Grand Théâtre de Reims - Cndp
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ACTE II :<br />
Le mari seul sur scène chante les joies <strong>de</strong> la paternité. Il a fait 40 049 enfants en un seul<br />
jour !<br />
Un journaliste parisien se présente et l’interroge. Le mari explique que ses enfants le<br />
nourrissent déjà : accapareur (une trace <strong>de</strong> la guerre), romancier, artiste…le journaliste<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au mari <strong>de</strong> lui prêter <strong>de</strong> l’argent, et se fait jeter <strong>de</strong>hors.<br />
Le mari déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> créer un enfant journaliste, ce qu’il fait en jetant <strong>de</strong> l’encre, un porteplume,<br />
<strong>de</strong> la colle, <strong>de</strong>s ciseaux et du papier journal dans un berceau. Hélas ce nouvel<br />
enfant n’est pas très réussi, il réunit toutes les tares <strong>de</strong>s mauvais journalistes, et tente<br />
<strong>de</strong> faire chanter son père.<br />
Le gendarme est <strong>de</strong> retour : la population zanzibarienne est affamée par le surcroît <strong>de</strong><br />
bouches à nourrir, et va mourir <strong>de</strong> faim. Le mari connaît la solution : il leur faut <strong>de</strong>s<br />
cartes (<strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> rationnement bien sûr, encore une séquelle <strong>de</strong> la guerre !). Cette<br />
allusion aux cartes fait apparaître la cartomancienne, qui se met à chanter les mérites<br />
<strong>de</strong> la fécondité, et insulte le gendarme qui est stérile. Le gendarme veut arrêter la<br />
cartomancienne, ils se battent tous les <strong>de</strong>ux, la cartomancienne étrangle le gendarme,<br />
puis se débarrasse <strong>de</strong> ses voiles. Le mari reconnaît alors sa Thérèse, qui sans ses<br />
mamelles, est « plate comme une punaise ». Thérèse est d’accord pour reprendre la vie<br />
commune, mais pas pour remettre ses mamelles.<br />
Le gendarme ressuscité, le peuple <strong>de</strong> Zanzibar, la marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> journaux et les <strong>de</strong>ux<br />
époux chantent les joies <strong>de</strong> l’amour et <strong>de</strong> la fécondité.<br />
LE MEDIUM<br />
Acte I :<br />
Madame Flora, médium, assistée par sa fille Monica et par Toby, un adolescent muet<br />
d'origine bohémienne, reçoit trois clients, M. et Mme Gobineau et Mme Nolan, pour<br />
une séance <strong>de</strong> spiritisme. Flora évoque leurs enfants disparus, et les défunts se<br />
manifestent par une apparition, par un rire ; mais la séance est truquée : c'est Toby qui,<br />
à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> fils, fait bouger la table, et c'est Monica qui joue le rôle <strong>de</strong>s disparus. Soudain,<br />
Flora laisse échapper un cri : elle a senti une main glacée étreindre sa gorge, elle renvoie<br />
les clients, et accuse Toby <strong>de</strong> l'avoir volontairement effrayée, mais le jeune muet ne fait<br />
aucun signe, ni d'aveu, ni <strong>de</strong> dénégation. La peur hante désormais Flora.<br />
Acte II :<br />
Quelques jours plus tard. Monica et Toby jouent dans le salon. Survient Flora, qui noie sa<br />
frayeur dans l'alcool. Elle interroge <strong>de</strong> nouveau Toby et, ne pouvant rien tirer <strong>de</strong> lui, le<br />
fouette jusqu'au sang. A ses clients <strong>de</strong> retour, elle annonce qu'il n'y aura plus <strong>de</strong><br />
séances, et tente, en leur dévoilant tous les truquages, <strong>de</strong> les convaincre qu'elle les a<br />
bernés, mais ses victimes ne veulent rien comprendre, et croient à ce qu'on leur faisait<br />
voir et entendre. Flora les chasse, Monica s'enferme dans sa chambre et Toby s'enfuit.<br />
Restée seule, Flora est victime d'hallucinations. Toby revient discrètement et se<br />
dissimule. Sentant une présence insolite, <strong>de</strong>vinant une forme <strong>de</strong>rrière un ri<strong>de</strong>au, Flora<br />
saisit un revolver et tire. Sur le visage <strong>de</strong> l'enfant abattu, elle cherche en vain, avec<br />
désespoir, une réponse qui ne viendra jamais.