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211<br />
Ce dernier fait vient appuyer ce que nous avons avancé comme<br />
rapport termitières-poches d'eau, et il est seulement surprenant que vu<br />
la géométrie des poches d'eau souterraines dans le socle cristallin, aucun<br />
auteur n'ait encore fait le lien entre localisation des termitières et<br />
l'existence de la nappe d'eau pérenne, surtout lorsqu'on sait qu'au sahel<br />
la saison sèche dure 8 mois. Considérer donc les termitières géantes comme<br />
indices favorables dans la recherche des poches d'eau souterraines se<br />
justifie donc. Reste à savoir comment les utiliser, et à préciser les<br />
limites objectives de leur utilisation dans la prospection hydrogéologique.<br />
Utilisation des termitières<br />
Nous avons eu à parler de 4 genres de termites (trinervitermes,<br />
cubitermes, bellicositermes et subhyalinusitermes), mais ils sont de valeurs<br />
très inégales en prospection hydrogéologique.<br />
Les trinervitermes<br />
Ils méritaient d'être signalés à cause de leur importance du<br />
point de vue fréquence et occupation spatiale. Mais comme nous l'avons<br />
déjà dit, leur fréquence est en rapport direct avec l'abondance des graminées.<br />
Leurs termitières sont sèches (ils désertent d'ailleurs la partie épigée<br />
de la termitière aux heures chaudes de la journée), et leur matériel de<br />
construction est prélevé à faible profondeur dans la partie arable du<br />
soL<br />
Ces termites ne présentent<br />
présence d'eau; il fal1ai t néanmoins<br />
confondus aux macrotermitinae.<br />
Les cubitermes<br />
aucun intérêt en tant qu'indices de<br />
en parler afin d' éviter qu 1 ils soient<br />
Ils affectionnent les zones de Bowé. Ils colonisent donc des<br />
secteurs à forte épaisseur de cuirasse latéritique. Si l'on associe leur<br />
présence à une analyse de la géomorphologie et des niveaux piézométriques,<br />
on arrive à localiser des zones de cuirasses noyées dans les régions où<br />
apparaissent abondamment les cubitermes.<br />
L'exemple le plus typique que nous donnons est celui de la ceinture<br />
de cuirasse latéritique à peuplement de cubitermes du village de Kossouka<br />
(sous-préfecture de Séguinéga -Département du Nord Yatenga).<br />
Les cubitermes occupent une bande de 500 mètres de largeur maximale<br />
située au Nord et à l'Ouest de cette localité, qu'elle sépare des petits<br />
villages de Yamseindé, Magarourou, Toeghin et Tièblega.<br />
La nappe de la cuirasse noyée est exploitée en bout de pente<br />
du bowal et en aval du peuplement des cubitermes par de vieux puits traditionnels<br />
qui sont connus pour l'importance de leur débit et pour leur<br />
pérennité. Ces puits ont gardé, pour la moitié d'entre eux,leurs caractéristiques<br />
malgré la longue sécheresse. Ces puits traditionnels sont ceux de<br />
Yamsuindé-Yarsé, de Magarougou (Handoungou ) , Mahamma-Rawindé, Noukoundi n ,<br />
Boulwagdin et Ikiboulga.<br />
Le puits moderne de l'O.R. D. creusé à Noukoudi n donne également<br />
de bons débits.<br />
Les forages exécutés par l'atelier du Bureau Voltalque de la<br />
Géologie et des Mines (Bu.VOG.Mi) dans la zone des puits traditionnels<br />
de Boulwogdin ont rencontré entre 15 et 20 mètres de profondeur des débits<br />
de 3 à 3,5 m3/h.