Première partie du livre pour une Version en téléchargement gratuit ...

envisagé. Aussi était-il fortement conseillé de ne pas glisser le
premier sur les plaques de verglas. Pas question de faire cadeau
à l’ennemi du bâton avec lequel il pourrait nous bastonner.
La guerre, on y courait, c’était convenu mais personne ne
voulait vraiment la déclarer. La politique a ses principes avec
lesquels il est inutile de vouloir jouer. Autant te dire qu’il y avait
de sacrées crevasses à éviter. Il n’y avait donc plus qu’à laisser à
la diplomatie le soin de veiller à l’évolution de la météo, et ce
bien que les prévisions de celle-ci soient souvent fausses.
Bulletin d’infos… grimaces d’escargot…
Aucun incident notoire ne provoqua l’adversaire de façon
ostentatoire, aussi, nous, les appelés qui achevions notre service
obligatoire, étions désignés volontaires à rester une année
supplémentaire sous le claquement du drapeau au son du
clairon trop haut. Et oui, les souffleurs de piston et autres
bateleurs de tambour n’étaient pas tous musiciens de formation
et la peur du combat aidant, les fausses notes perlaient à nos
oreilles fort souvent. Les miennes, je les bourrais de boules de
coton, comme ça, quel que fût le bruit, j’avais toujours une
bonne impression.
COMUNIQUE DE DERNIERE MINUTE
Hitler vient délibérément de faire franchir à ses troupes la rivière Oder séparant
l’Allemagne de la Pologne voisine, notre alliée, et ce en quatre points distincts. C’est
la traversée de trop ! Hitler vient d’ajouter la goutte qui fait déborder la rivière.
L’accord de Munich est résilié. Les Anglais et les Français déclarent la guerre et
annoncent la mobilisation générale. Les hostilités sont déclenchées pour faire
barrage aux visées expansionnistes des Nazis.
Agence des Presses de France - 2 septembre 1939 - 13H52
Les racines du mal avaient poussé. Il était temps de cueillir les
fruits en coupant les branches à leur base et anéantir la gangrène
qui commençait à se développer dangereusement. Le seul espoir
était à l’extermination finale. Il n’y aurait d’autre salut que la
peine capitale. Avec cette nouvelle guerre, la radio et les
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