <strong>de</strong> l’EMG: affirmer la présence <strong>de</strong> signes<br />
électriques <strong>de</strong> souffrance du Nerf Tibial<br />
Postérieur ou <strong>de</strong> ses branches
Traitement Médical<br />
• Dépend <strong>de</strong> la cause:<br />
– Traitement <strong>de</strong> la maladie générale (gouVe,<br />
diabète, polyarthrite)<br />
– CorrecFon d’un trouble staFque <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong><br />
(semelles chaussures adaptées métho<strong>de</strong>s<br />
orthopédiques)<br />
– AINS, Antalgiques, NeurolepFques etc..<br />
Résultats souvent décevants 30%<br />
d’améliora6on
CorFcoï<strong>de</strong> hydrosoluble<br />
A mi distance entre le<br />
bord postérieur<br />
<strong>de</strong> la malléole interne et<br />
le tendon<br />
d’Achille<br />
2 ou 3 infiltraFons à 15<br />
jours d’intervalle<br />
InfiltraFons
• IndicaFons:<br />
Le Traitement chirurgical<br />
– D’emblée pour les compressions tumorales<br />
– Après échec <strong>de</strong>s infiltraFons pour les autres<br />
formes, la chirurgie reste l’ulFme recours chez un<br />
paFent bien prévenu <strong>de</strong> l’incerFtu<strong>de</strong> du résultat.
Résultats <strong>de</strong> la chirurgie<br />
• Entre 44 et 95% <strong>de</strong> bons résultats selon les<br />
séries<br />
• Meilleurs résultats pour les compressions par<br />
tumeur exostose ou synostose<br />
• <strong>Les</strong> causes post-‐traumaFques donnent<br />
classiquement les plus mauvais résultats
<strong>Les</strong> synostoses du tarse<br />
• Une synostose est un défaut <strong>de</strong> séparaFon<br />
complet ou incomplet entre 2 ou plusieurs os<br />
du tarse.<br />
• 1 à 2% <strong>de</strong> la populaFon<br />
• Calcanéo-‐Naviculaire dans 60% <strong>de</strong>s cas puis<br />
Talo-‐calcanéenne<br />
• Se transmet généFquement sur un mo<strong>de</strong><br />
autosomique dominant.
ClassificaFon <strong>de</strong>s synostoses<br />
• CeVe fusion est qualifiée selon la structure qui<br />
la compose:<br />
– Pont fibreux: syn<strong>de</strong>smose<br />
– Pont osseux: synostose<br />
– Pont carFlagineux: synchondrose
Symptomatologie<br />
• Adolescent, sporFf avec un pied douloureux<br />
• Douleur médio-‐tarsienne, rigidité <strong>de</strong> l’arrière-‐<br />
pied<br />
• Pied plat valgus rigi<strong>de</strong><br />
• <strong>Douleurs</strong> sinus du tarse<br />
• Rai<strong>de</strong>ur sous-‐astragalienne pouvant entraîner<br />
<strong>de</strong>s entorses à répéFFon<br />
• Contracture <strong>de</strong>s péroniers parfois
PrésentaFon clinique<br />
Pied creux contracturé
PrésentaFon clinique<br />
Pied plat rigi<strong>de</strong>
Radiographies en charge: face, profil,<br />
3/4<br />
Synostose calcanéo-‐naviculaire
Synostose talo-‐calcanéenne
Le scanner confirme le diagnosFc
Traitement <strong>de</strong>s synostoses<br />
• Conservateur: repos, plâtre, physiothérapie,<br />
kinésithérapie, semelles, infiltraFon<br />
• Chirurgical: résecFon du pont, ostéotomie<br />
calcanéenne ou arthrodèse si échec.
<strong>Les</strong> douleurs <strong>de</strong> l’arrière-<strong>‐pied</strong>:<br />
Conclusion<br />
• <strong>Les</strong> causes sont mulFples<br />
• <strong>Les</strong> traitements sont généralement longs avec<br />
<strong>de</strong>s résultats parfois décevants<br />
• Ne pas méconnaitre une pathologie sous-‐jacente<br />
(SPA) <strong>de</strong>vant une talalgie…