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Evaluation de la douleur chez des patients souffrant d ... - CNRD

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<strong>Evaluation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>chez</strong> <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> d’insuffisance<br />

respiratoire chronique. Enquête menée dans un service <strong>de</strong><br />

pneumologie avec unité d’assistance respiratoire à domicile<br />

Marguerite d’Ussel-Jacqueminet (1), Nathalie Nion (2), Thomas Similowski (2),<br />

Elisabeth Collin (3).<br />

1 SAU, Hôpital Saint-Joseph, Paris; 2 Service <strong>de</strong> Pneumologie et Réanimation, Groupe<br />

Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris; 3 Consultation d’Etu<strong>de</strong> et Traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>,<br />

Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris<br />

La prise en charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> est une préoccupation constante <strong>de</strong>s<br />

services hospitaliers. Il a été montré qu’il n’y a pas d’amélioration <strong>de</strong>s procédures sans<br />

évaluation préa<strong>la</strong>ble <strong>de</strong>s pratiques. Les <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> d’insuffisance respiratoire<br />

constituent une popu<strong>la</strong>tion fragile <strong>chez</strong> qui l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> a été peu étudiée. Afin<br />

<strong>de</strong> mieux connaître <strong>la</strong> fréquence et les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> dans cette popu<strong>la</strong>tion,<br />

nous avons mené une enquête durant 5 jours auprès <strong>de</strong> <strong>patients</strong> hospitalisés en unité<br />

d’assistance respiratoire à domicile, et dans <strong>la</strong> réanimation d’un service <strong>de</strong> pneumologie.<br />

METHODE<br />

Un questionnaire anonyme a été proposé à tous les <strong>patients</strong>. Il comprenait <strong>de</strong>s données<br />

générales (sexe, âge, antécé<strong>de</strong>nts, traitements en cours), l’intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> au domicile<br />

durant les huit <strong>de</strong>rniers jours et au moment <strong>de</strong> l’enquête mesurée par l’échelle visuelle<br />

numérique agrandie (EVNA) lorsque le patient était communicant, l’échelle BPS si le patient<br />

était sédaté et ventilé, et l’échelle Algoplus si le patient était âgé non communicant, et les<br />

caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> :<br />

o Durée d’évolution (chronique ?)<br />

o Localisation<br />

o Caractéristiques neuropathiques éventuelles par le questionnaire DN4<br />

o Douleur induite par les soins :<br />

• Catégorie <strong>de</strong> geste douloureux<br />

• Intensité par EVS à 4 niveaux<br />

• Traitement préventif éventuel<br />

• Satisfaction <strong>de</strong>s <strong>patients</strong>


RESULTATS<br />

o Popu<strong>la</strong>tion :<br />

• 23 hommes / 17 femmes.<br />

• Age: 56 ± 16 ans.<br />

• 47,5 % avaient un traitement antalgique au moment <strong>de</strong> l’enquête.<br />

• Causes <strong>de</strong> l’insuffisance respiratoire : 35% <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> souffraient d’une<br />

sclérose <strong>la</strong>térale amyotrophique (SLA), 35% avaient une insuffisance<br />

respiratoire chronique autre (bronchopneumopathie chronique obstructive<br />

[BPCO], insuffisance médul<strong>la</strong>ire…), et 30 % avaient une insuffisance<br />

respiratoire aiguë (OAP, sepsis, embolie pulmonaire…).<br />

o 72,5 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> se p<strong>la</strong>ignaient d’avoir ressenti <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s au domicile dans les<br />

huit <strong>de</strong>rniers jours. L’intensité <strong>de</strong> cette <strong>douleur</strong> était modérée (5 en moyenne).<br />

o Au moment <strong>de</strong> l’enquête, 19 <strong>patients</strong> étaient douloureux, soit 47,5% <strong>de</strong>s <strong>patients</strong><br />

interrogés. L’intensité moyenne était <strong>de</strong> 5,39 sur l’EVNA. Cette <strong>douleur</strong> évoluait<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 3 mois dans 89,5 % <strong>de</strong>s cas, et avait <strong>de</strong>s localisations multiples <strong>chez</strong> un<br />

quart <strong>de</strong>s <strong>patients</strong>.<br />

Seuls 4 <strong>patients</strong> avaient un score DN4>3. Chez 3 <strong>patients</strong> douloureux, le score DN4<br />

n’a pas pu être réalisé.<br />

11 <strong>patients</strong> étaient satisfaits <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong> cette <strong>douleur</strong>.<br />

o 82,5 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> se p<strong>la</strong>ignaient d’avoir eu un geste douloureux au cours <strong>de</strong> leur<br />

hospitalisation.<br />

Le geste douloureux le plus fréquent (72,5 %) était <strong>la</strong> ponction vascu<strong>la</strong>ire. Un<br />

traitement préventif était donné dans un cas sur <strong>de</strong>ux. L’intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> était<br />

modérée (EVS= 1,03 ± 0,4).<br />

Le geste le plus douloureux (EVS=1,67 ±0,89) était <strong>la</strong> mobilisation (30 % <strong>de</strong>s<br />

<strong>patients</strong>) avec un traitement préventif dans 20 % <strong>de</strong>s cas.<br />

Les autres gestes douloureux étaient ceux nécessitant <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une son<strong>de</strong><br />

(urinaire, <strong>de</strong> fibroscopie, drains, redons…), les examens d’imagerie, ou les soins <strong>de</strong><br />

colostomie.<br />

72 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> souhaitaient le même traitement préventif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> en cas <strong>de</strong><br />

reproduction du geste.<br />

Seuls 3 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> n’étaient pas satisfaits.


DISCUSSION<br />

Les <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> d’insuffisance respiratoire chronique sont <strong>de</strong> plus en plus<br />

nombreux. Ainsi, <strong>la</strong> BPCO est actuellement dans les pays développés <strong>la</strong> 5 ème cause <strong>de</strong><br />

morbi-mortablité 2 , et représentera selon les prévisions <strong>de</strong> l’OMS <strong>la</strong> 3 ème cause <strong>de</strong> décès<br />

en 2020 3 .<br />

Pourtant, rares sont les étu<strong>de</strong>s portant sur l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> dans cette<br />

popu<strong>la</strong>tion. L’une <strong>de</strong>s explications possibles <strong>de</strong> <strong>la</strong> « sous-évaluation » 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong><br />

peut être <strong>la</strong> priorité <strong>la</strong>issée à l’appréciation <strong>de</strong> <strong>la</strong> dyspnée, et <strong>de</strong> son évolution. On peut<br />

imaginer également que les troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication ren<strong>de</strong>nt plus difficiles<br />

l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>. Dans <strong>la</strong> SLA, les <strong>patients</strong> porteurs d’une atteinte bulbaire<br />

sont perturbés dans leur élocution; il en est <strong>de</strong> même pour tous les <strong>patients</strong> assistés par<br />

une machine <strong>de</strong> venti<strong>la</strong>tion (VNI, trachéotomie…).<br />

C’est pour cette raison que nous avons utilisé en première intention dans notre enquête<br />

l’EVNA, échelle visuelle numérique agrandie, proposée comme échelle d’évaluation<br />

<strong>de</strong>s <strong>patients</strong> hospitalisés en unités <strong>de</strong> soins continus dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Chanques 1 .<br />

Il est en effet recommandé d’utiliser en première intention les échelles d’auto-<br />

évaluation pour dépister <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, y compris dans les services <strong>de</strong> soins intensifs.<br />

Or, <strong>de</strong> nombreux <strong>patients</strong>, très fatigués ou présentant <strong>de</strong>s déficits moteurs, peinent à<br />

comprendre l’utilisation <strong>de</strong> l’EVA et n’ont souvent pas <strong>la</strong> force <strong>de</strong> mobiliser eux-<br />

même le curseur ; l’échelle numérique (agrandie pour parer aux éventuels déficits<br />

visuels <strong>de</strong> ces <strong>patients</strong>), a donc été évaluée par l’équipe <strong>de</strong> Chanques à Montpellier.<br />

Elle a alors été validée comme les autres échelles d’autoévaluation, et était surtout<br />

l’échelle que les <strong>patients</strong> préféraient utiliser, et dont <strong>la</strong> faisabilité était <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong><br />

selon les soignants.<br />

Les <strong>patients</strong> que nous avons interrogés étaient hospitalisés d’une part dans une unité<br />

d’assistance respiratoire à domicile, pour mise en p<strong>la</strong>ce d’un venti<strong>la</strong>teur, ou surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong><br />

son fonctionnement, et d’autre part dans l’unité <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce continue ou <strong>de</strong> réanimation du<br />

même service <strong>de</strong> pneumologie. Les causes <strong>de</strong> l’insuffisance respiratoire, chronique ou aiguë,<br />

étaient donc variées. Environ un tiers <strong>de</strong> ces <strong>patients</strong> présentaient une SLA, et un autre tiers<br />

avait une autre cause d’insuffisance respiratoire chronique.


Bien que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> notre enquête ne fût donc pas toujours hospitalisée en soins<br />

continus, les pathologies chroniques dont ils souffraient et qui les amenaient à être appareillés<br />

sur le p<strong>la</strong>n respiratoire (SLA, insuffisance médul<strong>la</strong>ire…) leur conféraient <strong>de</strong>s caractéristiques<br />

communes aux <strong>patients</strong> <strong>de</strong> réanimation, ce qui nous a poussés à utiliser l’EVNA <strong>de</strong> façon<br />

<strong>la</strong>rge.<br />

La SLA ou ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Charcot est une ma<strong>la</strong>die neurodégénérative fréquente, dont <strong>la</strong><br />

prévalence est <strong>de</strong> 4 à 6/100 000 liée à une dégénérescence progressive <strong>de</strong>s 2 neurones <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

voie motrice volontaire ; elle associe dans un ordre variable, et avec une aggravation<br />

constante, une paralysie <strong>de</strong>s membres et <strong>de</strong>s muscles <strong>la</strong>bioglosso-pharyngo-<strong>la</strong>ryngés.<br />

L’évolution naturelle aboutit au décès, avec une médiane <strong>de</strong> 40 mois et <strong>de</strong>s extrêmes <strong>de</strong> 6<br />

mois à 15 ans.<br />

Dans <strong>la</strong> SLA, les <strong>douleur</strong>s sont rarement liées directement à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, mais sont notées <strong>chez</strong><br />

un nombre important <strong>de</strong> <strong>patients</strong>. Les mécanismes ne sont pas encore étudiés. Les auteurs<br />

s’intéressant au sujet notent que les différents types <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> semblent liés à l’atteinte<br />

« musculo-squelettique » favorisée par l’inactivité et les œdèmes articu<strong>la</strong>ires, et aussi les<br />

crampes ou autres <strong>douleur</strong>s spastiques 5 . La <strong>douleur</strong> <strong>de</strong>vrait être considérée comme un aspect<br />

essentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en charge palliative <strong>de</strong>s sujets atteints <strong>de</strong> cette pathologie évolutive 5 .<br />

Une conférence <strong>de</strong> consensus datant <strong>de</strong> 2005 et organisée par l’HAS 6 recomman<strong>de</strong> d’évaluer<br />

<strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>de</strong> ces <strong>patients</strong> SLA au moment du diagnostic <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, sans apporter<br />

davantage <strong>de</strong> précisions concernant le type <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s à rechercher, ni sur leur prise en<br />

charge.<br />

Chez les <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> <strong>de</strong> BPCO, <strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière, les étu<strong>de</strong>s évaluant <strong>la</strong> <strong>douleur</strong><br />

restent rares. Les <strong>de</strong>rnières recommandations pour <strong>la</strong> pratique clinique <strong>de</strong> 2009, émises par <strong>la</strong><br />

Société <strong>de</strong> Pneumologie <strong>de</strong> Langue Française 7 , n’évoquent pas même l’évaluation ou le<br />

traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>chez</strong> ces <strong>patients</strong>. Pourtant, un travail canadien récent compare les<br />

caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> entre ce type <strong>de</strong> <strong>patients</strong> et <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion générale, et rapporte<br />

une fréquence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> plus importante <strong>chez</strong> les BPCO (45 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> BPCO étaient<br />

douloureux, contre 35 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion générale), avec <strong>de</strong>s localisations<br />

spécifiques au niveau du cou et du tronc 8 . Ceci confirme les données apportées par <strong>la</strong><br />

littérature concernant les caractéristiques <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> BPCO 9-11 (prévalence, localisations,<br />

évolution).<br />

L’une <strong>de</strong>s explications possibles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>chez</strong> les <strong>patients</strong> BPCO serait d’une part une<br />

activation majorée <strong>de</strong>s cytokines, entraînant un développement plus important <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s<br />

inf<strong>la</strong>mmatoires 8 . D’autre part, les sensations <strong>de</strong> dyspnée et <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> seraient localisées dans


<strong>de</strong>s aires cérébrales communes 12,13 , proposant l’hypothèse d’un abaissement du seuil <strong>de</strong><br />

sensibilisation douloureuse <strong>chez</strong> les <strong>patients</strong> dyspnéiques au long cours 8 .<br />

Nous retrouvons <strong>de</strong>s chiffres simi<strong>la</strong>ires dans notre enquête, puisqu’ environ un patient sur<br />

<strong>de</strong>ux se déc<strong>la</strong>re douloureux au moment <strong>de</strong> l’interrogatoire, et <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ces <strong>patients</strong><br />

douloureux considéraient que ces <strong>douleur</strong>s étaient chroniques. La petite taille <strong>de</strong> notre<br />

échantillon ne permet pas <strong>de</strong> conclure à propos <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s insuffisants<br />

respiratoires chroniques, mais donne <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> réflexion concernant <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> <strong>de</strong> ces<br />

<strong>patients</strong>.<br />

Les <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> d’insuffisance respiratoire chronique, comme tous les <strong>patients</strong> atteints<br />

d’une pathologie chronique, sont soumis à <strong>de</strong> nombreux gestes diagnostiques, thérapeutiques,<br />

plus ou moins invasifs et répétitifs. Or nous avons montré que ces <strong>patients</strong> se p<strong>la</strong>ignaient <strong>de</strong><br />

nombreuses <strong>douleur</strong>s liées aux soins. 82,5 % <strong>de</strong>s <strong>patients</strong> déc<strong>la</strong>raient ainsi avoir eu un geste<br />

douloureux au cours <strong>de</strong> l’hospitalisation actuelle (qui était une hospitalisation <strong>de</strong> jour pour<br />

une majorité d’entre eux).<br />

Les ponctions artérielles sont fréquentes <strong>chez</strong> ces <strong>patients</strong>, et elles sont <strong>la</strong> plupart du temps<br />

douloureuses. Dans un cas sur <strong>de</strong>ux seulement, un traitement préventif était proposé au<br />

patient. Or, ces gestes sont prévisibles, et on peut imaginer qu’un traitement préventif (type<br />

patches d’EMLA ou hypno-analgésie) soit prescrit <strong>de</strong> manière systématique sans alourdir <strong>la</strong><br />

prise en charge.<br />

Il est intéressant également <strong>de</strong> noter le caractère particulièrement douloureux <strong>de</strong>s<br />

mobilisations <strong>chez</strong> ces <strong>patients</strong> très souvent en perte d’autonomie, et qui doivent donc être<br />

transportés en ambu<strong>la</strong>nce, ou soulevés par <strong>de</strong>s soignants au moment <strong>de</strong>s transferts.<br />

A notre connaissance, aucune étu<strong>de</strong> ne s’est intéressée à ce type <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> « évitable » dans<br />

cette popu<strong>la</strong>tion, et les résultats <strong>de</strong> cette enquête nécessitent d’être confirmés par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

plus <strong>la</strong>rges.<br />

CONCLUSION<br />

Les <strong>patients</strong> <strong>souffrant</strong> d’insuffisance respiratoire chronique sont <strong>de</strong> plus en plus<br />

nombreux et sont plus souvent douloureux que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion générale. Notre enquête a pu<br />

préciser les caractéristiques <strong>de</strong> ces <strong>douleur</strong>s : le plus souvent chroniques, d’intensité modérée,<br />

et rarement neuropathiques. Ces <strong>patients</strong> se p<strong>la</strong>ignent souvent <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s liées aux soins, qui<br />

sont insuffisamment prévenues.


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