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devait servir de préalable au pacte de progrès, alors qu'il devait constituer
l'ossature d'un véritable projet de société. Le pacte de progrès se réduit donc
finalement à un vulgaire programme politique d'ailleurs revendiqué comme tel
par les deux parties de la majorité.
Dans ces conditions, le pacte de progrès, pas plus que le contrat de
développement ne saurait susciter le consensus que le gouvernement appelle de
ses voeux. En apportant dernièrement son soutien au projet de loi d'oriental ion
lors de son examen par l'Assemblée Territoriale, l'opposition avait .pourtant tenté
de jouer la carte du "ansensus et celle du dialogue construclif, mais les caries
étaient truquées. Adopte* par la majorité à Tahiti, ies amendements de l'opposition
ont été enterres à l'Assemblée Nationale, avec la bénédiction de nos deux députés.
C'est ainsi notamment qu'ont clé mises à la trappe les dispositions qui prévoyaient
la représentation des élus de l'opposition cl des archipels au sein du comité du
suivi du pacte de progrès.
Cette ultime formalité accomplie, le président du gouvernement a
finalement réussi le tour de force de s'arroger le monopole de l'élaboration de la
mise en oeuvre cl du contrôle du pacte de progrès. La société civile, les élus de
l'opposition, les représentants des archipels, tout le monde en a été
méthodiquement exclu. Les discours de circonstance n'y changeront rien
désormais» le pacte de progrès est simplement devenu un outil politique au service
du pouvoir en place.
Dans ces conditions, l'opposition renonce désormais à proposer des
amendements qui seraient, de toute façon, ignorés à Paris, l'expérience l'a déjà
prouve. Sans dou'c le gouvernement a-t-il d'ailleurs été trop loin dans sa volonté
d'éliminer les autres, au moins en ce qui concerne les archipels ?
En effet, comme vient de le rappeler le conseiller VERNAUDON, une affaire
actuellement pendante devant le tribunal adnrnistraiif risque fort de porter un
coup fatal au pacte de progrès. Le bébé de la majorité pourrait cire ainsi bientôt
déclaré mort-né, pour avoir été conçu sans consulter les conseillers des archipels.
L'opposition ne saurait donc apporter son soutien à un projet
techniquement défaillant, politiquement dévoyé et juridiquement contestable.
Pour toutes ces raisons, le groupe FETIA API volera donc contre ce projet de
contrat de développement qui trahit les principaux objectifs du pacte de progrès.
Merci, M. le président.
M. Guy RAUZY : M. le président, le pacte de progrès, le contrat de
développement avaient donné un grand espoir aux populations des Marquises. Je
conuate malheureusement que l'outil essentiel que les représentants des
Marquises avaient retenu pour l'horizon 2000, c'est-à-dire la construction d'un
aédr.:me international, qui serait le seul moyen de développer économiquement
les Marquises et de le désenclaver totalement, ne se réaliserait pas.
Le président du gouvernement vient de confirmer que les crédits de ce
pacte ne permettraient pas de réaliser cet aérodrome. Je le regrette au nom des
populations marquisiennes, car si cet outil n'est pas mis en place, les populations
des Marquises continueront à être assistées er permanence et n'auront aucun
moyen de développement. C'est regrettable.
Je pense que si on avait effectivement consulté le conseil des archipels, il
aurait confirme ce que je dis au nom des populations des Marquises. J'espère que,
malgré tout, peut-être d'ici à l'an 2000, on pourrait trouver des solutions pour
réaliser cet investissement prioritaire aux Marquises. Les 1 500 kilomètres qui