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CRITIQUES REVIEWS<br />
30<br />
prétation hybride. D’une<br />
part, elle articule avec un<br />
doigté des plus clairs,<br />
comme le veut la pratique<br />
courante du jeu baroque<br />
au piano. D’autre part,<br />
elle n’hésite pas à faire<br />
appel à la pédale ou au crescendo. <strong>La</strong> prise de son<br />
contribue d’ailleurs à l’effet « romantique » de son<br />
style – sans compter qu’elle débute l’album avec<br />
un arrangement de Busoni ! Le résultat s’avère<br />
fort agréable, et interpelle ouvertement le<br />
mélomane féru de beauté accessible plutôt que<br />
d’authenticité rigoureuse. Le répertoire va aussi<br />
en ce sens, avec des œuvres aussi connues que<br />
disparates, dont trois arrangements, sans la<br />
moindre visée d’intégralité. Un bonbon digeste<br />
et sain, sans autre prétention. RB<br />
Berlioz: Symphonie fantastique - Cleopatra, scène lyrique<br />
Anna Caterina Antonacci, soprano; Rotterdam Philharmonic<br />
Orchestra/Yannick Nézet-Séguin<br />
BIS-SACD-1800 (Hybrid SACD 75 min 05 s)<br />
★★★✩✩✩<br />
For the tens of thousands<br />
of admirers cheering on<br />
Yannick Nézet-Séguin’s<br />
flourishing international<br />
career, his records are eagerly<br />
awaited landmarks<br />
on the path to greatness.<br />
His progress is assured, but<br />
this record does not do well in comparison with the<br />
best. One must sympathize with a conductor who<br />
aims to achieve something original with a well-worn<br />
score. In the face of fierce competition from the catalogue,<br />
including Charles Munch (RCA), Igor Markevitch<br />
(DG), and Sir Colin Davis (Philips/LSO Live), this<br />
interpretation feels rather damp. It is not a bad performance,<br />
but neither is it great. It seems protracted<br />
and understated with tension being siphoned off<br />
the climaxes. This seems like Berlioz filtered through<br />
his composing contemporary, Louise Ferrenc—she<br />
was a poised classicist but hardly a brazen romantic.<br />
Cleopatra was a good choice for a coupling and<br />
with it, Nézet-Séguin’s direction of the orchestra is on<br />
firmer ground. Unfortunately, rising opera star Anna<br />
Caterina Antonacci did not have a good day in the studio.<br />
For those who wish to follow her travails in the<br />
most dramatic passages, full sung text and English<br />
translation are conveniently included in the booklet.<br />
If it is absolutely essential to have Symphonie<br />
fantastique in Hybrid SACD format, Marek<br />
Janowski’s account with the Pittsburgh SO (Pentatone<br />
PTC 5186 338) is recommended. WSH<br />
The Best of James Ehnes<br />
James Ehnes, violon; Eduard <strong>La</strong>urel, piano; Luc Beauséjour,<br />
clavecin; Orchestre symphonique de Québec/Yoav Talmi<br />
Analekta AN 2 9768 (70 min 34 s)<br />
★★★★★✩<br />
Voici un CD regroupant<br />
une sélection des<br />
meilleures pièces enre -<br />
gistrées par James Ehnes<br />
au fil des ans. <strong>La</strong> diversité<br />
des pièces permet de<br />
juger de l'immense talent<br />
de ce jeune violoniste<br />
MARS 2011 MARCH<br />
canadien. Il passe de la rigueur scolastique de<br />
Bach aux pièces romantiques de Dvorˇák ou à la<br />
fougue de Camille Saint-Saëns, mais garde un<br />
attachement sincère à Fritz Kreisler, son<br />
compositeur de prédilection. Encore dans la<br />
trentaine, il est récipiendaire de nombreux prix<br />
dont un Grammy et six Junos. Reconnu comme<br />
l'un des meilleurs violonistes de sa génération, il<br />
est également le plus jeune membre de la Société<br />
Royale du Canada. Cet album n'est qu'un survol<br />
de son vaste répertoire et donne le goût d'en<br />
poursuivre la découverte. FB<br />
Frédéric Chopin: Piano Concerto no. 1 op. 11 -<br />
Berceuse op. 57 - <strong>12</strong> Études op. 10<br />
Nobuyuki Tsujii, piano ; Forth Worth Symphony<br />
Orchestra/James Conlon<br />
Harmonia Mundi USA HMU907547<br />
★★★★✩✩<br />
Grand gagnant de la<br />
dernière édition du concours<br />
Van Cliburn,<br />
Nobuyuki Tsujii force<br />
l’admiration. Cet<br />
enregistre ment a été<br />
capté au cours des différentes<br />
étapes du concours<br />
qu’il remporta en 2009, à l’âge de 20 ans.<br />
Doté d’une technique en béton, le jeune<br />
pianiste réalise un parcours presque parfait, sans<br />
fausses notes et sans écarts de concentration.<br />
Son jeu est clair et la touche légère. Chopin est<br />
un compositeur qui lui convient, mais on<br />
aimerait l’entendre dans Mozart, Haydn,<br />
Scarlatti: il y brillerait assurément. Les <strong>12</strong> Études<br />
opus 10 constituent sans conteste le point fort<br />
de ce document. Enfin, le pianiste montre un<br />
peu ses griffes. Dans la troisième étude, il se<br />
laisse même un peu submerger par l’émotion.<br />
Le Concerto et la Berceuse refroidissent l’ambiance.<br />
Si tout est en place et bien calibré, il<br />
manque cruellement de panache au concerto et<br />
de spontanéité dans la berceuse. Le pianiste a<br />
un bel avenir devant lui : aveugle de naissance, il<br />
saura impressionner le public. Avec les années,<br />
sorti du monde de la compétition, confiant en<br />
son éblouissante technique, peut-être pourronsnous<br />
voir éclore «Nobu», un artiste qui a déjà<br />
en main tous les ingrédients nécessaires à une<br />
grande carrière. NB<br />
“<strong>La</strong> Geniale”: Sinfonias & Concertos de Scarlatti,<br />
Albinoni, Vivaldi,Torelli<br />
Francis Colpron, flûte à bec et dir.; Les Boréades<br />
ATMA Classiques ACD2 2606 (66 min 35 s)<br />
★★★★✩✩<br />
Les notes de programme<br />
de François Filiatrault<br />
rappellent que, à l’origine,<br />
le terme de concerto<br />
faisait partie de la «nouvelle<br />
liberté formelle» qui<br />
aboutira au baroque, et<br />
que le «concerto grosso»<br />
pouvait se nommer « sinfonia », ce qui explique<br />
l’agencement des pièces de ce CD. Les interprètes<br />
privilégient l’aspect rythmique et festif de<br />
ces compositions; aussi les mouvements rapides<br />
semblent-ils leur convenir mieux que les<br />
mouve|ments lents. On aurait parfois souhaité<br />
plus de mordant partout, en particulier dans le<br />
Concerto RV 441 de Vivaldi. Le hautbois de<br />
Matthew Jennejohn est fort éloquent dans le<br />
Concerto op. 9 n° 2 d’Albinoni et la flûte à bec de<br />
Francis Colpron roucoule à plaisir dans quatre<br />
Sinfonias d’Alessandro Scarlatti. Celle qui porte<br />
le numéro douze, intitulée «<strong>La</strong> Geniale»,<br />
présente la particularité de comprendre quatre<br />
mouvements lents, qu’on aurait désiré entendre<br />
plus creusés. Les Boréades font preuve d’une<br />
grande unité. Un tel enregistrement, au programme<br />
cohérent et d’une écoute agréable, peut<br />
être placé sous le signe du plaisir. AL<br />
Romantic Piano Concerto vol. 51:<br />
Taubert/Rosenhain<br />
Howard Shelley, piano et dir.; Tasmanian Symphony Orchestra<br />
Hyperion CDA67765 (71 min 36 s)<br />
★★★★✩✩<br />
Les deux compositeurs<br />
présents sur cet<br />
enregistre ment sont nés<br />
et morts, à peu de chose<br />
près, en même temps<br />
(1811-1891 pour Wilhelm<br />
Taubert et 1813-<br />
1894 pour Jacob<br />
Rosenhain). Ils furent contemporains à la fois de<br />
Chopin, Schumann, Mendelssohn, Liszt et<br />
Wagner. Taubert a écrit deux concertos pour<br />
piano, l’un en mi majeur et l’autre, près de 50<br />
ans après, en la majeur. Le premier avait été<br />
grandement apprécié de Schumann. On y décèle<br />
une aisance toute mendelssohnienne. Le deu -<br />
xième, quant à lui, a été composé un demi-siècle<br />
plus tard, caractéristique qu’il est assez facile de<br />
détecter à l’oreille. <strong>La</strong> virtuosité est plus ample et<br />
assurée, l’orchestration plus étoffée, le dialogue<br />
entre le soliste et les autres musiciens plus robuste.<br />
Il y a des passages de toute beauté, digne de cette<br />
série éminemment réjouissante. Le Concerto de<br />
Jacob Rosenhain se présente sous des atours tout<br />
aussi charmants, bien que le conformisme du<br />
langage soit assez apparent. Rien de bien neuf,<br />
mais beaucoup de plaisir, et une somptuosité<br />
toute romantique. FC<br />
Romantic Piano Concerto vol. 52:<br />
Goetz/Wieniawski<br />
Hamish Milne, piano; BBC Scottish Symphony<br />
Orchestra/Michal Dworzynski<br />
Hyperion CDA67791 (69 min 30 s)<br />
★★★★★✩<br />
Voici deux autres trésors<br />
dénichés par la maison<br />
Hyperion dans le cadre<br />
de sa fabuleuse série<br />
“Romantic Piano Concertos”.<br />
Jozef Wieniawski<br />
(1837-19<strong>12</strong>) était le<br />
moins connu des deux<br />
frères Wieniawski, l’autre étant, vous l’aurez<br />
deviné, le violoniste Henryk. Le Concerto en sol<br />
mineur op. 20 est un morceau de virtuosité qui<br />
ferait bonne figure aux côtés de ceux de Liszt et<br />
de Chopin dans un programme de concert.<br />
L’aisance mélodique et la palette orchestrale<br />
confirment que Josef avait un talent qui n’était