27.06.2013 Views

THESE

THESE

THESE

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

141<br />

En effet lorsque<br />

nous parcourons le bassin du Nord vers le Sud, on remarque une fréquence<br />

de plus en plus grande des affleurements rocheux. Ce phénomène est lié<br />

à l'érosion régressive de la rivière. C'est aussi dans la partie sud<br />

et sud-est que l'on peut noter que la densité du réseau es t beaucoup<br />

plus élevée sur les formations basiques que sur les granites et les migmatites.<br />

Nous y avons vu la conséquence d'une différence de perméabilité<br />

entre les altérites argileuses des roches basiques et les arènes granitiques<br />

beaucoup plus propices à l'infiltration des eaux de pluie.<br />

Quelques observations faites dans différentes régions du soclecristallin<br />

(t ab Z1 ) viennent appuyer cette thèse et permettent d'avoir<br />

une hiérachisation dans les conductivités hydrauliques des différentes<br />

formations de recouvrement du substratum qui s'établit comme suit:<br />

cuirasse latéritique, arène granitique et altérites des roches vertes.<br />

Cette remarque doit être prise en compte lors de levés géologiques car<br />

dans nos régions où les affleurements sont rares, la densité du chevelu<br />

hydrographique pourrait aider à cerner avec plus de précision les contours<br />

des formations géologiques, notamment celles des formations basiques<br />

des sillons éburnéens. Un des traits marquants du relief des régions<br />

cristallines de Haute-Volta est l'individualisation des sillons éburnéens<br />

sous forme de collines isolées ou de chaînes plus ou moins interrompues<br />

émergeant des encaissants constitués de migmatites et de granites. Cet<br />

aspect du relief amenait tout naturellement à penser que la densité élevée<br />

du réseau hydrographique constatée au niveau des sillons est imputable<br />

à la seule orographie. Or les extraits de la carte géologique de l'Est<br />

du bassin versant de la Sissili que nous donnons indiquent bien que le<br />

réseau hydrographique est bien lâche autour des chaînes de collines de<br />

granites roses de Pikalia qui constituent cependant la zone du bassin<br />

où le relief est le plus ardu ( C'est dans cette chaîne que se situe<br />

le plus haut sommet du bassin qui est'Pichikalia avec 439 mètres d'altitude).<br />

Le réseau hydrographique est nettement plus dense entre Saro-Guiaro<br />

et Koumbili où nous avons décrit des amphibolites. La densité du réseau<br />

hydrographique varie donc avec la nature pétrographique du substratum<br />

et plus précisément avec la nature et la perméabilité des altérites de<br />

recouvrement qui en dérivent.<br />

2.2.5.4. Comparaison avec des résultats obtenus dans les reglons voa.srnes<br />

BOURGUET L. et al. (1981) ont trouvé, entre autres renseignements tirés<br />

de nombreux forages réalisés dans les régions cotonnières de la Côte<br />

d'Ivoire, que l'altération et la fissuration conditionnaient le modelé<br />

hydrographique. Ils se sont appuyés sur ce dernier pour tirer des relations<br />

entre épaisseur d'altération et géométrie du réseau hydrographique.<br />

Les résultats, en ce sens qu'ils font ressortir des relations altération,<br />

fissuration et réseau hydrographique, c orr'obor-errt ce que nous avons dit<br />

des relations entre perméabilités induites et réseau hydrographique; densité<br />

hydrographique .: natur-e E;t per-mêab i Lf té des altérites. Toutefois,<br />

il est à noter qu'en dehors de la relation densité et nature cu substratu;:l<br />

l'examen des résultats fournis par les forages et les puits dans l'ensemble<br />

du socle cristallin de la Haute-Volta ne permet pas encore de dégager<br />

une relation épaisseur d'altération et géométrie du réseau hydrographique.<br />

La figure ci-jointe de Bourguet montre que si l'on peut parler de géométrie<br />

dans les différents cas présentés, un des aspects les plus frappants<br />

de ces réseaux hydrographiques est aussi la variation de la densité remarquable<br />

d'un faciès pétrographique à l'autre. L'auteur n'écrit-il pas<br />

lui-même à propos des zones à réseau de type 4, et qui est avec le type<br />

6 le plus dense: "Malgré une épaisseur altérée satisfaisante (20 à 25<br />

mètres comme en réseau 1), c'est ici la qualité très argileuse des altérations<br />

de gneiss qui est responsable de la plupart des échecs en sondage<br />

CALWELD (47 %)" (fi9.43).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!