27.06.2013 Views

de 10h30 à 11h15 groupe folklorique Les Ventadours - Ville de Tulle

de 10h30 à 11h15 groupe folklorique Les Ventadours - Ville de Tulle

de 10h30 à 11h15 groupe folklorique Les Ventadours - Ville de Tulle

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Expression libre<br />

Le développement durable est une notion<br />

récente mais sa logique a toujours été au<br />

cœur <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> l’homme ou,<br />

du moins, aurait dû l’être.<br />

Cela consiste <strong>à</strong> ne rien faire, <strong>à</strong> ne rien engager<br />

sans avoir au préalable analysé nos<br />

actions en fonction <strong>de</strong> l’avenir, celui <strong>de</strong>s<br />

hommes, et celui <strong>de</strong> la planète qui nous<br />

fait vivre.<br />

Il s’agit l<strong>à</strong> <strong>de</strong> grands mots qui peuvent<br />

trouver une traduction concrète dans nos<br />

agissements quotidiens quelle que soit<br />

leur (apparente) ampleur.<br />

Aussi la ville <strong>de</strong> <strong>Tulle</strong> a signé, en collaboration<br />

avec Corrèze Environnement, la<br />

charte « Objectif zéro pestici<strong>de</strong> » et <strong>de</strong>puis<br />

lors, les agents <strong>de</strong> la ville n’utilisent plus<br />

<strong>de</strong> produits dangereux pour enlever ces<br />

« mauvaises » herbes qui parsèment nos<br />

espaces publics. Ils utilisent maintenant le<br />

choc thermique, l’arrachage manuel, voire<br />

le maintien <strong>de</strong> ces plantes qui participent<br />

<strong>à</strong> leur niveau <strong>de</strong> la biodiversité. Pour les ai<strong>de</strong>r<br />

dans cette tâche, la ville, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’association FREDON, va élaborer un plan<br />

<strong>de</strong> désherbage permettant <strong>de</strong> mieux gérer<br />

les espaces publics.<br />

Prenons un autre exemple avec le Plan <strong>de</strong><br />

Déplacement Urbain. Celui-ci a été élaboré<br />

par un bureau d’étu<strong>de</strong>s spécialisé qui<br />

a travaillé sur quatre axes, le transport en<br />

<strong>Les</strong> élus <strong>de</strong> l’opposition municipale souhaitent revenir<br />

sur le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB)<br />

qui s’est déroulé le 15 février 2011, lors du <strong>de</strong>rnier<br />

conseil municipal. Le document qui sert <strong>de</strong> support<br />

au débat offre un ensemble <strong>de</strong> données variées<br />

(sur la gestion <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> fonctionnement, la<br />

maîtrise <strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement, l’évolution <strong>de</strong>s recettes<br />

fiscales ) qui permet d’apprécier l’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong><br />

notre cité. Plus simplement, il permet <strong>de</strong> répondre<br />

<strong>à</strong> une question simple : que fait-on <strong>de</strong> l’argent du<br />

contribuable tulliste ?<br />

Un en<strong>de</strong>ttement qui s’alourdit : 30,5 M d’euros.<br />

30 674 336 euros. C’est, <strong>à</strong> la fin <strong>de</strong> l’année 2010, le<br />

montant <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Tulle</strong>. Cela représente<br />

un en<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong> 2044 euros par citoyen<br />

tulliste. La découverte <strong>de</strong> ce montant a <strong>de</strong> quoi<br />

laisser perplexe… En 2009, la ville avait déj<strong>à</strong> atteint<br />

le triste record d’un en<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong> 1885 euros<br />

par habitant quand la moyenne nationale était <strong>de</strong><br />

958 euros. L’année 2010 voit donc une augmentation<br />

supplémentaire <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 190 euros par habitant.<br />

Le constat est simple : notre ville est dans un<br />

état <strong>de</strong> grand tourment.<br />

Ainsi <strong>à</strong> titre d’exemple, pour payer la partie annuelle<br />

<strong>de</strong> sa <strong>de</strong>tte en 2010, la ville a dû s’acquitter<br />

<strong>de</strong> 2 999 784 euros. Sur cette somme, 1 129 286<br />

euros étaient consacrés aux seuls intérêts. Ces<br />

chiffres doivent nous faire réfléchir sur la nature <strong>de</strong><br />

notre suren<strong>de</strong>ttement.<br />

Des projections incertaines<br />

Cette situation financière semble aggravée par <strong>de</strong>s<br />

projections incertaines qui avaient été bâties au<br />

début <strong>de</strong> l’année 2010. Ainsi la majorité municipale<br />

avait prévu <strong>de</strong>s rentrées d’argent plus conséquentes<br />

que ce qui a été. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong><br />

fonctionnement montre que les recettes espérées<br />

n’ont pas été réalisées ». Il s’agit par exemple <strong>de</strong>s<br />

recettes d’occupation du domaine public par les commerçants<br />

(-11 000 euros), les déficits du centre aquarécréatif<br />

(-46 000 euros), les recettes <strong>de</strong> stationnement<br />

(-40 000 euros) le versement transport inférieur<br />

TULLEmag numéro 71 - Avril 2011<br />

Majorité municipale<br />

commun, le stationnement, les transports<br />

doux et la sécurité routière. Il s’est traduit<br />

dès le 3 janvier <strong>de</strong> cette année par le lancement<br />

du nouveau réseau <strong>de</strong> transport<br />

urbain (le TUT) qui s’est fixé comme priorités<br />

le maintien <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s quartiers<br />

éloignés et la mise en place d’une navette<br />

rapi<strong>de</strong> en fond <strong>de</strong> vallée permettant <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>sservir les zones d’activités les plus importantes<br />

et d’assurer une complémentarité<br />

avec les trains, les bus, les voitures et<br />

les autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport comme le<br />

vélo et la marche. Le pôle intermodal <strong>de</strong> la<br />

gare, bientôt opérationnel, viendra compléter<br />

ce réseau <strong>de</strong> transport et le rendre<br />

encore plus lisible et accessible.<br />

La réalisation <strong>de</strong> ronds-points associée <strong>à</strong> la<br />

mise en place <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> partage limitées<br />

<strong>à</strong> 20 km/h permettront <strong>à</strong> terme d’offrir<br />

plus d’espace aux piétons et vélos, et aux<br />

automobilistes d’opter pour une conduite<br />

plus apaisée et sécurisante avant bien sûr<br />

<strong>de</strong> choisir le TUT !<br />

En matière d’urbanisme, la ville travaille<br />

aussi <strong>à</strong> faire en sorte d’offrir aux habitants<br />

d’aujourd’hui et <strong>à</strong> ceux <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

<strong>de</strong>s logements moins consommateurs et<br />

plus liés au milieu environnant. L’éco lotissement<br />

<strong>de</strong>s Fages, en cours d’étu<strong>de</strong>, les<br />

ai<strong>de</strong>s ciblées <strong>à</strong> la réhabilitation <strong>de</strong>s logements<br />

anciens, l’opération <strong>de</strong> rénovation<br />

Opposition municipale<br />

<strong>de</strong> (- 50 000 euros) ».<br />

Notre cité perd ses capacités <strong>de</strong> ressources et <strong>de</strong> ce<br />

fait, en 2010, les élus <strong>de</strong> gauche ont continué <strong>de</strong><br />

vendre les biens <strong>de</strong> la ville pour renflouer la trésorerie.<br />

La vente <strong>de</strong>s biens immobiliers communaux<br />

a été multipliée, pour atteindre cette année, une<br />

recette totale <strong>de</strong> 695 000 euros ». L’ancienne médiathèque<br />

67 000 euros, l’école Jean Jaurès 200 000<br />

euros, <strong>de</strong>s maisons du Rodarel 193 000 euros, bâtiment<br />

Clément Chausson 87 000 euros, bâtiment<br />

Quartier <strong>de</strong>s Fages 149 000 euros ».<br />

Une majorité municipale dans un état<br />

d’abattement<br />

Pour fonctionner en 2010, la ville <strong>de</strong> <strong>Tulle</strong>, qui n’a<br />

plus aucune capacité financière, a dû contracter un<br />

nouvel emprunt <strong>de</strong> 1,6 M d’euros. C’est la chute<br />

en avant et l’abattement <strong>de</strong> l’équipe en place est<br />

d’autant plus grand que la progression <strong>de</strong>s bases<br />

fiscales tant attendue n’est pas du tout au ren<strong>de</strong>zvous.<br />

La politique <strong>de</strong> l’habitat n’a pas réussi <strong>à</strong> fixer<br />

<strong>de</strong> nouveaux habitants. La majorité mesure désormais<br />

combien soutenir l’habitat sans s’interroger<br />

sur le développement économique conduit <strong>à</strong> une<br />

impasse. Après avoir reconnu « la faible progression<br />

<strong>de</strong>s bases fiscales », la conclusion du DOB est sans<br />

appel : « Il est dans ce contexte difficile d’augmenter<br />

les ressources <strong>de</strong> la collectivité ».<br />

La politique financière actuelle <strong>de</strong> la majorité n’a<br />

plus <strong>de</strong> perspective et la <strong>de</strong>uxième partie du mandat<br />

s’inscrit dans une fatalité affligeante. La ville<br />

<strong>de</strong> <strong>Tulle</strong> ne peut lutter contre son étiolement qu’<strong>à</strong><br />

travers une réflexion et une action plus volontaires<br />

sur le développement économique. Nous <strong>de</strong>vons<br />

soutenir et favoriser l’emploi pour fixer les populations.<br />

Le développement économique dans l’action<br />

municipale ne peut se suffire <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong>s<br />

fêtes <strong>de</strong> fin d’année. Le maire doit être, dans son<br />

action, au centre <strong>de</strong>s dynamiques entre les établissements<br />

bancaires, les initiatives entrepreneuriales<br />

et les acteurs institutionnels. Nous sommes malheureusement<br />

bien loin <strong>de</strong> cette perspective.<br />

20<br />

urbaine en sont et en seront les éléments<br />

les plus emblématiques.<br />

La gestion <strong>de</strong>s eaux rejetées, en particulier<br />

<strong>de</strong>s eaux usées, s’est inscrite aussi dans<br />

cette démarche. La mise aux normes progressive<br />

du réseau <strong>de</strong> collecte, les travaux<br />

d’amélioration <strong>de</strong> la station d’épuration,<br />

le traitement <strong>de</strong>s eaux pluviales <strong>de</strong> voirie<br />

avant leur rejet au milieu, l’entretien régulier<br />

<strong>de</strong>s avaloirs ont d’ores et déj<strong>à</strong> porté<br />

leurs fruits. De nombreux rejets directs <strong>à</strong><br />

la Corrèze ont été éliminés, les rejets en<br />

fin <strong>de</strong> station sont aux normes, voire au<strong>de</strong>l<strong>à</strong>,<br />

et la faune et la flore <strong>de</strong> la Corrèze<br />

ont retrouvé un nouvel élan.<br />

Mais ce n’est pas uniquement la ville qui<br />

agit, elle accompagne la Communauté<br />

<strong>de</strong> Communes dans ses actions propres.<br />

La mise en place du tri et <strong>de</strong> la collecte<br />

sélective <strong>de</strong> déchets contribuera aussi <strong>à</strong><br />

permettre <strong>à</strong> nos <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> pouvoir<br />

vivre dignement.<br />

Mais le développement durable n’est<br />

pas simplement une politique publique,<br />

c’est aussi une philosophie <strong>de</strong> la vie, une<br />

approche différente dans nos rapports <strong>à</strong><br />

la nature, un respect <strong>de</strong> toutes formes <strong>de</strong><br />

vie animale ou végétale et une formidable<br />

occasion pour refouler les rapports entre<br />

les hommes en retrouvant les principes <strong>de</strong><br />

solidarité, d’équité et <strong>de</strong> partage.<br />

<strong>Les</strong> esseulés <strong>de</strong> la zone artisanale <strong>de</strong> la Solane<br />

Pour illustrer cette insuffisance <strong>de</strong> la majorité municipale,<br />

nous prendrons un exemple emblématique<br />

parmi tant d’autres : la zone artisanale <strong>de</strong> la Solane<br />

qui a été totalement délaissée <strong>de</strong>puis la première<br />

partie <strong>de</strong> ce mandat. Cette zone d’activité économique<br />

connaît actuellement une situation nouvelle.<br />

L’ancien centre France Télécom est en vente, <strong>de</strong><br />

nombreux bâtiments ont changé <strong>de</strong> propriétaire,<br />

<strong>de</strong>s terrains se libèrent. La ville doit profiter <strong>de</strong> ces<br />

opportunités pour ouvrir <strong>de</strong>s perspectives afin <strong>de</strong><br />

soutenir <strong>de</strong>s projets pour fixer <strong>de</strong>s activités professionnelles.<br />

Cette zone est totalement absente <strong>de</strong>s<br />

préoccupations municipales et c’est encore une<br />

gestion au fil <strong>de</strong> l’eau qui sera préjudiciable <strong>à</strong> son<br />

développement. <strong>Les</strong> acteurs économiques déj<strong>à</strong><br />

présents ont pourtant <strong>de</strong>s attentes pour donner <strong>à</strong><br />

ce site une nouvelle dimension. Ils sont tout bonnement<br />

abandonnés. Même les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s les plus<br />

simples comme accé<strong>de</strong>r <strong>à</strong> la DSL ne sont toujours<br />

pas entendues. A minima, n’y a-t-il pas l<strong>à</strong> une priorité<br />

que d’assurer un accès au numérique <strong>de</strong> haut<br />

débit pour la totalité <strong>de</strong>s zones d’activité <strong>de</strong> notre<br />

cité ? Tout ce que la majorité a pu proposer, c’est<br />

une aire d’accueil pour les voyageurs. Aux côtés <strong>de</strong>s<br />

riverains, les membres <strong>de</strong> l’opposition municipale<br />

se sont élevés contre cette proposition qui risquait<br />

<strong>de</strong> stériliser cette zone artisanale. <strong>Les</strong> différentes entreprises<br />

ont marqué leur désapprobation contre ce<br />

projet et contre l’absence d’une réflexion sur une<br />

politique urbaine. Devant la gron<strong>de</strong>, la majorité a<br />

reculé car elle a pris conscience que sa politique<br />

<strong>de</strong> « la mosaïque », un projet par ci, un projet par<br />

l<strong>à</strong>, n’est pas <strong>de</strong> nature <strong>à</strong> construire une cohérence<br />

territoriale acceptable par les citoyens tullistes.<br />

Avant <strong>de</strong> nous séparer, nous voudrions marquer<br />

notre solidarité avec les victimes <strong>de</strong>s effroyables incendies<br />

qui sont survenus dans le quartier du Trech.<br />

<strong>Les</strong> informations en italique sont extraites du Débat d’Orientation<br />

Budgétaire. Ce document peut être consulté en mairie.<br />

tulle71.indd 20 29/03/2011 09:52:13

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!