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FURY FEST - LE MANS (24-25-26 juin 2005)<br />

Après avoir connu quelques mésaventures à 3 semaines de sa tenue<br />

(essentiellement pour des raisons de sécurité) le Fury Fest 2005 a quand<br />

même, finalement, déversé son lot de décibels pendant 3 jours. Faut dire que<br />

cette année le programme était particulièrement alléchant, on y reviendra en<br />

détail. Premier contact avec ce Fury Fest... 2 heures d'attente en plein soleil<br />

pour obtenir mon accréditation presse. Manifestement, au niveau<br />

organisation, c'est un peu débordé, et c'est un euphémisme. Du côté des<br />

caisses public ça ne semble guère aller mieux. Aïe ! Ca commence mal.<br />

Surtout que cette attente prolongée me fait déjà louper<br />

Uncommonmenfrommars. Mal barré me dis-je en mon for intérieur à<br />

moi-même. Mais au final, sur les 3 jours, et sur la petite centaine de groupes<br />

programmés, je réussirai néanmoins à en voir 42. Honnête moyenne je<br />

pense.<br />

Plantons le décor tout d'abord. C'est donc dans l'enceinte du Parc des<br />

Expositions du Mans que se déroule ce Fury Fest. Apparemment aux portes<br />

du circuit des 24 Heures à en juger par les bâtiments qui entourent le lieu.<br />

3 salles de concert, 1 petite, la Velvet, et 2 grandes, la Main, une rotonde<br />

qui aura pour constante tout au long des 3 jours d'offrir un son relativement<br />

pourri (à tel point que pour certains groupes on entendait mieux de l'extérieur<br />

qu'à l'intérieur), et la dernière (sans nom) qui verra défiler les grosses<br />

pointures du festival (ici le son était excellent, par contre c'est la scène qui<br />

était un peu basse d'où certaines difficultés, en cas de grosse affluence,<br />

pour voir les groupes. Ces 3 salles entouraient un quatrième hall réservé<br />

aux stands (disques, fringues, tatoueurs, matériel, etc) et au quartier VIP<br />

(en gros les groupes et la presse). Ce hall se révèlera parfois un relatif havre<br />

de paix quand les oreilles seront trop saturées de décibels (un petit salut<br />

au passage au stand Mass Prod).<br />

Mais bon l'essentiel restait quand même la musique. Un petit survol de ce qui<br />

m'a marqué, intéressé et fait vibrer.<br />

Right For Life me serviront donc d'appéritif, avant de découvrir les boules<br />

de nerfs de Walls Of Jericho, première divine surprise pour moi qui ne les<br />

avait jamais vus sur scène. Et d'enquiller aussitôt sur la première grosse<br />

pointure du festival, Sick Of It All. Je ne suis pas le seul à apprécier le<br />

hardcore bastonneur des new-yorkais. Le lendemain beaucoup en parlaient<br />

encore. Comme chaque groupe a un temps relativement réduit pour jouer<br />

(une demi-heure à une heure selon la notoriété), chacun a revu son set pour<br />

en extraire le plus direct et le plus percutant. Sick Of It All ne déroge pas à<br />

la règle, alignant les hits (de "Scratch the surface" au récent "Relentless")<br />

avec énergie.<br />

Derrière 999 (que j'avais vu un mois auparavant à Paris) passeront<br />

néanmoins l'épreuve avec conviction. Les papys ont encore de sacrés<br />

beaux restes. Mais les anglais ne serviront qu'à me faire patienter en<br />

attendant ceux pour qui j'avais fait le déplacement, à savoir Jello Biafra et<br />

les Melvins. Honnêtement je ne pensais jamais voir Biafra sur scène un<br />

jour. Ce concert au Fury Fest sera d'ailleurs leur seule et unique apparition<br />

européenne. Et je n'ai pas été déçu. Ah ça non ! Le bonhomme Biafra est<br />

toujours aussi remonté contre le système américain et ses hommes<br />

politiques. Arnold Schwarzenegger est désormais sa cible privilégiée (pour<br />

lui il a même remanié "California über alles", qui, avec "Holiday in Cambodia",<br />

seront les seuls titres des Dead Kennedys qu'il chantera), ce que tout le<br />

monde (dès lors qu'il parle un peu anglais) pourra comprendre, Jello Biafra<br />

faisant l'effort de parler assez lentement et fort distinctement pour être sûr<br />

que son message passe bien. Derrière le trublion les Melvins assurent le bout<br />

de gras comme si leur survie en dépendait. On avait déjà pu se délecter de<br />

l'album paru l'an dernier (voir chronique ailleurs dans ce numéro), sur scène<br />

c'est évidemment encore plus énorme. Les Melvins qui se révèlent décidément<br />

un foutu bon groupe punk, tout simplement. Bref, j'étais venu pour eux, j'ai<br />

vu, et j'ai été plus que convaincu. Pour clore ce premier jour, les suédois de<br />

Millencolin et leur punk à roulettes endiablé s'en tireront haut la main<br />

(dommage qu'ils aient tant insisté avec leurs références à des joueurs de<br />

foot, ça en devenait gonflant entre les morceaux), avant de laisser la place<br />

à Anthrax pour un final en apothéose (et l'inévitable reprise de "Antisocial"<br />

de Trust). Succès garanti auprès du public.<br />

Le second jour démarrera avec le punk de Nevrotic Explosion. Suivra<br />

Inside Conflict, dont c'était là l'avant dernier concert, le groupe ayant<br />

décidé d'arrêter. Ils ne pouvaient rêver meilleur cadre pour des adieux. Puis<br />

place à nouveau aux grosses machines hardcore américaines avec H2O<br />

qui clôturaient ici leur tournée européenne commune avec Madball (le<br />

chanteur de ces derniers viendra d'ailleurs en pousser une petite avec eux<br />

en final). Une petite bouffée d'oxygène ensuite avec l'irish punk de Flogging<br />

Molly, qui passaient hélas dans la main stage ce qui n'était pas des plus<br />

adaptés pour donner tout leur sens à leur violon, accordéon et autre flutiau.<br />

Heureusement l'énergie du groupe a fait l'essentiel. Retour à l'autre grande<br />

salle pour Madball donc. Un show tout en force et en punch qui prouve que<br />

les gonzes ont de l'énergie à revendre. Gros son et présence impressionnante.<br />

Du coup, le retour à la Velvet stage pour the Business sera un peu<br />

pâlichon, surtout que le groupe semble avoir nettement viré hooligan et ne<br />

jure plus que par le foot (et vous l'aurez compris, je déteste le foot). On ne<br />

peut pas être et avoir été. International Noise Conspiracy se charge de<br />

Pdf downloaded from http://www.thepdfportal.com/fanzine61_22362.pdf<br />

me faire oublier les anglais. Même si les suédois dénotent un peu au milieu<br />

de tous ces métalleux et hardcoreux ils bénéficient justement d'un accès<br />

de curiosité de la part d'un public qui n'était certainement pas venu pour eux.<br />

Malheureusement, dans la main stage, leur punk-garage sera desservi par<br />

un son pour le moins approximatif. On attaquera le dernier carré bruitiste du<br />

jour avec Turbonegro. Le glam-trash des norvégiens est salement jouissif<br />

et sauvagement rutilant, quelle baffe. Du coup, derrière, Lofofora (que je<br />

n'avais pas vu sur scène depuis une bonne douzaine d'années) seront<br />

assez décevants, me faisant l'effet d'un groupe qui assure le minimum<br />

syndical pour un public conquis d'avance. Il n'y a plus cette folie des débuts,<br />

c'est une évidence. Pas comme chez Exploited. Malgré un problème de<br />

basse, Wattie et sa bande sont aussi punks qu'il y a 25 ans, aussi teigneux<br />

et aussi enragés, avec des hymnes tels que "Sex & violence" ou "Punk's<br />

not dead". Accessoirement ils seront les seuls de ceux que j'ai vu à passer<br />

outre la sécurité et à permettre à quelques jeunes et jolies gisquettes de<br />

monter danser sur scène avec eux. Pour finir Megadeth sera l'une des plus<br />

grosses déceptions du week-end. Malgré ses airs de matamore et sa<br />

réputation de teigne, Dave Mustaine n'est qu'un hardos comme les autres,<br />

alignant les solos chiants et les morceaux sans âme. Bof !<br />

Le dernier jour s'ouvre sur une bonne tranche de rock'n'roll avec les belges<br />

de Judasville. On parle beaucoup un peu partout, en bien, et on a raison.<br />

Du coup, malgré le timing serré, je reste pour voir le set en entier, emballé<br />

que je suis. Ce qui, en contrepartie, ne me permet de voir qu'un quart d'heure<br />

d'Anti-Flag (faut faire des choix dans la vie). Dommage tant les punks-pois<br />

sauteurs semblent défier les lois de l'apesanteur. Un punk bon enfant et<br />

débridé avant la déflagration 25 Ta Life. Le groupe le plus tatoué de ce côtéci<br />

du hardcore bastonne sévère et Rick, le chanteur, passera une bonne<br />

partie du show à surfer sur le public. Costaud. Et qui n'arrange pas les<br />

affaires de Black Bomb A qui lui succéde sur la scène de la main stage.<br />

Même si les français s'en sortent plutôt bien dans ce format étriqué. Ils<br />

joueront même la surprise avec une reprise du "Beds are burning" de<br />

Midnight Oil", fallait oser. Bien vu. Eux aussi sont sur la brèche depuis 25<br />

ans, on les considère comme les pères du grindcore, leur dernier album est<br />

une tuerie, et Napalm Death n'usurperont en rien leur réputation de<br />

sauvagerie et de puissance. Mieux même, le son pas terrible de la main stage<br />

leur sera un atout supplémentaire pour achever les dernières oreilles encore<br />

intactes de l'assistance. Napalm Death c'est tellement extrême que le<br />

chanteur a failli ne pas finir le show, victime de la chaleur suffocante. Leur<br />

reprise du "Nazi punks fuck off" des Dead Kennedys sera l'un des temps<br />

forts d'un set hautement chaotique. Rah lovely ! Dans l'autre grande salle<br />

Obituary balancera ensuite ses accords lourds comme de l'acier plombé.<br />

Les chevelus de Tampa ne sont pas des tendres. Pas plus que les Misfits,<br />

qui nous gratifieront d'un concert et demi. Les gus furent tellement rapides<br />

pour faire leur semblant de balance que, en attendant l'heure de début de<br />

leur set (au passage signalons la prouesse des différents staffs techniques,<br />

tous les horaires ont été tenus presque à la minute près tout au long du week<br />

end) ils feront une demi-douzaine de morceaux comme çà, pour le plaisir.<br />

Malheureusement, les Misfits seront parmi les groupes les plus pénalisés<br />

par la bouillie sonore de la main stage. Vraiment dommage parce que sinon<br />

c'est évidemment du grand rock'n'roll qui saigne et qui gicle. Juste après,<br />

dans l'autre grande salle, c'est Mötörhead qui aligne ses Marshall comme<br />

à la parade. Que voulez-vous que je vous dise sur le groupe de Lemmy ?<br />

L'un des meilleurs foutus gangs de toute l'histoire du rock. De toute façon,<br />

en ce qui concerne Mötörhead, je ne peux pas être objectif. Le groupe<br />

assure le biftek avec efficacité, alignant les anciens morceaux ("Overkill",<br />

"Metropolis", "Ace of spades") et torchant les nouveaux avec la même<br />

fougue. Malgré le timing ultra serré, et le fait que, finalement, ils se retrouvent<br />

à faire la première partie de Slayer, Lemmy et sa bande imposeront<br />

carrément 2 rappels. Rock'n'roll quoi ! En attendant que les Marshall de<br />

Mötörhead laissent la place à ceux de Slayer, retour pour la dernière fois<br />

dans la main stage pour le set de Pennywise. Evidemment, la programmation<br />

les ayant calé entre les 2 autres monstres, leur punk mélodique ne peut<br />

s'apprécier à sa juste valeur. Peut-être que les californiens s'en doutaient<br />

d'ailleurs, je les ai trouvés un peu réservés. L'immense majorité du public était<br />

venu pour eux, ça faisait 3 jours que tout le monde piaffait en les attendant,<br />

inutile de vous dire donc que la grande salle était bondée quand Slayer est<br />

monté sur scène pour clore ce Fury Fest. Une machine redoutable que ce<br />

gang-là, avec son speed-metal plus rapide qu'une Ferrari dopée au<br />

nitrométhane. Apothéose chevelue et électrique d'un festival qui va devoir<br />

s'arracher tripes et boyaux pour proposer, l'an prochain, une affiche digne<br />

de celle-ci. Mais faisons confiance à cette équipe qui, malgré quelques bugs<br />

(inévitables si l'on considère l'ampleur du boulot accompli), permet à<br />

quelques milliers de personnes de faire le plein de décibels pour une année<br />

complète.<br />

See you next year ?<br />

LE LE MANS MANS ÜBER ÜBER ALLES<br />

ALLES

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